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BOUVREUIL, subst. masc.
ORNITH. Passereau à gros bec noir et court, au plumage gris et noir, rouge sous le ventre, que l'on apprivoise facilement et que l'on peut dresser à siffler et même à parler. Gai comme un bouvreuil; bouvreuils jaseurs, siffleurs. [Le percepteur] semblait l'écouter, son ventre arrondi comme un bouvreuil (Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 26):
Le bouvreuil niche dans les aubépines, dans les groseillers et dans les buissons de nos jardins; ses œufs sont ardoisés comme la chappe de son dos. Nous nous rappelons d'avoir trouvé une fois un de ces nids dans un rosier; (...) : le bouvreuil mâle se tenoit immobile sur un arbuste voisin, comme une fleur de pourpre et d'azur. Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 1, 1803, p. 176.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798.
Prononc. : [buvʀ œj]. Durée mi-longue sur [œ .] dans Passy 1914; durée longue dans Barbeau-Rodhe 1930. Le mot est transcrit avec [λ] mouillée à la finale dans Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré. Étymol. et Hist. 1721 bouvreur (Liger, Nouv. mais. rustique, 2, 628 dans Quem.); 1743 bouvreuil (Trév.). Prob. contraction de *bouvereuil, dér. de bœuf* (avec voyelle du rad. lat. devenue atone) + suff. -euil (lat. -olium, avec élargissement en -er- destiné à renforcer le suff.), p. métaph. plaisante, à cause de la silhouette trapue de ce passereau (cf. les appelations dial. du bouvreuil dans EWFS2: bœuf Morbihan, Centre et les dér. bouvard Anjou, bouvreux Basse-Normandie et dans E. de Chambure, Gloss. du Morvan, 1878 : bôvreu); cette hyp. est sans doute plus satisfaisante du point de vue sém. que celle qui, plus recevable du point de vue morphol., fait de bouvreuil un dimin. de bouvier* + suff. -euil (v. Nyrop t. 3, § 226; Meyer-L. t. 2, p. 111); en effet, il n'est pas certain que le bouvreuil, essentiellement granivore, suive les bœufs pendant le labour pour manger les vers dans les sillons. Fréq. abs. littér. : 94.
BBG. − Millepierres (F.). Les Oiseaux et leurs noms. Vie Lang. 1962, p. 311. − Piron (M.). Du rossignol, chanteur borgne, à messire Arnolphe, un hanneton... Vie Lang. 1953, p. 212.