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CAMPANILE, subst. masc.
ARCHITECTURE
A.− Tour élevée dans le voisinage immédiat d'une église et servant de clocher. Campanile de l'abbaye, de l'église; campanile à jour; monter au campanile. Dans le lointain la solitaire Padoue, et Venise dont les dômes et les campaniles frangés d'or brillaient dans un ciel de saphir (Maurois, Ariel ou la Vie de Shelley,1923, p. 254).
B.− Lanterne, petit clocher à jour élevé au-dessus d'un édifice pour abriter une cloche :
1. − Elle est ici, darling, la cloche de Ghiberti! Je l'ai vue dans sa cage de bois. Elle ne sonnait pas parce qu'elle était prisonnière. Mais je veux lui donner dans ma maison de Fiesole un campanile pour logis. A. France, Le Lys rouge,1894, p. 249.
P. anal. :
2. ... devant moi, les gratte-ciel s'étageaient, montaient, à mesure que je prenais du champ. La Standard Oil dominait de son campanile conique à quatre obélisques toutes ces tours carrées. Morand, New-York,1930, p. 27.
Rem. On rencontre ds la docum. la forme fém. campanille (cf. infra prononc. et orth.). Dans le point le plus bas de ces vallées, on aperçoit un hameau indiqué par la campanille d'une petite église (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 291).
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃panil]. Ac. 1762 et 1798 enregistrent campanille; cf. aussi Fér. Crit. t. 1 1787 et Land. 1834 qui transcrivent : kan-pa-ni-ie. Fér. fait cependant la rem. suiv. : ,,Trév. écrit comme on prononce, campanile et cette dernière manière vaut mieux``. Ac. 1835 et 1878 enregistrent campanile tout en soulignant : ,,Quelques-uns disent campanille et font ce mot du féminin``; cf. aussi Littré : ,,Campanile et selon quelques-uns campanille.`` Ac. 1932 donne uniquement campanile; cf. aussi Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop., Dub. et Lar. Lang. fr. À part Pt Lar. 1906 et Quillet 1965 qui admettent campanile ou campanille, le reste des dict. préconise campanile en mentionnant campanille comme étant une altération par confusion de suff. (cf. Besch. 1845, Lar. 19e, DG et Guérin 1892). Étymol. et Hist. 1. 1586 campanil « tour bâtie dans le voisinage d'une église et servant de clocher » (Le Loyer, Hist. des Spectres, VIII, 3 ds Hug.); 1732 campanile (Trév.); 2. 1787 « lanterne surmontant un toit, une flèche, un dôme et contenant une cloche » (Fér. Crit.). Empr. à l'ital. campanile « clocher » (Hope, p. 173) attesté au sens 1 dep. le xives. (G. Villani ds Batt.) et dès 978 dans le lat. médiév. campanile (Chron. Salern., 159 ds Mittellat. W. s.v., 128, 44). Campanile est dér. de campana « cloche » (v. campane). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Hope 1971, p. 149 (n. 1), 173.