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CHÉLIDOINE, subst. fém.
A.− BOT. Plante dicotylédone herbacée, de la famille des Papavéracées, contenant un latex corrosif et dont une espèce, la Grande Chélidoine à fleurs jaunes, à tige velue, à feuilles rappelant celles du chêne, est commune en Europe :
... l'on s'imaginait encore que si les petites hirondelles perdaient la vue, leur mère la leur rendait, rien qu'en leur barbouillant les yeux avec le jus de cette plante; la chélidoine est donc, à la fois, décorative et médiévale, mal famée et utile; ... Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 113.
Rem. La Grande Chélidoine ou Chelidonium majus est également appelée Eclaire ou Grande Eclaire (pour les vertus ophtalmiques qui lui furent attribuées) ou Herbe de l'hirondelle (la légende disant que les hirondelles utilisent cette plante pour rendre la vue aux oisillons aveugles) ou Herbe aux verrues (pour les propriétés corrosives de son latex) ou Herbe aux boucs (pour la désagréable odeur de son latex?).
Petite chélidoine. Synon. vulg. (les deux plantes étant employées pour guérir les verrues) de Ficaire* (famille des Renonculacées) (cf. J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes, t. 1, 1821, p. 209).
B.− MINÉR. Variété d'Agate qui se présente sous la forme d'un petit caillou roulé que l'on trouve dans le lit de certains cours d'eau et dans les grottes de Sassenage (Dauphiné). Synon. pierre d'hirondelle (cf. étymol.).
Prononc. et Orth. : [kelidwan]. Land. 1834 transcrit encore la finale -doêne (à ce sujet cf. évolution de la diphtongue -oi- dans aboyer, aboi). Aucune transcr. de la forme chelidonium. Pour la prononc. de l'initiale cf. chélido(n). Ds Ac. 1762-1932. Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. enregistrent comme vedette : chélidoine ou chelidonium (forme lat.). Étymol. et Hist. 1. 1erquart du xiies. celidoine minér. (1retrad. fr. du Lapidaire de Marbode ds Studer, Evans, Anglo-norman Lapidaries, p. 43); 1575 chelidoine (Belleforest, Cosmogr. de Munster, t. II ds Gdf. Compl.); 2. ca 1268 bot. celidoine (Brunet Latin, Trésor, éd. Chabaille, p. 217); 1538 chelidoine (Est.). Empr. au lat. chelidonia (gemma ou herba) littéralement « pierre (ou) plante de l'hirondelle » parce que les Anciens croyaient que la pierre se trouvait dans le ventre de l'hirondelle et qu'avec la plante cet oiseau soignait ses petits, s'ils étaient aveugles (Pline ds TLL s.v., 1004, 45 et 68), lui-même empr. au gr. χ ε λ ι δ ο ́ ν ι ο ν dér. de χ ε λ ι δ ω ́ ν « hirondelle ». Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Millepierres (F.). N. de fleurs. Vie Lang. 1961, p. 286. − Quem. 2es. t. 1 1970.