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CARACTÈRE1, subst. masc.
A.− Vieilli. Signe gravé, écrit ou imprimé sur une surface quelconque, auquel on attribue un sens.
1. Empreinte marquée. Les Anciens imprimaient sur le front des criminels et des esclaves certains caractères (Ac.1798-1932).
2. Lettre ou figure gravée sur un anneau, ou inscrite sur un parchemin, à laquelle la superstition populaire accordait un sens mystérieux en vertu d'un pacte conclu entre le porteur de la pièce et le diable. Il n'a jamais été blessé à la guerre (...) on dit qu'il porte un caractère sur lui (Ac.1798-1878);il fut accusé d'avoir un caractère (Ac.1835-1878).
B.− LING. Signe appartenant à un système d'écriture. Déchiffrer les caractères d'une inscription, d'un grimoire; écrire en gros caractères. Leila (...) m'a laissé (...) une feuille de cyprès sur laquelle des caractères que je ne puis lire sont gravés à la pointe du style (A. France, Balthasar,La Fille de Lilith, 1889, p. 98):
1. Cependant j'ai écrit un nom sur des arbres, dans la profondeur des bois (...) le chasseur indien s'enfuira à la vue de ces caractères gravés par un mauvais génie. Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 856.
1. Symbole doué d'un sens dans un système d'écriture idéographique. Caractère chinois, japonais.
2. Signe appartenant à un système d'écriture non idéographique et recevant un sens par sa combinaison avec un ou plusieurs autres signes de même nature. Caractère alphabétique, phonétique, romain, cyrillique. On avait placé sur le mont Aventin, des tables écrites en caractères grecs (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 62); la Bulgarie parle une langue slave et l'écrit en caractères cyrilliques (Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 5203).
P. méton., au sing. coll., vieilli. L'écriture d'une personne. J'ai reconnu votre caractère (Ac.1798-1878).Adieu, ma très chère Adèle. Il y a une chose que je déteste dans ton caractère, c'est que les lignes sont trop espacées, ce qui rend tes lettres trop courtes (J. de Maistre, Correspondance[à MlleAdèle de Maistre], t. 2, 1806-07, p. 214).
C.− IMPR., gén. au plur. Fonte portant à son extrémité une lettre, un groupe de lettres ou un signe utilisée pour l'impression typographique. Caractère(s) mobile(s), typographique(s) d'imprimerie; caractère(s) gras, maigre(s). Les fondeurs de caractères qui arrivent à fabriquer plus de 3 000 lettres de plomb par jour (Macaigne, Précis d'hygiène,1911, p. 313):
2. Je le vois lui-même, l'ancien graveur, en [du cachet] composer le modèle, chercher la meilleure disposition des mots, le corps des caractères d'imprimerie, choisir les fleurons qui les isoleront et les mettront en valeur. Guéhenno, Jean-Jacques,Grandeur et misère d'un esprit, 1952, p. 47.
Au sing. coll. Ensemble ou type de caractères d'imprimerie. Un caractère donné comporte normalement du Romain, capitales et bas de casse, de l'Italique, capitales et bas de casse (M. Valotaire, La Typographie,1930, p. 18).
P. métaph. Il [le chevalier du Halga] avait été honoré de l'estime du bailli de Suffren (...). Sa belle conduite comme capitaine de pavillon (...) était écrite en caractères visibles sur son visage couturé de blessures (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 40).
D.− P. ext., dans le vocab. sc. Signe conventionnel utilisé en mathématique, en chimie, etc., pour représenter un phénomène, une relation, une substance. Caractères astronomiques, chimiques :
3. On nous dit, et il est assez naturel de croire que l'écriture chinoise comporte certaines finesses d'expression, certaines beautés de style auxquelles rien ne correspond dans la langue parlée. Toutefois, si l'on considère que les idées exprimées par les caractères arithmétiques ou algébriques sont du petit nombre de celles qui admettent une détermination précise; que la continuité des formes de l'étendue ne pourrait jamais s'adapter suivant une méthode régulière et systématique à la représentation conventionnelle des variations qualitatives; que par cette raison toute écriture idéographique resterait un art plutôt qu'une méthode, ou ne deviendrait une méthode qu'en perdant ses avantages spéciaux, et en laissant subsister l'inconvénient de deux langues indépendantes et hétérogènes, dont il faudrait acquérir l'habitude et qu'il faudrait sans cesse traduire l'une dans l'autre, on s'expliquera comment l'invention d'une écriture purement phonétique, en simplifiant la pédagogie, a dû faciliter au moins l'élévation du niveau moyen des esprits, et puissamment contribuer aux progrès de ce qu'on appelle proprement civilisation. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 318.
Prononc. et Orth. : [kaʀaktε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Cf. caractère2.