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CAMPHRE, subst. masc.
CHIMIE
A.− Substance blanche, semi-transparente, d'odeur caractéristique, extraite du camphrier et utilisée notamment comme antimite, ainsi que pour la fabrication de celluloïd. Essence, teinture de camphre. Un petit manchon de martre zibeline que le camphre disputait aux vers depuis cinquante ans au moins (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 161):
1. Une espèce de dérangement printanier s'emparait d'elle [MmeFauque]. On la voyait dans les couloirs, le visage tendu, la bouche pleine d'épingles et les bras chargés de papiers, allant vers sa mission avec une inébranlable foi dans les vertus du camphre et de la naphtaline. Green, Le Malfaiteur,1955, p. 131.
P. méton.
Couleur blanche du camphre. Et c'étaient des vertiges et des vertiges, une sorte de course à l'abîme sous des ciels de camphre et de sel (J. Lorrain, Monsieur de Phocas,1901, p. 202).
Camphrier. Sur le palier du premier étage, le grand coffre en bois de camphre, où l'on serrait les draps (Green, Journal,1933, p. 171).
B.− P. ext. Substance ayant des propriétés analogues, extraite de végétaux divers. Camphre de menthe (synon. menthol), camphre de persil, camphre de thym (synon. thymol) (cf. Duval 1959).
Pop., vx. Eau de vie. Tiens, je t'offre de fioler avec nous une tasse de café et un verre de camphre (Huysmans, Marthe,1876, p. 57).
C.− Spéc., MÉD. Substance utilisée comme antispasmodique ou énergétique (cf. camphré C) :
2. Il était étendu, immobile, la tête pendante hors du lit, à peu près sans conscience. MmeGuillaume lui fit une piqûre de camphre, lui mouilla les tempes, essuya la sueur de ses membres. Arland, L'Ordre,1929, p. 520.
Rem. On rencontre ds la doc. l'adj. camphorique. Relatif au camphre. Acide camphorique. Acide obtenu par action de l'acide nitrique à chaud sur le camphre (d'apr. Duval 1959).
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃fʀ ̥]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,Le Gendre écrit camfre : huile de camfre : c'est contre l'usage.`` Étymol. et Hist. xiiies. camphre « substance extraite du camphrier » (Livre des simples médecines, no189 d'apr. R. Arveiller ds Romania, t. 94, p. 166); 1256 canfre (Aldebrandin de Sienne, Le Régime du corps, ms. A, p. 60, ibid.). Empr. au lat. médiév. camphora « id. », attesté dep. le ixes. (sous la forme cafora, Antidotarium Sangallense ds Mittellat. W. s.v. camphora, 131, 56; cf. xiies. camphora, I. Platearius, original de la trad. fr. citée supra, ibid., 43), issu, avec nasalisation et déplacement de l'accent sur la 1resyll., de l'ar. ḳāfūr « id. », lui-même d'orig. skr. (v. FEW t. 19, pp. 77-78 et Lok., no1100). Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Lammens 1890, pp. 72-73. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 93. − Sigurs 1963/64, p. 457.