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CONSOLE, subst. fém.
A.− ARCHIT. Partie saillante de pierre, de métal ou de bois, de formes diverses, souvent en S et ornée, qui soutient un élément de construction ou de décoration. Le toit pointu est percé sur la cour (...) d'une magnifique croisée en ogive (...) à consoles minces et fines (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 15).
Console renversée. Console en forme de S, dont le plus grand enroulement est en bas. Façade (...) ornée de consoles renversées et de pots à feu (A. France, Les Dieux ont soif,1912, p. 3).
P. métaph. :
O vous Bon qui passez Donnez-moi des nouvelles De ma Belle Mad'moiselle Aïssé. Car ses épaules Sont ma console, Mon Acropole! J. Laforgue, Poésies complètes,1887, p. 161.
B.− [P. anal. de forme ou de fonction] Il [un donjon] est (...) posé en saillie (...) sur une console de rocher (Hugo, Le Rhin,1842, p. 319).
Spécialement
1. [P. anal. de forme]
a) ÉLECTR. et TÉLÉCOMM. Élément en forme de S fixé à un mur ou à un poteau, destiné à soutenir un isolateur de ligne électrique aérienne, en particulier d'un fil télégraphique. Les consoles de fer, les isolateurs de porcelaine (...) la désignaient suffisamment [la maison du bureau de poste] (A. Arnoux, La Nuit de Saint-Avertin,1942, p. 106).
b) MUS. Partie supérieure de la harpe, en forme de S, dans laquelle se trouve le mécanisme principal et à laquelle sont fixés les chevilles et les boutons de cuivre (cf. H. Bouasse, Cordes et membranes, 1926, p. 341).
2. [P. anal. de forme et/ou de fonction]
a) AMEUBLEMENT
Volute supportant le bras d'un siège ou le plateau d'un meuble (cf. J. Viaux, Le Meuble en France, 1962, p. 147).
En console. Pieds en console chantournés (J. Viaux, Le Meuble en France,1962p. 169).
Petit support, généralement petite table appuyée à un mur, destinée surtout à porter des objets décoratifs et dont les deux ou quatre pieds avaient, à l'origine, la forme de volutes. Console dorée, console Empire; marbre d'une console. Sur une console, des vases remplis de fleurs merveilleuses (Soulié, Les Mémoires du diable, t. 1, 1837, p. 85).
Rem. On rencontre ds la docum. les mots composés : a) Console-buffet, subst. fém. (cf. J. Cain, Les Transformations de la Bibliothèque nationale de 1936 à 1959, 1959, p. 14). b) Console jardinière subst. fém. (cf. Zola, La Curée, 1872, p. 350).
b) Table de travail possédant un appareil d'entrée-sortie destiné à contrôler l'ordinateur ou utilisé pour l'entrée et la sortie des informations (cf. Ging.-Lauret 1973).
c) Meuble séparé ou attenant au buffet de l'orgue et qui renferme les différentes commandes de l'instrument (cf. Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 3803).
d) Pupitre placé dans une cabine d'enregistrement audio-visuel, renfermant les différents organes qui permettent de réaliser une prise de son (cf. J.-J. Matras, Radiodiffusion et télév., 1958, p. 40).
Rem. En arg., console est synon. de consolation, jeu de hasard (cf. Larch. Nouv. Suppl. 1889, p. 65; consolation* B 2 c γ).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sɔl]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. console(s), consolent du verbe consoler. Étymol. et Hist. 1565 consolle archit. (Mém. Soc. hist. Paris, IX, 106 ds Barb. Misc. XVII, ne14). Prob. forme réduite de consolateur, de même sens (1554, ibid.), ces saillies ayant peut-être servi d'appui dans les stalles de chœur (cf. misericorde); pour le passage du sens abstr. au sens concr. des mots se rattachant à consolari, cf. le lat. médiév. consolatio « subsistance, subside » (Nierm.) et l'ital. dial. consolo « banquet funèbre » (DEI), v. aussi Löfstedt, pp. 113-114. Fréq. abs. littér. : 210. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 353, b) 420; xxes. : a) 325, b) 170. Bbg. Archit. 1972, p. 93. − Barb. Misc. 1936-38, t. 4, p. 297. − Lerch. (E.). Die Konsole und das Christentum. Archivum Romanicum. 1940, t. 24, pp. 167-187. − Pamart (P.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1971, pp. 612-613. − Spitzer (L.). Fr. console = ital. consola? Archivum Romanicum. 1939, t. 23, pp. 92-93; Wortgeschichtliches. Z. fr. Spr. Lit. 1917, t. 44, pp. 246-250. − Wartburg (W. von). Z. rom. Philol. 1942, t. 62, p. 152.