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CANASSON, subst. masc.
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A.− Mauvais cheval, rosse. Un vieux cocher à Carrick, qui conduisait une haridelle boiteuse, ou, pour parler plus proprement, un horrible canasson (A. France, La Vie en fleur,1922, p. 555).
P. ext. Cheval :
À peine en selle, Angélo sentit sous lui un cheval plein d'esprit. − Qu'est-ce que vous dites du canasson, mon capitaine? demanda le brigadier. Les nôtres sont de la même trempe. Giono, Bonheur fou,1957, p. 127.
B.− Fam. [En constr. d'apostrophe; s'appliquant à un homme] Vieux canasson. Vieille bête (avec une nuance d'affection mêlée de légère dérision). Tu vas venir avec nous, mon vieux canasson, dit Anatole à Auguste (Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 86).
Arg. Vieille prostituée (cf. étymol.).
Prononc. : [kanasɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1866 (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 58 : Canasson. Cheval, − dans l'argot des faubouriens, qui savent que cet animal se nourrit de son aussi bien que d'avoine); d'où 1901 (Rossignol, Dict. d'arg., arg.-fr. et fr.-arg., p. 22 : Une vieille prostituée est également un canasson). Altération péj. de canard*, arg., au sens de « mauvais cheval, petit cheval », 1922 (Lar. Univ.) avec suff. -asson (-asse* et -on*), cf. arg. poulet « cheval » 1828 ds Esn. ; l'hyp. d'une dér. à partir de cagne « mauvais cheval » (Guir. Etymol. 1967, p. 56) est peu satisfaisante du point de vue phonétique. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Duch. 1967, § 15.5. − Sain. Lang. par. 1920, p. 410.