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CAVALERIE, subst. fém.
I.− ART MILIT.
A.− Ensemble de troupes servant à cheval. Officier de cavalerie; régiment de cavalerie; grosse cavalerie; cavalerie de ligne, de réserve; charge de cavalerie. Toutes les cavaleries des deux grandes armées (A. France, La Vie littér.,t. 2, 1888-92, p. 183):
1. ... le Ministère des Affaires étrangères venait de lui faire connaître que nos reconnaissances de cavalerie, (...), pourraient également pénétrer en Belgique. Joffre, Mémoires,t. 1, 1931, p. 238.
Cavalerie légère. Cavalerie de mouvement, peu armée, chargée des opérations de reconnaissance, de débordement, etc. [En emploi de qualificatif] Au fig. Ensemble vif d'êtres ou de choses :
2. Mais les uns [les compositeurs classiques] et les autres [les compositeurs baroques], qu'ils appartiennent à l'infanterie de la plastique et à ses formations nettes et compactes, ou à la cavalerie ardente des mouvements de la vie, ils restent au service de cette stratégie supérieure qu'est la composition, ... Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 223.
Cavalerie lourde, grosse cavalerie. Cavalerie de charge, cuirassée, etc., lourdement armée. [En emploi de qualificatif] Au fig., péj. Chose qui manque de finesse. C'est de la (grosse) cavalerie :
3. ... l'on entend arriver du plus loin sa [Hugo] grosse cavalerie d'esprit, artillerie et train, et métaphores. Sainte-Beuve, Mes poisons,1869, p. XXX.
B.− P. ext.
1. Au sing. Un des corps de l'armée d'un pays. L'arme de la cavalerie; s'engager, servir dans la cavalerie; les chars de la cavalerie moderne. L'âge de la cavalerie, entrée dans l'histoire il y a quatre mille ans, touche à sa fin (Encyclop. univ.1969).
2. [P. anal. de fonction] Cavalerie blindée. Corps des chars d'assaut.
3. Ensemble des chevaux d'une entreprise (de transport, de cirque, etc.). Certaines houillères possèdent une cavalerie de 200, et même 300 chevaux (J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 482).
II.− [P. anal. de fonction; p. réf. aux pièces d'or anglaises où Saint-George figure en cavalier] La cavalerie de Saint-Georges. L'or dépensé par la diplomatie anglaise pour acheter les adversaires de sa politique :
4. Le « chef du Foreign Office français » avait envoyé les tirailleurs de Marchand opérer au loin contre l'Angleterre : le chef du véritable Foreign Office répondait en envoyant la cavalerie de Saint-Georges manœuvrer dans nos villes contre le cabinet français et les soldats français. Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 51.
III.− Arg. Opération fictive entre commerçants simulant une affaire pour se procurer de l'argent auprès d'une banque. [Les autres] complices (...) qu'Elam avait mis dans son bain avec des traites de cavalerie (A. Simonin, J. Bazin, Voilà taxi!1935, p. 168).
Prononc. et Orth. : [kavalʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début xives. (Ystoire de li Normand [trad. faite en Italie de la chron. d'A. du Mont-Cassin] éd. V. de Bartholomaeis, 221-15 ds Quem.). Empr. à l'ital. cavalleria (dér. avec suff. -eria de cavalliere, v. cavalier1; xiiies. Conti di antichi cavalieri ds Batt.); v. G. Gougenheim ds Mél. E. Hoepffner, p. 123. Fréq. abs. littér. : 1 217. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 529, b) 1 889; xxes. : a) 975, b) 2 271. Bbg. Duch. 1967, § 9.6. − Herb. 1961, p. 64. − Hope 1971, p. 179. − Kohlm. 1901, p. 38. − Rueg (G.L.). Lang. de l'automob., lang. noble. Vie Lang. 1966, pp. 336-337. − Sar. 1920, p. 31. − Tournemille (J.). Au jardin des loc. fr. Vie Lang. 1954, pp. 251-252. − Tracc. 1907, pp. 125-126. − Wind 1928, p. 126, 196.