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COLLOÏDE, subst. masc. et adj.
I.− Subst. masc. Substance constituée de fines particules (micelles) portant chacune une charge électrique de même signe en suspension dans un milieu, ne traversant pas les ultrafiltres et réfléchissant les rayons lumineux quand le milieu de suspension est liquide (cf. cristalloïde*). Colloïdes gazeux (fumées, brouillards, nuages, aérosols), colloïdes liquides (sols, émulsions, mousses), colloïdes semi-liquides (gels, gelées), colloïdes solides. Les colloïdes comme l'amidon, la gélatine, l'albumine, ne peuvent traverser la paroi [une baudruche] (J. Stocker, Le Sel,1949, p. 82):
Mais alors que les micelles de savon sont des agrégats de petites molécules et sont désignées comme des colloïdes micellaires, les micelles de caoutchouc sont constituées individuellement par une seule molécule géante, d'où leur dénomination de colloïdes macromoléculaires. G. Champetier, Chim. macro-moléculaire,1957, p. 10.
II.− Adjectif
A.− Synon. rare de colloïdal*.Les propriétés des matières colloïdes de ne pas traverser les membranes à la dialyse (J. Rouberty, Manuel de sucrerie,1922, p. 47).
B.− MÉD. Caractérisé par des secrétions gélatineuses. Cancer, tumeur colloïde.
P. ext. Gélatineux. Un épanchement colloïde se produit dans la cavité glomérulaire (Aviragnet, Weill-Hallé, Marie dsNouv. Traité Méd.,fasc. 2, 1928, p. 672).
Rem. Colloïd(o)- sert de 1erélément à des mots sc. ayant un rapport avec les colloïdes. a) Colloïdine, subst. fém. ,,Substance colloïdale fournie par certaines glandes en dégénérescence`` (Duval 1959). b) Colloïdoclasie, subst. fém. (κ λ α ́ σ ι ς, rupture). Rupture de l'équilibre colloïdal du sang. Les phénomènes de l'anaphylaxie relèvent (...) d'une brusque perturbation d'ordre physique, d'une colloïdoclasie (Pagniez ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 133). c) Colloïdoclasique, adj. Choc colloïdoclasique. Choc dû à la colloïdoclasie. Les réactions que déclanche le choc colloïdoclasique (Pagniez, ibid., p. 134). d) Colloïdopexie, subst. fém. (π η ̃ ξ ι ς, ajustement). Fixation par un tissu de substances colloïdales, spécialement de colorants colloïdaux. Bratianu et Guerriero indiquent les erreurs qui peuvent faire croire à une colloïdopexie, alors qu'il s'agit de la présence fortuite d'un colorant vital acide (J. Verne, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, p. 140). e) Colloïdopexique, adj. Qui a rapport à la colloïdopexie. Les cellules de l'épithélium pulmonaire (...) « in vitro », (...) gardent leur activité phagocytaire et colloïdopexique (J. Verne, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, pp. 115-116). f) Colloïdothérapie, subst. fém. Traitement d'une maladie par des substances colloïdales. Attesté ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr., Garnier-Del. 1972, Quillet 1965, Méd. Biol. t. 1, 1970.
Prononc. : [kɔ(l)lɔid]. [l] simple ds Lar. Lang. fr.; [ll] double ds Warn. 1968 ainsi que ds Littré et DG; [l] ou [ll] ds Pt Rob. Étymol. et Hist. 1. 1845 méd. cancer colloïde ou gélatiniforme (Besch., s.v. cancer); 2. 1863 subst. masc. plur. chim. (Année Sc. et industr., v. cristalloïde). Terme dont la formation, du gr. κ ο ́ λ λ α (v. colle) et ε ι ̃ δ ο ς « forme » (v. suff. -oïde), est attribuée au chimiste angl. T. Graham (FEW t. 18, p. 45; Bonn., p. 33) qui lui a donné son sens précis en chim., p. oppos. à crystalloid (v. cristalloïde) (1861, NED adj. et subst., s.v. colloïd et colloidal), l'angl. colloid étant antérieurement attesté comme terme de méd. (1847-49 ds NED). La chronol. des attest. laisse plutôt supposer que T. Graham a précisé ce terme mais n'en est pas le créateur. Fréq. abs. littér. : 4.
DÉR.
Colloïdité, subst. fém.,,Ensemble des propriétés qui caractérisent les colloïdes`` (Duval 1959). 1reattest. 1929 (Lar. 20e); de colloïde, suff. -ité*.