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CIRCONCISION, subst. fém.
A.−
1. Opération consistant en l'ablation d'une partie du prépuce; spéc., excision rituelle du prépuce chez les jeunes garçons dans la plupart des peuples sémitiques et africains. À Alexandrie, dès le soir de notre arrivée, nous avons vu une procession aux flambeaux : on fêtait la circoncision d'un enfant (Flaubert, Correspondance,1849, p. 121).La circoncision (...) ne fut à l'origine qu'une opération préalable au mariage (Renan, Hist. du peuple d'Israël,t. 3, 1891, p. 198).
2. P. méton.
a) Jour où l'on pratique la circoncision, jour de fête. Aux jours de fête, comme aux circoncisions et aux mariages, [les enfants portent] des bonnets et des vestes garnis de piastres d'or (Flaubert, Correspondance,1849, p. 135).
En partic. La (fête de la) Circoncision. Fête liturgique célébrant la circoncision de Jésus-Christ (1erjanvier) :
1. C'est au moment où l'année qui finit cède la place à l'année qui commence, c'est de Noël à la Circoncision que de temps immémorial les étrennes se distribuent universellement, bon gré mal gré, de par le monde. Musset, Revue des Deux Mondes,1833, p. 98.
b) PEINT. Tableau représentant la cérémonie de la circoncision de Jésus-Christ (cf. Huysmans, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 144).
3. Fig., surtout dans un lang. mystique.
a) Action de circoncire, de retrancher :
2. Torrent de la vie, ouvrez-vous un cours jusqu'à la racine du cœur de l'homme. Entraînez tout ce que la circoncision du fer tranchant aura coupé d'hétérogène, et remplissez les campagnes arides de vos eaux aussi limpides que le diamant. Saint-Martin, L'Homme de désir,1790, p. 42.
b) La circoncision du cœur. Le retranchement (du cœur) des choses mauvaises (cf. Sainte-Beuve, Portraits contemp., t. 1, 1846-69, p. 146) :
3. M. de Tillemont, cet enfant de Port-Royal si irrécusable et si authentique, dans la circoncision générale de cœur et d'esprit dont toute sa vie offre l'exemple, ... Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 538.
B.− P. anal., ARBORIC. Incision annulaire pratiquée sur les branches des arbres (d'apr. Lar. 19e-Nouv. Lar. ill. et Guérin 1892) :
4. Il existe de par le monde un brave et honnête cultivateur qui inventa, il y a quelques années, un outil pour empêcher, au moyen d'une incision annulaire, la vigne de couler. Ce digne homme (...) n'a pas vu qu'avant que l'on ait pratiqué cette circoncision de la vigne sur des clos de cinquante, soixante arpents, le raisin a le temps de mûrir... Balzac, Œuvres diverses,t. 1, 1850, p. 107.
Prononc. et Orth. : [siʀkɔ ̃sizjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1170 circumcisiun « excision du prépuce » (Les quatre livres des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 25 [I Sam. 14, 6]); 2. 1258 fig. circoncision de pensee (Alexandre du Pont, Roman de Mahomet, 165 ds T.-L.), attest. isolée; ca 1660 circoncision de cœur (Pascal, Pensées, section X, no683 ds IGLF). Empr. au lat. chrét. circumcisio « excision du prépuce » (Vulgate, Gen. 17, 25 ds Blaise); fig. « circoncision spirituelle, vraie foi, foi nouvelle » (Tertullien, ibid.) circumcisio cordis « purification morale » (Rom., 2, 29, ibid.); dér. de circumcidere (circoncire*). Fréq. abs. littér. : 33.