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CARACORE, subst. fém.
Grande embarcation, étroite, relevée à ses deux extrémités, mue à la voile ou à la rame, en usage parmi les habitants de l'archipel Indien. Il se risqua sur les caracores de bois des Indiens de Bantan (Hugo, Le Rhin,1842, p. 202).
Prononc. Seule transcr. ds Littré : ka-ra-ko-r'. Étymol. et Hist. 1604 caracora (J.-P. Maffee, Histoires des Indes, traduict par Fr. A. de la Boirie, Lyon, pp. 512-513 [à propos des Molucques]); 1604 caracore (Le Loyer, Hist. des Spectres, IV, 17 ds Hug.); 1663 caracora (Relation des Isles Philippines, trad. de l'esp., p. 3 ds Thévenot, Relations de divers voyages curieux, Paris, 1683, 2epart.). Empr. au malais kora-kora « id. » (v. Dalg. et Mach., s.v. coracora), par l'intermédiaire du port. coracora (attesté dep. 1540, P. de Azevedo d'apr. Mach.; cf. en 1588 J. P. Maffei, Historiarum Indicarum cité ds Du Cange, s.v. caracora, original de l'ouvrage dont est tirée l'attest. fr. de 1604; v. Arv., p. 54) et de l'esp. caracora (attesté dep. 1572 sous la forme caracoa ds Fried.; cf. en 1638 l'ouvrage de H. de Bañuelos y Carrillo dont la Relation de 1663 citée supra est la trad. française). Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Boulan 1934, p. 200. − Kemna 1901, p. 220. − Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 362.