Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BOUTIQUIER, IÈRE, subst.
Personne qui tient boutique :
1. Ici, entre la Bastille et le canal Saint-Martin, le petit boutiquier avaricieux mais chimérique, la tête penchée sur son livre de caisse, recommence vingt fois ses additions et s'acharne à retrouver une erreur de dix centimes avant d'aller porter cent mille francs à une entreprise qu'il ne connaît absolument que par les placards de publicité... Bernanos, La Grande peur des Bien-Pensants,1931, p. 263.
Fig., péj. Esprit étroit qui n'a d'autres soucis que le gain et les petits profits sans risques :
2. Tout ceci pour que l'être ne se tasse pas trop sur lui-même, ne finisse pas en boutiquier avare, en vieillard débauché. G. Bataille, L'Expérience intérieure,1943, p. 28.
Emploi adj. Qui fait preuve d'esprit étroitement mercantile :
3. On n'avait peut-être jamais vu, avant lui [Chaudesaigues] une littérature aussi âprement boutiquière. Bloy, Le Désespéré,1866, p. 256.
4. Rome en reste toujours à sa petite vie boutiquière, à un particularisme commercial qui n'a pas varié depuis des siècles. J. et J. Tharaud, Le Passant d'Éthiopie,1936, p. 212.
Néol. Qui a le chic des choses vendues dans une boutique élégante. Élégance boutiquière.
PRONONC. : [butikje], fém. [-jε:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1414 bouticlier (L. de Premierfait, Decameron, B.N. 129, fo237 vodans Gdf. Compl.); 1596 boutiquier (Melléma dans Delb. Rec. d'apr. DG). Dér. de boutique*; suff. -ier*. Pour la forme bouticlier, cf. boutique.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 285. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 194, b) 666; xxes. : a) 621, b) 314.
BBG. − Dub. Pol. 1962, p. 87. − Kuhn 1931, p. 39, 153. − Letessier (E.). Notes lexicol. : boutiquier, apothicaire, pharmacien, quinine, chlorose. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 109-112.