| ![]() ![]() ![]() ![]()
chasse (aller à la - au pain avec un fusil de toile) loc. verb. ARGENT - absent TLF
Compl.Ls (même texte)
1791 - «[...] il falloit ne pas embellir sa triste chaumière pour ne pas se voir réduit quelque jour à aller à la chasse au pain avec fusil de toile.» [Lemaire], 151e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
chien de fusil (en -) loc. adv. MÉD. "en repliant les jambes" - FEW (2/I, 195a), 1929, Lar. ; PR[72], GLLF, ø d ; absent TLF.
1845 - «Chez l'enfant âgé de plus de deux ou trois ans, le décubitus latéral se rencontre fréquemment ; quand il s'y joint la flexion des membres abdominaux et le rapprochement des membres thoraciques au-devant de la poitrine, cette position prend le nom de décubitus en chien de fusil, fréquent dans les affections cérébrales.»F. Barrier, Traité pratique des maladies de l'enfance, I, 68 (2e éd.) - C.H.
coller qqch. dans le fusil (se -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - TLF, cit. Vallès, 1885.
1884 - «[...] ces deux fugitifs ont d'abord l'envie de se laver le gosier avec une lampée de vin frais et de se coller dans le fusil la cartouche d'une gourmandise.» Vallès, Le Cri du Peuple, 14 sept., 375 (Ed. fr. réunis, 1953) - B.N.
*1892 - Guérin, Dict. des Dict.
fusil n.m. arg. ARG. CORPS "estomac" - TLF, cit. Vallès, 1885 ; FEW, 19e ; PR[67], ø d.
1862 - «Et, pensant que l'aîné [...] devait être débarrassé de toute hésitation à satisfaire son appétit, il ajouta en lui donnant la plus grosse part : - Colle-toi ça dans le fusil. Il y avait un morceau plus petit que les deux autres ; il le prit pour lui.» Hugo, Les Misérables, II, 152 (Garnier)
1884 - «[...] ces deux fugitifs ont d'abord l'envie de se laver le gosier avec une lampée de vin frais et de se coller dans le fusil la cartouche d'une gourmandise.» Vallès, Le Cri du Peuple, 375 (Ed. fr. réunis, 1953) - B.N.
fusil à tabatière loc. nom. m. ARME - L, FEW (20, 78b), GLLF, 1872 ; DG, R, Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1867 - «2. les fusils à fermetures dites à tabatière [...] Le type à tabatière, dans lequel viennent se ranger la plupart des fusils proposés, comme système de transformation, a pour original un fusil à deux coups, à tabatière et à percussion centrale avec aiguille du colonel Claireville et qui date de 1828. [...]Dans le Fisbery, qui est un fusil à tabatière et à renversement, le tonnerre se relève et permet de placer la cartouche, comme dans l'Albini ; mais le tire-cartouche, la lame qui fait ouvrir la batterie sont spéciaux.» Exposition universelle de 1867 à Paris, Rapports du jury international, IV, 475 et 490-1 (Dupont) - P.E.
goût de pierre à fusil loc. nom. m. OENOL. - TLF, cit. France, 1895 ; GLLF, av.1924 ; GR[85], ø d.
1767 - «Il est certain que les vins qui ont un goût de terroir, peuvent le communiquer à l'eau-de-vie que l'on en extrait. Les uns ont un goût d'Iris de Florence, commes les vins rouge & blanc de Sessuel en Dauphiné ; de violette, comme ceux de Saint-Perret en Vivarais ; les autres ont un goût singulier, qu'on appelle de pierre à fusil, comme ceux de Côte-rôtie [...]» Abbé Rozier, Mém., présenté au concours de la Soc. Royale d'Agriculture de Limoges, année 1767 , 129, note (Lyon, Libr. Frères Perisse, 1770) - M.C.
1801 - «Tel est [...] le principe du goût de terroir naturel, et qu'on désigne dans certains vins sous les noms de pierre à fusil, de goût de truffe, de violette, de framboise, etc. Les goûts sont inhérens à la nature du sol et indépendans de la volonté et du travail des hommes ; d'ailleurs ils sont plutôt remarqués comme une qualité que comme un vice dans le vin.» Chaptal, Traité théorique et pratique sur la culture de la vigne avec l'Art de faire le vin, t.1, 340 (Chez Delalain) - M.C.
|