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* Dans l'article "CAMBUSE,, subst. fém."
CAMBUSE, subst. fém.
A.− MAR. Resserre contenant les vivres d'un équipage. Même précaution fut prise pour les cambuses, et John Mangles fit si bien qu'il emmagasina pour deux ans de vivres (Verne, Les Enfants du Capitaine Grant, t. 1, 1868, p. 38).
P. méton., fam.
1. Cantine d'un chantier, d'une usine, etc.
2. Restaurant bon marché :
1. Lantier, très sombre, sortait de bonne heure, battait le pavé pour trouver une autre cambuse, où l'odeur de la cuisine déridât les visages. Zola, L'Assommoir,1877, p. 649.
B.− Argot
1. Arg. pop. Cabaret mal famé.
2. Petite chambre misérable, taudis. Quelle cambuse, quelle turne! s'exclamait Durtal (Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 219):
2. Quand je rentre en pensée dans la maison Bruant, (...), il me semble que la lumière baisse. C'était donc là notre « foyer », comme on dit dans les narrations des écoles primaires. Mon père l'appelait, plus justement, notre « cambuse ». C'était dans cette cellule sale que nous avions ensemble à traverser la vie. Elle n'était pas grande, et, quand l'instituteur nous donnait en devoir « les joies du foyer », je n'avais pas besoin de mentir ni d'inventer pour célébrer l'étroite intimité du nôtre. Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans,1934, p. 61.
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃by:z]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1773 mar. (J. Bourdé de Villehuet, Manuel des marins ou Dict. des termes de mar., I, 93 cité par Arveiller ds Fr. mod., t. 25, 1957, p. 307); p. ext. arg. 1828 « domicile, chez-soi » (Vidocq, Mémoires, d'apr. Esn.); 1869-91 « chambre, local quelconque » (École des Arts et Métiers, Châlons, ibid.); 1872 « mauvaise maison » (Zola, La Curée, p. 584). Empr. au néerl. kombuis « cuisine de navire, chaufferie », m. néerl. cabūse « id. », Verdam, issu du m. b. all. kabūse, kambūse « réduit de bois situé sur le pont supérieur du navire, servant de cuisine et de lieu de repos », Lübben, Kluge20, attesté à Breslau en 1422 d'apr. Valkh. Fréq. abs. littér. : 77.
DÉR.
Cambusier, subst. masc.Marin chargé du service de la cambuse (supra A.) Le cambusier ou distributeur des rations à bord (France1907). [kɑ ̃byzje]. 1reattest. 1792 (Romme, Dict. de la marine française, 126 d'apr. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, 1957, p. 307); de cambuse, suff. -ier*.
BBG. − Behrens D. 1923, p. 71. − Sain. Lang. par. 1920, p. 176.