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BOUÉE, subst. fém.
Corps flottant, fixé par un système d'attache au fond de l'eau, servant à indiquer un écueil, un passage, un emplacement particulier, etc. :
1. On approchait. On gouvernait vers les bouées, de grosses tonnes noires goudronnées, dansant au flot la danse du ventre et se dandinant, ou bien des bouées rouges et blanches, d'énormes flotteurs pimpants, fraîchement repeints, gais à l'œil comme le bouchon d'un pêcheur de brochet, ou la toupie d'un gamin. Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 137.
En partic. Flotteur mobile que l'on utilise pour se maintenir à la surface de l'eau.
P. compar. Je me cramponnais à mes chances comme à une bouée sur les vagues (Barrès, Mes cahiers,t. 2, 1901, p. 180):
2. Au fond, Schulz avait bien moins une croyance ferme qu'un désir passionné de croire, − un espoir incertain, auquel il se cramponnait, comme à une bouée. R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 579.
SYNT. S'accrocher à une bouée; flotter comme une bouée; bouée d'amarre, d'atterrissage, de sauvetage.
PRONONC. : [bwe] ou [bue]. 1retranscr. dans Pt Rob., Pt Lar. 1968 et Warn. 1968 (cf. aussi DG). 2etranscr. dans Passy 1914 et Dub. (cf. aussi Land. 1834, Fél. 1851, Littré et DG pour la poésie).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1394 [et non 1384] boue « morceau de bois ou de liège qui flotte au-dessus d'une ancre pour indiquer l'endroit où elle est mouillée » (Cité dans le B. de la Commission des Antiq. de la Seine-Inf., VIII, 388 dans R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 299); ca 1450 boueez (H.-L. Zeller, Das Seerecht von Oléron, Heft 2, Mainz, 1907, p. 10 § XVI); 2. 1690 « corps flottant destiné à prévenir d'un danger » (Fur.); 3. 1811 bouée de sauvetage (Mozin-Biber). Prob. empr. au m. néerl. boeye « id. » (Verdam), à rattacher au frq. *baukan « signe » correspondant au germ. *baukna et que l'on peut déduire du m. néerl. boken, a. sax. bōkan, a. h. all. bouhhan « signe » (De Vries Nederl., s.v. baak). Contrairement à l'opinion de Vidos Tecn., pp. 271-279, Bl.-W.5et FEW t. 15, 1, p. 83, il convient semble-t-il, de séparer le m. néerl. boeye « lien, chaîne, entrave », empr. à l'a. fr. buie « lien, fer, entrave » (xiies. dans T.-L.); du lat. boja « carcan, entrave », du m. néerl. boeye, terme de mar., étymon du fr. bouée, v. De Vries Nederl., s.v. boei 1 et 2. L'hyp. d'une dérivation directe soit du germ. *bauk[n]- « signe » (REW,3no1005; Dauzat 1968) soit du frq. *bokan (Gam. Rom.2t. 1, p. 309; EWFS2) semble devoir être écartée en raison de l'apparition tardive du mot français.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 84.
BBG. − Höfler (M.). Eine Fragwürdige Methode der Lehnwortforschung. Z. rom. Philol. 1966, t. 82, p. 462. − Rog. 1965, p. 98. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 186.