Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CONSULAIRE, adj.
A.− HISTOIRE
1. HIST. ROMAINE. Relatif au consul, à ses fonctions, à l'institution correspondante et à ses caractéristiques. Dignité, pourpre consulaire; faisceaux, fastes consulaires. − Il faut te louer, ô Gallion, dit Lollius, du zèle que tu mets à remplir tes fonctions consulaires (A. France, Sur la pierre blanche,1905, p. 90).
a) [En parlant d'une chose] Année consulaire. Période pendant laquelle deux consuls exerçaient ensemble le pouvoir, sous la République. Famille consulaire. Famille ayant compté parmi ses membres un ou plusieurs consuls. Province consulaire. Province qui ne pouvait être gouvernée que par un personnage consulaire (cf. infra b). Droit de distribuer les provinces entre les préteurs (sauf les provinces consulaires) (Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 272).(Monnaies) consulaires, adj. et subst. fém. plur. Monnaies frappées sous la République par les triumvirs monétaires qui aimaient y représenter des consuls, leurs ancêtres, ou de hauts personnages (cf. L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 380).
b) [En parlant d'une pers.] Adj. et subst. (Homme, personnage) consulaire. Celui qui a rempli les fonctions de consul sous la République ou en a reçu la dignité sous l'Empire, et à ce titre gouverne une province. La litière d'un consulaire étoit arrêtée par le char d'une courtisane (Chateaubriand, Les Martyrs,t. 1, 1810, p. 217):
1. Un licteur sous le porche écoute sans colère. Derrière le licteur est l'homme consulaire, Ponce-Pilate, assis, distrait, calme, indolent. Hugo, La Fin de Satan,Le Gibet Jésus-Christ, 1885, p. 869.
[P. anal. de dignité, de fonction] Souvent iron., voire péj. :
2. On y notait déjà des fortunes naissantes d'esprit (...) qui se prédestinaient eux-mêmes [sic] à devenir les écrivains, les orateurs et les hommes consulaires de la bourgeoisie sous le sceptre du duc d'Orléans. Lamartine, Nouvelles confidences,1851, p. 314.
En partic., fam. Personnage consulaire. Homme de gouvernement, ancien ministre. Un garçon pas fier (...) fréquentant les avenues du pouvoir, familier des personnages consulaires (Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 485).
Rem. Attesté ds Quillet 1965.
2. HIST. CONTEMP. Propre aux consuls, en particulier à Bonaparte, à leur gouvernement, à cette époque (1799-1804) et à ses caractéristiques. Arrêté, garde, gouvernement consulaire. Il y avait loin de ce régime à la centralisation jacobine ou consulaire (G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 459).
3. P. ext.
a) Relatif aux consuls, anciens magistrats municipaux, à leurs fonctions. Aux archives de l'hôtel de ville : registres consulaires depuis 1460, chartes des XIIe-XIIIeXIVesiècles (Michelet, Journal,1839, p. 301).
b) Propre aux anciens juges-consuls, aux juges actuels des tribunaux de commerce, à leur juridiction. Juge consulaire; juridiction, tribunal consulaire. Selon quelques négociants, je me suis acquitté de mes fonctions consulaires à la satisfaction générale (Balzac, César Birotteau,1837, p. 10).
Expr., vx. [Le suj. désigne un débiteur] Il a la goutte consulaire. Il n'ose pas sortir de chez lui de peur d'être arrêté sur ordre des juges-consuls (cf. Ac. 1798).
B.− DIPLOM. Propre au consul en fonction à l'étranger, à ses attributions, à ses services, à l'institution correspondante. La carrière consulaire est depuis quelques années (...) tout à fait intégrée à la carrière diplomatique (J. Chazelle, La Diplom.,1962, p. 85).
Agent consulaire (cf. agent II C 5).Facture consulaire. Facture certifiée exacte par l'apposition du visa du consul (cf. M. Benoist, F. Pettier, Les Transp. mar., 1961, p. 134).
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le dér. consulairement, adv. À la façon d'un consul et, plus particulièrement, selon la juridiction des juges-consuls.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sylε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [Ca 1295 d'apr. Bl.-W.5] av. 1380 [date du ms.] adj. « relatif aux consuls romains » (Bers., Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo76ads Gdf. Compl.); 1680 subst. « celui qui a été consul romain » (Rich.); 2. 1690 adj. « qui concerne la juridiction des juges consuls » (Fur.); 3. 1799 « relatif au régime politique établi en France par la constitution de l'an VIII » (Loi du 19 Brumaire, an VIII, art. 2 ds Bulletin des Lois de la République fr., no323); 4. 1803 « relatif à un consul en pays étranger » (Chateaubriand, Génie du christianisme, t. 2, p. 410). Empr. au lat. consularis class. « relatif au consul romain » adj. et subst.; au Moy. Âge « relatif à un comte, à un consul (de ville) » (fin xe-xiiies. ds Nierm.). Fréq. abs. littér. : 107. Bbg. Bersihand (R.). Consulaire. Déf. Lang. fr. 1968, no43, pp. 16-17.