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* Dans l'article "COI, COITE,, adj."
COI, COITE, adj.
Vx et littér. Tranquille et silencieux :
1. − Sommes-nous bien heureux en transportant notre vie au sein du monde, en l'agrandissant de mille besoins factices et de nos vanités surexcitées? dit Modeste à l'aspect de cette coite et riche campagne qui conseillait une philosophique tranquillité d'existence. Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 254.
2. Son cœur, tout coi et tranquille en apparence, mûrissait; ou plutôt, selon son expression énergique, pourrissait « comme la nèfle sous la paille ». Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 6, 1863-69, p. 284.
Rem. N'est vraiment utilisé auj. que dans les loc. rester, demeurer, se tenir coi.
Prononc. et Orth. : [kwa], fém. [kwat]. Ds Ac. 1740-1932. Ds Ac. 1740 et Ac. 1762 fém. coie. Homon. quoi. L'anc. fém. coie disparaît au xviiies. pour laisser la place à coite. À ce sujet cf. Gramm. Lar. 1964, § 295, et Grev. 1964, § 348. Noter que le fém. coie est donné encore ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787 et Gattel 1841. Lar. 19esouligne que le fém. est peu usité et que ,,quelques-uns ont même conservé le masculin dans les locutions rester, demeurer, se tenir coi, appliquées à des femmes``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 quei « (d'une pers.) calme, tranquille » (Roland, éd. J. Bédier, 3797); ca 1170 soi tenir tut coi « se tenir tranquille » (Rois, éd. Curtius, IV, chap. 24, verset 7); 1160-85 mer coie (Chr. de Troie, G. d'Angleterre, éd. Wilmotte, 2033); 2. 1798 coite fém. (Ac.). Du lat. vulg. quētus, lat. class. quiētus « qui est au repos (d'une pers., d'une chose) »; le fém. coite succédant à coie d'apr. droit/droite, étroit/étroite. Fréq. abs. littér. : 144.
DÉR.
Coitement, adv.De façon tranquille, silencieuse, douillette. Jeuselou chausse ses souliers, qu'il bouchonne de foin, pour marcher plus coitement, prend son fusil et le suit (Pourrat, Gaspard des Montagnes,La Tour du Levant, 1931, p. 228).Elle en veut à Christel, − elle si coitement logée dans sa prison de chair − de pouvoir faire l'ange, d'émouvoir l'imagination, la rêverie, plus immédiatement que les sens (Gracq, Un Beau ténébreux,1945, p. 28).− Seule transcr. ds Land. 1834 : koête-man. Pour l'évolution de la diphtongue -oi > wε > wa, cf. aboyer. 1reattest. 1823 (Boiste, qui renvoie à coiment); de coi, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 306.