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CONFITURE, subst. fém.
A.− Préparation consistant en fruits, ou plus rarement en autres végétaux, laissés entiers ou ayant subi un traitement, et cuits avec du sucre pour les conserver. Faire des confitures; écumer la confiture; manger des confitures, de la confiture au dessert; confiture d'abricots. Dès que la confiture fut cuite à point, elle déposa la bassine fumante sur les marches du perron (Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 101).Une cuillerée de confitures m'attendait, avec un verre d'eau fraîche. L'hospitalité roumaine n'oubliait jamais ces complaisances (Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 71).Cela me navrait de la voir perdre des heures à recouvrir de parchemin des pots de confitures (S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 276):
1. Parfois ils s'accordent une douceur. C'est du raisiné tiré d'un verre enveloppé de linge fin, confiture faite avec les fruits de leur jardin cuits dans leur vin, du vin doux, et réduite, qui est un dessert tonique et que l'on étend en couche sombre sur sa miche. Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 10.
2. ... MmeBaudoin disait : « Nous n'avons plus rien pour faire des confitures. Les mûres des ronciers doivent être à point sur le plateau. Nous allons en cueillir. Enfants! Enfants! Rassemblez les paniers. » G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 128.
SYNT. Bassine à confitures; boîte (vieilli), pot de confitures; confiture liquide, sèche; une tartine de confiture.
Péj. Symbole de douceur excessive, de faiblesse :
3. Au premier essai, sous prétexte que l'expérience du ministère [sacerdotal] dément leur petite jugeote, ils lâchent tout. Ce sont des museaux à confitures. Pas plus qu'un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n'a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1039.
B.− [P. anal. avec la couleur ou l'aspect des confitures]
1. Péj. [En parlant d'une peinture, d'un tableau] Couleur qui manque de naturel, de réalisme. Sur les murs nus, on avait peint des chameaux et des palmiers, noyés dans une confiture rose et violette (Camus, L'Exil et le royaume,1957, p. 1563).
2. Arg. Préparation hallucinogène :
4. « Ah! oui, je sais, le haschich, l'opium, la confiture verte, les paradis artificiels. J'ai lu Baudelaire; et j'ai même goûté la fameuse drogue, qui m'a rendu fort malade. » Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Rêves, 1882, p. 782.
C.− Au fig., fam. [En parlant d'un inanimé et, spéc., d'une partie du corps hum.] En confiture. Brisé. Synon. en compote, en marmelade.Je pouvais pas croire qu'il était mort (...) et pourtant je le revoyais avec sa tête en confiture (Céline, Mort à crédit,1936, p. 682).
Rem. Selon Ac. 1932 le mot s'emploie le plus souvent au plur.; cet usage n'est plus respecté.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃fity:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin du xiiies. (Perrot de Nesles, Chanson ds Edw. Järnström, Recueil de chansons pieuses p. 151 : siros confis de douce confiture); 1866 pop. en confiture (Lar. 19e). Dér. de confit, part. passé de confire; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 443. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 968; xxes. : a) 770, b) 655.
DÉR.
Confitureux, euse, adj.,péj. [En parlant d'un style] Facile, médiocre. Dans un style agaçant et confitureux bourré toutefois des bienséances oratoires (Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,1893, 5etabl., 1, p. 170). 1reattest. 1893 id.; de confiture, suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Darm. Vie 1932, p. 42.