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CLANDESTIN, INE, adj.
A.− [En parlant d'un inanimé concr. et abstr.] Qui existe, fonctionne, se fait de manière secrète, en dehors de ceux qui exercent l'autorité, à l'encontre des lois établies, de la procédure normale et licite. Assemblée, démarches, relations clandestines (Ac. 1835-1932); journal clandestin, presse clandestine. Et, la liberté de la presse n'existant pas, les libelles clandestins en étaient d'autant plus dangereux (Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr.,t. 1, 1817, p. 82):
1. ... l'imprimerie de Jersey fera l'édition clandestine, l'imprimerie de Bruxelles l'édition tronquée; pas de temps perdu, pas d'identité de caractères; tous les périls évités, tous les avantages réalisés. Hugo, Correspondance,1853, p. 154.
2. Il y avait les preuves d'une grande activité clandestine et souterraine; des masques pour chaque personne, ce qui sentait la société secrète; des noms de guerre pour chacun, ce qui supposait la guerre. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 532.
DR., et notamment DR. CAN., fréq. Mariage clandestin. Mariage contracté en dehors des conditions de publicité que la loi prescrit (cf. Bonald, Législ. primitive, t. 2, 1802, p. 31 et Stendhal, L'Abbesse de Castro, 1839, p. 194).
Possession clandestine. ,,Possession que l'on cache à ceux qui auraient intérêt à la connaître`` (Lar. 20e).
Emploi subst. abstr. masc.-neutre. Le goût du clandestin, avoir horreur du clandestin. La manie du clandestin et du bobard confidentiel (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 642; cf. également E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 183).
SYNT. a) [Le subst. désigne un inanimé abstr.] Amours clandestines (cf. amour ex. 168); lectures clandestines; rendez-vous clandestin; le marché clandestin de l'or; le travail clandestin de la Résistance. b) P. méton. [Le subst. désigne un lieu, un établissement] Lieu, bar clandestin et subst. un clandestin (cf. Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 58); maison clandestine de jeu; poste de radio clandestin (Vaillant, Drôle de jeu, 1945, p. 33).
Rem. Est except. antéposé dans la lang. de l'expressivité. Une horreur où se mêlaient sans doute de clandestines délices (Huyghe, Dialogue avec le visible, 1955, p. 319).
B.− [En parlant d'une pers.] Qui se soustrait par nécessité aux représentants de l'autorité en place et vit en marge des lois; qui échappe à la procédure normale. Passager clandestin (mar.). Celui qui s'embarque en cachette sans papiers ni titres de transport (cf. Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 11). Travailleurs (immigrés) clandestins. Travailleurs ayant passé illégalement une frontière pour trouver du travail.
Emploi subst. masc. (désignant une pers.) Résistant pendant la période 1939-1944 (cf. De Gaulle, Mémoires de guerre, 1956, p. 155 et clandestinité*).
Prononc. et Orth. : [klɑ ̃dεstε ̃], fém. [-tin]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1380 « tenu secret » (Bers., Tit. Liv., ms. Ste-Gen., fo59ads Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. clandestinus « qui se fait en secret; qui agit en cachette ». Fréq. abs. littér. : 365. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 249, b) 301; xxes. : a) 261, b) 1 021.
DÉR.
Clandestinement, adv.D'une manière secrète. Aimer, écrire clandestinement; exercer clandestinement (la médecine); ils se sont mariés clandestinement; ils complotèrent, ils s'assemblèrent clandestinement (Ac.1798-1932).Parad. Secrètement, sans bruit, à l'insu de; librement, à la face du monde, au grand jour.Toute sa vie, il [d'Holbach] travailla secrètement, clandestinement, se moquant de la gloire, multipliant les publications anonymes, par le seul souci de la vérité et du bien public (Guéhenno, Jean-Jacques, Roman et vérité, 1950, p. 43). [klɑ ̃dεstinmɑ ̃]. 1reattest. 1398 (Ord., VIII, 229 ds Gdf. Compl.); de clandestin, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 85.