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cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1605 - «A six heures et demie, soupé : panade, 21 [cuillerées] ; les deux dernieres pour l'amour de papa et de maman [...]. [...] Soupé : panade, 13 [cuillerées] ; par artifice pour l'amour de papa, de maman, de maman ma fille, de Madame, de Me de Montglat, de moy [...].» J. Héroard, Journ. , 1, 765 et 781 (Fayard) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
1607 - «A neuf heures, desjuné : bouillon, humé vingt queuillerées et pour luy faire prendre, il luy fallust dire qu'il en prinst pour Papa, pour Maman etc., et pour quelques ungs de ses serviteurs. On continuoit a luy en nommer tousjours quand il va dire : "Ho vous me le faire (és) faire pou tou le monde". "Bien donc, dist Me de Montglat, prenés en encore une queuillerée pour tout le monde". Il la prend : "Vela pou tou le monde".» J. Héroard, Journ., 1, 1210 (Fayard) - P.R.
maman adj. non conv. MODE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «Rien n'est maman comme une pelisse à capuchon.» Journ. des Dames et des Modes, 18 janv., 19 - Greimas (a), 22.
maman n.f. T. AFFECTION
• momman non conv. - FEW (6/I, 134a ; moman), 1920, Bauche.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1827 - «La momman se plaint de ne plus recevoir de journaux et nous comme des imbéciles nous avons oublié de renouveler l'abonnement.» G. Sand, Corresp., I, 373 (Garnier) - P.E.
maman n.f. T. AFFECTION
• m'man non conv. - FEW (rég.), ø d ; absent TLF.
1835 - «MARIE-JEANNE. [...] Tiens, Bertrand, tu es mon fils. BERTRAND. Oui, m'man. MARIE-JEANNE. Heureusement que t'es un imbécile. BERTRAND. Oui, m'man. MARIE-JEANNE. Mais si je croyais que tu tournerais comme ça, avant que tu aies fait une bassesse, je t'étranglerais de mes propres mains. BERTRAND, avec sensibilité. Ah ! ma bonne mère !» Dumersan et Alexandre, La Femme du peuple, 39 (Neirinckx et Laruel) - P.E.
1841 - «ADELE. Dieu ! neuf heures moins le quart à l'ognon de ma mère !.. et je suis faite comme quatre sous !.. M'man, mes affaires ?» Dumanoir et Brisebarre, Mme Camus et sa demoiselle, 6a (Impr. Lacombe) - P.E.
1853 - «CRAPOUILLOT. [...] As-tu quelquefois été au spectacle, Pluchonneau ? PLUCHONNEAU. - Jamais ! m'man dit comme ça qu'elle m'y mènera, et elle ne m'y mène jamais, m'man !» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 20-21 (Giraud) - P.E.
1861 - «Mme MINGRET, à son fils. - Agénor ! AGENOR. - M'man ? Mme MINGRET. - Que mâchez-vous, dans vos dents ?» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 43 (L'Arche) - P.E.
maman n.f. arg. ARG. PROSTIT. - E, 1885 ; absent TLF.
1785 - «Pour remplacer cette perte, notre chère maman avait jeté les yeux sur la fille d'un cabaretier de la rue Saint-Denis, âgée de treize ans et l'une des plus jolies créatures qu'il fût possible de voir.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 179 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
maman (bonne -) loc. nom. f. PROSTIT. "tenancière de maison publique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.maman : DDL 20, 1785, Sade ; E, fin 18e ; absent TLF.
1769 - «Le même motif a guidé, dans celui-ci : si l'on voyait au gibet une fille du Parthénion, quel effet cela ne produirait-il pas, contre le but proposé, qui est d'y attirer toutes celles qu'un malheureux panchant [sic] entraîne à la Prostitution, et de leur faire envisager dans ces maisons, un sort plus avantageux et plus doux, qu'elles ne pourraient se le procurer à elles-mêmes, ou chez ces infâmes mamans, que le Gouvernement est forcé de tolérer, malgré leurs crimes?» Restif de La Bretonne, Le Pornographe, part. 1, par. 4, 202-3 ; cf. 311, 312, 313 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir], La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
maman (ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «ISABELLE. [...] Un beau jour..... (Ici Leandre baille.)..... Un beau jour..... LEANDRE baille plus fort. Allons, ma petite Maman, puisqu'il faut en passer par-là, voyons, écoutons votre histoire.» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 183 (A Mahon) - P.E.
1763 - «PREMIER ECOLIER, à ses camarades. Air : Ah ! venez donc. Ah ! venez voir.... Ah ! venez donc : / Voilà des masques. Le tour est bon. / Et bon jour, ma petite maman. SECOND ECOLIER. Peste ! elle doit être jolie...» Le Maître en droit, 48 (Duchesne) - P.E.
1796 - «NICODEME. BRAVISSIMO ! la raison a fait faire le premier pas, la tendresse fera faire le second ! (Il approche.) Allons, papa.... Allons, ma petite maman, laissez-vous toucher.» Gouffé et Rouhier Deschamps, Nicodème à Paris, 21 (Louis) - P.E.
maman publique loc. nom. f. PROSTIT. "tenancière de maison publique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.maman : DDL 20, 1785, Sade ; E, fin 18e ; absent TLF.
1769 - «Les Demi-entretenues : ce sont de jeunes filles prises chez une Maman publique, qu'un homme a trouvées assez jolies pour se déterminer à en avoir soin.» Restif de La Bretonne, Le Pornographe, part.2, 307, note A (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
maman-tété n.f. non conv. FAMILLE T. ENFANTIN "nourrice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• mamantetait - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1651 - «Elle /la nourrice/ aborde la Semelè, / En luy criant, debout dormeuse, / Faut-il estre si paresseuse ? [...] / A ce bruit la Belle surprise / Saute à bas du lit en chemise, / Disant, bon jour mamantetait, / Et d'vn baiser doux comme lait / Elle joint sa levre amoureuse / Sur sa babine catharreuse.»L. Richer, L'Ovide bouffon, III, 301-2 (Loyson, 1662) - J.S.
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