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gober (la -) loc. verb. non conv. RELAT. "se faire tromper" - TLF, cit. Merle et Brazier, 1818 (même texte) ; E (le -), 1830.
1803 - «CANARD. Maudit colporteur ; c'est moi qui la gobe ! Malheureux, qu'ai-je fait ?» Bonel et Jorre, Canard et Canardin, 27 (Barba) - P.E.
1808 - «Et l'amant, qui s'sent morveux, / Voyant qu'on crie à la garde, / S'esbigne en disant : 'Si j' tarde, / Si j' m'amuse à la moutarde, / Nous la gobons tous les deux.[...] AIR Y a d' l'oignon. Il s'esbigne en cachette ; / Mais au bas d' la maison / Un' patrouille en vedette / Surprend l' pauvre garçon... / Y a d' l'oignon, (ter.) / D' l'oignette... / Y a d' l'oignon." » Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 155-6 et 173 (Capelle et Renand) - P.E.
1809 - «LA GOBE. [...] Mais monsieur La Gobe / Ne la gobera pas.» Désaugiers et Gentil, M. La Gobe, 27 (Masson) - P.E.
1818 - «PINSON, riant. Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! comme ils la gobent, la gobent- ils.... vont-ils, vont-ils....» Merle et Brazier, Les Originaux au café, 36 (Barba) - P.E.
*1825 - «JONATHAS. Vous vous éloignerez un instant, pour lui laisser lire tout du long ; (à part) la gobe-t-il ! CHATELLERAUT, répétant. Tout du long.» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 34 (Brunet) - P.E.
gober (se -) v.pron. AFFECT. "s'estimer" - ND2 (ø sens), 13e soi gober : FEW (4, 178b), BW5, 13e
Au 19e- E, 1856 ; DG, FEW, 1890-1900 ; TLF, cit. Frapié, 1904 ; GLLF, Gyp ; PR[72], ø d. *1877 - «On a eu dans sa vie une heure pendant laquelle on s'est trouvé particulièrement beau, on s'est gobé ; dans la glace on s'est trouvé des airs de héros ou de martyr.»A. Gill, let. à Vallès, mi-janv., 104 (Delfau) - J.Q.
gober la frime loc. verb. arg. ARG. RELAT. "fig. : être dupe" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Il a gobé la frime... son rendez-vous est enfoncé !» Dupeuty, Cormon et Saint-Amand, Le Trombone du régiment, II, viii - B.W.
gober la pilule loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «Nous sommes foutus, mon pauvre ami La Terreur, oui, nous sommes foutus, et sans ressource, si nous gobons jusqu'au bout la pillule qu'on nous a mis dans la bouche.» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 3 (s.l.) - P.E.
gober le bouillon loc. verb. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS MÉTÉOROL. "être trempé par la pluie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Toutes deux causèrent de la partie de Rambouillet. Elles ne souhaitaient pas de la pluie aux autres, parce qu'elles auraient aussi gobé le bouillon ; mais, s'il pouvait crever un nuage là-bas, sans que les éclaboussures en vinssent jusqu'à Joinville, ce serait drôle tout de même.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 5, 170 (Charpentier) - R.R.
huître (gober / manger l'-) loc. verb. ÉROT. "pratiquer le cunnilingus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «Comme je m'étais renversée sur le lit, pâmée de rire et sans forces, il fourrageait mes appas et cherchait à manger l'huître [...] Son instrument, après des efforts redoublés, est réduit à l'humiliante ressource de cracher au nez de l'huître qu'il ne peut gober.» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 642 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
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