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pioche n.f. ALP. "partie du piolet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Je n'ai guère eu à me servir de la pique ou de la pioche de mon piolet, et pourtant si je ne l'avais pas eu j'aurais hésité à faire la course.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1882, 192 (Paris) - C.T.
pioche n.f. arg. ARG. SPORTS ALP. "piolet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1947 - «Le sac n'est pas lourd : veste, cagoules, un paquet de bananes, une plaque de chocolat, un litre d'eau, un seul marteau la voie s'avèrera d'ailleurs surabondamment pitonnée. Quel plaisir de ne trimballer ni 'pioches' ni 'crabes' ! Nous ne rencontrons en effet pas un atome de neige.» La Montagne, numéro 338, oct.-déc., 75 - C.T.
1950 - «Puis, réalisant que sur une pareille pente (pensez donc, presque du 40 degrés !), un tel travail [de taille de marches] était incompatible avec mes hautes fonctions professionnelles [de guide], je donne d'autorité la 'pioche' à Francis, le priant de bien vouloir s'en servir correctement.» La Montagne, 351, janv.-févr., 14 - C.T.
pioche n.f. arg. ARG. SCOL. "travail intellectuel" - E (arg. polytechn.), TLF, 1840 ; FEW (8, 435b), GLLF, 1867, Delvau ; L, ø d ; GR[85], 1871, Flaubert.
*1853 - «Pour nous récompenser de notre pioche, qui n'a [pas] été médiocre, fais de suite [...] recopier le tout.» Flaubert, Corresp., 3, 122 (Conard, 1926-1954) - P.W.
*1858 - «Depuis huit jours qu'il [Bouilhet] est ici, nous nous livrons à une pioche féroce.» Flaubert, Corresp., 4, 266 - P.W.
pioche (tête de -) loc. nom. f. non conv. INJURE "personne stupide, entêtée" - DEL, cit. Zola [1885] ; TLF, cit. Zola, 1887 ; GLLF, 1962, Rob. ; DHR, ø d.
1877 - «[...] il l'appela tête de pioche, boîte à ragots, Madame Pétesec, et s'emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l'accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme.» Zola, L'Assommoir, 652 - FXT
1883 - «On l'avait longtemps plaisantée sur son début fâcheux ; les mots de "sabot", de "tête de pioche" circulaient, celles qui manquaient une vente étaient envoyées à Valognes, elle passait enfin pour la bête du comptoir.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 5, 147 (Charpentier) - R.R.
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