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COMPATRIOTE, subst.
A.− Personne issue du même pays, ayant la même patrie qu'une autre. Mon/mes cher(s) compatriote(s); mes infortunés compatriotes; nos malheureux compatriotes :
1. Chose curieuse : un élargissement de même sens, mais plus restreint, se trouvait déjà dans le Lévitique : c'est la prescription de traiter comme un compatriote l'étranger installé à demeure dans le pays. A. Lalande, La Raison et les normes,1948, p. 85.
Personne originaire de la même région, de la même localité qu'une autre, à l'intérieur d'un même pays :
2. On prononce le nom du général Mercier; je ne suis pas embarrassé pour répondre. Le général Mercier est mon compatriote lorrain et mon ami. Barrès, Mes cahiers,t. 4, 1906, p. 185.
SYNT. Mon illustre compatriote; cette mâle compatriote (cf. Amiel, Journal intime, 1866, p. 358); Tolstoï, ce compatriote de Raspoutine (d'apr. Romains, Les Hommes de bonne volonté, La Douceur de la vie, 1939, p. 12); verbe + ses compatriotes : aimer, défendre, épargner, rendre service à, sauver, secourir.
Emploi adj. [En parlant de l'esprit, du cœur humains] Rare :
3. Les Italiens, sur le chapitre des arts, ont un travers directement opposé à celui des Français; les talens compatriotes sont les seuls objets de leur culte; ils vivent dans un état d'extase continuel pour les productions de leurs artistes. Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 333.
B.− P. anal. et au fig.
1. Personne unie à une autre par un lien moral ou d'intérêts analogue à celui qui unit deux personnes originaires d'un pays commun :
4. Les nobles de France se considèrent malheureusement plutôt comme les compatriotes des nobles de tous les pays que comme les concitoyens des Français. Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr.,t. 1 1817, p. 343.
2. Rare. [En parlant d'un animal personnifié ou d'un inanimé intéressant une pers.] Dès qu'une mésange tombe malade, ses compatriotes lui brisent le crâne à coups d'ailes et lui dévorent le cerveau (Raspail ds Lar. 19e) :
5. ... le confort était assuré par une collection d'ustensiles en peau de lézard, service pour œufs à la coque dont les cuillers elles-mêmes étaient en lézard de Saxe, encrier en lézard de Roumanie, et il y avait même, je ne reconnus pas la couleur de mon compatriote, un service à huîtres en lézard français. Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 82.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃patʀiɔt]. Les différences entre les transcr. quant à la présence ou à l'absence d'un [j] de transition : [-ijɔt] tiennent à des conventions de notation. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1396 (d'apr. Fagniez, Industrie aux xiiieet xives., p. 273 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 464). Empr. au b. lat. compatriota, dér. de patriota (patriote*), prob. calqué sur le gr. σ υ μ π α τ ρ ι ω ́ τ η ς. Fréq. abs. littér. : 945. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 277, b) 1 135; xxes. : a) 1 081, b) 816.
DÉR. 1.
Compatriotique, adj.,rare. Qui se rapporte à un, à des compatriotes. Hospitalité toute « compatriotique » (Verlaine, Œuvres posthumes,t. 2, Souvenirs et promenades, 1896, p. 142). Seule transcr. ds Littré : kon-pa-tri-o-ti-k'. 1reattest. 1861 (Bürger, Salons de 1861 à 1868, t. 2, p. 270 ds Littré); de compatriote, suff. -ique*.
2.
Compatriotisme, subst. masc.,rare. État, sentiments de compatriote. Il y a un sentiment plus saint que le compatriotisme : c'est le patriotisme. Avant d'être citoyen de la même ville, on est enfant de la même patrie (A. Dumas Père, Les Blancs et les bleus,1874, II, p. 124). [kɔ ̃patʀiɔtism̥]. 1reattest. [ca 1840 (De Latouche, sans réf. ds Besch.)], 1843 (Balzac, Les Illusions perdues, p. 456); de compatriote, suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Bambeck (M.). Mittellateinische Lexikalia zum FEW. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 216.