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BIGARADE, subst. fém.
A.− Variété d'orange amère utilisée en cuisine, en confiserie, en parfumerie, ainsi que pour la fabrication de certaines boissons, dont le curaçao. Orange bigarade; sauce bigarade (Ac. Gastr. 1962); essence de bigarade (Grand. 1962) :
Filets de perdreaux aux bigarades. ... vous mettez dans une casserole plein quatre cuillères à dégraisser d'espagnole travaillée, un peu de gros poivre, le jus d'une bigarade, avec un peu de zest de l'écorce... A. Viard, Le Cuisinier royal,1831, pp. 232-233.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
B.− ,,Variété de poire grosse, plate, d'un gris jaunâtre`` (Lar. 19e). Poire bigarade (Ac. Gastr.1962).
Prononc. et Orth. : [bigaʀad]. Var. graph. bigarrade attestée chez A. Dumas Père, Mmede Chamblay, 1863, p. 78 et présentée en entrée concurrente dans Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Ac. Gastr. 1962 : bigarade ou bigarrade. Étymol. et Hist. 1. 1600 bigarrat « arbre qui produit des oranges amères » (O. de Serres, Théâtre d'Agric., VI, 26 dans Hug.), attest. isolée; 1651 bigarrades « orange amère » dans une liste intitulée « Orengers » (N. de Bonnefons, Jardinier françois, 114 dans Quem.); 1660 bigarade (Cuisinier méthodique, titre, ibid.); 2. 1690 bigarrade « sorte de poire » (La Quint. dans Trév. 1732); 1722 bigarade (Liger, Dict. prat. du bon Ménag., art. Poire dans Brunot t. 6, p. 207, note 5). Empr. au prov. mod. bigarrado « espèce d'orange aigre, chinois » (Mistral t. 1) dér. du prov. bigarra, de même orig. que bigarrer*; le subst. m. fr. bigarrat est empr. au prov. bigarrat, part. passé du verbe bigarra. Fréq. abs. littér. : 3.
DÉR.
Bigaradier, subst. masc.Variété d'oranger qui produit les bigarades, et dont les fleurs et les feuilles sont parfois utilisées en parfumerie (cf. A. du Breuil, Culture et arbrisseaux à fruits de table, 1876, pp. 323-324). [bigaʀadje]. 1reattest. 1751 bigarradier (Encyclop. t. 2); 1771 bigaradier (Trév.); dér. de bigarade* étymol. 1, suff. -ier*.
BBG. − Roll. Flore t. 3 1967, p. 364 (s.v. bigaradier). − Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 144 (s.v. bigaradier).