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bouquet (avoir le - sur l'oreille) loc. verb. COMM. "fig. : être à vendre" - FEW (15/I, 199b), BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF. mettre - : FEW, 1611
1574 - «En ce mois, un capitaine dauphinois [...] vendit à une garde de la Cour l'évesché d'Amiens, qui dès longtemps avoit le bouquet sur l'aureille, la somme de trente mil francs [...]» P. de L'EstoileMém.-journ., I, 39 (Tallandier) - P.E.
1586 - «Mr de Joyeuse ayant esté adverty que cette place avoyt le bouquet (comme l'on dict) sur l'oreille et qu'elle estoyt en vente (car il n'y a rien de si certein qu'on l'avoyt présentée au Roy de Navarre et au prince de Condé) [...] il en parla au Roy [...]» R. de LucingeLet. sur la cour d'Henri III en 1586, 210 (Droz) - P.E.
oreille n.f. MOBIL. - GLLF, 1903, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «[...] son immense fauteuil à oreilles, au dos recourbé et garni en maroquin rouge [...]» Balzac, Le Bal de Sceaux, in BalzacScènes de la vie privée, t. I, 310 (Mame, Delaunay-Vallée et Levavasseur) - M.C.E.
*1830 - «[il] se renversa dans une délicieuse bergère à oreilles, dont le siège et le dossier décrivaient l'angle confortable de cent vingt degrés.» [Balzac], Etude de femme, in La Mode, 1er mars, 314 - M.C.E.
oreille n.f. COUTURE  "attache du pantalon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «Ce petit vieillard [...] portait des culottes dont les oreilles dépassaient démesurément les boucles [...]» Balzac, La Femme supérieure, par. III, in La Presse, 4 juill., [3e page], col. 3pré-orig. d'une part. des Employés - M.C.E.
1841 - «Le bon prêtre vendait souvent les boucles d'argent de ses souliers et de sa culotte pour en donner le prix à des pauvres qui le surprenaient sans le sou. En le voyant sortir de son église, les oreilles de sa culotte nouées dans les boutonnières, les dévotes de la ville allaient alors racheter les boucles du curé chez l'horloger-bijoutier de Nemours, et le grondaient en les lui rapportant.» BalzacUrsule Mirouët, I, ch. III, t. I, 34-35 (Bruxelles, Jamar) - M.C.E.
oreille n.f. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1975 - «Au-delà, des pentes de neige raides, de la glace, du givre, les très spectaculaires 'oreilles', quelques crevasses vraiment impressionnantes et, enfin, la splendide arête sommitale.» La Montagne et alpinisme, numéro 101, 3, 113 - C.T.
oreille n.f. "lieu de la conception et de l'accouchement dans les contes de nourrice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Caresse sa nourrice, la baise, se prend a son col [...]. N. "Mr gardés de faire mal au petit enfant", elle estoit enceinte. [...] H. "Mr, par où est-il entré ?" D. "Pa l'aureille" [...]. H. "Mr, par où sortira-t-il ?" D. [...] "Pa l'aureille".» J. HéroardJourn., 1, 770 (Fayard) - P.R.
oreille (autant en pend à l'- de qqn) loc. phrast. non conv. ACT. OBJET "fig." - L, FEW (8, 173a), DEL, Mont. ; TLF, ø d.
1548 - «[...] le vilain se sentant picqué au vif le print assez lourdement par la manche, et en taille, luy dist : Escoute ? autant vous en pend à l'aureille, je suis autant fin qu'un autre [...]» N. Du FailLes Baliverneries d'Eutrapel, 15 (Klincksieck) - P.E.
oreille (rompre l'-) loc. verb. RELAT.  "fig." - L, DG, ø d ; absent TLF.rompre les oreilles : GLLF, 1549, R. Est. ; R, DELF, ø d
1569 - «De tant de beaux diseurs il n'a joye pareille, / Aussi tant de flateurs ne luy rompent l'oreille ; / Il ne peult à plusieurs montrer benivolence, / Aussi de tant d'ingratz il ne sent nulle offense [...]» E. Du Tronchet, Discours du contentement d'un homme de village, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIe siècle, I, 124 (Garnier) - P.E.
oreille (se faire tirer l'-) loc. verb. RELAT. "fig." - FEW (6/I, 398a), GLLF, DEL, BEI, 1611, Cotgr. ; Gc, Larivey ; L, cit. Scarron ; GR[85], cit. Diderot ; TLF, cit. Balzac.
v. 1562 - «Que les seigneurz tant souuerains que subalternes scachent ce que leurz subiectz leur doiuent & ne demandent pas plus. Que les subiectz aussy le scachent & ne se facent tirer laureille pour le paier.» F. BonivardAdvis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 357 (Impr. Fick) - P.E.
1587 - «Le bon compagnon se fist un peu tirer l'aureille pour faire trouver la saulce meilleure.» Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 217 (Jouaust) - P.E.
oreille d'orme loc. nom. f. rég.  BOT.  "bolet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1816 - «[...] le Boletus juglandis qu'on mange en quelques provinces sous les noms de Miellin, Langou, Oreille d'Orme (car, malgré son nom botanique, il se trouve sur différens arbres) [...]» A.P. de CandolleEssai sur les propriétés médicales des plantes, 329 (Crochard) - P.E.
oreille d'ours loc. nom. f. BOT. - TLF, cit. Balzac, 1836 ; L, DG, FEW (1, 181a), ø d.
*1839 - «Elle réunit ensemble une tête de pavot, deux oeils de boeuf, une gueule de lion, deux oreilles d'ours, deux jambes de coq, et deux pieds d'alouette.»De Rougemont et MonnierAmandine, II, iii - B.W.
oreille d'ours loc. nom. f. BOT. - GLLF, 1690, Fur. ; TLF, cit. Balzac, 1836 ; DDL 6, 1839 ; L, DG, FEW (1, 181a), R, ø d.
1611 - CotgraveDict. - R. L. rom., 40, 233.
oreille d'ours loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «Robe de chambre bleu clair et peluche oreille d'ours La Mode illustrée, 1 - A.Ré.
oreille de parisien loc. nom. f. CUIS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1690 - «[...] est un petit ouvrage de Pâtisserie fait de boeuf fort épicé, enveloppé d'une paste légère en forme d'oreille, qu'on appelle autrement rissole.» FuretièreDict.
1750 - Dict. des aliments, III, 285 - F.R.-R.S.
oreille de souris loc. nom. f. BOT.  "myosotis" - FEW (12, 113b), 1546, Rab. ; GLLF, 1690, Fur. ; TLF, 1594, Tournefort ; L, DG, R, PR[77], ø d.
Add.DDL
*1546 - «Semblablement maintz arbrisseaux croissans entre les fentes des pierres, come Ioubarbe, Erogene, Parietaire, Chelidoine, Alsine ou oreille de soriz, Polypode, Adianthe, ou perruq de Venus, & Ceterac enrouillé d'vn coste, auec la grad Lunaire, & autres tousiours viues, aimis & hàtàs les vieilles murailles [...]» J. Martin, trad. : [F. Colonna]Discours du songe de Poliphile, f 17 r (Club des Libr. de France) - P.E.
oreille de souris loc. nom. f. BOT.  "myosotis" - DDL 21, TLF, 1546, J. Martin ; FEW (12, 113b), 1546, Rab. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, GR[85], ø d.
1544 - L. DuchesneIn Ruellium de Stirpibus Epitome, 7 (Parisiis) - R. L. rom., 47, 201.
puce (avoir la - à l'oreille) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : être inquiet, désemparé" - FEW (9, 523a), GLLF, GR[85], BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1642, Oudin ; DEL, 17e.
1593 - «Le Roy, qui n'inclinoit pas en cet endroit, qui avoit la puce à l'oreille pour n'estre pas venu à bout de son desseing, fust aysément desgouté de cette entreprise [...]» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 104 (Droz) - P.E.
souffler à l'oreille de qqn loc. verb. RELAT. "lui dire en confidence" - FEW (12, 408a), GLLF, TLF, DHR, 1636, Monet.
1537 - «Venir je voy tout plein de bons propos / (Sy on ne ment) qu'on me souffle à l'Oreille / Qu'avez tenus, & tenez sans repos, / De moy vostre humble [...].» E. de BeaulieuLes Divers rapportz, 256 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
trompe-(l')oreille n.m. PERCEP. - TLF, cit. Apollinaire, 1918 (même texte).
1918 - «Quand un poète moderne note à plusieurs voix le vrombissement d'un avion, il faut y voir avant tout le désir du poète d'habituer son esprit à la réalité. Sa passion de la vérité le pousse à prendre des notes presque scientifiques qui, s'il veut les présenter comme poèmes, ont le tort d'être pour ainsi dire des trompe-oreilles auxquels la réalité sera toujours supérieure.» Apollinaire, L'Esprit nouveau et les poètes, in Mercure de France, n° 491, 1er déc., 389 - P.E.
*1977 - «Ils ont rajouté trois pas de danse et des chansonnettes, paroles très drôles de Jean Marsan, musique de François Rauber, qui pastiche Offenbach, Debussy : du trompe-l'oreille M. Cournot, in Le Monde, 27-28 nov., 28 - P.E.
trompe-l'oreille n.m. PERCEP. - DDL 15, 1977, Cournot trompe-oreille : DDL 34, 1851, Goncourt ; DHR, TLF, 1918, Apollinaire [d'apr. DDL 15].
1917 - «Les trompe-l'oeil et les trompe-l'oreille de Parade suscitent la réalité qui, seule, même bien recouverte, possède la vertu d'émouvoir.» J. Cocteau, in Excelsior, 18 mai, in A. Rossel14-18, avènement du monde contemporain, 212 (L'Arbre verdoyant) - P.E.
trompe-oreille n.m. PERCEP. - DDL 15, 1918, Apollinaire [repris in GR[85], TLF].
1851 - «[...] nous rythmons même à l'occasion le trompe-oreille d'une façon assez XVIIe siècle.» GoncourtEn 18..., 81 - P.W.