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CONSOMPTION, subst. fém.
Littéraire
A.− Action de se consumer, fait d'être détruit par le feu. La victime fut brûlée jusqu'à l'entière consomption (Ac.1835-1932) :
1. La lenteur avec laquelle les Illinois retournèrent à leurs villages, donna le temps à Outougamiz d'arriver avant la consomption de l'holocauste. Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 300.
P. ext. Anéantissement, destruction. Elles [les fleurs de jasmin] vont à leur consomption et m'entraînent (Colette, Fanal bleu,1949, p. 151).
En partic., THÉOL. CATH. Destruction de la substance du pain et du vin dans le sacrement de l'eucharistie. La consomption des espèces sacramentelles dans l'eucharistie (Ac.1835-1932) :
2. ... mais vous serez néanmoins admis à la consomption du sacrement. − Le père prieur s'est entendu avec le vicaire qui dîne auprès de nous. Il dira, demain matin, avant son départ une messe et vous y communierez. Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 106.
B.− MÉD., vieilli. Affaiblissement et amaigrissement progressifs accompagnant certaines maladies graves et prolongées, notamment la tuberculose. Mourir de consomption. Vers la fin de l'année 1814, madame Claës était arrivée à un degré de consomption qui ne lui permettait plus de quitter le lit (Balzac, La Recherche de l'absolu,1834, p. 220).
P. méton. et p. euphém., vieilli. La consomption. La tuberculose. Sa femme, morte jeune, du mal qu'on appelait encore à cette époque la consomption (A. France, La Vie en fleur,1922, p. 374).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sɔ ̃psjɔ ̃]. Fér. 1768 ne prononce pas le p. À ce sujet cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 284 et 285 : ,,on ne supprime plus le p dans présomption, présomptif, présomptueux, consomption, symptôme, ni devant aucun autre t``. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 3etiers du xiiies. « action de détruire, d'anéantir » (Bible, ms. B.N. fr. 899, fo228 rods Gdf. Compl. [Job XXX, 24 : non ad consumptionem eorum emittis manum tuam]) − 1521, P. Fabri ds Hug.; b) spéc. 1694 « destruction par le feu » (Ac.), qualifié de ,,vieux`` ds Lar. Lang. fr.; 2. 1559 méd. consomption des forces « affaiblissement des forces » (Amyot, Marcel., 39 ds Littré), emploi isolé; 1656 méd. consomption (G. Patin, Lettres, 2, 356 ds Quem.), qualifié de ,,concept désuet`` ds Méd. Biol. t 1 1970; 3. 1666 [28 octobre] relig. consomption des espèces (Bossuet, Lettre au ministre Ferry ds B. de l'institut national genevois, t. 36, 1905, p. 382). Empr. au lat. class. consumptio « action d'employer, d'épuiser »; attesté en lat. chrét. au sens 1 a (le sens 1 b s'étant développé d'après consumer « brûler ») et en lat. médiév. au xives., dans le domaine angl., au sens de « maladie de langueur » (Latham). Le sens 3 est prob. une spécialisation, dans le vocabulaire relig., du sens 1. Consomption est attesté au sens de « consommation » au xviieet au xviiies. : 1617 (Coustume de Bergh-S. Winox, rubr. I, art. XIV ds Gdf. Compl.) − 1771 (Trév.). Fréq. abs. littér. : 57. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p. 253.