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CHARRIAGE, subst. masc.
A.− Action de charrier ou d'être charrié. Synon. transport.
1. Action de charrier quelque chose ou quelqu'un [Le] charriage des petiots (Zola, Fécondité,1899, p. 255):
1. Marguerite prit la chaise par le dossier, et la traîna, renversée, sur les pieds de derrière, qu'un tel charriage usait à la longue. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 636.
2. Absol. [En parlant d'une chose, ou de pers.] Action d'être charrié. Les malades affluaient; (...) c'était un charriage sans fin, le long des trottoirs (Zola, Lourdes,1894, p. 223).
P. méton. Choses charriées; ensemble de chariots. Un charriage lent s'en allait par les chemins de campagne (Zola, La Terre,1887, p. 403).
B.− [En parlant d'une chose] Action d'être entraîné (dans un cours d'eau). [Le] charriage des glaces sur un grand fleuve (Balzac, Œuvres diverses,t. 2, 1850, p. 657).
P. anal. Préserver du charriage par le vent des sols fertiles (La Forêt fr.,1955, p. 26).
C.− GÉOL. [En parlant d'une étendue de terrain] Fait d'avoir été charrié au-dessus d'autres terrains; déplacement des terrains sous l'effet d'une poussée latérale. Dans les glissements tectoniques et les charriages, elle [la pesanteur] effectue toujours un travail géochimique (W. Vernadsky, La Géochimie,1924, p. 119).
Nappe de charriage. Traces laissées par ce déplacement de terrains (cf. R. Furon, Revue gén. des sc., t. 63, 1956, p. 41).
D.− Arg. et vx. Sorte de vol où l'on mystifie un individu pour le dépouiller :
2. La reconnaissance [vol à la tire sur un passant qu'on embrasse en l'appelant son oncle] tient à la fois de l'esbrouffe et du charriage. G. Grison, Paris horrible et Paris original,1882, p. 42.
Charriage à la mécanique (cf. F. Vidocq, Les Vrais mystères de Paris, t. 3, 1844, p. 196). Synon. coup du père François (France 1907).V. mécanique (cf. l'expr. saut à la mécanique).
Pop. Fait d'exagérer; fait de se moquer. Passer qqn au charriage. Se moquer de lui (cf. A. Bruant, Dict. fr.-arg., 1905, p. 323).
Prononc. et Orth. : [ʃaʀja:ʒ]. Pour le timbre de la 1resyll. et pour la graph. avec 1 ou 2 r, cf. charrier1. Ds Ac. 1694-1762 avec 1 r; ds Ac. 1798-1932 avec 2 r. Étymol. et Hist. I. 1. 1240 « transport » (ds D'Herbomez, Dialecte du Tournaisis d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 303 : Au carpentage LX sous (...) au kariage, XIII sous); 2. 1886 géol. (A. de Lapparent, Abr. de géol., p. 192) d'apr. un emploi déjà attesté en minér. en 1760 (Bowles ds Buffon, Hist. nat., t. 8, p. 89, note h : Une mine de charriage ou d'alluvion). II. 1835 arg. ([Raspail], Réforme pénitentiaire, p. 1). Dér. du rad. du verbe charrier1* étymol. I et II; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 68.