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BONNE-GRÂCE, subst. fém.
A.− AMEUBL., vx. Pièce d'étoffe à caractère ornemental :
1. La chambre à coucher, dont la croisée avait un vitrage en plomb qui tirait son jour de la cour, était tendue de ces vieilles tapisseries que l'on voit en province le long des maisons au jour de la Fête-Dieu. Il s'y trouvait un grand lit à colonnes garni de rideaux, de bonnes-grâces et d'un couvre-pied en serge rouge, ... Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 12.
2. Au couvent de la rue du Temple en particulier qui, à la vérité, était d'un autre ordre, les volets noirs étaient remplacés par des rideaux bruns, et le parloir lui-même était un salon parqueté dont les fenêtres s'encadraient de bonnes-grâces en mousseline blanche... Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 604.
B.− TECHNOL. ,,Toile dans laquelle les tailleurs enveloppent les habits.`` (L. Larchey, Les Excentricités du lang. fr., 1865, p. 37). ,,− « Le concierge de l'hôtel dépose qu'il a vu Crozard traverser la cour avec une bonne-grâce sous son bras. » − La Correctionnelle`` (L. Larchey, Les Excentricités du lang. fr.,1865, p. 37).
Rem. Attesté aussi dans Littré, Nouv. Lar. ill., DG, Lar. 20e, Quillet 1965 (avec la notat. ,,vieux``).
Prononc. et Orth. Seule transcr. dans Land. 1834 et Littré : bo-ne-grâ-s'. Au plur. des bonnes-grâces. Étymol. et Hist. 1. 1548 « rideau étroit qui tombe le long des quenouilles du lit » (Compte Jehenne de Herme, A. Tournai dans Gdf. Compl., s.v. grace); 2. av. 1865 « tissu dans lequel les tailleurs enveloppent les habits pour les porter en ville », supra B. Composé de l'adj. fém. bonne (bon1*) et du subst. grâce*; le mot est en réalité antérieur à 1548 car il a été empr. par l'angl. bone grace attesté au sens de « rabat porté devant les coiffes et chapeaux de femmes pour les protéger du soleil » en 1530 (Palsgr. : The bone grace, le moufflet) sens mentionné une fois pour le fr. dans Cotgr.