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CHARPENTIER, subst. masc.
A.− Artisan qui façonne les bois, les assemble et entreprend des travaux de charpente. Clou, craie de charpentier; un habile charpentier. Le fils du charpentier (Coppée, La Bonne souffrance,1898, p. 108):
1. Un de ses frères était curé, un autre, couvreur; un de ses neveux charpentier. A. France, Vie de Jeanne d'Arc,1908, p. 4.
Rem. Ce terme s'emploie comme appos. spécificatrice dans des syntagmes définissant des métiers : apprenti-charpentier, artisan-charpentier; ouvrier-charpentier (Zola, La Joie de vivre, 1884, p. 821).
Spécialement
1. Charpentier en fer. Ouvrier qui coupe, perce, assemble les pièces d'une charpente métallique (cf. Prévert, Paroles, 1946, p. 142).
2. Charpentier de marine, charpentier de navire. Matelot chargé d'effectuer sur un bateau les réparations des objets en bois (cf. Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 98; Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 281).
P. métaph., rare. Charpentiers de potence (Mérimée, Mosaïque,1833, p. 280);charpentier des hautes œuvres (Hugo, Choses vues,1885, p. 110).
B.− P. anal.
1. Pêcheur de baleine, qui dépèce l'animal afin de retirer le lard (cf. charpenter A).
2. Domaine littér.Auteur habile à établir le plan d'une œuvre littéraire, d'une pièce, d'un scénario, ou la composition d'un tableau. Ce charpentier de la couleur (Cézanne) (Renard, Journal,1904, p. 926).
2. Molière, jugé comme un pauvre charpentier dramatique de nos jours, a été l'homme de théâtre le plus habile de son temps. Zola, Nos auteurs dramatiques,1881, p. 19.
Rem. On rencontre dans le même sens charpenteur (de drames) (cf. H. Berlioz, A travers chants, 1862, p. 141).
Prononc. et Orth. : [ʃaʀpɑ ̃tje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 carpentier (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, W, 5404 ds T.-L.); 2. 1278 carpentiere « femme du charpentier » (C'est Hellin le hierengier, chir., A. Tournai ds Gdf. Compl.). Du lat. carpentarius, dér. de carpentum (v. charpente), d'abord attesté comme adj. « relatif aux voitures », puis comme subst. désignant le charron, enfin en b. lat. au sens de « charpentier » (ve-vies., Palladii historiae monachorum Laus., ds TLL s.v., 489, 50; cf. Magister carpentarius « maître d'œuvre », en 835 d'apr. Archéol. Chrét.); l'évolution sém. du terme est confirmée par le composé carrocarpentarius attesté dans des gloses du ixeet du xes. (CGL t. 3, 308, 25 et 525, 50) où carro- de carrum serait inutile si carpentarius et carpentum avaient gardé leur sens premier. Fréq. abs. littér. : 403. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 662, b) 714; xxes. : a) 600, b) 404. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 143.