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COLLANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
I.− Part. prés. de coller*.
II.− Adjectif
A.− Qui colle, qui adhère comme de la colle. Une matière collante, la boue noire et collante, une terre collante :
1. ... cela s'épaississait vers moi, si bien que je marchais presque enfonçant des quatre pattes dans cette vase collante, et sur mon dos continuellement ruisselait une pluie chaude, sucrée, fétide. Flaubert, La Tentation de St Antoine,1849, p. 372.
Papier collant. Papier enduit de colle sèche sur l'une de ses faces, et que l'on mouille de manière à le coller sur quelque chose. On ne voit que des points noirs de tous les côtés comme des mouches sur du papier collant (Claudel, Le Soulier de satin,1929, 4ejourn., I, p. 850).
B.− P. anal.
1. [En parlant des vêtements]Qui dessinent les formes du corps en les moulant étroitement. Un costume collant, un corsage collant, des bottes collantes; le pantalon collant (Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 78) :
2. ... il est impossible de ne pas trouver Juliette séduisante comme une dactylo de cinéma : cheveux soyeux, longs cils, élégance naturelle dans un modeste chandail collant, une jupe très courte et des talons très hauts... D'ailleurs elle est vraiment dactylo, et dactylo de premier ordre. E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 9.
2. [En parlant d'une pers.]Dont il est difficile de se débarrasser, importune, ennuyeuse :
3. D'ailleurs, je suis sûr qu'il y a des tas de types qui viennent vous faire du plat, sous prétexte de s'amuser avec cet ustensile. − Ça c'est vrai. Il y en a qui sont collants... pas moyen de s'en débarrasser. Et bêtes par-dessus le marché ... et bêtes... Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 25.
III.− Substantif
A.− Maillot d'acteur, de danseur, de gymnaste qui s'applique étroitement sur la forme du corps; pantalon étroit que moule uniquement la jambe et la cuisse. Un acteur serré dans un collant; des collants sombres; formes modelées dans un collant (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 166) :
4. Mais leur nombre même [des gymnastes] prouve l'enthousiasme que suscite toujours chez les jeunes la vieille « gym » de nos aïeux, qui peut-être ne s'exécute plus en « collants » noirs, comme jadis, mais qui n'a tout de même pas encore adopté le « short »... L'Œuvre,27 févr. 1941.
B.− Spéc., le plus souvent au plur. Sous-vêtement féminin composé d'une culotte et de bas en une seule pièce. Une paire de collants; des collants de couleur, du soir, pailletés, à arabesques :
5. Beaucoup de choses ont changé en une décennie. Entre 1950 et 1960, corsets, gaines et jarretelles retenaient 98% des bas. Puis, petit à petit, on se mit à les bouder au profit d'un nouveau-venu : le collant. Que s'est-il donc passé? Rien de moins qu'une révolution dans la maille. L'impératrice Joséphine l'avait devancée à sa manière : ne supportant pas les jarretières sous ses robes moulantes et transparentes elle se faisait tricoter, à l'époque, des collants sur mesure. Que choisir?nov. 1975, no101, p. 10.
Rem. À signaler le composé récent autocollant, subst. masc. ,,Vignette pouvant être collée sur une surface quelconque sans humidification préalable, et dont la substance collante est protégée par un film qui peut être retiré au moment de l'emploi`` (Conseil international de la lang. fr., janv. 1974). Tous les gosses (...) traînent des cabas pleins de prospectus, de dépliants, de magazines, de posters, d'autocollants (Papier, carton et cellulose, déc. 1973, no12, p. 37).
Prononc. et Orth. : [kɔlɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1835-1932. Fréq. abs. littér. : 244. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 244, b) 555; xxes. : a) 445, b) 263. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 138. − Sournia (J. Ch.). Les Anglicismes méd. Banque Mots. 1972, no4, p. 219.