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BRAGUE, subst. fém.
I.− Vx, région.
1. Au plur. Bragues. Culotte, caleçon porté autrefois. Elle avait le toupet, triste poule toujours en quête de gais coqs, de se risquer parfois en bragues comme les mâles; on la déculotterait sans pitié, nom de dieu! (L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 207).
Au sing. [P. anal. de forme] ,,Couche, petit lange d'enfant`` (Bach.-Dez. 1882, Guérin 1892 et DG). Cf. braie.
2. P. ext., inus. Plaisanterie gaillarde, forfanterie.
Rem. 1. Attesté dans Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. 2. Braguer, verbe. Faire le fanfaron, se vanter. Attesté sans mention spéc. dans Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845, considéré comme ,,vieilli`` par Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. Cf. braguard.
II.− Emplois techn.
A.− LUTHERIE. [P. anal. de fonction ou d'aspect] ,,Morceau de bois qu'on place au bout du corps du luth pour en cacher les éclisses`` (Chesn. 1857).
B.− MAR. [Sur les anciens navires] Cordage destiné à limiter le recul des canons (cf. braguet).
PRONONC. : [bʀag].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1308 « culotte » (Ystoire de li Normant, trad. Aimé, 2-34 dans Quem.); 2. 1553 mar. (Rabelais, Quart livre, ch. 18, éd. Marty-Laveaux, II, 337). 1 empr. au prov. braya, braga (braya, xiiies., braga fin xives dans Rayn.), lui-même du lat. braca (braie*); 2 plutôt qu'issu de 1 par transposition au domaine mar. (FEW t. 1, s.v. braca), est sans doute empr. à l'ital. braga « id. » (dep. 1607, B. Crescentio, Nautica mediterranea d'apr. Vidos, p. 253) mot prob. génois, cf. le dér. lat. médiév. bragoto attesté à Gênes dès 1495 (v. Vidos, loc. cit.). Cette hyp. s'appuie sur le fait que l'ital. est la seule lang. rom. où les sens « culotte » (ital. braca « culotte » dep. xiiies. d'apr. DEI) et « cordage » (ital. braca « cordage, câble qu'on noue autour d'objets pour les soulever » dep. 1503-72, G. Bartoli d'apr. Tomm.-Bell. et Batt.) ont coexisté, et que le génois a fourni aux autres lang. rom., partic. au fr., de nombreux termes de mar. (v. Vidos Tecn., pp. 295-310).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Hope 1971, p. 166. − Rigaud (A.). Propos débraillés. Vie Lang. 1968, pp. 114-116.