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COMPLEXION, subst. fém.
A.− [En parlant d'un animé hum.] Constitution, tempérament.
1. [P. réf. au tempérament physique] Bonne, mauvaise complexion; complexion délicate, faible forte, robuste :
1. Un homme vraiment robuste serait enterré depuis longtemps, mais celui-ci est de complexion molle, humide. Bernanos, Monsieur Ouine,1943, p. 1529.
SYNT. Complexion bilieuse lymphatique, sanguine; complexion de fer; de mince, de solide complexion.
P. métaph. [En parlant d'un inanimé] :
2. Par malheur ce diable de fusil était de complexion singulière : on le chargeait toujours, il ne partait jamais. A. Daudet, Tartarin de Tarascon,1872, p. 40.
2. P. ext., rare, vieilli. [P. réf. au tempérament moral] :
3. ... il [Montaigne] semble exclure les femmes de ce sentiment excellent [l'amitié]; il ne les estime point d'assez forte complexion d'esprit pour suffire à cette communication et consultation perpétuelle sur tout sujet... Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 9, 1851-62, p. 157.
SYNT. Complexion spirituelle; de fougueuse complexion; de complexion amoureuse, gaie, mélancolique, triste.
Être de complexion à.Être d'humeur à :
4. Mais le prisonnier... n'était pas de complexion à puiser ses consolations dans l'Écriture. A. France, Le Génie latin,1909, p. 18.
B.− Spécialement
1. PHILOS. Complexion des termes. ,,Leur étendue et leur généralité`` (Guérin 1892); cf. compréhension, extension).
2. THERMODYNAMIQUE :
5. Un état macroscopique donné peut (...) être réalisé au moyen d'un très grand nombre de complexions différentes, une complexion désignant, dans la terminologie de Boltzmann, une répartition (ou une structure) dans laquelle chaque molécule a une énergie cinétique donnée, toutes les complexions étant, par hypothèse, également probables. Encyclop. univ.,1972, s.v. entropie.
Rem. 1. On rencontre ds la docum. complexionner, verbe trans., peu usité. Douer d'une certaine complexion. Il ne s'agit pas tant de faire un enfant, que de le bien complexionner. Un paysan complexionne mieux sa famille que ne le fait un prince nourri délicatement (S. Mercier, Néologie, t. 1, 1801, p. 116). 2. Guérin 1892 enregistre complexionné, ée, adj. ,,Qui possède une certaine complexion``.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃plεksjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1120 complexiun « tempérament, disposition naturelle du corps » (Gd mal fit Adam, II, 55a ds T.-L.); xves., p. ext. « humeur; inclination » (Cent quarante cinq rondeaux d'amour, éd. Banal, Paris, 1875, p. 82 ds IGLF). Empr. au lat. class. complexio « assemblage, union d'éléments » puis en b. lat. et en lat. médiév. « tempérament ». Fréq. abs. littér. : 74.