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CONDESCENDRE, verbe intrans.
Consentir à quelque chose (par intérêt, complaisance, bonté ou faiblesse) en renonçant à sa supériorité et/ou à sa dignité.
A.− [La supériorité et la dignité sont d'ordre institutionnel, politique ou social] Pour lui faire honneur, le roi condescendrait à venir au-devant de lui [du duc de Touraine] (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 2, 1821-24, p. 24):
1. « Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. » Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 554.
P. ext. [La supériorité est d'ordre intellectuel, culturel] Ils [les personnes compétentes en histoire de l'art] ne daignent jamais condescendre à faire part au public des motifs qui les dirigent (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,1872, p. 179).
B.− [La dignité est d'ordre moral ou affectif] S'abaisser à. Il avait l'air de quelqu'un qui meurt de faim, mais qui se laissera mourir plutôt que de condescendre à de nouveau redemander (Gide, Les Nouvelles Nourritures,1935, p. 262).
Le plus souvent à la forme négative. Jamais ne condescends à dire une trivialité, ni à rire d'aucune (Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 86):
2. Non, je ne condescendrais pas à être le favori d'une princesse, et tout l'or d'Ophir ne me conduirait pas à l'autel. Bien différentes sont les qualités que je demande au doux être qui partagera mon existence. Maurois, La Vie de Disraëli,1927, p. 132.
SYNT. (communs à A et à B). Condescendre aux désirs, aux exigences, à la prière de qqn; condescendre à écouter qqn. PARAD. Accepter, vouloir bien.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃desɑ ̃dʀ ̥] ou [kɔ ̃dε-]. Pour [e] fermé ou [ε] ouvert et pour [s] simple ou [ss] géminées, cf. condescendance. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1350 condescendre a « se laisser fléchir par quelque chose » (G. Le Muisit, Poésies, I, 117 ds T.-L.); fin xves. condescendant à qqn part. prés. adj. « qui montre de la condescendance » (Ancienn. des Juifs, Ars. 5082, fo99dds Gdf. Compl.); 1866, 10 janv. « s'abaisser à faire quelque chose » (Amiel, Journal intime, p. 355). Empr. au lat. chrét. condescendere « se mettre au niveau de, à la portée de ». Fréq. abs. littér. : 62.