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Auguste (tout juste, - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "[dans une réplique] exactement" - DFNC, 1909, Bruant ; BEI, déb. 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
• juste, Auguste
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1896 - «- Tu veux sans doute parler de l'histoire de La Cigale et la Fourmi ? - Juste, Auguste !» A. AllaisOn n'est pas des boeufs, 619 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
aune (en avoir tout au/le long de l'-) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : subir" - DDL 19, BEI (- le -), 1640, Oudin ; FEW (5, 408b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1547 - «Les Flameaux (au moins aucuns) vouloyent plus oultre & trop asprement poursuyure leur fortune ; toutesfois des plus saiges dirent, quilz en auoient tout au long de laulne, & quil ne falloit se venger si cruellement.» N. Du FailLes Propos rustiques, 72 (Lemerre) - P.E.
aune (en avoir tout du long de l'-) loc. verb. MESURE  "fig. : excessivement" - FEW (5, 408b), 1656, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1640 - «Il en a eu tout le long de l'Aune .i. il a esté bien battu : Ou bien on luy a fait payer bien cher : il a receu bien du dommage OudinCuriositez fr., 23 (Slatkine) - P.E.
aune (tout du long de l'-) loc. adv. MESURE  "fig. : excessivement" - L, DG, R, GLLF, TLF, 1669, Molière ; DELF, Molière au long - : FEW (5, 408b), 1585, Du Fail
• tout le long de l'aune
 - DG, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
Corr. et compl.Hu (- de l'année, s.v. cannibalesque et espaignolé) (Cholières)
1585 - «[...] les cuisines Cannibalesques estoient tout le long de l'anne [sic] Espaignolees. Ils les vous faisoient rostir, les couchoient en carbonnades [...]» CholièresLes Neuf matinées, 5 (Richer) - P.E.
1615 - «[...] vostre mariage d'Espagne sera consommé tout le long de l'aune [...]» Gabriel le Bien-VenuFoucade aux Estats, 6 (s.l.) - P.E.
aune (tout du long de l'-) loc. adv. MESURE  "fig. : excessivement" - L, DG, R, GLLF, TLF, 1669, Molière ; DELF, Molière au long - : FEW (5, 408b), 1585, Du Fail
1623 - «Francion continua de ceste sorte : je luy en donneray tout du long de l'aulne, cela vaut fait ; n'est-il pas ambitieux, pour comble de tous ces autres vices ?» SorelHist. comique de Francion, 358 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1650 - «Ah ! que si vostre consideration ne me retenoit, ie leur en donnerois tout du long de l'aune [...]» Le Parasite Mormon, 84 (s.l.) - P.E.
1652 - C. Petit-Jehan, in F. BarLe Genre burlesque en France au XVIIe siècle, 103 (D'Artrey) - P.E.
aussitôt dit aussitôt fait loc. phrast. non conv.  ACTION  PHRASÉOL. - TLF, 1656, Scarron ; FEW (13/II, 120a), 1669, Widerhold ; L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• sitôt dit, sitôt fait
 - GLLF, 1907, Lar. ; TLF, cit. Mounier, 1946 ; R, PR[77], ø d.
1792 - «[...] formons un club ; tout juste, j' t'nons la liavre par le queue. Sitôt dit, sitôt fait. Il va trouver ses camarades [...]» Le Club des Halles, du règne de la loi, prospectus, 1 (s.l.) - P.E.
1802 - «Sitôt dit, sitôt fait, toutes les nones défilent par rang de taille [...]» Les Aventures de Jésus Cadet, 11 (Lemarchand) - P.E.
aussitôt dit, aussitôt fait loc. phrast. non conv.  ACTION  PHRASÉOL. - TLF, 1656, Scarron ; FEW (13/II, 120a), 1669, Widerhold ; L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1594 - «[...] vous veistes en quelle diligence je vous vins trouver en ceste ville, et avec quelle dexterité mon cousin le connestable d'Aumale cy present, fit prealablement descendre le Saint Esprit en poste sur une partie de messieurs de Sorbonne. Car aussi tost dit, aussi tost faict : et de là sont procedez tous nos beaux exploitcs [sic] de guerre [...]» Satyre Menippée, 41 (Charpentier) - P.E.
1619 - «Il respond, Voulez-vous la ceruelle fritte au beurre et aux oeufs ? Ouy dismes-nous ; et aussi-tost ditaussi-tost fait, le voila la main à la paste.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman]Le Gueux, I, 73 (De la Mare) - P.E.
1650 - «Aussi tost dit, aussi tost fait ; / Elle s'enuole comme vn trait [...]» H. de PicouL'Odyssée d'Homère, 9 (Quinet) - P.E.
aussitôt dit, aussitôt fait loc. phrast. non conv. ACTION  PHRASÉOL. - DDL 19, 1594 [repris in DEL, GR] ; TLF, 1656, Scarron ; FEW (13/II, 120a), 1669, Widerhold ; L, GLLF, ø d.
• aussi tost faict que dict
  - FEW, 1666-78, La Fontaine ; L, GR[85], La Fontaine ; absent TLF.
1531 - «Dictum ac factum : prouerbium celeritatis, Id est, cito, inquit Donatus : Dict & faict, aussi tost faict que dict, tout aussi tost, soudainement. [...] Aussi tost faict que dict : ou, incontinent.» R. EstienneDictionarium , 211 v° et 299 r° - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1605 - «Avec tout cela, que Dieu se soit mis à la partie pour le vous conseiller en vostre dormant.» E. PasquierLet. familières, 288 (Droz) - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
• avec tout ça
  - DDL 32, 1790 ; TLF, cit. Aragon, 1936.
1700 - «DE LORLE seul. Avec tout ça, voyez ce que c'est que de bailler aux filles bon exemple, comme j'en baille à Colette, moi. Je ne sis point libartin, je la tiens de court, je vous la sarmone ; aussi ça est-il d'une douceur, d'une simplicité ; ça ne me fera point de frasque.» Dancourt, Les Trois cousines, in DancourtLes Oeuvres de théâtre, VIII, 115 (Libraires associés) - P.E.
avec tout ça loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Aragon, 1936 avec tout cela : GLLF, ø d
1790 - «La mère Gogo. Je voulons ben croire, madame Saumon, tout ce que vous nous chantez ; mais, avec tout ça, du depuis neuf ou dix mois que ces messieux fesont leux embarras, je ne voyons pas tant trop ce qu'ils ont fait pour nous [...]» Le Goûter de la Courtille, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. ScribeLa Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal Meilhac-HalévyLa Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. AllaisOeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bon (pour tout de -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DELF, cit. Courteline ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
v. 1747 - «Mamselle Javotte, et sa mere, furent un bout de tems sur mes crochets, que mon saint frusquin s'en alloit petit à petit. Je proposa le mariage pour tout de bon ; et comme la mere voyoit bien que j'étois le fait de sa fille, ça fut bâti en quinze jours.» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 37 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Vous n'empêch'rai pas qu'on n' vous aime, / Et pour tout d' bon Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 2, 40 - P.E.
1790 - «Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ?» Jean Bart, numéro 31, 6 - P.E.
1791 - «LA M. GERARD. [...] Mon pauvre homme ! C'est donc demain qu'il arrive ! c'est donc demain que je l'embrasserai pour tout de bon, et qu'il couchera ici !» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 15 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
1793 - «MODESTE. [...] quand je retiens une fois, c'est pour tout de bon. Je ne bronche pas plus qu'un terme.» Aude et TissotCadet Roussell', 6 (Clément) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] du moment que j' sommes l'Empereur pour tout d' bon, j' leu f'rai voir que j' sais régner.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 33 (Moutardier) - P.E.
1818 - «Paf, le v'là mort, et c'est pour tout d'bon OurrySoirées dramatiques de Jérôme le porteur d'eau, II, 56 (Eymery) - P.E.
bonjour tout le monde loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «DESROSEES, avec fatuité. Bonjour tout le monde ; me voilà.» Périn et CammailleLe Concert de la rue Feydeau, 18 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1830 - «LA SOEUR SAINTE-MARIE, entrant avec la soeur Sainte-Magloire. Ave, père Chapuis. Bonjour, tout le monde. Ah ! comme ça sent le renfermé ici !» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, II, 86 (Barbezat) - P.E.
bonne à tout faire loc. nom. f. MÉTIER "fille, femme employée à divers travaux domestiques" - TLF, cit. Hamp, 1908 ; GLLF, GR[85], ø d.
1832 - «Bien des familles ont quinze, vingt mille livres de rentes, et une seule bonne ; seulement, quand la maman nourrissait, il y avait une jeune fille pour promener l'enfant ; ou bien, si monsieur est médecin, courtier de commerce, l'intérieur est augmenté d'un cheval et d'un domestique ; mais celui-ci est exclusivement préposé pour les affaires, et ne soulage en rien la bonne à tout faire ; excepté, cependant, les jours fort rares où il y a beaucoup de monde à dîner ; alors il sert à table.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 249 (Ladvocat) - P.E.
1863 - «[...] une de ces pauvres bonnes à tout faire, tout embarrassées d'une visite et qui manquent d'écraser une petite fille qui se sauve entre leurs jambes [...].» E. et J. de GoncourtJourn., t. 1, 1175 - FXT
1876 - «La comédienne, la maîtresse avait disparu, il ne restait que la bonne à tout faire HuysmansMarthe, histoire d'une fille, 63 - FXT
1887 - «Son appartement tout entier lui revenait, à elle, à quatorze cents francs par an et sa bonne à tout faire recevait quarante-cinq francs de gage !» P. BourgetMensonges, 313 - FXT
1891 - «Elle y était tombée bonne à tout faire, chez un huissier [...].» ZolaL'Argent, 155 - FXT
1900 - «Nous avons trois garçons pour servir les clients, une bonne à tout faire pour la cuisine et pour le ménage, et cela marche à la baguette...» O. MirbeauJourn. d'une femme de chambre, 376 - FXT
botté et éperonné (tout -) loc. adj. ÉQUIT. - GR[85], cit. P.-L. Courier [1802-25] ; TLF, cit. Loti, 1899.
1536 - «[...] ce qu'il feist sus l'heure, et tout botté et espronné vint dire à dieu à monsieur le révérendissime cardinal [...].» F. RabelaisOeuvres complètes, lettre, 982 (Gallimard, 1965) - P.E.
boute tout cuire loc. nom. m. non conv.  CARACT.  "bon compagnon" - Mat.I (ø indic. gramm.), 1645, Muse normande ; FEW (15/I, 227a), 1658 ; DG, 17e, Scarron ; L, ø d ; absent TLF.
1606 - «[...] la Compagnie du Capitaine S. Picorien, sieur de mange viande preste, et de boute tout cuire, son premier sergent, et second tondeur de nappes [...]» La Victoire du soldat fr., 18 (s.l.) - P.E.
1640 - «[...] vn Boute tout cuire .i. vn bon compagnon. vulg.» OudinCuriositez fr., 57 (Slatkine) - P.E.
casser (j'aurais mieux fait de me - une jambe / patte...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, ø d ; absent TLF.
1900 - «Ça te ferait plaisir, d'aller à Bougival ? Beaucoup... Rappelle-toi... c'est là que nous nous sommes connus. - Oui... J'aurais mieux fait de me casser une patte, ce jour-là.» A. AllaisNe nous frappons pas, 1007 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cause (en tout état de -) loc. adv. DR. - FEW (12, 249b), DHR, Rousseau ; TLF, 1835, Acad. ; GLLF, DEL, ø d.
1529 - «[...] audit chastelet les parties peuvent faire interroger l'une l'autre en tout estat de cause [...]» Edit, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 336 (Plon) - P.E.
cire (fait comme de -) loc. adj. non conv. TOILETTE "très bien fait" - L, Hu, DDL 9, 1558, Des Périers [repris in DEL] ; FEW (2, 595b), 16e ; BEI (cet habit vous est -), Oudin ; GLLF, cit. Perrault ; absent TLF.
Compl.Gc (même texte, ø d)
1531 - «Factus ad vnguem : Il est faict comme de cire, Il est fort bien faict.» R. EstienneDictionarium, 291 v° - P.E.
colle-tout n.m. CYCL.  "celui qui profite de l'effort des autres" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «[...] ces colle-tout de V. et de M.» L'Auto, 12 juill. - Lapaille, 13.
connaître qqn comme si on l'avait fait loc. verb. non conv.  INTELL.  RELAT. - R, PR[77], TLF, ø d.
1756 - «ISABELLE très vivement. Pardi c'est bien raisonné, je connois mon Pere comme si je l'avois fait ; je vous dit qu'il ne s'attendrira pas [...]» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 182 (A Mahon) - P.E.
couche-tout-nu n.m. non conv.  ARGENT  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Les couche-tout-nu et les va-nu-pieds du conseil municipal sont obligés, deficiente pecuniâ, autrement dit faute de monnaie, de se priver du plaisir de protéger des danseuses [...]» Le Triboulet, 4 nov., 4b - G.S.
couper : il coupe tout ce qu'il voit loc. phrast. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "/à propos d'un couteau qui coupe mal/" - Gc, Oudin [1640] ; absent TLF.
1627 - «P. O le bon cousteau que tu as là, il coupe tout ce qu'il void. J.B. Il seroit bon à prester, on ne sçauroit pis rendre.» D. MartinLes Colloques françois et allemands, 86 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
crotté (il fait -) loc. phrast. non conv.  NATURE - FEW (16, 408b), 1694, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. Verlaine, 1865 ; DG, ø d.
1613 - «Turq. Il fait crotté et fangeux par les ruës.» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, 16 (Ledertz) - P.E.
1613 - «à mon aduis vous ne feriez pas mal de botter vos grosses bottes, pource qu' il fera encore tout fangeux et crotté par les chemins.» A. de La FayeInstitutiones linguae gallicae, Miroir des actions vertueuses d'un jeune prince, 52 (Rauchmaul) - P.E.
1640 - «il fait Crotté .i. il y a de la bouë ou fange par les ruës. vulg.» OudinCuriositez fr., 139 (Slatkine) - P.E.
deux (ça fait -) loc. phrast. non conv.  ÊTRE - L, ø d ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• c'est deux
 - TLF, cit. Hugo, 1862 ; L, ø d.
1785 - «LE MAGISTER. Oh ! ben ce Jardinier-là, et moi, c'est deux GuillemainAnnette et Basile, 20 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
deux (ça fait -) loc. phrast. non conv.  ÊTRE - L, ø d ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1792 - «[...] vous qui avez de l'esprit (car sacredieu, une bête et puis vous, ça fait deux) [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne à la toilette de madame Veto, 5 - P.E.
1798 - «CADET. [...] Ma femme et le Poitou, ça fait deux AudeL'Ecole tragique, 36 (Barba) - P.E.
1807 - «RAMPONNEAU. Tout doux, M. la Tulipe. LA TULIPE. Laissez donc, la Tulipe et la douceur, ça fait deux Francis, Désaugiers, MoreauTaconnet chez Ramponneau, 15 (Barba) - P.E.
1856 - «JANVIER. Oh ! la colère et moi ... ça fait deusse Brisebarre et BoisselotMadame J'Ordonne et Cie, 2a (Typographie Morris) - P.E.
dissipe-tout n.m. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1725 - «[...] un dissipe-tout ; vilain quand il faut être libéral [...]» Marivaux, L'Ile des esclaves, in MarivauxThéâtre complet, 439 (Pléiade, 1949) - A.Ré.
doux (tout - minette) loc. phrast. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «La mère Duchesne. Ma foi ! t'nez, c'est pour nous tretous la même chose. Depuis c'te damnée révolution, un tas de pauvres bougresses qui m'appellions ci-devant ben haut, pour m'acheter queuqu' chose, s'en venont aujourd'hui tout doux minette, me faire chit-chit, pour me vendre leux derniers haillons, qu'elles n'osons porter à c' foutu mont-d'piété.» [Buée]De par la mère Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
drôle (être/se sentir tout -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Montherlant, 1939 ; DEL, ø d ça me fait tout drôle : FEW (15/II, 72b), GLLF, 1961, Lar. ; DEL, ø d
Compl.GLLF, GR[85] (même texte, ø d)
1851 - «Elle a avoué [...] avoir été toute drôle, toute je ne sais comment BaudelaireDu Vin et du haschisch, IV - P.W.
eau (être tout en -) loc. verb. SANTÉ "transpirer" - L, cit. Boileau ; GLLF, cit. Lamartine ; GR[85], cit. Daudet ; TLF, cit. Colette, 1913 être en eau : FEW (25, 64a), DHR, 1538, Est. ; GLLF, TLF, ø d
1531 - «Hei mihi commista haec blanda dicta quo eueniant, madeo metu. Ie suis tout en eaue de paour que iay a quelle fin tendent ces parolles.» R. EstienneDictionarium, 262 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
en-tout-cas n.m. ACCESS.  "parapluie" - arg. : GLLF, 1821, Ansiaume ; FEW (2, 480b), 1837 ; fr. normal : L, FEW, 1864 ; TLF (s.v. en-cas), cit. Richepin, 1877 ; GLLF, cit. Huysm. ; DG, R, ø d.
1850 - «L'on se sert à Paris, depuis deux ans, d'un petit en-tout-cas, à manche court, de la grandeur d'une ombrelle ; les dames le préfèrent, lorsque les nuages ne sont que menaçants, au grand parapluie dont la longueur devient très-gênante dans les voitures publiques.» Journ. des demoiselles, déc., 376a et b (Bruxelles) - M.C.E.
1863 - LittréDict. , (s.v. cas) - M.C.E.
essuie-tout n.m. ÉCON. DOM. "papier absorbant et résistant, à multiples usages, surtout domestiques" - GR[85], 1979 ; absent TLF.
1970 - «Essuie-tout kleenex 4 pour 1.00» Le Nouvelliste, 21 oct., 12, annonce (Trois-Rivières) - TLFQ
faire : c'est fait de qqn loc. phrast. ÉVÉN. - L, cit. Fénelon ; Gc, DG, Lex.[75], ø d ; absent TLF.c'en est fait de qqn : GLLF, cit. Chateaub. ; R, PR[77], TLF, ø d
1609 - «Un grand nombre de rodomons, / Desireux d'esbranler les mons / Pour une beauté si divine, / Tesmoignent soudain à leur mine / Que ce sera tost faict de moy, / Quand ils la voyent en esmoy, / Dont Dieu me gard', et saincte Luce !» Berthelot, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 16 (Garnier) - P.E.
1640 - «c'est Fait de luy .i. il est mort, ou expedié OudinCuriositez fr., 212 (Slatkine) - P.E.
faire : que ça me fait-il ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «FIRMIN. Eh bien ! une bouteille de cidre. Que ça me fait-il ? Et je la paye.» Aude et TissotCadet Roussell', 8 (Clément) - P.E.
fait (ce qui est - est fait) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Martin du Gard, 1913 ; GR[85], ø d.
1531 - «Quid vis fieri ? factum est, illud fieri infectum non potest. Ce qui est faict, est faict R. EstienneDictionarium, 409 v° - P.E.
1624 - «Ce qui est fait est fait : or la dexterité / Gist à faire vertu de la necessité.» J. DulorensPremières satires, 39 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
1633 - «Comme dit l'autre, ce qui est fait est fait Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 200a (Laplace, Sanchez) - P.E.
fait (le - est que ...) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, cit. Stendhal ; TLF, cit. Hugo, 1862 ; L, DG, R, PR[77], ø d.
• le fait est
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1962 - «Guillaume : - 'Vous devez vous croire dans une maison de fous.' Saint-Omer : 'Le fait est !'» J. MeyerMicmac, 3, v - E.F.
fait actuel loc. nom. m. JOURN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1877 - «[...] mais je crois que vous pouvez nous faire d'excellentes chroniques sur des sujets de fantaisie, qui paraîtraient une fois par semaine, par exemple ; autant que possible, le lundi, à la suite de l'article d'Arnould. Ce jour-là, il est rare qu'il y ait un fait actuel important, et la place serait facilement disponible pour vous.»S. Lacroix, let. à Vallès, 18 janv., 105-6 (Delfau) - J.Q.
fait au tour loc. adj. CARACT.  "de bonne composition" - FEW (13/II, 82b), 1680, Rich. ; DG, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «[...] sa lèvre se rabaisse tous les jours : du reste elle est faite au tour ; elle ne crie jamais [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 17 févr., I, 480 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
fait comme de cire loc. adj. non conv.  TOILETTE  "d'un vêtement" - FEW (2/I, 595b), 16e ; Gc, Tournebu ; absent TLF.comme de cire : L, La Fontaine ; GLLF, Perrault ; DG, ø d.
Compl.Hu (B. des Périers)
1558 - «(une botte) qui lui estoit faicte comme un gant ou comme de cire [...]» B. des PériersOeuvres françoises, Nouv. récréations, 106 (Jannet, 1856) - F.N.
fait divers loc. nom. m. JOURN. - TLF, cit. Zola, 1867 ; GLLF, cit. Daudet ; DG, ø d ; Lex.[75], cit. Martin du Gard ; R, PR[77], ø d.
1838 - «Un journal annonce la perte du brick l'Espérance [...] ! Après la lecture d'un fait divers aussi désastreux [...]» Th. GautierHist. de l'art dramatique en France, 1, 121 - P.W.
fait et cause (prendre -) loc. verb. POUVOIR - FEW (2, 542b), 1690, Fur. ; DEL, BEI, fin 17e ; GLLF, cit. Tharaud ; L, TLF, GR[85], ø d.
• prendre le fait et cause
  - FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; absent TLF.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict & cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» L. QuattrehommeDiscours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
fait exprès (c'est un -) loc. nom. m. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Vuillemin, 1949 ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1809 - «DUSEIGLE. Palsambleu, v'là un soupir d'une longueur... Est-ce que par hasard... LOUISON. Oh ! non, mon père, gnia pas d' hasard là dedans, c'est ben un fait exprès. J' vas tout vous dire.» FrancisLe Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - GLLF, Lex.[75], cit. Courteline ; L, DG, ø d ; R, cit. Bosco ; TLF, PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1814 - «NIGAUDIN. [...] V'là qui va bien, et c'est comme un fait exprès que tout not' monde nous soit tombé sous la main en un crin d'oeil....» Désaugiers et BrazierLe Boulevard Saint-Martin, 33 (Barba) - P.E.
*1816 - «Et v'là l'ami Giroux tout près, / Qui s' trouv' là comme un fait exprès Le Chansonnier de la mère Radis, 103 (Locard et Davi) - P.E.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1814 [repris in GR] ; GLLF, Lex.[79], cit. Courteline ; L, DG, TLF, DELF (comme par un -), ø d.
1812 - «PAIN-SEC. Diable ! la tirlire des pourboires va pourtant mieux que le comptoir de la recette. C'est comme un fait exprès ! pour une fois qu'on a du monde...» Martainville et DumersanJean de Passy, 4 (Barba) - P.E.
fait-diversiste n.m. JOURN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1916 - «Journaliste chargé des 'faits divers'.» Lar. mensuel, nov. - Dubois (b), 46.
faitdiversier, fait-diversier n.m. JOURN. - absent TLF.adj. : DDL 17, 1892, Journ. amusant
Add.DDL
*1920 - «A la façon du fait-diversier du XXe siècle, il réussit à faire voisiner et à fondre ensemble le quotidien de l'existence et l'unique de l'aventure.» B. Crémieux, in NRF, numéro 87, déc., 956 - P.E.
faitdiversier, fait-diversier n.m. JOURN. - DDL 25 (fait-diversier), 1920, B. Crémieux ; GR[85], mil. 20e ; absent TLF.
1907 - «Je ne suis pas, moi, un rédacteur de chiens écrasés, déclara le jeune Boitabille dont la lèvre inférieure exprimait alors un mépris infini pour la littérature des 'faits diversiers' ; je suis courriériste des théâtres...» G. LerouxLe Mystère de la chambre jaune, 13 (L'Illustration) - TGLF
four (il fait noir comme dans un -) loc. verb. PERCEP. - GLLF, GR[85], mil.15e, Les Quinze joies du mariage ; DEL, 18e ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Cocteau, 1938.
Au 17e - L (cit.), GLLF, 1667, Mol. ; BEI, 1690.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
foutu (tout est -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - BEI (c'est -), 1790 ; FEW (3, 925b), 1872, Lar. ; GR[85], cit. Sartre, 1949 ; TLF, ø d.
1622 - «Phylis tout est ... outu [sic] je meurs de la verolle ; / Elle exerce sur moy sa derniere rigueur [...]» T. de ViauOeuvres complètes, III, 267 (Nizet-Ateneo) - P.E.
glissant (il fait -) loc. phrast. NATURE - Gc, 1572, Du Bellay.
Au 19e - TLF, cit. Verlaine, 1889.
1830 - «[...] surtout ne marche pas trop vite, entends-tu, car le pavé est mauvais... il fait glissant en diable...» A. GrégoireLe Bal champêtre au cinquième étage, 10 (Banès) - P.E.
hirondelle (une - ne fait pas le printemps) loc. prov. INTELL.  MESURE  PROVERBE - GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1605 - «Ie dis pour responce, qu' vne Irondelle ne faict pas le Printemps, vn seruiteur n'establit pas vne famille, vn moine seul, ne dresse pas vn Couuent [...]» L'Anti-Thersite, 54 (s.l.) - P.E.
1643 - « On en voit bien pourtant qu'ils reüssissent sans cet advantage, toutesfois c'est par hazard, comme Anne de Montmorency qui se rendit le plus grand de son temps sans sçavoir ny A. ny B. Mais comme une Yrondelle ne fait pas le Printemps, aussi cela n'arrive pas souvent. [...] Mais parce qu' une Yrondelle ne fait pas le Printemps, je considérai depuis que pour un mauvais ne falloit pas que les bons souffrissent.» A. GantezL'Entretien des musiciens, 165 et190-1 (Claudin) - P.E.
humainement (faire tout ce qui est - possible) loc. verb. ACTION - TLF, cit. Stendhal, 1830 ; DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1634 - «Quelqu'un luy a mis en l'esprit que depuis la signification de l'Indult de Mr de Thou, il estoit arrivé une aultre vacance cappable de le remplir. Je luy ay dict que je le croyois bien et que je vouldroys bien qu'il eust esté en vostre pouvoir de l'y employer, comme vous y avez faict tout ce qui estoit humainement possible, mais que l'advis avoit esté donné trop tard [...]» PeirescLet., III, 5 (Impr. nat.) - P.E.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, DupeutyTristine, 25 (Riga) - P.E.
jaune (tout -) loc. nom. m. MYCOL.  "champignon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - J.-J. PauletTraité des champignons, I, 571a (Paris) - R. L. rom., 44, 234.
jours (tous les - que le (bon) Dieu fait) loc. phrast. PHRASÉOL.  TEMPS - DEL, cit. Proust ; GLLF, TLF, ø d.
• chaque jour que Dieu fait
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1891 - «La conversation était tombée, comme il arrive à toutes les tables d'hôtel de Nice, chaque jour que Dieu fait, sur le fameux tremblement de terre de 1886.» A. AllaisÀ se tordre, 92 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
loge-tout (armoire -) loc. nom. f. ÉCON. DOM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «[...] de l'armoire loge-tout pour cuisinette à la plus fastidieuse installation.» Le Figaro, 10 avr., 17 - P.W.
lâcher-tout n.m. PSYCHOL. - FEW (5, 231a ; lâchez-tout), 1873, Daudet ; absent TLF.
Au 20e :
1969 - «[...] le départ dans l'écriture, très souvent, c'est un lâcher-tout. Les ancres sont levées, les attaches sont rompues, et le navire s'incline à la rencontre du plan d'eau : il tangue. La réflexion, lorsqu'elle se fait, se fait plus tard [...]» H. Juin, in Les Let. fr., 8 janv., 12 - AFC
1969 - «Les films c'est comme les huîtres : juste pour 'les fêtes', il y a le lâcher-tout de toutes les vannes, on inonde le marché. Les prix ne baissent pas pour autant.» J.-L. Bory, in Le Nouv. Observateur, 29 déc., 24 - AFC
1972 - «Dans une longue analyse critique, Jean-Pierre Richard a dégagé à travers l'oeuvre de Céline une obsession permanente du débondage, une peur fébrile de l'éclatement corporel, du lâcher-tout organique.» J. Clay, in Réalités, mars, 61 - AFC
1977 - «Régis muait, suivait le rythme heureux de l'ondulante Marthe, écoutait les sirènes, entrait peu à peu dans la fête moelleuse du lâcher-tout et du laisser-aller.» R. FalletY a-t-il un docteur dans la salle ?, 247 (Denoël, Folio) - K.G.
mange-tout n.m. non conv. ARGENT "dépensier, dissipateur" - FEW (6/I, 171b), GLLF, GR[85], 1834, Landais ; TLF, 1872, Zola.
1830 - «MADAME GREGOIRE. Non... V'là pourtant comme ils sont tous. FANCHETTE. C'hest [sic] un mange-tout, un panier percé, qui me mettra chur la paille.» Rochefort, Dupeuty, CharlesMadame Grégoire, 803b (Barba, La France dramatique) - P.E.
marcher (tout) seul loc. verb. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "[d'un fromage ou d'une viande gâtés par les vers] grouiller" - TLF, BEI, 1872, Larchey ; FEW (16, 531a), 1878, Lar. ; GR[85], DEL, ø d.
1810 - «[...] le Pâté de M. Francis [...] commençoit à marcher seul Almanach des gourmands, 7, 130 - P.R.
miel (être tout - et toute douceur) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1872 - «Le révolutionnaire [Blanqui] est tout miel et toute douceur ; à côté de lui, ses fidèles : Tridon, qui devait mourir d'épuisement en laissant sa fortune à son collaborateur Eudes ; Regnard le théophobe [...]» R. Simon, in Le Gaulois, 16 févr., B.N., Mss., nouv. acq. fr., 9592/3, 71 recto - J.Hé.
monde (tout le -) loc. nom. "n'importe qui, le premier venu" - GLLF, GR[85], ø d.
v. 1498 - «Poy de jours avant sa mort, comme me compta son confesseur l'evesque d'Angiers, qui est notable prelat, il avoit mis sus une audience publicque où il escoutoit tout le monde et par especial les pouvres, et s'y faisoit de bonnes expeditions [...].» CommynesMém., III, 305 (Champion) - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1585 - «[...] un autre et nouveau poursuivant survient, frais, dehait, et bien rebrassé, huchant à pleine teste : Où est elle, où est m'amie, où est tout le monde N. Du FailOeuvres facétieuses, II, 271 (Daffis) - P.E.
nez (le plus beau de son - en est fait) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Dis donc, Sylvie, mais je ne vois pas pourquoi Mme Tiphaine renie le commerce de la rue Saint-Denis : le plus beau de son nez en est fait BalzacPierrette, III, 689 (Pléiade) - P.W.
1857 - «Vous faites la petite bouche avec la police ; mais, comme disent les gens du peuple, le plus beau de votre nez en est fait BalzacLes Petits bourgeois, II, 341 (A. Michel)roman complété par Rabou après la mort de Balzac - P.W.
nu (tout - court les rues, mort de faim n'y va pas) loc. prov. non conv. PHRASÉOL. "la misère de ceux qui meurent de faim est plus grande que celle de ceux qui sont mal vêtus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Adieu mon fichu ; je l'achèterai plus tard. - Vous avez raison, ma belle : tout nu court les rues, mort de faim n'y va pas ; le ciel vous récompensera.» VidocqMém., 4, 155 (Tenon) - P.R.
nu (tout - et les manches pareilles) loc. phrast. non conv. TOILETTE "complètement nu" - FEW (6/I, 208b ; rien derrière et les manches pareilles), 1582 ; absent TLF.
• le cul nu et les manches de même
  - FEW (le cul nu et les manches pareilles), 1884 ; absent TLF.
1807 - «Avoir le cul nu et les manches de même. Phrase triviale et bouffonne qui signifie être à peine vêtu ; être dans l'indigence la plus honteuse.» D'HautelDict. (Slatkine) - P.R.
nu (tout - et les manches pareilles) loc. phrast. non conv. TOILETTE "complètement nu" - FEW (6/I, 208b ; rien derrière et les manches pareilles), 1582 ; absent TLF.
1829 - «S'il [un curé généreux envers les pauvres] avait osé, je crois que, pour leur faire plaisir, il se serait volontiers laissé tout nu et les manches pareilles VidocqMém., 4, 190 (Tenon) - P.R.
nu (tout -) loc. nom. m. non conv. APPELL. "pour désigner un chien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «"Je baiserai le cu a tout nu (nud)", c'estoit son chien [...].» J. HéroardJourn., 1, 796 (Fayard) - P.R.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV.  "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. ClasonDict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La PopelinièreL'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
plaisir (fait à -) loc. adj. AFFECT.  INTELL. "de pure invention" - TLF, av. 1615, Pasquier ; FEW (9, 2a), GLLF, DHR, 1636, Monet.
1565 - «[...] je croi que cette definition est plustost faite à plaisir que selon la vérité [...].» J. TahureauLes Dialogues, 101 (Droz) - P.E.
plan pinet (tout -) loc. adv. rég.  Provence TEMPS "tranquillement" - absent TLF.
Compl.GR (même réf., ø texte)
1930 - «Michel, qui conduit la patache, a essayé une fois de s'arrêter à la croisée du Revest-des-Brousses, et de 'tailler une bavette' avec la Fanette Chabassut, celle qui tient le caboulot des Deux Singes, puis de repartir tout plan pinet GionoRegain, 9 (Grasset) - TGLF
point (un -, c'est tout) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'il n'y a pas à discuter davantage" - BEI, déb. 20e ; DEL, 20e ; TLF, 1922, Proust ; GLLF, 1934, Duhamel ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
1897 - «Je lui déclare simplement que vous êtes une jeune amie que je suis en train d'installer. Un point, c'est tout. Elle n'a pas le droit de vous en demander davantage.» L. BloyLa Femme pauvre, 98 - FXT
1911 - «- La porte est grande ouverte, tu n'as plus qu'à te tirer... On ne te retient pas, brave ouverrier... Seulement, je t'avertis, ni vu ni connu, je t'embrouille... Entre nous, maintenant, mon petit homme, un point c'est tout... Mettons les volets et bloquons...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 203 (Ollendorff) - P.R.
prendre le fait et cause loc. verb. ACTION  RELAT. "prendre parti pour, défendre, soutenir" - TLF, DHR, av. 1615, Pasquier ; FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; GLLF, ø d.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict et cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» [L. Quattrehomme]Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
quitte (ça fait -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "rien à faire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «[...] je sais obeir, mais pour commander ça fait quitte [...]» Ah !... ah !... le voilà le voilà... le grand tintamare du père Duchêne, in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 4], 5 - P.E.
rasoir (ça fait -) loc. phrast. non conv.  AFFECT.  VALEUR  "ennuyeux" - FEW (10, 93b), 1790 ; absent TLF.
1789 - «CRIN-CRIN. Chanson sur la Bastille. MARGOTON. La Bastille, ça fait rasoir. On sçait tout ça à présent.» La Gazette des Halles, I, 9 (Impr. Nyon) - P.E.
1790 - «[...] je savons bien qu'il y a de fieres mâchoires et des couyons qu'il y a ben placés, pour ceux-la, ça faira rasoir à la premiere nomination, mais aussi je saurons conserver ceux qui se sont ben conduits à notre égard [...]» Journ. des Halles, numéro 3, 7 - P.E.
rat (fait comme un -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1918, Dauzat ; GLLF, DELF, GR[85], 1932, Céline ; Lex.[79], cit. Aragon.
• cuit comme un rat
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «NICOLAS fut pris et cuit comme un rat à l'attrape, car il ne s'y entendait pas [...]» Jean Bart, n° 48, 4 - P.E.
rien (... et -, c'est tout un) loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1690, Fur. ; L, ø d ; absent TLF.
1579 - «JAQUET. Je sçay bien maintenant comme il me faut gouverner, mais tout cela et rien m'est tout un. THOMAS. Pourquoy ? JAQUET. Pource que je le pense tant sot qu'il ne cognoistra si je suis son amoureuse ou non.» P. de LariveyLe Laquais, 134 (Nizet, STFM) - P.E.
1619 - «Je donne des brocards, je m'appelle coquin ; / Je leur fay les doux yeux, je fay de l'arlequin ; / Je dis le petit mot, en terre je me veautre ; / Je veux joüer pour l'une et parier pour l'autre. / Mais tout cela et rien, c'estoit presque tout un : / Je n'estois à la fin qu'un facheux importun [...]» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 45 (Fort) - P.E.
v. 1624 - «CLAUDE. Monsieur, mon amy, tout cela et rien c'est tout un, votre Latin n'emplit point ma bourse et m'ecorche les oreilles. A Dieu.» Les Ramonneurs, 104 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
1672 - «ANGELIQUE. Ah ! Que pour mon dessein j'ai mal pris mes mesures. / Avecque son épée il blessera quelqu'un. L'ESPERANCE. Bon, son épée, & rien, Madame, c'est tout un. / Vous verrez là-dessus son attente trompée ; / J'ai tantôt fait river le bout de son épée.» Montfleury, La Fille capitaine, in MontfleuryThéâtre, II, 366 (Compagnie des libraires) - P.E.
rien de fait (y a -) loc. phrast. non conv. RELAT. "pour marquer qu'on ne souhaite pas s'engager ou qu'on n'a pas encore décidé de s'engager dans une affaire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1888 - «- Des fiflots ? Y a rien d'fait ! j'travaille pas dans c'te partie-là !» Courteline, Le Train de 8 h 47, in CourtelineThéâtre..., 636 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
rien pour rien, tout pour argent loc. prov. ARGENT  PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «[...] il rendoit la pareille pour néant contre vos maximes : Rien pour rien, tout pour argent Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, I, 57 (Delarue) - P.E.
risque-tout adj. CARACT. - PR[77], ø d ; absent TLF.n.m. : TLF, 1863, A. Camus ; L, FEW (10, 292b), GLLF, BW6, ND4, PR[77], 1870.
1893 - «Quelques mois de l'année seulement, elles sont praticables aux bergers de la région qui mènent leurs troupeaux sur les hauts alpages ou à la gent risque-tout des contrebandiers qui recherche par état les chemins peu frayés.» J. GourdaultLa France pittoresque, XXVIII, 376 - R.R.
risquons-tout n.m. CARACT. - Ls (n.m.pl.), FEW (10, 292b), 1877, E. About ; absent TLF.
1849 - «Une heure où vous n'aurez pas [...] assez de souffle, pour vous précipiter à cette frontière de Risquons-tout, digne théâtre, digne limite de vos exploits !» J.-J. Janin, Les eaux de Spa, in R. des deux mondes, 3e série, 398 - A.R.-J.De.
rompre (applaudir à tout -) loc. verb. THÉÂTRE "applaudir bruyamment et avec grand enthousiasme" - FEW (10, 566b), 1798, Acad. ; TLF, ø d.
1746 - «La pièce fut applaudie à tout rompre, juste récompense du mérite supérieur de son illustre auteur : il y étoit présent : et comme un pere qui s'intéresse au sort d'un enfant chéri, il voyoit avec tendresse un succès aussi constant [...].» La MorlièreAngola, Hist. indienne, ch. 2, 25 - FXT
1761 - «Nous y débutâmes par le Comte d'Essex, & le Français à Londres ; nous fumes aplaudis à tout rompre, & j'ose dire que j'y eus quelque part.» [J.-A. Jullien]Honny soit qui mal y pense, Hist. d'une comédienne qui a quitté le spectacle, 67 (Londres) - R.R.
1763 - «Dès qu'elle paroît, elle est applaudie à tout rompre BachaumontMém. secrets depuis 1762, 29 - FXT
Compl.GLLF et DHR (av. 1780, Mme du Deffand ; ø texte)
1768 - «Je fus hier à une tragédie chez la Duchesse de Villeroy, qui fut applaudie à tout rompre ; tout le monde était devenu fontaine en la lisant, et l'on fut aux sanglots en l'écoutant ; ni la lecture ni la représentation ne m'ont causé la plus petite émotion.» Marquise du DeffandLet. de la Marquise du Deffand à Horace Walpole, 30 janv., 384 (Londres, Methuen, 1912) - R.R.
rose (tout n'est pas -) loc. phrast. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - FEW (10, 477b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1841 ; GLLF, Lex.[75], cit. Daudet ; Ls, ø d.
1809 - «[...] il se sera aperçu qu'il n'y avait rien de bon à lui revenir, et zeste, le bogingre est allé se réfugier dans le royaume des taupes.... Pas si mal avisé, pardieu ! En effet, tout n'est pas rose ici bas....» Les Méditations d'un hussard, xj-xij (Delacour et Levallois) - P.E.
1815 - «L'ALLUMETTE. Mamselle giroflée, tout n'est pas rose en amour.» Dubois et BrazierLe Bouquet des poissardes, 7 (Barba) - P.E.
rose (voir tout couleur de -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «Et, jusqu'à mon dernier moment, / Fais-moi voir tout couleur de rose E. Despréaux, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 47, thermidor an 9, 24 - P.E.
*1830 - «M. D'HAUSSEZ. Vous voyez peut-être tout cela trop couleur de rose ...» P.E. DebrauxLes Barricades de 1830, 186 (Boulland) - P.E.
rose (voir tout en -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870 ; FEW (10, 481a), 1875, Lar. ; R, cit. Rimbaud ; absent TLF.la date de 1876, dans PR[77], concerne voir la vie en rose
1809 - «Moi, je vois tout en rose, / J' nai pas un sou comptant ; / J' conviens qu' c'est peu de chose, / Qu'import' si j' sis content.» Brazier, in Le Chansonnier du Vaudeville, V, 8 (Collin) - P.E.
1812 - «Le jour même on voit tout en rose ; / Mais c'est autre chose / Dès le lendemain.» Désaugiers et GentilLes Auvergnats, 38 (Poulet) - P.E.
salut tout le monde loc. phrast. non conv.  POLITESSE  "formule de salutation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «JEANNETON. Entrez ! monsieur, entrez ! ROUSSEAU. Salut, tout le monde, la compagnie !» Dupeuty, Duvert, BrazierLa Famille improvisée, 34 (Barba) - P.E.
sec (il fait -) loc. phrast. non conv. MÉTÉOROL. - GLLF, fin 17e, Mme de Sév. ; FEW (11, 585a), Mme de Sév. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1584 - «GIRARD. - Je ne sçay quel temps il fait maintenant. Pour un mois de janvier il fait merveilleusement vilain, au lieu qu'il devroit faire sec et geler à bon escient.» O. de TurnèbeLes Contens, 101 (Didier, STFM) - P.E.
seigneur (à tout - tout honneur) loc. prov. PROVERBE - FEW (4, 466a), GLLF, DEL, GR[85], TLF, 1606, Nicot ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d.
• à tous seigneurs tous honneurs
  - FEW, DEL, 1611, Cotgr. ; Gc, Brantôme ; L, TLF, ø d. a tous seigneurs toutes honneurs : TLF, 1349, G. de Machaut.
1547 - «Messire Iean, le feu Curé de nostre Paroisse, estant au hault bout (car à tous seigneurs, tous honneurs) [...]» N. Du FailLes Propos rustiques, 21 (Lemerre) - P.E.
soif (il fait -) loc. phrast. non conv. US. ALIM. - TLF, 1870, Poulot ; FEW (11, 662b), 1888, Villatte ; TLF, cit. Cendrars, 1948 ; DEL, cit. Borniche [1975] ; GR[85], ø d.
1865 - «Quand le bourgeois dort, / Il fait soif encor, / Passons la nuit à boire !» F. DesnoyersChansons paris., 43 (Pick de l'Isère) - P.E.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
stop tout, stop-tout n.m. ALP.  SKI - GR[85], v.1970 ; absent TLF.
1964 - «Généralement, le skieur de montagne se contente de manchons : soit élastiques (tissu lastex), soit en toile (stop-tout).» La Montagne et alpinisme, numéro 46, févr., 185 - C.T.
1967 - «Les stop-tout sont fixés sur le coup-de-pied par laçage ou par fermeture 'Eclair'.» BessièreL'Alpinisme, 64 (P.U.F.) - C.T.
suite (comme ça tout de -) loc. phrast. non conv.  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «LAVIGNE. Ell' n' t'a pas dit qu'elle avoit fait un aut' choix ? CADICHON. Un aut' choix, comm' çà tout d' suite J.B. PujoulxCadichon, 46 (Cailleau) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] Citoyens Députés du Prince de Madalagargargar, j' n'ons pas pour habitude de m' décider com' ça tout d' suite, quand i' s'agit d' chose importante [...]» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
temps (avoir fait son -) loc. verb. SEXE ET ÂGE "pour une personne" - FEW (13/I, 188a-b), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1549, Est. ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864.
1531 - «Mon aage est acheuee, Iay faict mon temps, Ie suis desormais vieille, Cest a toy a faire. [...] Il estoit ia fort vieux, fort aagé, Il auoit faict son temps R. EstienneDictionarium , 2 r° et 278 r° - P.E.
touche-à-tout n.m. CARACT. - TLF, 1835, Balzac ; FEW, PR[67], BW5, ND2, 1841; L, DG (néol.), ø d.
*1836 - In titre : M. Delaporte et CogniardTouche-à-tout, vaudeville (Wicks 13591) - P.W.
tout n.m. d'apr. chin. BOT.  "mûrier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• tut
 
1656 - «Il se sauua dans vn Iardin, et se cacha derriere vn de ces arbres, qui produisent de la soye, (ils les appellent Tut) où il fut découuert par vn des domestiques d'Emir Chan [...]» A. de Wicquefort, trad. : A. OleariusRelation du voy. de Moscovie, Tartarie et de Perse, 436 (Clouzier) - J.S.
tout (c'est pas - ça) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, cit. Vallès [1885] ; GR[85], cit. Queneau, 1959 ce n'est - : GR[85], cit. Hugo, 1869 ; TLF, cit. Arland, 1929
1824 - «SOPHIE, seule. Sont-ils drôles... mais c'est pas tout ça, je n'ai qu'à bien me tenir ; le chef-d'oeuvre de mon maître qui a disparu [...]» Anne et ...La Rue du Carrousel, 18 (Quoy) - P.E.
1838 - «Mme GIBRALTAR [...] Nous nous embrassons... reconnaissance générale... tableau... 'Mais c'est pas tout ça,' que je reprends subitement.» Cogniard frères et MuretLes Coulisses, 23b (Magasin théâtral) - P.E.
1847 - «MADAME MALABAR, bas à Mme Saint-Florentin. C'est pas tout ça, et mes vingt francs ? MADAME SAINT-FLORENTIN. Un moment.» Labiche, La Chasse aux jobards, in LabicheThéâtre, I, 423 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1856 - «CHAMPIN. Ah ça ! tu ne pars donc pas ? LOISON. Est-il bête !... puisque tu me revoit en uniforme, j'ai fini z'avec le camarade... je lui arrache ses sept ans... mais c'est pas tout ça, mes huit cent francs que tu m'as placés...» Brisebarre et BoisselotMadame J'Ordonne et Cie, 12b (Typographie Morris) - P.E.
1858 - «JEAN. Tenez, n'y mettons pas tant de finesse... c'est pas tout ça... faut de la franchise, je vas donner l'exemple [...]» C. GabetCoeur qui soupire..., 6 (Libr. théâtrale) - P.E.
1864 - «Ah ! mais c'est pas tout ça ; moi, je jouerais volontiers des dominos [...]» A. DelvauLes Cythères parisiennes, 68 (Dentu) - P.E.
tout (ce n'est pas le -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. D'Alembert, 1773 ; TLF (ce n'est pas le - de + inf.), cit. Dumas père, 1829 ; GLLF, 1876, Lar. ; DEL, ø d.
1735 - «'Ce n'est pas le tout que des choux, il faut encore de la graisse.' Se dit, quand on n'a qu'une partie de ce qui est nécessaire.» Le RouxDict. comique, 630b (Beringos) - P.E.
1737 - «[...] j'avais si peur d'y manquer, que de peur d'en oublier un, j'en faisais huit pour mettre mon estomac en repos : ce n'est pas le tout. Mon père, tout fameux sabotier qu'il était, me laissait marcher nu-pieds [...]» Marivaux, Pharsamon, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 596 (Gallimard) - P.E.
1756 - «GILLETTE. Ce n'est pas le tout, ce scélérat, Monsieur, vous a volé cent louis dans votre armoire qu'il a fracassée.» Théâtre des boulevards, I, 182 (A Mahon) - P.E.
1769 - «PIERROT. Mais ce n'est pas le tout. Mon maître / Ne revient point. COLOMBINE. Où peut-il être ?» AnseaumeLe Tableau parlant, 36 (Duchesne) - P.E.
tout (homme à - faire) loc. nom. m. CARACT.  "être adroit en toutes choses" - L (personne -), ø d ; absent TLF.
1606 - «Vn homme à tout faire, Vertumnus.» NicotThresor, 637a (Picard) - P.E.
Tout (le grand -) loc. nom. m. NATURE "l'universalité des choses ; la création, le monde" - FEW (13/II, 122a), GLLF, 1591, Desportes ; TLF, fin 16e, Desportes ; GR[85], cit. Hugo, 1881.
1552 - «Plus tost le bal de tant d'astres divers / Sera lassé, plus tost la terre & l'onde, / Et du grand Tout l'ame en tout vagabonde / Animera les abysmes ouverts [...].» P. de RonsardOeuvres complètes, IV, 29 (Hachette, STFM, 1914-75) - P.E.
tout (être à - faire) loc. verb. CARACT.  "adroit en toutes choses" - Gc, Desparron ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
*1604 - «[...] et moy qui suis à tout faire, comme la Chambriere d'vn Ministre, m'auez posturé à vostre Noble fantasie [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
*1640 - «[...] il est à tout Faire .i. il s'acccommode à tout. Item, il est adroit à tout OudinCuriositez fr., 210 (Slatkine) - P.E.
tout de même loc. adv. PHRASÉOL.  "valeur renforçative" - TLF, cit. Balzac, 1846 ; FEW (4, 808a), 1877, Zola ; PR[73], ø d.
1835 - «Sa perruque tient bien tout de même [...]» BalzacLe Père Goriot, 219 (Garnier) - R. b. Phil., 44, 100.
tout fait loc. nom. m. VÊT.  "prêt-à-porter" - GR[85], ø d loc. adj. : L, ø d ; GLLF, 1872, Lar. ; TLF, cit. Zola, 1887 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d
1823 - «MOLLETON. [...] (aidant à passer la redingotte). Ca va toujours à peu près... parce que le tout fait se compte sur trois tailles.» Ymbert et VarnerLe Faubourien, 11 (Huet) - P.E.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'AubignacLa Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e :
1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. PoincaréLa Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
tout à coup loc. adv. TEMPS "aussitôt" - FEW (2, 867b), DEL, 1549, Est. ; Hu, Brantôme ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Ex tempore, Sur le champ, Tout a coup, Sans y penser, Tout a lheure mesme.» R. EstienneDictionarium, 266 v° - P.E.
Tout-Communiste n.m. POLIT. "élite du parti communiste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1926 - «Les garçons de restaurant font, en blanc smoking, partie du Tout-Communiste ; or, la doctrine veut que le tout demeure entier dans la partie. Ainsi la dictature prolétarienne s'accomplit dans le Soviet de l'hôtel Grande-Moscou. Le Dictateur innombrable est là.» H. BéraudCe que j'ai vu à Moscou, 65 (Les éd. de France) - J.S.
tout-l'espace-à-soi n.m. ESPACE/LIEU/FORME - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] je reviens de grande banlieue, dans ce plaisir du tout-l'espace-à-soi, dans ce plaisir de la nuit questionneuse, du mystère attisé, du tout-peut-arriver, de l'aventure au bout de l'accélérateur, il y a des moments de perfection [...]» V. ThérameLa Dame au bidule, 49 (Ed. des Femmes) - K.G.
tout-outre (dire -) loc. verb. EXPRESS.  "dire "foutre"" - FEW (14, 12a), 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «VIRET. Par la vertu, j'ai quasi dit tout outre ; encore je m'en repens, pource que ces méchans penseront que j'aie envie de devenir huguenot : ceux qui parloient ainsi étoient hérétiques.» Béroalde de Verville, Chartre, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, III, 14 (Delarue) - P.E.
tout-outre (se faire -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Dans les prez bondissoit vne gaillarde Poutre / A qui l'oestre d'Amour aiguillonnoit la peau, / Qui brûloit d'vn desir de se faire tout-outre / Par vn franc Cheualier de l'ordre du cordeau.» J. AuvrayLe Banquet des muses, 38 (Ferrand) - P.E.
tout-peut-arriver n.m. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] je reviens de grande banlieue, dans ce plaisir du tout-l'espace-à-soi, dans ce plaisir de la nuit questionneuse, du mystère attisé, du tout-peut-arriver, de l'aventure au bout de l'accélérateur, il y a des moments de perfection [...]» V. ThérameLa Dame au bidule, 49 (Ed. des Femmes) - K.G.
tout-ville n.m. sur tout-ParisVIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] je me couchai très tôt ce matin : y avait le 15 une inauguration télévisée de certaine expo de photos, j'y figurais en trois exemplaires, le Maire en un interminable laïus, le tout-ville et les petits amuse-gueule qui [...] donnent soif [...]» A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 2 mai, 306 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
travaille-tout n.m. plais.  WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1916 - «Travaille-tout, / Creuse des trous / Pour des squelettes de rien du tout.»Eluard, Le Devoir, in EluardOeuvres complètes, vol. 1, 14 (Gallimard, 1968) - J.S.
travers (aller tout de -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "fig. : de manière non conforme" - L, 1680, Mme de Sév. ; FEW (13/II, 223b), 1688, Miege ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1679 - «[...] et peut-être en trouvera-t-elle une /femme de chambre/ plus propre à son petit ménage qui va tout de travers et dont elle est excessivement tourmentée.» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 8 nov., II, 497 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tremblement (et tout le tonnerre de -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.et tout le - : DDL 15, TLF, 1827 ; PR[77], 1828 ; GLLF, 1833, Balzac ; R, Lex.[75], 1834, Balzac ; FEW (13/II, 242b), 1845, Besch. ; ND4, 1867, Delv. ; Ls, ø d.
1885 - «[...] l'affaire n'fut pas longue à d'venir une source importante d'revenus pour l'église, car l'évêque, l'archevêque et tout l'tonnerre de tremb'ment vint bénir la chose. [...]Quand entendit c't'arrêt qui l'privait d'la jouissance d'son instrument, l'soulot s'trouva subitativement dégrisé, implora l'pardon, la pitié, la clémence, l'omnipotence et tout l'tonnerre d'tremb'ment» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 633 et 659 ; cf. 797 (s.l.n.d.) - G.S.
tremblement (tout le -) loc. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, 1827, Fongeray [d'apr. DDL 15] ; PR[67], 1834 ; FEW, 1845 ; ND2, 1867, Delv. ; L, ø d.
*1828 - «Tout l'tremblement, quoi !» Let. de J. Bachut, in Mercure ségusien, 18 nov - P.W.
*1846 - «/Josépha :/ Allons, mes plus belles pantoufles, ma robe de chambre en fleurs par Bijou, tout le tremblement des dentelles.» BalzacLa Cousine Bette, XII, 334 (SEB) - J.H.-P.W.
tremblement (tout le -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DDL 2, PR[77], 1828 ; R, Lex.[75], 1834, Balzac ; FEW (13/II, 242b), 1845, Besch. ; ND4, 1867, Delv. ; Ls, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1827 - «Il paraît qu'il y aura des chantres, le général, la musique, tout le tremblement [Cavé et Dittmer]Les Soirées de Neuilly, I, 235 (Moutardier) - P.E.
*1831 - «LE SERGENT. [...] Il y en eut donc des choses... des abominations... enfin de tout .... le tremblement, quoi !... Et alors, le gouvernement, c'était comme qui dirait toi et moi...» H. MonnierScènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
trouvé (tout -) loc. adj. PHRASÉOL.  "qui se présente de soi-même" - FEW (13/II, 320b), 1768, J.-J. Rousseau ; L, J.-J. Rousseau ; TLF, cit. Dumas, 1846 ; DG, ø d.
1677 - «Car je compte, ma belle, que vous viendrez dans l'appartement de ma maison que je vous ai destiné, excepté que vous ayez pour vous seule une autre maison toute trouvée [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 13 sept., II, 350 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
un (c'est tout -) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (14, 55a), 1538, Est. ; G, 1575, Salias ; Hu, Calvin ; L, La Fontaine ; DG, PR[73], ø d ; absent TLF.
1390 - «Adamas en latin, devison en gregois, hanesot en yndois et dyamant en franchois, c'est tout ung [...]» J. d'OutremeuseTrésorier de philosophie naturelle des pierres précieuses - R. b. Phil., 44, 97.
1535 - «Or bien, dist Guillemin, c'est tout ung, Dieu me doinct gain ailleurs ! [...] Mais c'est tout ung, c'est pour la pareille, autent pour autent, le bon Dieu pourvoyra à tout.» N. de TroyesLe Grand Parangon des nouvelles nouvelles , part. 45, 117 et part. 51, 127 (STFM)
va-tout n.m. JEUX CARTES - DG, ND3, 17e, Saint-Simon ; BW5, 17e ; FEW (14, 117b), PR[73], 1718.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1671 - «Il savoit si bien le jeu des autres, que toujours il faisoit va-tout sur la dame de pique, parce que les piques étoient dans les autres jeux, et le Roi perdoit toujours à trente-un de trèfle [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 15 mars, I, 226 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
valoir : cela vaut fait loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - Hu, D'Aub. ; FEW (14, 131a), 1611, Cotgr. ; L, Corn. ; absent TLF.
• voilà qui vaut fait
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «FLEURIE. Vous avez bien raison : car, pour mes trois fillettes, / Je les habilleray comme des bavolettes, / Tandis que le tailleur nous fera des habits. M. KAROLU. Voilà donc qui vaut fait : priez tous vos amis, / Mettez bon ordre à tout.» L.C. Discret, Alizon, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 410b (Laplace, Sanchez) - P.E.
venue (tout d'une -) loc. adv. ACTION  TEMPS "sans interruption, tout d'une fois" - FEW (14, 242b), GLLF, DHR, 1538, Est. ; G, TLF, 1568, Delorme ; DEL, mil. 16e.
1531 - «Continui consulatus [...]. Qui tout dune venue, tout de suyte auoit este consul plusieurs fois.» R. EstienneDictionarium, 154 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
vilain (il fait -) loc. verb. non conv. MÉTÉOROL. "à propos du temps" - FEW (14, 453b), GLLF, DHR, 1680, Rich. ; TLF, cit. Goncourt, 1858.
1584 - «GIRARD. - Je ne sçay quel temps il fait maintenant. Pour un mois de janvier il fait merveilleusement vilain, au lieu qu'il devroit faire sec et geler à bon escient.» O. de TurnèbeLes Contens, 101 (Didier, STFM) - P.E.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1760-63 - «LA MERE CHAPLU. [...] Est-ce que je n' somme pas honnête femme ? Voions ? LA MERE FANCHETTE. Oh ! c'est tout vû, tout vu c'est. n'y a qu' faire de mircloscope pour ça, et tu r'semble à une honnete femme comme ton néz à mon derriere.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 116 (S.E.D.E.S.) - P.E.
*1797 - «CABOUSKA. Tenez, voyez... TURLUTUTU, détournant la tête. Oh ! c'est tout vu ... lisez-la, si ça vous fait plaisir.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 53 (Moutardier) - P.E.
*1809 - «La Mère DUSEIGLE. J' sais bien c' que t'as tant à coeur. Tu n' me pardonneras jamais de n'avoir pas voulu t' laisser l' perroquet d' feu not' pauvre tante. Mais t'auras beau faire, y t' passeras sous le bec, c't' oiseau là. Mad. TOURTENVILLE. C'est ce que nous verrons. [...] Mad. DUSEIGLE. Oh ! c'est tout vu FrancisLe Gâteau des rois, 14 (Cavanagh) - P.E.
*1839 - «EPAMINONDAS. - La justice en jugera, monsieur. [...] M. DE BLENAC. - Mais c'est tout vu pour les gens d'honneur, monsieur ; jugez-en.» E. Sue, Le Juge, in E. SueComédies sociales, 42 (Paulin) - P.E.
*1847 - «REINHOLD. C'est ce qu'il faudra voir. OTTO. C'est tout vu, M. de Reinhold, et ce sera comme ça ; vous laisserez cet enfant tranquille, et vous me remettrez ce fameux marché [...]» Féval et Saint-YvesLe Fils du diable, 119 (Dondey-Dupré) - P.E.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
Add.DDL 19 (1760-63, Beaum.)
*1817 - «C'est ce que nous verrons. - C'est tout vu Merle et BrazierPréville et Taconnet, xiii - P.W.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1760-63, Beaum. [repris in GR[85], DEL] ; TLF, cit. Restif de La Bretonne, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; BEI, déb.20e.
1606 - «Ramené pour la pluie, mis chez le jardinier, vouloit a toute force passer a travers la pluie qui estoit grande, disant : 'C'e tout vu je crain pa la pluie'. [...] 'Ho Mr, si vous continués a sortir comme vous le faictes, il vous faudra retenir, vous seriés tout halé'. D. 'C'e tout vu, papa veu (veult) bien que je soi (sois) noir.'» J. HéroardJourn. , 935 et 1012 (Fayard) - P.E.
1758 - «Dame PERRETTE. Il faut / Voir ça, Monsieur l' Bailli. LE BAILLI. C'est tout vû. Le temps presse, / Ma nôce servira pour eux.» AnseaumeLe Médecin de l'amour, 56 (Duchesne) - P.E.