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CABRI, subst. masc.
A.− Petit de la chèvre. Synon. chevreau*.Un quartier de cabri, un morceau de cabri (Ac. 1798-1878) :
1. Pour le cabri sautant sur les rocs, pour la chèvre Mangeant l'arbuste amer qu'elle atteint de la lèvre (...) Je donnerais vingt fois sans hésitation Tes progrès prétendus, civilisation! A. Pommier, Océanides et fantaisies,1839, p. 15.
P. compar. Caracoler, sauter comme un cabri; faire des bonds de cabri; capricieux, joueur comme un cabri.
Rem. On rencontre le mot en emploi adj. avec le sens de capricieux, fantasque. L'air cabri et lutin (P. Loti, Fleurs d'ennui, 1882, p. 45).
Spéc. Chèvre sans cornes et à poil ras vivant en Afrique noire et dans l'archipel des Mascareignes. Une peau de cabri; manger du cabri.
B.− P. anal.
1. MAR. Pièce de bois qui soutenait la tente sur les anciennes galères.
Rem. Attesté dans plusieurs dict. gén. du xixes., ainsi que dans Lar. 20e.
2. TECHNOL., rare. Chevalet, trépied sur lequel le bûcheron, le charpentier, etc., pose une pièce de bois à scier (cf. chèvre) :
2. ... un trépied composé d'une fourche dans laquelle on a mortaisé une perche. C'est le cabri, le petit de la chèvre, quand la chèvre est le grand échafaud tripode des scieurs de long. J. de La Varende, Amours,1944, p. 46.
Spéc., TISS. (soie). Pièce de bois sur laquelle on pose l'ensouple pour plier les chaînes.
Rem. Attesté dans plusieurs dict. gén. du xixes. ainsi que dans Lar. 20eet repris dans Quillet 1965.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [kabʀi]. 2. Forme graph. − Ac. 1798-1932 enregistrent uniquement cabri. Ac. Compl. 1842 note, s.v. cabril : ,,Il s'est dit pour cabri``. Fér. Crit. t. 1 1787 rappelle que ,,Trévoux met aussi cabril ou cabrit.`` On trouve ces 2 formes à côté de cabri dans Besch. 1845 et Guérin 1892. Land. 1834 donne cabri et cabril. Cette dernière forme est mentionnée également dans Lar. 19e(synon. de cabri), Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. et DG. La forme prov. cabrit est encore mentionnée comme terme de mar. dans Lar. 19e, Lar. 20e.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1362-94 cabrit « petit de la chèvre » (Froissart, Pastourelle dans Littré); 1398 cabril (Somme MeGautier, fo36 vodans DG); 1680 cabri (Rich.). Empr. à l'a. prov. cabrit « id. », attesté dep. fin xiie-début xiiies. (P. Vidal dans Rayn.), du lat. vulg. capritus attesté au sens de « bouc » au viiies. (763-98, Lex Salica dans Mittellat. W. s.v., p. 244, 33), dér. du lat. capra (chèvre*). Le l de la forme cabril est peut-être dû à l'infl. du fr.-prov. chevril, chivril (Fribourg anno 1441), forme prob. issue de la confusion de -ittu et de -ile (Burger dans Pat. Suisse rom.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 69.
BBG. − Ringenson (K.). Les N. de la chèvre en fr. St. neophilol. 1957, t. 29, passim.Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 261.