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CHEVAUCHÉE, subst. fém.
Vieilli. Course, promenade à cheval. Une chevauchée fatigante; la chevauchée des Walkyries :
1. ... vous savez bien mon cheval fleur de pêcher? − Oui? − Dans ma dernière chevauchée du côté de Laon, un gros coquin de meunier (...) lui a donné un coup de fourche... Mérimée, La Jacquerie,1828, p. 127.
P. métaph. La prodigieuse chevauchée des événements (R. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques et littér.,1944-45, p. CXXV).Dans sa tête [Don Luis], c'était une chevauchée d'idées tristes et folles se pourchassant au sein du vide (Morand, Le Flagellant de Séville,1951, p. 62).
P. méton. Troupe de gens à cheval, cortège (cf. cavalcade) :
2. ... le duc et le baron enfourchèrent leurs montures, et la cavalcade déboucha sur la place du château, (...). La chevauchée, grossie de cinq ou six personnes en habit de gala, (...), prenant un air cérémonieux et magnifique. C'était un vrai cortège de princesse. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 494.
3. Le chevalier de Vimy s'installerait à la préfecture d'Arras, conduit par une chevauchée de quatre-vingts officiers à demi-solde. Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 272.
Spéc., HIST. Tournée à cheval que faisaient certains officiers inspecteurs dans les circonscriptions administratives. Les trésoriers de France, les élus ont fait leur chevauchée (Ac.1835-78).
Prononc. et Orth. : [ʃ(ə)voʃe]. Pour [ə] muet cf. chemin. Attesté ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 chevauchiee « troupe à cheval » (Chr. de Troyes, Chevalier lion, éd. W. Foerster, 2176) − 1505 (Le Baud, Hist. de Bret. ds Gdf. Compl.); repris au xixes. : 1831 (Chateaubriand, Études hist., p. 53); 2. a) 2emoitié xiies. chevauchee « expédition militaire » (Horn, éd. M. K. Pope, 2527) − 1611, Cotgr.; b) xiiies. chevauchée « course rapide » (Villehardouin, Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 226); 1828, supra ex. 1; 3. 1240 dr. féod. wallon cevacie « service à cheval dû par un vassal » (Ch. de Gerard, sire de Vaudripont, Arch. de l'Etat à Gand, 54 ds Gdf. Compl.), devenu terme historique. Part. passé fém. substantivé de chevaucher*; lat. médiév. cavalcata, 2emoitié xes. « incursion armée à cheval »; ca 1023 « service militaire à cheval » ds Nierm. Fréq. abs. littér. : 97. Bbg. Lew. 1960, pp. 124-125.