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CHEVILLER, verbe trans.
A.− Assembler (quelque chose) avec des chevilles; p. ext., boucher des trous avec des chevilles. On chevillait, et, l'armature assujettie, on enlevait les appuis (Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 135).
P. métaph. :
C'est qu'il faut que la queue du diable lui soit soudée, chevillée et vissée à l'échine d'une façon bien triomphante pour qu'elle résiste à l'innombrable multitude de gens qui la tirent perpétuellement! Hugo, Lucrèce Borgia,1833, I, 2, 1, p. 54.
Spéc., MAR. Cheviller en cuivre. Mettre des chevilles en cuivre. ... brick « la Catherine », de trois cents tonneaux, doublé et chevillé en cuivre (Sue, Atar Gull,1831, p. 2);(cf. également Balzac, Modeste Mignon, 1844, p. 109).
B.− Au fig.
1. Unir de façon indissoluble. Elle avait la méchanceté chevillée dans le corps (Pourrat, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 184).Le métier (...) lui avait chevillé au corps (...) le respect du prêtre (Queffélec, Un Recteur de l'île de Sein,1944, p. 206).
2. VERSIF., péj., fam. Cheviller des vers et absol. cheviller. Mettre des mots de remplissage qui ne sont utiles que pour la rime ou la mesure. De dépit, il brisa ses alexandrins, chevilla des rimes à la césure, et, de sa tragédie, fit un opéra (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 55).
Prononc. et Orth. : [ʃ(ə)vije] (je) cheville [ʃ(ə)vij]. Pour [ə] muet cf. cheville. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Mil. xiies. « garnir de chevilles » (Charroi de Nîmes, éd. D. Mc. Millan, 968); fig. 1690 avoir l'âme chevillée au corps « avoir la vie dure » (Fur.); 2. av. 1628 fig. versif. (Malherbe, Commentaire sur Des Portes, Œuvres, éd. Lalanne, IV, 385). Dér. de cheville*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5.