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CALCULATEUR, TRICE, adj. et subst.
A.− [En parlant d'une pers. ou d'un attribut d'une pers.]
1. Qui calcule.
a) Qui effectue, qui sait effectuer des calculs (cf. calcul1A). Mon esprit calculateur ne peut pas porter plus loin les divisions (Mmede Staël, Lettres de jeunesse,1786, p. 120).
Emploi subst. Des maîtres d'arithmétique qui voudraient former de grands calculateurs, après avoir accordé à leurs élèves que trois et trois font huit (Chamfort, Maximes et pensées,1794, p. 45):
1. Hyacinthe, sans instruction, mais bon calculateur et chiffrant bien, possédait ce qu'on appelait alors une belle main; ... A. France, Le Petit Pierre,1918, p. 178.
b) Spéc., et souvent péj. Qui fait des calculs d'argent, se préoccupe de ses intérêts matériels en étant économe jusqu'à l'avarice. Denise montre bien le même génie âpre et calculateur qui sut acheter les biens nationaux, embrasser à temps la cause jacobine (Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 438).
Emploi subst. L'homme spiritualiste étouffé par une société matérialiste, où le calculateur avare exploite sans pitié l'intelligence et le travail (Vigny, Chatterton,1835, p. 242):
2. MmeLoutre remonte du pré son seau de lait. Mais, ni la douceur de la soirée, ni le chant de l'accordéon qui semble venir au-devant d'elle tandis qu'elle approche de la maison, ne dérident son dur visage de calculatrice; pas de trêve, dans ces vies consacrées au gain. R. Martin du Gard, Vieille France,1933, p. 1095.
2. P. ext. Calculateur (de qqc.).Qui évalue avec précision les conditions d'existence ou de réalisation d'une chose. Ces hommes assez hardis, assez fanatiques, assez calculateurs de l'avenir, pour attaquer une République victorieuse (Balzac, Les Chouans,1829, p. 178).
Spéc. Qui combine des moyens en vue d'un résultat. Synon. vx et rare calculé, ée.L'esprit calculateur vise partout aux échéances certaines, au plaisir garanti, aux commerces aisés (Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 220).
Emploi subst. Être réputé habile, ambitieux, profond calculateur de ses chances, ami douteux, prudent ennemi (Bernanos, L'Imposture,1927, p. 323):
3. Certains « volontaires » dont on cite la carrière comme un exemple de réussite patiente ne sont que des calculateurs habiles, adaptant leur vie entière et pliant leurs proches, leurs amitiés, les vertus elles-mêmes au service de leurs affaires ou de leur ambition. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 455.
B.− [En parlant d'une chose]
1. Emploi adj. [En parlant d'un élément d'une machine à calculer] Qui effectue des calculs (cf. calcul1A). Un élément calculateur d'une machine à calculer (L. Couffignal, Les Machines à penser,1964, p. 81).
2. Emploi subst.
a) Subst. masc. Calculateur. Machine à calculer à programme fixe, utilisant des cartes, bandes perforées ou rubans magnétiques. Calculateur analogique, automatique. Synon. ordinateur.Un calculateur comportant des centaines de milliers d'éléments (E.-C. Berkeley, Cerveaux géants,1957, p. 102).Mémoires pour calculateurs électroniques (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 313).
b) Subst. fém. Calculatrice. Machine de bureau effectuant les quatre opérations arithmétiques, parfois les intégrations et les dérivations. Les opérations pour lesquelles une calculatrice est nécessaire sont des multiplications et des divisions entre nombres appartenant à des colonnes différentes de la machine comptable (L. Couffignal, Les Machines à penser,1964p. 62).
Prononc. et Orth. : [kalkylatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1798 uniquement en tant que subst. masc.; ds Ac. 1835-1932 au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1. 1546 « celui qui sait faire des comptes » (R. Estienne, Dict. Latinogallicum, 1076a cité par Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 22); 2. 1794 « habile à combiner des projets » (Chamfort, op. cit., p. 56); 1822, subst. fém. calculatrice (Stendhal, De l'Amour, p. 274); 3. 1859 calculateur mécanique (Bouillet); 1962 calculatrice électronique (Sc.). Dér. de calculer*; suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér. : 149. Bbg. Gohin 1903, p. 232. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 57. − Rog. 1965, p. 120. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 20.