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CLAPIER1, subst. masc.
A.− Vieilli ,,Trous creusés (exprès) dans une garenne où les lapins se retirent`` (Ac. 1798-1932). Clapier bien peuplé. On fait des clapiers dans les garennes (Ac.1798-1878).
P. ext. Cabane où l'on élève des lapins :
− Qu'est-ce que tu vas faire avec tout ce bois-là? Des constructions aussi?... Un cercueil?... Tu l'as volé au moins?... − Non, un clapier pour les lapins... − T'élèves des lapins à présent? Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 377.
Lapin de clapier et p. ell. clapier. Lapin domestique. Un civet de lapin de clapier (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 80).
Péj. ,,C'est un lapin de clapier, un franc clapier,`` (Ac. 1798-1932). ,,mauvais lapin`` (Ac. 1798-1932).
B.− P. métaph. et au fig. Endroit misérable, insalubre, où l'on est entassé. Ce salon est un vrai clapier; je suis aussi lapin qu'eux tous (M. Butor, Le Passage de Milan,1954, p. 169).
P. ext. [P. réf. à la grande fécondité des lapins] Lieu de débauche, de détresse morale; vx, lieu de prostitution. Un clapier de p.t... (Courier, Pamphlets pol., Gazette du village, 1823, p. 186).
P. anal., PATHOL. Foyer d'infection; abcès d'où le plus s'écoule difficilement. Clapiers purulents (Laederich dsNouv. Traité Méd.,fasc. 4, 1925, p. 419).
Rem. Sens pathol. attesté ds l'ensemble des dict. sauf Ac.
Prononc. et Orth. : [klapje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1210 franco-prov. « garenne, trou de lapins » (Chartes du Forez d'apr. Dauzat 1973); 1365 bourg. glapier « cabane où l'on élève des lapins » (Inv. mobil., 1, 80 ds Quem.); 1395 clapier « lieu de débauche » (Liv. rouge, A.N. Y 2, fo97 vods Gdf. Compl.). B. 1456 [lyonn. d'apr. FEW] « monceau de pierres » (Arch. JJ 189, pièce 110 ds Gdf.), mentionné comme terme géogr. ds Plais.-Caill. 1958. C. 1707 méd. (Dionis, Opérations de chirurgie ds Trév. 1732). Terme alpin, largement attesté dans la topon. des domaines franco-prov. et prov. pour désigner un terrain pierreux (Dauzat-Rost. Lieux) attesté comme subst. dans ces mêmes domaines au sens de « tas, monceau de pierre, éboulis » (1058 lat. médiév. claperius, Marseille ds Du Cange; Dur., s.v. klapè) et au sens dér. de « garenne » (1212 lat. médiév. claperius, Marseille ds Du Cange, s.v. claperia; 1293 Charte de Gréalou ds Rayn. t. 4, p. 21; Dur., loc. cit.). Clapier est dér. de clap « tas de pierres » (mil. xiiies. ds Levy) qui, de même que ses correspondants d'Italie du Nord, est issu d'un rad. pré-roman *klappo-« roche, pierre » se rattachant lui-même à une racine verbale *klapf-« fendre » (Hubschmid ds Z. rom. Philol., t. 66, pp. 45-46 ds Alpenwörter romanischen und vorromanischen Ursprungs, Berne, 1951, pp. 11-13). Fréq. abs. littér. : 37.