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CLÉMENT, ENTE, adj.
A.− [En parlant d'une pers. qui détient une certaine forme d'autorité] Qui pratique la clémence en pardonnant les offenses au coupable ou en atténuant la rigueur de son châtiment. Se montrer clément. Très clément empereur Dioclétien (Chateaubriand, Les Martyrs,1810, p. 3).Dieu clément et doux (Hugo, Les Chansons des rues et des bois,1865, p. 81):
1. Je regardais toutes ces choses dont chacune me représentait une prostitution de la pauvre fille, et je me disais que Dieu avait été clément pour elle, puisqu'il n'avait pas permis qu'elle en arrivât au châtiment ordinaire, et qu'il l'avait laissée mourir dans son luxe et sa beauté, avant la vieillesse, cette première mort des courtisanes. A. Dumas Fils, La Dame aux Camélias,1848, p. 4.
P. ext. [En parlant de la manière d'agir de qqn, de ses paroles ou de ses sentiments] Porté à la douceur, favorable, tranquille. Être d'une humeur clémente; des regards cléments. Être jovial et clément (Balzac, Eugénie Grandet,1834, p. 167):
2. C'est une chose qui n'est pas facile pour une femme, au moins pour moi. Car je ne sais pas comment font les autres. Mais la vie n'est pas clémente. On est jetée, poussée, ballottée... A. France, Le Lys Rouge,1894, p. 239.
B.− Au fig. [En parlant du temps qu'il fait] Doux et propice. Une température, une saison clémente. Une mer clémente (Hugo, Le Rhin,1842, p. 39).Soleil clément (Claudel, La Jeune fille Violaine,2eversion, 1901, III, p. 616):
3. On marchait pendant toute la journée à travers les forêts et les plaines. John relevait sa direction sur le soleil et les étoiles. Le ciel, assez clément, épargnait ses chaleurs et ses pluies. Néanmoins, une fatigue croissante retardait ces voyageurs si cruellement éprouvés déjà, et ils avaient hâte d'arriver aux missions. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 3, 1868, p. 184.
Prononc. et Orth. : [klemɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1213 clemenz « indulgent » (L.-F. Flutre, Vocab. Faits des Romains, 560, 25 ds Romania, t. 65, p. 485); « ce mot vieillit un peu » d'apr. Rich. 1680 et Trév. 1704-52; 2. av. 1850 « doux (en parlant du temps, des éléments) » ici au fig. (Balzac, Lettres à l'Étrangère, t. 2, p. 6). Du lat. clemens « indulgent » (employé par les auteurs chrétiens), « doux », notamment en parlant du temps, de la température. Fréq. abs. littér. : 239. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 348, b) 523; xxes. : a) 381, b) 208.