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CONCURRENT, ENTE, adj. et subst.
I.− Adj. [Sans idée de rivalité] Qui existe, agit avec un autre, en même temps, parallèlement, pour un même but. Forces concurrentes. Deux lignes concurrentes se dessinent pour relier la France à Constantinople (C. Pineau, La S.N.C.F. et les transp. fr.,1950, p. 104):
1. ... l'État est l'organe de commandement exerçant sur un territoire déterminé une autorité supérieure à toutes celles qui existent dans ce périmètre géographique, et égale ou concurrente à toutes celles qui se manifestent à l'extérieur. G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 11.
Spéc., ASTRON. (Jour) concurrent. Jour ajouté à l'année civile pour la faire concorder avec l'année solaire.
II.− Adj. et subst.
A.− (Celui, celle, ce) qui est en compétition, en concurrence avec quelqu'un ou quelque chose dans un même but, rival. Concurrent sérieux. Il a éloigné, écarté tous ses concurrents (Ac.1798-1932).Auprès de la tribune nationale, s'étaient élevées deux tribunes concurrentes : celle des Jacobins et celle des Cordeliers (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 374).La viole ne tarda pas à être supplantée par son redoutable concurrent, le violoncelle (L. Grillet, Les Ancêtres du violon,t. 1, 1901, p. 268).
B.− Spécialement
1. COMM. et ÉCON. [Producteur, commerçant, collectivité, entreprise et, p. méton., produit] Qui fait concurrence à un(e) autre. Quoiqu'il n'y rencontrât aucun concurrent, il y vendrait peu (Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 144):
2. ... de gros négociants bruxellois (...) venaient de fonder à Kinchassa (...) une huilerie concurrente, et (...) s'employaient par tous les moyens à faire péricliter celle de Rachel. R. Martin du Gard, Les Thibault,La Belle saison, 1923, p. 1038.
2. Gén. subst. Rival à l'occasion d'une compétition (concours scolaire, artistique, jeu, épreuve sportive, élection). Il devança son concurrent de 12 secondes, et fut proclamé vainqueur de la première course (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 209).Cavaignac, le concurrent de Louis-Napoléon aux dernières élections (Tocqueville, Correspondance[avec H. Reeve], 1851, p. 126).Cf. aussi affichage ex. 2.
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. concurrentiste, subst. Partisan du système économique de la libre concurrence. − Qui nommez-vous au juste les concurrents? − Je pourrais distinguer les concurrents et les concurrentistes; mais ce dernier mot me déplaît. Les concurrents sont ceux qui, nommés socialistes, se livrent cependant aux pires excès de la concurrence individuelle et collective. Les concurrentistes seraient ces bonnes gens comme nous en voyons, qui, animés eux-mêmes des sentiments les plus doux, ont gardé cependant pour la vieille concurrence un respect religieux et la veulent restituer, disposée, adaptée, honorée, au cœur de la cité socialiste (Péguy, De la Grippe I, 1900, p. 13).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃kyʀ ɑ ̃]. Pour [ʀ] simple ou [rr] double cf. concurrence. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1119 subst. chronol. concurrent (Ph. de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 2905); 2. 1370-82 adj. « qui se rencontre en même temps; qui contribue à une même action » cause concurrente (Nicole Oresme, Le Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 117a, p. 450); 3. 1549 subst. « compétiteur » (Est.); 1615 comm. (A. de Montchrétien, Traicté de l'Oeconomie Politique dédié en 1615 au Roy, éd. Th. Funck-Brentano, d'apr. Kuhn, p. 223); 1692 subst. (Correspondance des Contrôleurs généraux des Finances, A. M. de Boislisle, Paris, t. 1, 1874, p. 301, ibid., p. 79). Empr. au part. prés. xconcurrens, -entis du lat.concurrere proprement « courir de manière à se rassembler sur un point », « se joindre » puis terme juridique en b. lat. « (de plusieurs personnes) prétendre à la même chose en même temps »; 1 étant déjà attesté en b. lat. (av. 556 Denys Le Petit ds Du Cange, s.v., p. 483c). Fréq. abs. littér. : 332. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 533, b) 230; xxes. : a) 381, b) 604. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 410.