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CISAILLEMENT, subst. masc.
A.− [Correspond à cisaille A 1, 2] Action de couper, de découper quelque chose avec une (ou des) cisaille (s). Elle [MmeFénigan] affectait de continuer son émondage, ponctuant chaque phrase d'un cisaillement bref (A. Daudet, La Petite paroisse,1895, p. 134).L'effort de cisaillement sur des tôles un peu fortes étant considérable, les machines à cisailler doivent être très robustes (P. Gorgeu, Machines-outils,1928, p. 267).
1. P. anal. Effort tendant à entailler, à couper un corps dur, en particulier du métal, du béton ou du bois par glissement, flexion ou frottement. Résistance au cisaillement. Le cisaillement transversal du béton (J. Bourde, Les Trav. publ.,t. 1, 1928, p. 279):
Les boulons ou les rivets qui maintiennent deux pièces sollicitées à la traction sont exposés à (...) être rompus par cisaillement. Chabat1881.
2. P. métaph. Action de faire cesser la continuité d'une chose, d'en interrompre le cours. Le cisaillement des communications ferroviaires, suivant le tracé général : Limoges − Clermont-Ferrand − Le Puy − Albi − Foix, en vue, (...) d'isoler la zone sud-ouest (De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 690).
B.− [Correspond à cisaille A 2; p. réf. aux deux branches croisées des cisailles]
− CH. DE FER. ,,Disposition de deux voies ferrées qui se coupent l'une l'autre`` (Quillet 1965).
− ,,Croisement à niveau de deux courants de circulation (routes, rues, etc.)`` (Gilb. 1971).
Prononc. [sizɑjmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1635 « action de cisailler » (Monet Abrégé), attest. isolée, repris par Boiste 1834 « état d'une chose coupée en morceaux avec des ciseaux, des cisailles; morcellement ». Dér. de cisailler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 2.