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COMMENSAL, ALE, AUX, subst.
A.− Compagnon de table; p. ext., hôte. Marin me donne à dîner et il me donne pour commensaux Frédéric Masson et Ternaux, attaché à l'ambassade de Russie (E. et J. de Goncourt, Journal,1882, p. 172):
1. ... la rageuse désolation de la princesse Mathilde, lorsque son commensal habituel, Sainte-Beuve, entra au Temps, trahissant ainsi la cause impériale. L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 51.
Être commensal d'une maison. ,,Y être attaché, y manger habituellement`` (Ac. 1835-1932).
En partic., vx. Commensal de la maison du roi. Les commensaux avoient autrefois certains privilèges (Ac.1835-1878).[Les 24 violons du roi] faisaient partie de la maison du roi, en qualité d'officiers, domestiques et commensaux (L. Grillet, Les Ancêtres du violon,t. 2, 1901, p. 38).
B.− P. anal., BIOL.
1. Animal ou végétal vivant associé à un autre d'une espèce différente et profitant de ses aliments sans lui porter préjudice. Les agents de ces infections gastro-intestinales sont peut-être des commensaux de l'intestin (Macaigne, Précis d'hygiène,1911, p. 225).
2. Animal domestique nourri par l'homme :
2. Les animaux réfractaires à la peste, serviteurs ou commensaux, sont encore des porte-germes dangereux; les chats, les chiens, les oiseaux sont particulièrement à craindre. E. Nocard, É. Leclainche, Les Maladies microbiennes des animaux,1896, p. 301.
Prononc. et Orth. : [kɔmɑ ̃sal]. Ds Ac. 1694-1932 (adj., puis subst. masc.). Étymol. et Hist. 1. 1418 adj. domestiques commensaux (Ord., X, 156 ds Gdf. Compl.); 1420 subst. (Lobin[eau], II, 940, ibid.); 1679 commensaux d'un logis « [d'animaux] habitués, vivant là » (La Fontaine, Le Singe et le Chat, éd. Régnier, t. 2, p. 444); 2. 1880 biol. (Commensaux et parasites dans le règne animal par P.-J. van Beneden, professeur à l'université de Louvain, Paris ds Lar. 19eSuppl. 1890). Empr. au lat. médiév. commensalis subst. « compagnon de table » (1172 ds Nierm.) composé de cum « avec » et mensa « table, nourriture ». Fréq. abs. littér. : 80.
DÉR. 1.
Commensalisme, subst. masc.,biol. État d'animaux ou de végétaux vivant associés à d'autres espèces et profitant de leurs aliments sans leur porter préjudice. Noël Bernard, à qui l'on doit des découvertes capitales en ce qui touche le commensalisme et la symbiose (A. Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 147). [kɔmɑ ̃salism̥]. 1reattest. 1874 biol. (Planchon, Rev. des Deux-Mondes, p. 459 ds Littré Suppl.); de commensal, suff. -isme*.
2.
Commensalité, subst. fém.Qualité de commensal; fait d'être le compagnon de table de quelqu'un. Les règles (...), interdisant la commensalité avec des personnes de caste inférieure (Philos. Relig.,1957, p. 5209).En partic., vx. Qualité de commensal de la maison du roi. L'Académie française jouissait du droit de commensalité (Ac.1835-1878).[kɔmɑ ̃salite]. Ds Ac. 1798-1878. 1reattest. 1549 (Est.), qualifié de ,,vx`` ds Oudin Fr.-Esp. 1660; attesté dans la lexicogr. dep. Ac. 1798; de commensal, suff. -ité*.