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CHAUSSES, subst. fém. plur.
HABILL. Partie du vêtement masculin qui, autrefois, selon la mode, couvrait le corps de la ceinture jusqu'aux genoux (haut-de-chausses) ou jusqu'aux pieds (bas-de-chausses) :
1. ... la Reine avait un homme dans son lit, la nuit du 5 au 6 octobre; et que cet homme, en se sauvant, perdit ses chausses, qui furent trouvées par elle, MmeCampan. Courier, Pamphlets pol.,Livret de Paul-Louis, vigneron, pendant son séjour à Paris, en mars 1823, 1823, p. 171.
2. Demain ou après-demain vous serez partie pour Mantoue avec votre robe de noce, et moi je serai encore sur ce tabouret avec mes vieilles chausses. Musset, Fantasio,1834, II, 5, p. 224.
Loc. fam.
Aboyer aux chausses de qqn. Le poursuivre de ses attaques :
3. ... à voir les organes de la Résistance si prompts à aboyer aux chausses des ministres résistants (...), les étrangers seraient en droit de croire que la France est demeurée ce royaume divisé contre lui-même dont il est écrit qu'il périra. Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 416.
Être après, coller aux chausses de qqn. Le harceler sans cesse, ne pas quitter les pas de quelqu'un :
4. Petit-Pouce estima qu'il était de son intérêt de coller aux chausses du grand patron afin de ne pas louper le coche. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 116.
Faire dans ses chausses. Avoir une grande peur :
5. La postérité ne se doutera jamais combien, dans ce siècle de lumières et de batailles, il y eut de savants qui ne savaient pas lire et de braves qui faisaient dans leurs chausses! Courier, Lettres de France et d'Italie,1806, p. 718.
N'avoir pas de chausses. N'être pas fortuné.
Tenir qqn au cul et aux chausses. Ne pas le lâcher.
Tirer ses chausses. S'enfuir au plus vite (cf. tirer ses grègues).
Prononc. et Orth. : [ʃo:s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Plur. 1. mil. xiies. chauces « jambières » (Charroi Nîmes, éd. D. Mc Millan, 1038); 2. 1398 « pantalon collant » (Lettres royales pour les chaussetiers de Paris, Rec. des Ordonn., IX, 301 ds Gay); d'où bas-de-chausses*; 1546 hault de chausses (Rabelais, Tiers Livre, ch. 7, éd. Marty-Laveaux, II, 42); p. ext. fig. 1663 (Molière, Le Dép., I, 4 ds Littré : Et me laissez tirer mes chausses sans murmure). B. Sing. mil. xiies. (Charroi Nîmes, 1039); p. anal. de forme 1. ca 1250 « ornement [d'un fourreau (?)] » (Robert de Blois, Beaudous, 616 ds T.-L.); 1740 (Ac. : On appelle aussi, chausse, Une pièce d'étoffe que les Suppôts des Universitez portent sur l'épaule dans les fonctions publiques); 2. xives. « sorte de filtre » (Olla ds T.-L.); 1552 chausse d'Hippocras (Rabelais, Quart Livre, ch. 31, éd. Marty-Laveaux, II, 379); 3. xvies. causse de l'aysement « conduit des latrines » (Cout. de Mante et Meullant ds Nouveau Coutumier général, III, 190 ds Gdf.). De *calcea, forme fém. du lat. class. calceus « chaussure »; au sens A 2 s'est substitué au plus anc. braies (braie*). Fréq. abs. littér. : 70. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 155, 203, 204.