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BOURRÉE2, subst. fém.
A.− Danse populaire et folklorique d'Auvergne et des provinces environnantes : Limousin, Berry, etc., devenue également danse de cour au xviesiècle. La bourrée fut introduite à la cour en 1565 par Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis, et y resta à la mode jusqu'au règne de Louis XIII (Lar. 19e-20e);danser une bourrée, faire un pas de bourrée (Ac. 1798-1932) :
... lourds et bondissants, ils dansaient à quatre la bourrée. Sans parler, ils avançaient, reculaient, s'entre-croisaient, tandis que les autres chantaient en battant des mains. Et les coups de talon, roulant menu comme baguettes sur tambour, quand il le fallait, sonnaient au plancher, et ébranlaient l'auberge. Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 228.
CHORÉGR. Pas de bourrée. Pas de danse académique (cf. A. Meunier, La Danse classique, 1931, p. 164).
B.− Air de musique à deux temps qui a deux parties égales, chacune de huit mesures (écrit en 2/4 ou en 3/4), sur lequel on danse la bourrée. Jouer une bourrée, chanter une bourrée (Ac.1798-1932).Cf. Pourrat, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 60.
Spéc., MUS. Air de bourrée à deux temps intégré à la suite instrumentale par des compositeurs comme Lully, Rameau, Haendel et Bach. La Bourrée fantasque de Chabrier. (Cf. V. d'Indy, Cours de composition musicale, t. 2, 1897-1900, p. 105).
Rem. Le vocab. de la chasse possède un homon. signifiant ,,chasse aux cailles qui se fait avec un hallier [sorte de filet]`` (Ac. Compl. 1842; attesté encore dans Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965).
Prononc. : [buʀe].
Étymol. ET HIST. − 1642 (Oudin, Recherches italiennes et françoises, Paris). Soit même mot que bourrée1*, cette danse se faisant autour d'un feu de joie (Fournier dans Fr. mod., t. 16, pp. 171-175; EWFS2; Dauzat 1973; cf. l'évolution de brandon*, FEW t. 15, 1, p. 243b); soit part. passé fém. substantivé de bourrer* au sens de « maltraiter, porter des coups » (FEW t. 1, p. 642a; Bl.-W.5) en raison des mouvements violents de cette danse.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 24.
BBG. − Fournier (P. F.). Deux noms de danses auvergnates : bourrée, gognade. Fr. mod. 1948, t. 16, pp. 171-177. − Pohl (J.). Étymol. de bourrée. Fr. mod. 1949, t. 17, p. 127.