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BOCK, subst. masc.
A.− Verre à bière muni d'une anse, contenant environ un quart de litre. P. méton., contenu de ce verre. Boire, prendre un bock; une table où se dresse un bock d'une médiocre bière (Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 113):
... nous nous asseyions côte à côte sur la banquette, tout le monde nous regardait d'un air de connivence, il commandait un bock et, pour moi, un galopin de bière, je me sentais aimé. Sartre, Les Mots,1964, p. 157.
Rem. Chez les Goncourt on trouve le mot bock dans un sens directement emprunté à l'all. : en buvant du bock au grand-balcon (E. et J. de Goncourt, Journal, 1862, p. 1076).
B.− P. anal., MÉD. Récipient de métal ou de matière plastique, muni d'un tuyau de caoutchouc terminé par une canule, et dont on se sert pour les injections, les lavements, etc. Il faudra (...) déterger les sinus par des injections au bock d'une solution légèrement antiseptique (E. Garcin, Guide vétér.,1944, p. 91)
Prononc. : [bɔk].
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1862 « bière de Bavière » (E. et J. de Goncourt, supra rem.); b) 1866 p. ext. et méton. « verre de bière » (P. Avenel, Les Calicots, p. 119); 2. av. 1914 p. anal. méd. et hyg. (Catal. d'instruments de chir. [Duffaud], p. 107). Empr. à l'all. Bock « bière de Bavière, fortement alcoolisée », forme apocopée pour Bockbier; à l'orig. du mot, l'all. Einbeckisch Bier, de Einbeck ou Eimbeck, petite ville de Basse-Saxe qui, dès le xives., exporta sa célèbre bière, très riche en houblon (Brockhaus Enzykl., p. 17); en Bavière où fut introduite cette bière, le nom fut altéré en Aimbock ou Oambock puis abrégé en Bock au xixes. (Duden Etymol.), la 1repart. du mot ayant été comprise comme l'article indéfini (ein, prononcé oan en Bavière), Axel Linquist, Deutsches Kultur- und Gesellschaftsleben im Spiegel der Sprache, Wiesbaden, 1955, p. 67.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 156.
DÉR.
Bockeur, subst. masc.Client de brasserie habitué à consommer des bocks. D'un coup d'œil j'avais reconnu un bockeur, un de ces habitués de brasserie qui arrivent le matin, quand on ouvre, ... (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Garçon un bock! 1884, p. 895). 1reattest. 1884 id.; dér. de bock, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Behrens D. 1923, p. 91. − Colomb. 1952/53, p. 118; pp. 217-218. − Darm. 1877, p. 260. − Rigaud (A.). Poids et mes. Vie Lang. 1969, p. 296.