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COALITION, subst. fém.
A.− PHYS., vx. Agrégation de plusieurs substances. Rem. Attesté ds Ac. 1798, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.
P. métaph. :
1. Il y eut alors entre artistes une coalition de cervelles, une fonte d'âmes, les peintres s'associèrent dans un même idéal de beauté avec les architectes. Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 12.
B.− Usuel
1. Union momentanée de peuples, d'États, de puissances, en vue d'une action politique ou militaire contre un ennemi commun. Coalition de puissances; coalition européenne; former une coalition :
2. La Hollande, comme si elle n'avait attendu que ce prétexte, se réconcilia avec l'Angleterre, chercha même à entraîner notre vieille alliée la Suède dans une coalition contre la France. Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 240.
2. P. ext. Ensemble de forces liguées contre un ou plusieurs adversaires. En même temps qu'il y a une coalition d'auteurs contre moi, il y a une coalition de libraires contre vous (Hugo, Correspondance,t. 2, 1866, p. 521):
3. Elle [la pie] commençait ainsi à recevoir les dures leçons de la vie ayant à lutter simultanément contre la triple coalition des éléments, de la faim et de l'homme. Fergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 189.
Spécialement
a) Entente des membres dispersés d'un même groupe social ou politique pour obtenir certains avantages. Coalition d'ouvriers :
4. Il n'y a pas d'armée de réserve à qui puisse faire appel la propriété bourgeoise. Celle-ci, dans certains vignobles, est à la merci de la coalition d'un nombre assez restreint de salariés. Jaurès, Ét. socialistes,1901, p. 7.
b) Association de partis politiques en vue d'une action concertée. Coalition électorale; gouvernement de coalition. Un discours courageux de Caillaux qui exprimait la pensée des radicaux, la pensée impuissante des radicaux devant la coalition qui gouvernait la France (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 500).
Prononc. et Orth. : [kɔalisjɔ ̃]. Passy 1914 transcrit [o] fermé. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. I 1544 cont. théol. « réunion ou croissance, développement » (Mathee, Theodorite ds Delb. Rec. d'apr. DG), attest. isolée; 2. 1753 phys. (Encyclop. t. 3). II. 1718 pol. [Angleterre] (De Cize, Hist. du Whigisme, 294 cité par Barb. Infl. 1919, p. 8 : On avoit parlé d'une coalition dans le ministère, c'est-à-dire, d'un mélange de whigs et de toris); 1776, 8 mars (Vergennes à Garnier, [Doniol I, p. 396] ds Proschwitz Beaumarchais, p. 223 : Vous pourrés dire qu'aiant eu en communication toute la correspondance Ministeriale vous n'y avés rien vû qui eut trait à une pareille coalition [sc. entre la France et l'Angleterre]). I dér. avec suff. -ition de coalitus, part. passé de coalescere « s'unir, se lier, se développer »; cf. lat. médiév. coalitio « réunion » (Bulla Joan IV [viies.] ds Du Cange. Il angl. coalition dep. 1612 « réunion », terme pol. dep. 1715 (a coalition of parties) ds NED. Fréq. abs. littér. : 460. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 568, b) 254; xxes. : a) 431, b) 1 076.
DÉR.
Coalitionniste, subst. masc.,rare. Membre d'une coalition. La situation est délicate, glissante, et les fautes des coalitionistes [sic] l'ont aggravée encore (Barbey d'Aurevilly, 2eMemorandum,1839, p. 390).Attesté ds Lar. 19e-20e. 1reattest. 1839 id.; de coalition, suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Barb. Loan − words 1921, p. 259. − Gohin 1903. p. 328.