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accus (faire péter les -) loc. verb. arg.  ARG. SPORTS  CYCL.  "se doper" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1982 - Dossiers du Canard enchaîné, juin, in Dict. permanent du fr. en liberté, vol. 1, t. 5, fasc. 34, 45 - K.G.
affaire (faire son - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "châtier, tuer" - L, cit. Mol. ; TLF, cit. Zola, 1892 ; GLLF, Lex.[79][79], cit. Daudet ; DELF, cit. Genêt, 1953 ; GR[85], ø d.
• foutre son affaire à qqn
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Mirabeau, que je cite, parce qu'il étoit un bon bougre, et franc du colier, disoit avant que la mort lui eut foutu son affaire [...]» Grand chagrin, grande joie du père Duchêne, au sujet de la garde nationale, 5 (s.l.) - P.E.
affaires (faire des - à qqn) loc. verb. rég.  Ouest RELAT. "causer des ennuis à" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1722 - «Ses propres parents le dénoncèrent et lui firent des affaires pour la religion, mais n'ont jamais pu l'ébranler.» J. FontaineMém. d'une famille huguenote, 26 (Montpellier, Max Chaleil-Presses du Languedoc) - P.R.
aller (faire - qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "tromper, abuser de la confiance de qqn" - L, DG, GR[85] (rég.), ø d ; absent TLF.
1800 - «Bon, dit Alexandrine à Dujaret qui entrait, les 1500 fr. sont à nous. Je connais Dulmer, comme tu le fais aller (1) dit l'Adonis, en embrassant sa Vénus. [Note] (1) Terme de théâtre. [...] elle résolut de faire aller (1) un jeune homme, auteur de la musique de Ad... et F... et de lui faire payer des diners, etc. [Note] (1) Terme d'artiste.» Chronique scandaleuse de l'an 1800 , 71 et 204 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1804 - «RIGOLET. Laissez donc ; vous voulez me faire aller aussi, vous ; mais ça ne prendra pas. Est-ce qu'on se marie par procuration ?» Séville et DebargesLe Café du Ventriloque, 27 (Hénée) - P.E.
Corr.FEW (24, 416a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Faire aller quelqu'un. Le railler finement [...] Cette locution signifie aussi mener quelqu'un par le bout du nez ; faire un abus révoltant de sa foiblesse et de sa bonne foi.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 23 (Slatkine) - P.E.
1808 - «BRAILLARD. Dans les Gardes françaises, / Nul recruteur, je croi, / Pour pincer des nicaises, / N'a le fil comme moi : / Par de belles paroles, / Je sais les faire aller ; / Et je leur fais des colles, / Pour mieux les racoller.» OurryLes Amours de Braillard, 6 (Cavanagh) - P.E.
*1810 - «DUMOLLET. Elle m'a dit qu'elle était veuve. ANDRE. Quand donc ça ? DUMOLLET. En route. ANDRE. C'était pour vous faire aller DésaugiersIl arrive ! il arrive !, 37 (Barba) - P.E.
aller faire à loc. verb. VIE SOC.  "rendre visite à" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «J'allois toujours faire à S.A.S. mademoiselle d'Orléans, qui est toujours aussi bonne et aussi tendre pour moi [...]» Mme de GenlisMém., t. 6, 240 (Londres, Colburn) - R.R.
alpinisme (faire de l'-) loc. verb. ALP. - TLF, cit. T'Serstevens, 1933 ; GR[85], ø d.
1897 - «Ils se comptent par centaines, à Genève, ces braves jeunes gens qui occupent les loisirs que leur laissent leurs études, le bureau ou l'usine, pour parcourir les montagnes de leur pays, qui s'exercent les dimanches dans les corniches du Salève, puis, les vacances venues, partent sous la conduite d'un de leurs camarades plus exercé, pour faire de l'alpinisme sans guide et vivre de la vie de la montagne.» R. alpine, numéro 2, févr., 39 - C.T.
1904 - «Les ascensions difficiles n'étaient pas à la portée de notre bourse, et si nous faisions de l'alpinisme sans guides, c'était plutôt par nécessité que par conviction.» R. alpine, numéro 11, nov., 354-5 - C.T.
1912 - «[...] mais, malgré les mauvaises langues, les collègues valaisans ne font pas que de l'alpinisme en chambre, au contraire... dirait Georges.» Echo des Alpes, numéro 12, 491 - C.T.
amok (faire -) loc. verb. d'apr. malais CIVIL.  Malaisie"être atteint de folie meurtrière" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.courir un muk : DDL 22, 1806, Le Cook de la jeunesse ; GR[85], 1808 [sic] ; courir l'amok : DDL 28, 1924, Journ. de psychol.
1830 - «L'opium agit si fortement sur leurs nerfs [des Malais], qu'ils deviennent à l'instant frénétiques, et courent çà et là dans le plus grand désordre, les cheveux épars, un cris à la main, et quelquefois la tête couverte : si l'on cherche à les saisir, ils immolent l'imprudent qui a osé les approcher ; c'est ce que les Malais appellent faire amok, et lorsqu'un pareil accident arrive à Java, chacun s'arme et court sur le malheureux qui est atteint de cet accès de frénésie [...].» M. Perrottet, in R. des deux mondes, 2e série, t. 4, 52-53 - M.C.
article (faire l'-) loc. verb. COMM. - DG,R, GLLF, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1826 - «CURIEUSE (A la). Nouveautés, rue de la Monnaie, au coin de la rue Baillif. La jolie curieuse [...] écoute ; et quoi ? se demandent les curieux passans. Elle veut apprendre à faire l'article, et les jeunes gens du magasin s'y entendent à merveille [...]» [Balzac]Petit dict. critique et anecdotique des enseignes de Paris, 154-5 (Chez les marchands de nouveautés) - M.C.E.
1866 - «Vanter sa marchandise, - dans l'argot des marchands [...]» DelvauDict. , (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
1866 - «Faire valoir une marchandise outre mesure : Examinez-moi ça ! comme c'est cossu ! Ce n'est pas la peine de FAIRE L'ARTICLE. (X. de Montép.)» Lar. GDU , (s.v. article) - M.C.E.
1883 - «Le commis faisait l'article, jurait que c'était tout soie, que le fabricant était en faillite, qu'on ne retrouverait jamais une occasion pareille.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. IX, in Gil Blas, 25 janv., 3, col. 4 - M.C.E.
as de pique (faire des yeux en -) loc. verb. non conv. CARACT. "avoir un regard ahuri" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1893 - «Les deux employés se regardèrent. Lahrier demanda : - Eh !... Quand vous resterez là une heure à faire des yeux en as de pique ? - As de pique, vous-même, malappris ! riposta Soupe [...].» Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, in CourtelineThéâtre..., 456 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
atchi (faire -), atchit (faire -) loc. verb. onomat. SANTÉ "éternuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1810 - «LAGAUSSE. Bien mieux que çà. Quand on éternue, qu'on fait atchit, l'écho répond : Dieu vous bénisse. FLANARD. Ils sont bien honnêtes, ces échos là. Quelle variété dans la nature.» Merle et CosterJe cherche un dîner, 22 (Masson) - P.E.
attendre (se faire -) loc. verb. ÉVÉN. - R, cit. Brillat-Savarin [pour une chose] ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1878 ; DG, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1625 - «Monsieur mon frere, Le sieur Tisati se faict tant attendre que je feray mettre ce pacquet à la poste aujourd'huy si il ne vient bientost.» PeirescLet., VI, 227 (Impr. nat.) - P.E.
augmentatif (faire de l'-) loc. verb. CARACT.  "fig. : exagérer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1537 - «[...] ie ne congnois homme qui fust si sot [...] quil allast conforter une mere dont le filz fust mort, commancast a luy dire des plaisanteries et faire de l'augmentatif [...]» Le Courtisan /de B. Castiglione/ nouvellement traduict /par Jean Colin/, II, 71 r° (Iehan Longis et Vincent Certenas, /Paris/) - R.K.
avocat (je n'ai que faire d'-, mes affaires sont claires) loc. phrast. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «[...] j'ay la foire, je n'ay que faire d'Advocat, mes affaires sont claires [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 160 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «Ie n'ay que faire d'Aduocat, mes affaires sont claires .i. i'ay le flux de ventre ; c'est vne allusion au mot d'affaires, qui signifie aussi l'excrement OudinCuriositez fr., 4-5 (Slatkine) - P.E.
bacara (faire -), bacarat (faire -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "jeûner" - absent TLF.
Add.DDL
*1756 - «PAQUETTE : Oui, parce que tu voudras te défaire de moi : mais je ne veux point d'un métier qui contraint comme stila, et tout ç'a sont des paroles : stapendant tu me laisses faire bacaratLa Vache et le veau, in Théâtre des Boulevards, vol. 2, 171 (Rouveyre, 1881) - J.S.
bacara (faire -), bacarat (faire -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "jeûner" - DDL 7 (- bacarat), 1756 ; FEW (21, 460b ; - bacarra ; rég. Midi), 1893 ; absent TLF.
1708-10 - «Tant officiers que soldats / sont tous dans l'embaras / sans argent, je ne ment pas / cela fort les chagrine / souvent ils font bacaras / Ha ! pour eux quelle peine [...]» [Fr. Cottignies dit Brûle-Maison]Chansons et pasquilles, Chanson nouv. sur la misère des soldats fr. - Fr. mod., 44, 153.
1747 - «Meurice les véant barbe à barbe, / Ne s'abuse point d'unne syllabe, / Pour les faire décampez de là / Cache à leu faire faire bacara [...]» J. DecottigniesVers naïfs, 6 - Fr. mod., 44, 153.
bande à part (faire -) loc. verb. CARACT.  "fig." - FEW (15/I, 53b), 1549, Est. ; DELF, mil. 16e ; L, DG, ø d ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], cit. Proust ; TLF, ø d.
• faire une bande à part
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1577 - «Ce qui auoit trompé Lignerolles, et plusieurs autres, lesquels estimoient que le Duc d'Aniou fit tellement vne bande a part contre le Roy qu'il ne l'aduertissoit de rien [...]» Le Tocsain, 57 recto (Martin) - P.E.
banquette (faire -) loc. verb. JEUX - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Je n'ai pas voulu prendre un joueur du 5 majeur d'une des 3 autres sélections pour risquer de lui faire faire banquette comme 12e joueur [...]» Le Figaro, 14 mars, 10 - P.W.
baraque (faire marcher la -) loc. verb. non conv.  ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «Maintenant que par des arrangements nouveaux je suis à la tête de douze mille francs de pension (sur lesquels je fais comme vous pensez marcher toute la baraque) [...]» G. SandCorresp., I, 595 (Garnier) - P.E.
bardadô (faire -) loc. verb. onomat. rég.  Centre AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «J'aurais manqué de courage, ce soir-là, oui, mais un autre soir, mon coeur aurait fait bardadô tout de même. Mais n'est-ce pas qu'il m'aime ?» Colette, Claudine à Paris, in ColetteOeuvres, vol. 1, 268 (Flammarion, 1960) - M.C.
bardadô (faire -) loc. verb. onomat. rég.  Centre ÉVÉN. "s'écrouler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «[...] nous voici dehors sur la place de l'Horloge, si escarpée que, les jours de marché, maint petit étalage forain, impossible à équilibrer, fait bardadô et s'écroule à grand bruit.» Colette, Claudine en ménage, in ColetteOeuvres, 291 - M.C.
barrage (faire le -) loc. verb. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1971 - Les Sports, 6 juill. - Lapaille, 38.
barre (faire la -) loc. verb. CHORÉGR. - GR[85] (- une -), ø d ; absent TLF.
1931 - «Faire la barre. Série d'exercices d'assouplissement exécutés en se tenant à la barre.» A. MeunierLa Danse classique. Ecole française, 130 (F. Didot) - E.R.
bec (faire le petit -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "resserrer les lèvres" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «'Mr de Barrau, ambassadeur pour le Roy, le luy a donné, mais dictes-moy s'il vous plaist sans rire l'aimés-vous pas ?' D., faisant le petit beq, 'Non' [...]» J. HéroardJourn., 1373 (Fayard) - P.E.
1759 - «Depuis que la glace est cassée, je fais le petit bec ; j'approche mes doigts de ma bouche et je vous envoye des baisers, comme Emilie à sa maman.» DiderotCorresp., II, 193 (Ed. de Minuit) - P.E.
bidet (faire -) loc. verb. HYG. CORPS  "faire des ablutions au bidet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1785 - «Ne crois-tu pas qu'on va faire bidet tous les jours exprès pour toi ?» SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 237 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
1820 - «Mais la nature le veut ainsi, il faut se soigner, et si c'est un péché de faire bidet, elle s'en confessera.» [P. Cuisin]La Vie de garçon dans les hôtels garnis de la capitale, 155 - J.Hé.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. ScribeLa Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal Meilhac-HalévyLa Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. AllaisOeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bigoter (faire -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "mettre en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «Tous grands pendars, et grands vauriens, / Plus que leurs Peres detestables, / Qui ne craignoient ny Dieux ny Diables : / Ce qui fit quasi bigotter / Le Capitain Iupiter.»L. RicherL'Ovide bouffon, I, 19 (Loyson, 1662) - J.S.
bonne à tout faire loc. nom. f. MÉTIER "fille, femme employée à divers travaux domestiques" - TLF, cit. Hamp, 1908 ; GLLF, GR[85], ø d.
1832 - «Bien des familles ont quinze, vingt mille livres de rentes, et une seule bonne ; seulement, quand la maman nourrissait, il y avait une jeune fille pour promener l'enfant ; ou bien, si monsieur est médecin, courtier de commerce, l'intérieur est augmenté d'un cheval et d'un domestique ; mais celui-ci est exclusivement préposé pour les affaires, et ne soulage en rien la bonne à tout faire ; excepté, cependant, les jours fort rares où il y a beaucoup de monde à dîner ; alors il sert à table.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 249 (Ladvocat) - P.E.
1863 - «[...] une de ces pauvres bonnes à tout faire, tout embarrassées d'une visite et qui manquent d'écraser une petite fille qui se sauve entre leurs jambes [...].» E. et J. de GoncourtJourn., t. 1, 1175 - FXT
1876 - «La comédienne, la maîtresse avait disparu, il ne restait que la bonne à tout faire HuysmansMarthe, histoire d'une fille, 63 - FXT
1887 - «Son appartement tout entier lui revenait, à elle, à quatorze cents francs par an et sa bonne à tout faire recevait quarante-cinq francs de gage !» P. BourgetMensonges, 313 - FXT
1891 - «Elle y était tombée bonne à tout faire, chez un huissier [...].» ZolaL'Argent, 155 - FXT
1900 - «Nous avons trois garçons pour servir les clients, une bonne à tout faire pour la cuisine et pour le ménage, et cela marche à la baguette...» O. MirbeauJourn. d'une femme de chambre, 376 - FXT
bouche (faire bonne -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : garder le meilleur pour la fin" - DEL, ø d ; absent TLF. garder pour bouche : L, ø d
1578 - «Je me doute que vous gardez les beaux exemples pour faire bonne bouche H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 165 (Lemerre) - P.E.
bouche (faire la petite -) loc. verb. EXPRESS.  RELAT. "fig. : ne pas s'exprimer clairement, faire mystère" - Hu, Pasquier [av.1615] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. 1828-29.
1594 - «Alors vous ne fistes plus la petite bouche pour dissimuler vostre intention : vous n'allastes plus connillant, ny à cachette : vous vous declarastes tout à bon [...]» Satyre Ménippée, 149 (Charpentier) - P.E.
bouche en coeur (faire la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d la bouche en coeur : TLF, cit. Huysm., 1876 ; GLLF, cit. Daudet ; Lex.[79], ø d
1804 - «DUHAZARD [...] c' n'est pas à madame Jocrisse qu'il en veut. MANON. Et à qui donc ? DUHAZARD. A vous, mam'zelle Manon, je l'ons reluqué une fois, qui vous faisait la bouche en coeur et l'oeil de carpe, et si ça lui arrive encore, il verra...» Sidony et ServièresJocrisse suicide, 3 (Masson) - P.E.
bouchon (faire sauter le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "boire, festoyer" - L [1863], GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d.
• faire partir les bouchons
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1745 - «Une heure se passa à badiner, à faire partir les bouchons, et à casser des verres et quelques porcelaines.» Cl. Godard d'AucourThémidore ou mon histoire, 290 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
boudin (faire du -) loc. verb. non conv. AFFECT. "bouder" - FEW (1, 423b ; note 12), Sainéan ; TLF, GR[85] (cit.), DArg., 1939, Sartre (faire son boudin) ; GLLF, DEL, ø d.
1901 - «BOUDER. Faire du boudin A. BruantL'Argot au XXe siècle, 68 - Ch.Be.
1907 - «FAIRE DU BOUDIN. Jeu de mots sur bouder H. FranceDict. de la langue verte, 115 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
bouillir (faire - la marmite) loc. verb. non conv. VIE SOC. "fig." - FEW (6/II, 176b), GLLF, GR[85], BEI, 1622, Sorel ; TLF, 1623, Sorel ; DEL, 1752, Le Roux ; L, ø d.
• faire bouillir le pot
  - FEW (9, 264a), 1690, Fur. ; L, DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1584 - «[...] les plus impudiques & mal-viuantes sont les mieux receuës & colloquees entre les grands, pourueu qu'elles ayent dequoy faire bouillir le pot, encore qu'il n'y ait aucune beauté ne perfection [...]» J. Des CaurresOeuvres morales, 607 r° (De La Noue) - P.E.
bouillir (faire - la marmite) loc. verb. non conv. VIE SOC. "fig." - FEW (6/II, 176b), GLLF, GR[85], BEI, 1622, Sorel ; TLF, 1623, Sorel ; DEL, 1752, Le Roux ; L, ø d.
1585 - «Il faudra bien des secretaires / D'Estat, à tous ces nouveaux Rois. / Encor' faudra-il plus de bois, / Pour faire bouillir la marmitte L'Asnesse à la poulle, in P. de L'EstoileMém.-journ., II, 295 (Tallandier) - P.E.
1614 - «[...] les pistolles tiennent reformation, il n'y a plus de difficit, elles ont attaint leur periode, la liberalité de ses Messieurs est assez ample, voyla pourquoy i'ay desiré leurs venuës, comme necessaire à la plupart de nous autres à faire boüillir nos marmittes [...]» Discours véritable des propos tenus entre deux marchandes du Palais, 6 (Du Brueil) - P.E.
bouillir (faire - la marmite) loc. verb. non conv. VIE SOC. "fig." - FEW (6/II, 176b), GLLF, GR[85], BEI, 1622, Sorel ; TLF, 1623, Sorel ; DEL, 1752, Le Roux ; L, ø d.
• faire bouillir la timbale
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1684 - «Est-elle capable de venir avec moy à l'Armée, de graisser mes bottes, d'étriller mon Cheval, d'aller au fourage, de planter le picquet, de faire bouillir la Timbale [Fatouville], Arlequin Jason, in GherardiLe Théâtre ital., I, 178 (Braakman) - P.E.
bouillir (faire -) loc. verb. ÉCON. DOM. "- le linge" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1887 - «[...] il fut décidé que, vu la gravité des circonstances, le lendemain, on ferait bouillir. Tante Dide, qui justement se trouvait être veuve, s'en alla donc rôder chez le terraillier de la Grand'Place, dans le dessein de voler une marmite qui n'eût pas servi, car, pour faire bouillir dans les règles, il faut avant tout une marmite vierge, volée par une veuve. Le terraillier connaissant l'usage [...]» P. ArèneContes de Paris et de la Provence, Les Haricots de Pitalingue, 141 (Lemerre) - J.C.
boulette (faire une -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - TLF, 1829, Boiste ; Mat.I, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1836, Raymond ; L, DG, R, ø d.
1807 - «DESMOEURS. [...] Monsieur, il s'agit donc... (Regardant l'Elégant.) Ah ! parbleu, j'allais faire une bonne boulette Gabriel, Moreau, CarmoucheL'Innocente et le mirliton, 5 (Huet Masson) - P.E.
1825 - «[...] allons chez madame Lataille [...] Oh ! j'allais faire une fière boulette, le boulanger est revenu de Senlis, à ce qu'il paraît [...]» Brazier et DumersanLe Petit bossu du Gros-Caillou, 33 (Brunet) - P.E.
1828 - «DUFAY. [...] Quelles sont les dispositions à faire pour bien communier ? LE SOLDAT se grattant le front. Un moment, mon aumônier... que je ne vous fasse pas de boulette [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, 39-40 (Canel) - P.E.
bouquet (faire un -) loc. verb. VIE SOC.  "donner une fête" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. donner le bouquet : Gc, FEW (15/I, 199b), Hu, Pasquier ; DG, 1694, Acad. ; E, 17e ; L, Lex.[75], ø d
1657-59 - «Il faisoit un bouquet avec M. de Bellegarde, le mareschal de Roquelaure et autres, chez Zamet et ailleurs.» Tallemant des RéauxHistoriettes, I, 11 (Gallimard, 1960) - F.N.
bourrique (faire tourner qqn en -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (13/II, 49b), 1867, Delv. ; L, ø d ; DEL, cit. Zola ; BEI, cit. E. Sue ; TLF, cit. France, 1918 ; GR[85], cit. Martin du Gard.
1841 - «DESIREE seule. Pour peu que ça dure encore, ils le feront tourner en bourrique, ce pauvre père Godinot ! et son neveu qu'est là-bas à les attendre avec les paquets ! En voilà une patience !» H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 157 (Dumont) - P.E.
1843 - «LAVIGNAN. Ta mère... Ah ça ! tu as donc envie de me faire tourner en... CORNEILLE. Achève... bourique, mon chéri...» F. SouliéEulalie Pontois, 13a (Impr. de Boulé) - P.E.
1854 - «MADAME GODET. Tu devrais alors être déjà parti. Tiens, je m'en vas, car de te voir depuis ce matin faire cent fois le tour de la maison et n'avancer à rien, c'est à me faire tourner en bourrique, voilà l'effet que ça produit sur moi.» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 42 (Charpentier) - P.E.
bourse (faire - commune) loc. verb. ARGENT "partager les dépenses" - TLF, DHR, 1690, Fur. ; FEW (2, 961b), 1741.
1646 - «Mais les chevaliers romains de leur plein gré s'obligerent à celebrer annuellement son jour natal avec toute sorte de magnificence : et mesmes plusieurs compagnies de celles qui estoient à Rome firent bourse commune pour fournir à la despense de cette feste.» CoeffeteauHist. romaine, 244 - FXT
1668 - «Nous faisions bource commune, mais il payoit pour luy, ne voulant rien tirer, despuis que nous cogneusmes que on avoit paeine à ravoir ce que on avoit tiré.» J. MailleferMém., t. 82, 25 - P.R.
bras (faire de grands -) loc. verb. MOUV. "faire de grands gestes" - TLF, 1905, Toulet ; GLLF, ø d.
av. 1799 - «Elle parlait tout haut en marchant, puis elle s'arrêtait et FAISAIT comme ça DE GRANDS BRAS Beaumarchais, in Lar. GDU (1867) - TGLF
av. 1848 - «Mon ébahissement redoubla, lorsque d'autres personnages arrivant sur la scène se mirent à faire de grands bras, à larmoyer.» Chateaubriand, in GuérinDict. des Dict. (1892) - TGLF
1899 - «BRAS [...] n.m. [...] Faire de grands bras, Faire de grands gestes avec les bras.» Nouv. Lar. illustré - TGLF
1904 - «Un matin, je vois de la fenêtre Mme de Pierreclos faire de grands bras et déclarer que, puisqu'il n'y a pas autre chose à faire, elle va chercher des coquillages.» Mme Adam [J. Lamber]Mes Premières armes littéraires et politiques, 427 (4e éd., Lemerre) - J.C.
brin de toilette (faire un -) loc. verb. non conv.  HYG. CORPS - GLLF, GR[85] (cit.), 1936, Aragon ; absent TLF.
1800 - «Je vais dans mon petit endroit / Faire un petit brin de toilette ; / Plusieurs disent un petit doigt, / Et font leur toilette complette : / Tels sont les amans en amour ; / Guidés par leur ardeur sincère, / Ils font un petit doigt de cour / Qui dure une journée entière.» Philibert et MartyArlequin portier, 6 (Roux) - P.E.
brindes (faire -) loc. verb. US. ALIM.  "boire à la santé de qqn" - Mat. I, 1575, Thevet ; DG, Hu, TLF, 16e, Thevet.
Compl.Hu (H. Est.)
*1578 - «[...] de dire, Je vous porte ce verre de vin : aussi, Je vous feray raison, au lieu de dire Je vous plegeray [...] je trouve que ce soit trop alemanizer : et aimerois autant avouer pour François Trinquer, et Faire brindes H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 124 (Lemerre) - P.E.
brisacque (faire du -) loc. verb. non conv. VIE SOC. "faire de la casse, du scandale" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1859 - «M. D'OLMUZ. - Ah ! (Il se précipite vers le cabinet ; Céluta le devance et se place devant lui.) CELUTA. - Dites donc, savez-vous que vous n'êtes plus drôle, vous ? M. D'OLMUZ. - Plus drôle ? CELUTA. - Et que, du moment où vous voulez faire du brisacque ici, vous êtes un fameux pistolet, encore !» MonseletLe Musée secret de Paris, 147 (M. Lévy) - P.E.
brosse (faire -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "faire chou blanc" - FEW (1, 574a ; ça fait brosse), 1808, D'Hautel ; absent TLF.
v. 1798 - «Tu m'aimais / à ce que tu disais, / assez bonne j'étais / pour donner en plein dans la bosse, / mais ça fait brosse. bis. / mais ça fait brosse aujourd'hui pour jamais.» La Fille jalouse, in Recueil de chansonsB.N. Ye 56375-257 - P.E.
1801 - «Desbrosses. Ca fait brosse. (bis.)» Chronique scandaleuse de l'an 1800, 129 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1802 - «DRELINDINDIN. All' s'en va, sans tant seulement m' donner l' moindre conseil... Ah ! maudit peintre en cuir, c'est donc lui qui veut que mon mariage fasse brosse... il croit m' faire friser l' Poitou, parce que la mère Portugal est dans sa manche... c'est au bout du fossé qu'il aura les pattes en l'air.» Henrion et ServièreDrelindindin, 8 (Barba) - P.E.
*1812 - «Je m' moque d' vous, d' vous je m' détache, / Et c' n'est plus d' vous qu' mon sort dépend. / Tout c' biau repentir, t'nez, ça fait brosse, / Et vous n' me dit' ces bell' chos'-là / Qu' parc' qu'on m'a vu dans un carosse ; / On n' me fait pas aller comme ça.» Désaugiers, VIe soirée de Cadet Buteux, in DésaugiersChansons et poésies diverses, II, 92 (Poulet) - P.E.
béton (faire -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «J'ai peur, tout à coup, qu'ils ne soient eux aussi emportés. Je pense aux ravinements des nombreuses coulées qui sont allées faire béton dans la rimaye, mais un coup sec me retourne sur le ventre.» La Montagne et alpinisme, numéros 94-95, 134 - C.T.
cabriole en l'air (faire des -) loc. verb. non conv.  CRIMES  "être pendu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.faire la cabriole : FEW (2, 304b-305a), Anc. théâtre ; TLF, cit. Flaubert, 1880
1622 - «[...] diable ! c'est une mauvaise chose que de faire des cabrioles en l'air, et quand il faut qu'un pauvre homme aille, malgré soy, faire la sentinelle à Montfaucon, ou qu'il est contraint d'aller garder les moutons à la clarté de la lune.» Les Oeuvres de Tabarin, 59 (Garnier) - P.E.
1792 - «[...] z'on dit que vous pourriais fare des cabrioles en l'air, écarter et démener les jambes comme z'eune grenouille ; z'ensuite z'allonger vot' col comme z'eune autruche.» Le Club des Halles, du règne de la loi, numéro 4, juill., 51-52 (s.l.) - P.E.
cabrioles frisées (faire des -) loc. verb. CRIMES  "être pendu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «[...] vous seriez en grand danger, q'uà cause que vous voulez monter trop haut on ne vous fit prendre le milieu entre le Ciel et la terre, et que l'on vous fit faire des caprioles frisees d'vne demie heure sans mettre pied à terre [...]» Péripatétiques résolutions et remonstrances sententieuses du docteur Bruscambille, 4 (Par Va du cul, gouverneur des singes) - P.E.
caca (faire -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• faire KK
  - absent TLF.
Corr. et compl.L, Gc, DG, Hu (16e, Satire Ménippée)
1595 - «Faictes servir à l'espousée : / Portez luy la chaise percee ; / Car KK veut faire à plein fons, / Vous voyant faire vos affaires / Moins ne peut que de contrefaire / Vos sales operations.» Familiere description des Estats de la Ligue, in Satyre Ménippée, 389 (Charpentier) - P.E.
calotte (faire -) loc. verb. DÉPLAC.  "tomber" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1740 - «Je ne sais si cela a été fait par malice pour effrayer les passants qui croient qu'elle [la tour] va leur faire calotte Ch. de Brosses, Let. familières sur l'Italie, ch. 20, in VoltaireCorresp., vol. 4, 1385 (Pléiade, 1980) - J.S.
calotte (faire -) loc. verb. MAR.  "chavirer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1755 - «J'ai perdu ma part sur un vaisseau espagnol nommé mal à propos le Superbe, qui s'est avisé de faire calotte Voltaire, let. à J.-R. Tronchin, 15 oct., in VoltaireCorresp., vol. 4, 584 (Pléiade, 1980) - J.S.
capot-mac (faire -) loc. verb. arg. , non conv. MAR. "chavirer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF faire capot : Mat., 1689, Gabit [repris in TLF, GR] ; FEW (2, 271b), 1752, Trév. ; L, DG, ø d ; capout maq "tuer" : E, 1718 ; FEW (2, 277b), 1752
1807 - «LE JUGE [...] quelques instans après, les flots ont rejeté sur le rivage le corps de cette innocente victime. DROGUINES. Est-ce ma faute à moi, s'il a sauté dans une chaloupe qui a fait capot-mac ? C'est le capitaine des diables, un des amis de mon oncle qui a excité exprès une tempête [...]» Ribié et MartainvilleLa Queue du diable, 54 (Hénée et Dumas) - P.E.
carillon (faire -) loc. verb. non conv. CARACT.  RELAT. "faire des reproches bruyants" - GR[85], 1718 carillon "reproches bruyants, tapage" : FEW (2, 1439b), GLLF, 1690, Fur. ; faire un - : L, DG, ø d ; faire du - : TLF, cit. Musset, 1840
*1789 - «[...] alors je ferons carillon, et les bouteilles feront par merveille le glouglou...» Les Trois poissardes, 5 (s.l.n.d.) - P.E.
*1791 - «J'aime beaucoup mieu être buveur que joueur. Quand j'ai le jabeau plein, tout est dit ; je fais un somme ou je fume une pipe, il n'y paroît plus. Il m'arrive bien de faire un peu carillon, de donner quelques taloches à ceux qui me turlupinent, mais le moment d'après ce n'est plus moi. Si je ne pompois pas ma gourdinette, je me croirois foutu [...]» [Lemaire]205e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
cas (faire - de) loc. verb. CARACT. - FEW, 1538 ; Hu, Brantôme ; L, Malh. ; DG, PR[67], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte) :
1537 - «Tous voyez que nostre M. Roberto a trouve qui louera la facon de son danser puis que a tous vous autres semble que vous nen faciez cas J. Colin, trad. : B. de CastillonCourtisan, 30 (J. Longis et V. Certenas) - R.K.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  ACT. OBJET  "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET  ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
causette (faire la -) loc. verb. EXPRESS. "bavarder" - FEW (2, 544a), TLF, 1790 ; GLLF, fin 18e.
1743-44 - «Berthiser [...] : faire La Causette avec des religieuses etc... les diriger.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 28 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
1744 - «[...] faire Charrade : faire La Causette faire une Charrade sur Q[uelque chose] : en parler etc. Charrader [...] : causer... Conter des historiettes.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 49 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
chahut (faire du -) loc. verb. non conv.  CARACT. - PR[72], ø d ; absent TLF.
1868 - «Pop. Grand bruit, grand vacarme : Nous allons faire du CHAHUT Lar. GDU
1898 - «Vous allez consoler Zaza... veinard ! quand je lui aurai dit tout ce que je sais sur son amant, elle fera du chahut, ce sera la grande scène du désespoir !» G. de TéramondLa Petite Zaza, I, vi - B.T.
charlemagne (faire -) loc. verb. JEUX CARTES - TLF, GR[85], v.1800, Vidocq ; FEW (2, 394a), DELF, 1826 ; L, cit. Génin ; DG, ø d.
Compl.E, GLLF, Lex.[79] (1801)
1801 - «La veine vient, il joue, il gagne, / Il voit augmenter ses enjeux, / Il se double, et fait charlemagne, / C'est ce qu'on peut faire de mieux [...]» A. Gouffé, La Bouillotte, in Les Dîners du Vaudeville, n° 43, germinal an 9, 16 - P.E.
Charles (faire le -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. Charles "voleur" : FEW (2, 393b), DArg., 1800.
1661 - «Et, certes, sans faire le Charle, / Le flateur, l'exagérateur, / Foy d'Homme-de-bien et d'Autheur, / Tous ceux qui, comme moy, le virent, / Mesme, ou pareille choze dirent.» J. LoretLa Muze hist., III, 393a (Daffis) - P.E.
chatouiller (se - pour se faire rire) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, Oudin ; L, ø d ; TLF, GR[85], cit. Alain, 1907 ; DEL, ø d.
1542 - «[...] ferroyt les cigalles, se chatouilloyt pour se faire rire, ruoyt tres bien en cuisine [...]» RabelaisGargantua, 80 (var.) (Droz) - P.E.
1587 - «D'alleguer le grand Cosme de Medicis, c'est se chatouiller pour se faire rire F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 538 (Droz) - P.E.
1587 - «Cela est gratter votre sommeil de la façon qu'il faut, et ne se chatouiller point pour se faire rire Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 49 (Jouaust) - P.E.
1623 - «Ainsi Valentin se chatouilloit pour se faire rire et estant arrivé à un Orme, il l'entoura de ses bras, comme le pelerin luy avoit conseillé.» SorelHist. comique de Francion, 56 (Garnier-Flammarion) - P.E.
chausses (faire une écurie de ses -) loc. verb. non conv. SANTÉ "avoir un bubon à l'aine, ou une maladie vénérienne" - FEW (11, 349b), 1640, Oudin ; DEL, 1690 (?) ; absent TLF.
• faire une étable de ses chausses
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «Verolé, qui a fait une estable de ses chausses [...] Der die Frantzosen hat / der mit Frantzösischer Müntz umbgehet [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all. (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «[...] il a fait vne Estable de ses chausses. Voyez à Escurie.» OudinCuriositez fr., 603 (Slatkine) - P.E.
chausses (faire une écurie de ses -) loc. verb. non conv. SANTÉ "avoir un bubon à l'aine, ou une maladie vénérienne" - absent TLF
Compl.FEW (11, 349b) (mêmes réf.)
1640 - «faire vne Escurie de ses chausses .i. auoir des poulains en l'aine. C'est vne allusion du mot de poulain.» OudinCuriositez fr., 194 (Slatkine) - P.E.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• votre cheval n'est qu'une bête
  loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1585 - «Le Gentil homme se voyant ainsi approcher et recongnoistre, alongeoit le bras, voulant reprendre son argent : auquel le Président respondit, Je ne vous ay pas dit que vous le repreniez, si m'avez bien entendu : et semble que vostre cheval ne soit que une beste, seulement je vous ay dit, mais prenez bien le fait, dont vient cette hardiesse me presenter argent ?» N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, in N. Du FailOeuvres facétieuses, I, 259 (Jannet) - P.E.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• dire à son cheval que ce n'est qu'une bête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «De Saligny. Mon amy dites à vostre cheual que ce n'est qu'vne beste. Mars. Si cest importun de Pedant me tracasse plus, ie luy damasquineray les carreaux de sa ceruelle, si il luy donne un reuers, ie le mettray en tel poinct qu'il n'aura plus faute de medecin.» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, I, 147-8 (Ledertz) - P.E.
cheveux (faire dresser les - sur la tête) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "fig." - L, DG, R, Fénelon ; DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Claudel, 1947 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• faire dresser les cheveux en la tête
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- à la tête : TLF, av. 1630, D'Aub. ; L, DG, cit. Pascal
1577 - «[...] mettant en risee les choses qui luy deuoient faire dresser les cheueux en la teste, si son sexe, son aage, et sur tout la crainte de Dieu l'eust accompagnee de quelque honnesteté.» Le Tocsain, 29 verso - 30 recto (Martin) - P.E.
1578 - «CELT. Voulez vous que je vous die la vérité, monsieur Philausone ? vous me faites dresser les cheveux en la teste, en me tenant tels propos.» H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 228 (Lemerre) - P.E.
chic-choc (faire -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "trinquer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «Mais les meilleurs ravisemens venant après coup, je ne pouvons nous quitter sans faire chic-choc en l'honneur de nos bons grands pères [...]» Les Trois poissardes, 20 (s.l.n.d.) - P.E.
chien (ne pas valoir les quatre fers d'un -) loc. verb. non conv. VALEUR - GLLF, TLF, Lex.[79], cit. Maupassant, 1883 ; DELF, cit. Bruant ; L, DG, GR[85], ø d.
1791 - «[...] la daronne qui, comme on sait, ne vaut pas les quatre fers d'un chien HébertLe Père Duchesne, n° 50, 6 (EDHIS) - P.E.
1791 - «[...] tu sais parbleu bien, Lambert, et tout Paris le sait, que M. Brissot de Varville est un des plus grands enragés du club Jacobin, et que lui et l'abbé Grégoire, ne valent pas les quattre fers d'un chien Entretiens naïfs du jardinier Hubert, 104 (s.l.) - P.E.
1791 - «[...] ceux que le P. Duchêne renient ne valent pas les quatre fers d'un chien [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel]Grand étonnement du père Duchêne, 3 - P.E.
chier (faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "obséder, importuner" - FEW (2, 16a), 1920 ; DArg., 1931, Chautard ; BEI, déb. 20e ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; DEL, cit. Beckett, 1951 ; GR[85], cit. Rochefort, 1958 ; GLLF, cit. Romains.
1901 - «AGACER. [...] Faire chier A. BruantL'Argot au XXe siècle, 13 - Ch.Be.
1907 - «Faire chier, obséder, importuner.» H. FranceDict. de la langue verte, 52 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
chieuvre (faire tourner en -) loc. verb. rég. RELAT. "faire tourner en bourrique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] quant à Mlle Sergent, elle s'occupe de tout, mais plus que tout, de la petite aux beaux yeux qui la fait 'tourner en chieuvre' ColetteClaudine à l'école, 82 (Flammarion, 1960) - A.Ré.
chit chit (faire - à qqn), chit-chit (faire - à qqn) loc. verb. non conv. ÉROT.  PROSTIT. "raccrocher qqn" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] un tas de pauvres bougresses [...] s'en venont [...] me faire chit-chit, pour me vendre leux derniers haillons [...]» [Buée]De par la mère Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
chou blanc (faire -) loc. verb. non conv. ACTION "échouer" - DDL 11, 1801, Cousin Jacques ; BEI, 1828 ; FEW (2, 537a), 1835, Acad. ; L, Jaubert [1857] ; TLF, cit. Billy, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
1761 - «Mais que le Seigneur preserve / De tout mal et desarroy / Nombre de gens comme toy, / Pleins d'honneur, de sens, de verve, / Dont, à ce jeu, la Minerve / Mon cher, à te parler franc, / Ne sçait faire que chou-blanc Saurin, in ColléJourn. hist. inédit, 124 (Mercure de France) - P.E.
chou-blanc (faire -) loc. verb. non conv.  ACTION  "échouer" - Mat. I, ND3, 1821, Cuisin ; FEW (2, 537a), 1835, Acad. ; DG, L, ø d ; TLF, cit. Billy, 1939 ; GLLF, PR[73], ø d.
1801 - «Quand on croit gouverner des hommes avec des phrases et du papier, cela s'appelle faire chou-blanc Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
chouette (faire la - à qqn) loc. verb. EXPRESS.  "correspondre avec plusieurs personnes à la fois" - Mat., ND4, 1770 ; FEW (2, 550a), 18e ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1769 - «Ma correspondance avec elle et sa compagnie est très-vive ; je fais la chouette à trois personnes : à elle, à l'abbé Barthélemy, et au baron de Gleichen.» Mme du Deffand, let. à Walpole, 25 juin, in Mme du DeffandCorresp. complète, t. 1, 572 (1865) - R.R.
chouette (faire la -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : tenir tête" - FEW (2, 550a), 18e ; DG, ø d ; absent TLF.
Add.Mat. (1770, Lecomte)
*1790 - «Ah ! mes bougres ! dussé-je, moi, père Duchêne, faire tout seul la chouette avec vous, craignez mon bec et ma griffe.» [Lemaire]7e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4-5 - P.E.
chèvres (faire danser les -) loc. verb. non conv. , péjor. OENOL. "pour parler d'un vin aigre" - FEW (2, 294b ; vin à -), GLLF (s.v. vin), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; TLF, cit. Huysm., 1879 ; DG, ø d.
Add.DDL :
*1790 - «[...] ta bougre de bière qui n'est bonne, comme notre vin d'Argenteuil, qu'à faire danser les chèvres 2e let. bougrement patriotique du général La Pique, 8 - P.E.
*1799 - «[...] on boit du vin de l'année... - Il est un peu verd... un peu dur... il ferait danser les chèvres, n'est-ce pas ?» L.M. HenriquezVoy. et aventures de Frondeabus, 30 (Cailleau) - P.E.
*1803 - «[...] nous bûmes une bouteille de vin de Surenne, qui, quoiqu'il fasse danser les chèvres, nous parut du vin de Pomar, tant il est vrai qu'il n'est chère que l'appétit.» A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 77 (Lepetit) - P.E.
Corr.FEW (2, 294b) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Le vin fait danser les chèvres. Manière burlesque de dire qu'un vin est dur et détestable à boire, que c'est de la ripopée.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 195 (Slatkine) - P.E.
chèvres (faire danser les -) loc. verb. non conv. , péjor. OENOL. "pour parler d'un vin aigre" - DDL 32, 1790 ; FEW (2, 294b ; vin à -), GLLF (s.v. vin), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; TLF, cit. Huysm., 1879.
1633 - «ALAIGRE [...] Et bien, qu'en dis-tu ? Ce vin-là seroit-il pas bon à faire des custodes ? il est rouge et verd ; c'est du vin à deux oreilles, ou du vin de Bretigny, qui fait dancer les chevres Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 211b (Laplace, Sanchez) - P.E.
cimetières (faire (les) - bossus) loc. verb. ACT. OBJET "fig. : causer de nombreuses morts" - Gc, 1566, H. Est. ; Hu, H. Est. ; FEW (6/I, 601b), 1640, Oudin ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
• bosser les cimetières
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1610 - «[...] faisans plus de degast, & bossant plus de Cymetieres en vn an, auec leurs drogues empoisonnees, que la plus dangereuse peste ne pourroit faire en quatre.» Sonnet de CourvalSatyre contre les charlatans, 59 (Milot) - P.E.
ciseau (faire un -) loc. verb. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1946 - «Deux panoramiques contrariés sont extrêmement gênants pour l'oeil du spectateur et constituent une faute technique grave qu'on appelle faire un ciseauA. BerthomieuEssai de grammaire cinématographique, 47-48 - IGLF
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv.  VALEUR - L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
Compl.DELF (Oudin)
*1640 - «[...] il ne vaut pas vn Clou à soufflet .i. il ne vaut rien du tout. vulg.» OudinCuriositez fr., 106 (Slatkine) - P.E.
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - DDL 19, BEI, 1640, Oudin [repris in DEL] ; L, ø d ; absent TLF.
• ne pas donner un clou de soufflet de qqch.
  - L, ø d ; absent TLF.
1615 - «Je n'en donnerais pas un clou de soufflet Malherbe, let., 13 févr., in C. NisardDe quelques parisianismes populaires, 66 (Ed. de la Butte aux Cailles) - P.E.
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - DDL 19, BEI, 1640, Oudin [repris in DEL] ; L, ø d ; absent TLF.
1633 - «THESAURUS. Hé bien ! seigneur capitan, des devins, que vous en semble ? FIERABRAS. Je ne sçay que dire, de peur qu'il n'arrive ; ils m'ont conté mille lanterneries qui ne valent pas un clou à soufflet. Qui ne le croira ne sera pas damné.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 220a (Laplace, Sanchez) - P.E.
coeur (faire le joli -) loc. verb. non conv. CARACT. - L, FEW (2, 1174a), 1863 ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DELF, 19e ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1810 - «JOLI COEUR. Il fait le joli coeur ; dites, dameret, fanfaron E. MolardLe Mauvais langage corrigé, 158 (Yvernault) - P.E.
coeur (faire le joli -), coeur (faire le joli--) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 32, 1810, Molard ; L, FEW (2, 1174a), 1863 ; BEI, 1867 ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, 19e ; GR[85], cit. Léautaud.
1761 - «MERCURE. Je veux sçavoir tout-à-l'heure à qui tu peux être, d'où tu viens, où tu vas ? SOSIE. Je vais-là, je viens de là ; j'appartiens à mon Maître. MERCURE. Tu fais le joli-coeur : qu'as-tu affaire, dis, dans cette maison-là ? SOSIE. Et toi, qu'as-tu affaire ici ?» GirauldEssai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 134 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
coin (faire le -) loc. verb. ESPACE/LIEU/FORME "/pour indiquer qu'une maison ou un commerce se trouve à l'angle formé par l'intersection de deux rues/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- de : GLLF, cit. Hugo
1832 - «BABET. Je viens de le voir... il descendait de la diligence, comme je sortais de chez notre boucher, qui fait le coin près des Messageries.» Carmouche et De CourcyLes Deux Grivet, 5 (Marchant) - P.E.
compagnon (faire le bon - de qqch.) loc. verb. US. ALIM. "apprécier" - Hu, Rab. ; absent TLF.faire le compagnon : FEW (2, 965b), 1690, Fur.
*1610 - «A huict et demie, demande des auls pour manger a desjuner a cause du jour [1er mai], dict qu'ils sont si bons, qu'il les aime tant. [...] En faict le bon compagnon et tout a coup : D. "Aussi vrai ils ne valent rien" [...].» J. HéroardJourn., 2, 1761 (Fayard) - P.R.
*1612 - «Veult taster de l'eaue, en prend une gorgée qu'il avalle, en faict le bon compagnon, enfin dict : "Cela ne vault rien".» J. HéroardJourn., 2, 2053 - P.R.
contrebande (faire la - de) loc. verb. ACT. OBJET  "fig. : dissimuler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Combien es-tu dans ta hune, mon garçon ? demande le maître [...] - Maître Lahoraine, je suis à un, comme vous voyez bien. - En ce cas, tu m'as fait la contrebande d'un homme.» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. IV, ch. 10, 190 - R.R.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. BruantL'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
cordée (faire -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «En revenant au camp II pour la seconde fois, je trouve Lachenal dont la forme est chaque jour plus excellente. Il fera cordée avec moi.» La Montagne, numéro 350, oct.-déc., 96 - C.T.
1974 - «Les riglanos grimpent sans sac, parfois une musette en bandoulière, et des pédules à moitiés délacées. Si vous faites cordée avec eux par une chaude journée de printemps - le soleil du sud est déjà puissant - vous aurez la surprise de les voir tirer de leur musette, non pas des fruits au sirop, mais le 'chorizo' rouge très épicé...» La Montagne et alpinisme, numéro 98, 3, 328 - C.T.
corne (faire une - à qqch.) loc. verb. ACT. OBJET "plier le coin (d'une carte, etc.)" - FEW (2, 1199a), GLLF, 1834, Landais ; TLF, cit. Mérimée, 1853 ; GR[85], ø d.
1784 - «Lorsqu'on est venu au rendez-vous, on a d'abord trouvé un premier suisse placé ad hoc, qui demandoit au convive s'il alloit chez M. de La Reynière, l'oppresseur du peuple, ou chez M. de La Reynière, le défenseur du peuple ? Après avoir répondu qu'on alloit chez le défenseur du peuple, il faisoit une première corne au billet, & vous passiez dans un lieu en forme de corps-de-garde, où étoient des hommes armés & vêtus à l'antique comme des hérauts d'armes : ceux-ci vous introduisoient dans une première pièce, où étoit une espèce de frere terrible, un inconnu, le casque en tête, la visière baissée, la cotte d'arme endossée, la dague au côté ; il faisoit une seconde corne au billet, & vous introduisoit dans une seconde salle.» BachaumontMém. secrets depuis 1762, t. 22, 76-77 - R.R.
cornemuse (faire la -) loc. verb. MOUV. "se mettre sur le dos et relever les jambes, genoux sur le ventre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Joué doulcement et a faire faire la cornemuse au chien Patau par Indret dont il rioit a oultrance, luy qui n'estoit pas grand rieur.» J. HéroardJourn., 1170 - P.R.
couillon (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "s'humilier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."faire l'imbécile" : TLF, cit. Giono, 1951 ; R, GLLF, Lex.[75], cit. Martin du Gard
1790 - «[...] ces soixante et tant de jean-foutres sont députés de soixante stricts stricts, qui ont chacun un nom, de tous ces pénitens qui font les couillons devant le bon Dieu et à leur exemple les rendoublés de coquins font autant de foutus pince sans sire [sic], qui nous foutent de temps à autre, des vessies pour des lanternes [...]» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre [...] Raisonnement énergique du R.P. Jean de Domfront, 11 (Paris) - P.E.
couleurs (en faire voir de toutes les - à qqn) loc. verb. RELAT. "faire passer par de nombreuses épreuves" - FEW (2, 922b), 1869, Lar. ; GR[85], cit. A. Daudet [1874] ; TLF, cit. Cendrars, 1948 (en voir de toutes les couleurs).
1866 - «Ils nous ont battus 60 contre 12, mais dans huit jours nous pensons les battre et en tout cas en faire voir de toutes les couleurs à quelques-uns d'entre eux.» Th. Bost, in Ch.M. Bost (éd.)Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 330 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
coup (faire un bon -) loc. verb. arg.  ARG.  ACTION - Mat.I, TLF, 1798.
• faire un beau coup
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «CRISPIN. [...] Voleur ! à moi ! Ah ! oui, j'aurois pu l'être. Cette pendule qu'il a achetée cinquante écus, avant-hier, de cet enfant de famille qui lui a été recommandé par cette Figurante des Boulevards, et dont il a déjà refusé vingt-cinq louis, c'étoit un beau coup à faire ! Mais ne pourrois-je pas encore pour me venger ?... n'y auroit-il pas moyen ?... Voyons... réfléchissons...» D'HelléGilles ravisseur, 5 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
coup de poing (faire le -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - L, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Zola, 1891 ; GLLF, PR[77], DELF, ø d.
1666 - «GRAND FRANCOIS. Margué comme tu lorgne, / Veux-tu que je fassion le coup de poing nous deux ?» [Brécourt]La Nopce de village, 11 (Ribou) - P.E.
*1784 - «FINETTE. Fi ! quelle horreur ! FRONTIN. Avec le Savetier du coin / Tu me verras parfois faire le coup de poing Le Rival par amitié, ou Frontin quakre, 21 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
*1800 - «C'ment veut-on qu'un' fille s' signale / Dans l' quartier où l'on fait le coup d' poing DemautortVadé chez lui, 4 (Michel) - P.E.
coups (faire les cent -) loc. verb. non conv.  ACTION  CARACT. - FEW (2, 867a), 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Daudet ; R, TLF, ø d.
1808 - «Dans c'te pièce gn' a z'un père / Qui d'abord, d'un air en d'sous, / Vient nous dire qu'à la guerre / Son garçon fait les cent coups DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 167 (Capelle et Renand) - P.E.
coups (faire les cent dix-neuf -) loc. verb. non conv.  ACTION CARACT. - FEW (2, 589b), 1904 ; DELF, cit. Proust ; TLF, ø d.
1839 - «LA MERE THOMAS. [...] ein vieux sans foi ni loi, qu'avont été pillé à trois lieues d'ici dans les châtiaux et dans l'z' églises, à la première révolution ; qu'avont fé les cent dix-neuf coups..., ein vieux sans culotte, ein vieux chouan [...]» H. MonnierScènes populaires, III, 51 (Dumont) - P.E.
coups (faire les cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. CRIMES - DDL 19, 1839, Monnier [repris in DEL] ; FEW (2, 589b), 1904 ; GR[85], cit. Proust ; TLF, ø d.
1833 - «FALAMPIN [...] C'est encore un tour de ce brigand de loup-garou ; il a mis nos malheureux adjoints dans l'état où vous les voyez. TOUS. Si c'est possible !... FALAMPIN. Il leur faisait les cent dix-neuf coups. Heureusement que je suis arrivé, sans ça ils étaient dévorés. TOUS. Oh !» Vanderburch, Leuven et De ForgesLes Baigneuses, 33 (Barba) - P.E.
coups (faire les quatre cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. ACTION CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «MARIE. - La v'là partie !... SAINT-GERMAIN. Amour de baronne !... elle va gigoter jusqu'à l'aurore... nous avons le temps de faire les quatre cent dix-neuf coups !...» Labiche, La Fille bien gardée, in LabicheThéâtre, II, 38 (Garnier-Flammarion) - P.E.
coups (faire les quatre cents -) loc. verb. ACTION CARACT. - DELF, cit. Proust ; TLF, cit. Green, 1960 ; GLLF, Lex.[79], ø d 1808, dans GR[85], correspond à faire les cents coups ; cf. DDL 15
• faire les quatre coups
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Les Jacobins, qui voyent tous les jours les honnêtes gens déserter leur bousin, mettent de même des racroheurs [sic] à la porte, pour amadouer les passans, toute la différence qu'il y a, est, que les coquines et les coupe-jarets des biribis, ne racrochent que ceux qui ont l'air calés et qui ont une bonne tournure, au lieu qu'à la porte des Jacobins, il faut avoir mauvaise mine, être sans-culottes, ressembler à un brigand, et à un scélérat, capable de faire les quatre coups [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne nommé président du club des Jacobins , 2 - P.E.
1792 - «Quel est ce sacré-nom-d'un-Dieu de boucan, qui se fait aux jacobins plusieurs fois par semaine ? où l'on voit l'écume de tous les bandits de Paris, tant d'hommes connus pour avoir fait les quatre coups, fameux par leur bassesse et leur jean-foutrerie [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 3Grande revue des Jacoquins, 1 - P.E.
cour (faire la -) loc. verb. AFFECT. "en termes de rapports amoureux" - L (cit.), TLF, GR[85], 1651, Corn. ; DEL, 17e ; GLLF, cit. Musset.
1634 - «Quel fruict espere tu de ta perseverance / A la traicter tousjours avec indifference ? / Aupres d'elle assidu sans luy parler d'amour, / Veux tu qu'elle commence à te faire la cour CorneilleLa Veuve, 27 (Droz, 1954) - P.E.
cric (se faire -) loc. verb. arg. DÉPLAC. "s'enfuir" - ø t. lex. réf. ; absent TLFse faire à la crique : E, 1899
1907 - «Je me suis fais cric et la riflette a cavalé derrière moi pour me pégrer H. FranceDict. de la langue verte, 296 (Nigel Gauvin) - P.R.
cricon-criquette (faire -), cricon criquette (faire la -) loc. verb. non conv.  ÉROT. - FEW (2, 1337b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1623 - «Quoy ? ma Perrine, mon trongnon, / Gautier Garguille ton mignon / Fera t'il point cricon criquette ? / Ca, foy d'homme, l'humeur m'en prend / Que du hansard de ma brayette / Ie mette en deux ton os bertrand.» J. AuvrayLe Banquet des muses, 252 (Ferrand) - P.E.
1640 - «faire la Cricon criquette .i. l'acte venerien. vulg.» OudinCuriositez fr., 137 (Slatkine) - P.E.
croix de Malte (faire des -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig. : jeûner" - L, ø d ; absent TLF.
v. 1714 - «[...] peut-être, pendant que je mange ici tout mon soû, faites-vous des Croix de Malte MarivauxLe Télémaque travesti, 72 (Droz) - P.E.
crâne (faire le -) loc. verb. non conv. , péjor. CARACT. "affecter d'avoir du courage" - GR[85], cit. Goncourt, 1867 ; GLLF, Lex.[79], cit. Zola ; L, DG, TLF, ø d 1757, dans Lex.[79], correspond à crâne, n.m.
1794 - «SANS-CULOTTE. Ah ! ça écoute donc curé ; ne fais pas ici le crâne. LE CURE. Je vais de ce pas chez le maire, et je vous accuse tous.» J.S. RaffardLes Volontaires en route, 31 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
cueillette (faire la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Ne faites pas la cueillette. Le débutant nerveux qui traverse une pente de neige dure ne cesse d'égratigner la pente avec la main pour se soutenir. Le débutant devra essayer de garder sa main la plus basse, assez basse pour toucher la cheville. S'il tient les mains bien basses et vers le pied inférieur, le poids portera sur ce pied, et c'est ce qu'il faut. Pour empêcher la main droite (dans le cas ou le ski droit est le ski supérieur, c'est-à-dire dans une traversée avec la montagne à votre droite) de faire la cueillette, maintenez-la à quelque distance à gauche du genou droit, contre lequel le poignet s'appuiera. Autrement dit, la main droite sera à peu près à mi-distance entre les deux genoux. Dans ce cas, le bâton droit frottera probablement contre le genou, avec lequel il peut même être maintenu en contact.» A. de Gennes, trad. : A. LunnLe Ski alpin, 71 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
cul (faire beau -) loc. verb. non conv.  CARACT. 
Au 19e- FEW (2, 1508b), v. 1840 ; Ls, cit. Nisard ; absent TLF.
*1861 - «[...] il faudra qu'il s'y résigne, et qu'il fasse beau cul, comme disait le général Beurnonville à un prince du Rhin qu'on voulait médiatiser.» MériméeCorresp. gén., 10, 354 (Ed. Parturier) - P.W.
cul (faire beau -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : se soumettre, céder" - FEW (2, 1508b), v.1840 ; DFNC, cit. Beugnot, d'ap. Littré ; absent TLF.
1532 - «Mais, quant congneut ne povoir eschapper, /Sans mener bruyt ou nullement tapper, / Il fit beau cul tout au droit du visage / Du Précepteur, quel voyant telle ymage / Cuyda frapper [...]» C. de BourdignéLa Légende joyeuse ou Faitz et dictz joyeulx de Pierre Faifeu, I, 34 (Willem, 1883) - P.E.
cul rond (avoir le - et faire des étrons carrés) loc. verb. non conv.  VALEUR  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1647 - «Si j'estois obbligé de dire mon sentiment des oeuures de se bon malade /Scarron/ je dirois sauf vostre respect quil fet des merueilles car il a le cul rond et fet les estrons carrés. pardonnés à ma liberté.» N. PoussinCorresp., let. à Chantelou, 4 févr., 350 (Schemit) - P.E.
culotte (faire dans sa -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : avoir très peur" - DArg., cit. Destanque, 1980 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• faire caca dans sa culotte
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Les Etats tristes & confus, / Etoient lors diablement camus. / Au seul nom du Roi, les Pagnotes / Faisoient caca dans leurs culotes [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, 107 (A Berlin) - P.E.
culotte (faire dans sa -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : avoir très peur" - DArg., cit. Destanque, 1980 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• foirer dans ses culottes
  - L (- dans sa culotte), ø d ; absent TLF.
1791 - «[...] il y en a déjà trop à l'assemblée qui foirent dans leurs culottes, quand on leur dit que les pandours arrivent, et les bougres de mâchoires ne feroient, foutre, pas un pas, tant ils ont peur.» [Lemaire]131e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
culotte (faire dans sa -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : avoir très peur" - DArg., cit. Destanque, 1980 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• faire dans ses culottes
  - TLF, ø d.
1900 - «ROUSSEL. - Et ce petit musard de Vigneron ? GUINCETRE. - Ah ! lui ne crâne pas, depuis que Saulnier l'a pris avec sa femme ; il rase les murs ; il fait dans ses culottes L. BesnardLes Chiens du maître, 7 (Ollendorff) - P.E.
câbler (se faire -) loc. verb. non conv. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1946 - «Je me fis 'câbler' plusieurs fois, ce qui soulagea mon porte-monnaie sans me donner de satisfaction transcendante proportionnée au sacrifice [...]» R. MathéronLes Compagnons de la neige, 41 (Susse) - M.J.
câlin (faire le -) loc. verb. rég. CARACT. "faire l'imbécile" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Sous sen bonnet, il fait l' calinn, g) / Vo diriès à le vais, k) ch'est eunn' béte [Notes : / g) L'homme qui ne pense à rien. h) A le voir.]» Le Coup d'oeil purin, 6 (A Tote) - P.E.
câlin (faire le -) loc. verb. RELAT. "être doucereux" - FEW (2, 93a), 1829, Boiste ; BEI, 1842, Quitard ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1891 ; GLLF, cit. Gide.
1786 - «L'AMOUR, d'un ton affectueux. Je veux votre bonheur... JEANNETTE, embarrassée. T'nai ; vot' ptit air malin... / Oui, gnia dans ces yeux-là tout plein d' supercherie ;... L'AMOUR, d'un petit air hipocrite. De la supercherie ?... ah ! !... JEANNETTE au Public. Comme i' fait l' calin !... / I' vient là tortiller... préparer queuq' fourberie...» Beffroi de ReignyLes Ailes de l'amour, 22 (Cailleau) - P.E.
1790 - «[...] vous serez obligés de venir faire les calins, et de nous demander les secours que vous avez reçus de nous pendant des siècles [...]» [Lemaire]19e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne - P.E.
1805 - «LAFLUTE [...] Voilà un perroquet qui me regarde de travers. Est-ce qu'il voudrait me mordre ! Jaquot, jaquot, as-tu déjeûné ? (LE PERROQUET. Gratte perrot, gratte.) Tiens, il fait le calin. (il va pour le caresser.) Aye, aye, que c'est traître ! il me dit gratte perrot, et il me pince jusqu'au sang.» DumersanL'Intrigue sur les toits, 25 (Cavanagh) - P.E.
danseuse (faire la -) loc. verb. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «[...] les deux Pélissiers qui faisaient 'la danseuse' debout sur leurs pédales [...]» L'Auto, 2 juill. - Lapaille, 60.
demi-journées (faire des -) loc. verb. ÉCON. - R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1859 - «Le blanchissage ne va pas, parce que le monde n'est pas encore revenu de la campagne. [...] Attendre avec une petite fille et ne faire que des demi-journées! Ca ne serait rien encore, si j'avais de la santé ; mais les reins ont recommencé à me faire mal [...]» MonseletLe Musée secret de Paris, 66 (M. Lévy) - P.E.
demi-tour (faire -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «[...] nous voyons un jeune skieur faire également devant nous demi-tour. Il lève bien haut l'un de ses skis et se trouve, en un instant, et après un mouvement qui nous reste mystérieux, avec ses skis complètement retournés ; et il file en souriant dans la direction d'où il était venu.» R. Auscher, trad. : FendrichLes Sports de la neige, 80 (Hachette) - M.J.
diable (faire le - à quatre) loc. verb. CARACT. "fig. : causer beaucoup de désordre" - BEI, 1640, Oudin ; DDL 25, 1644, Scarron ; DEL, cit. Mol. [1668] ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Hauteroche ; TLF, GR[85], ø d.
1596 - «Si peu que rien (comme dit la devise des Romains) toutefois est-ce qu'il faut considerer auant tout, qui sont ceux lesquelz doibuent estre nommez et bons et meilleurs habitants : ascauoir les Catholicques affligez et qui de coeur sont vrays subiectz de leur Roy, ou bien un haras de forçatz rebelles, qui font tant le diale [sic] a quatre R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 109 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
diable à quatre (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT. - DELF, cit. Molière ; TLF, 1835, Acad. ; L, cit. Hauteroche ; DG, cit. d'Assoucy ; R, GLLF, PR[82], ø d.
1644 - «Ce grand Dieu fait le Diable à quatre ScarronTyphon ou la gigantomachie, I, 10 - Richardson, 84.
*1690 - «DIABLE. s.m. [...] Il fait le Diable à quatre, pour dire, Il le faut tenir à quatre.» FuretièreDict.aussi dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
*1719 - «faire le diable à quatre [...]» DominiqueOedipe travesti, I, iv - P.W.
doigt (faire voir au - et à l'oeil) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - L (cit.), FEW (7, 311b), DEL, 1676, Mme de Sév.: BEI (faire connaître -), 1690, Fur. ; absent TLF.
• montrer au doigt et à l'oeil
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «Or ça n'est-il pas vray ? ne me voulez-vous pas attraper sur la quintessence ? Je vous satisferay, et vous la monstreray au doigt et à l'oeil Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 67 (CMMC) - P.E.
doigt de cour (faire un - (à)) loc. verb. ÉROT. - DDL 18, 1843 [repris in GR] ; L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; GLLF, ø d.
1785 - «LE MAGISTER, bas. Allez devant, Mame Claudine, laissez-moi faire un petit doigt de cour. CLAUDINE, bas. Je le veux ben... (A Annette). Annette, écoutez Monsieur...» GuillemainAnnette et Basile, 23 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
1825 - «Il pensait, qu'il était trop grand / Pour se laisser, comme un enfant, / Donner encor sur le derrière, / Et qu'au reste, à son âge, où chacun fait l'amour, / Il pouvait faire aussi son petit doigt de cour ParigotTélémaque travesti, 107 (Sanson) - P.E.
doigt de cour (faire un - (à)) loc. verb. ÉROT. - DDL 18, 1843 [repris in GR] ; L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; GLLF, ø d.
• faire deux doigts de cour à
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «Acciolin, leur chef, voit les traits enchanteurs / De Blanche, qui subit une assez rude épreuve ; / Il fait deux doigts de cour à la charmante veuve [...]» J.B. SimonninLe Mérite des femmes travesti, 32 (Louis) - P.E.
doigt de cour à (faire un -) loc. verb. ÉROT. - L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1843 - «Vous n'ignorez pas sans doute que M. César m'a fait un doigt de cour Dupeuty, Cormon et Saint-AmandLe Trombone du régiment, I, ii - B.W.
dondaines (faire ses -) loc. verb. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1836 - «Se mal conduire, ne faire que ce qui plaît, s'amuser d'une manière illicite. Il est populaire.» RaymondSuppl. au dict. de l'Acad. - P.W.
dos (faire le gros -) loc. verb. CARACT.  "fig." - FEW (4, 278a), 1680, Rich. ; DG, GR[85], cit. Regnard, av.1709 ; TLF, 1718, Leroux ; L, DELF, Leroux.
v. 1642 - «De grâce, icy, ma Muse, un peu d'attention, / Considere avec moy son air, son action ; / Au branle de ce corps où la vanité loge, / Ne te souvient-il pas d'un balancier d'horloge ? / A faire le gros dos, dit-il pas qu'autrefois / Les grands services l'ont courbé sous le harnois ?» A. Garaby de la Luzerne, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 258 (Garnier, 1923) - P.E.
drave (faire la -) loc. verb. d'apr. angl. rég.  Canada INDUSTR. BOIS "diriger le flottage du bois" - GR[85], ø d ; absent TLF.
• faire la drive
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
v. 1870 - «C'est dans le mois de Mai que je faisais la drive et c'est à la fin de Mai et au commencement de Juin que j'ai envoyé mon bois à Montréal.» Québec, Archives nationales du Québec, Cour d'appel (Québec), cause n° 5 (1873), factum de l'intimé, appendice, 23, [Trois-Rivières] - TLFQ
déboutonner (faire - qqn) loc. verb. non conv.  RELAT.  "faire avouer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.se déboutonner : GLLF, av. 1611, Sully ; FEW (15/I, 225a), v. 1620 ; L, cit. Saint-Simon ; DG, R, PR[77], ø d
1814 - «[...] comme ledit Quidam ne répondait à aucune question, contrefaisant, comme s'il était sourd et muet, je le menai en l'hôtel de V. Exc. dans la chambre des aveux, pour le faire déboutonner [...] J'ai déjà employé, sans succès, les moyens coërcitifs préliminaires, pour les faire déboutonner ; mais j'attends, pour forcer la dose, la présence et les ordres de V. Exc.» [J.-B. Couchery]Le Moniteur secret , I, 115 et 126 (Schulze et Dean) - P.E.
déjeuner (ne faire qu'un - de) loc. verb. non conv. ACTION "se débarrasser rapidement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] après l'élection de l'empereur et la soumission des Brabançons dont Léopold ne fera qu'un déjeûner Les Actes des apôtres, V, n° 143, 8 - P.E.
déjeuner (ne faire qu'un - de) loc. verb. non conv. ACTION "se débarrasser rapidement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• c'est l'affaire d'un déjeuner
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Tous ces bougres-là, dis-je en moi-même ne nous pèserons pas une once, c'est l'affaire d'un déjeuner pour nous [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Grand retour du père Duchêne de Coblents, 3 - P.E.
détourne (faire la -) loc. verb. ARG. PRISONS  CRIMES  "voler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - AnsiaumeArg. du bagne de Brest - Fr. mod., 11, 288.
dînette (faire la -) loc. verb. US. ALIM. "manger légèrement et simplement" - L [1864], ø d ; TLF, cit. Maupassant, 1885 ; GR[85], cit. Loti.
1650 - «Cela estant je vous laisse à penser s'il oublioit de faire la dinette à l'escole, affin d'avoir le moyen de derober quelque chose du goûter de ses compagnons ; & si quand il avoit querelle contr'eux, il les mordoit au lieu de les battre.» Le Parasite Mormon, 16 (s. l.) - P.E.
eau claire (ne faire que de l'-) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : échouer" - GLLF, cit. Scarron ; L, cit. Mol. ; FEW (2, 740a), 1690, Fur. ; GR[85], DEL, ø d ; absent TLF. n'y faire que l'eau toute claire : BEI, 1640, Oudin
1609 - «[...] quand le Turc, le Sophy, l'Empereur, & toutes ses horloges seroient pour vous, & voire tous les Sergens fiefez de Normandie, vous n'y feriez que l'eau toute claire [...]» La Boutade de maistre Guillaume contre les tiltres du roy d'Angleterre, 14 (s.l.) - P.E.
1633 - «LIDIAS. Hé bien, Alaigre, le docteur est-il aussi mauvais qu'il a promis à son capitaine ? Je crois qu'ils ne feront que de l'eau, encore sera-t'elle toute claire Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 209b (Laplace, Sanchez) - P.E.
ef (faire de l'-) loc. verb. abrév.  de effetnon conv.  AFFECT.  "faire de l'effet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1866 - «Apocope d'effet [...] Faire de l'ef. Briller ; Faire des embarras.» DelvauDict. de la langue verte - K.G.
1920 - «[...] paraît tombé hors d'usage de nos jours [...]» KjellmanMots abrégés, Vocab. - K.G.
effet (faire son -) loc. verb. VALEUR  "produire un effet esthétique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1645 - «[...] se ne sont pas des choses que l'on puise faire en siflans comme vos peintres de paris qui en se jouant font des tableaux en vintequatre heure. Il me semble que je fets bencoup quand je fes une teste en un jour pourueu quelle face son effet [...]» N. PoussinCorresp., 317 (Schemit) - P.E.
embanquer (se faire -) loc. verb. non conv. FIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «[...] j'ai pris un compte à la Société Générale, donc pour éventuelles rentrées, factures ou pension, vous ne passez pas par Oncle. D'ailleurs, ça le paume dans ses comptes et c'est pourquoi je me suis fait embanquer A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 11 juin, 77 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
empressé (faire l'-) loc. verb. CARACT. "faire l'affairé, l'important" - GLLF, 1678, La Fontaine ; GR[85], La Fontaine ; absent TLF.
• faire de l'empressé
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1605 - «[...] il faict de l'empressé, il tourne & vire, tantost de ça, tantost de la, il toupie comme vn hanneton pendu en un baston [...].» L'Anti-Thersite, 68 (s. l.) - P.E.
enfant (faire l'-) loc. verb. CARACT. "faire des caprices" - BEI, DHR, 1640, Oudin ; DEL, cit. Proust ; TLF, cit. Giono, 1931.
1607 - «Trainassier, n'a point sa vigueur accoustumée, blesme par intervalles. Mange moins que de coustume ; hargneux, enfant. [...] Fascheux, faict l'enfant [...].» J. HéroardJourn., 1, 1304 (Fayard) - P.R.
escarpin (faire -) loc. verb. arg. ARG.  MOUV. "s'enfuir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF jouer de l'escarpin : TLF, GR[85], 1813 ; FEW (17, 101a), 1835, Acad. ; L, GLLF, ø d
1799 - «Déjà Schérer est parti, Merlin a fait escarpin, Lareveillère a joué des jambes, et Rewbell vous a jeté au nez son discours justificatif, pour que vous vous amusiez à le disséquer ; pendant ce tems là, serviteur, mon jean-foutre a levé le pied.» Arrêtez-les !... arrêtez-les !... La générale battue par le père Duchêne, in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 8], 6 - P.E.
exprès (faire -) loc. verb. ACTION - TLF, cit. Renard, 1902 ; GR[85], cit. Colette être fait exprès pour : GR[85], cit. Marot [av.1544] ; TLF, v.1560, Amyot ; DHR, 16e ; GLLF, ø d
• faire tout exprès
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1548 - «Mais je te diray que j'y songe une finesse, et l'ay faict tout expres : car le subject de l'oeuvre bien troussé, rendu par bonne forme et elegante, n'eust d'asseurance jamais eschappé les calumnies [...]» N. Du FailLes Baliverneries d'Eutrapel, 7 (Klincksieck) - P.E.
faire n.m. PEINT. - TLF, 1752, Trév. ; L, GR[85], cit. Diderot.
1699 - «Je pourrois vous dire qu'il se trouve beaucoup moins de Peintres posseder cette correction, que de ceux qui ont un (Beau faire) en traitant les couleurs [...]» F. Le ComteCabinet des singularitez d'architecture, peinture, sculpture et graveure, II, 126 (Picart) - P.E.
faire v.tr. non conv. ARGENT "- de l'argent" - L, cit. Mme de Maintenon, 1683 ; DDL 4, 1837 [repris in FEW (25, 196a), DHR] ; E, 1860 ; TLF, cit. Goncourt, 1890 ; GLLF, ø d.
1635 - «HARLEQUIN. Nous pouvons bien bander nostre quaisse, et nostre Tambour desbander la sienne : car désormais je ne vois point d'aparence que nous fassions rien icy, il n'est grande ny petite ruë, que nous n'ayons visitee quatre fois, avec plus de soin, que si nous eussions eu ordre du Magistrat de faire la patroüille : mais le tout inutilement [...]» Scudéry, La Comédie des comédiens, in L. MaraniniLa Commedia in commedia, 574 (Bulzoni)p. 575 : "HARLEQUIN [...] il est indubitable, que nous ne gagnerons rien icy." - P.E.
faire v.intr. JEUX CARTES "distribuer" - L, ø d ; TLF, cit. Acad., 1932 ; GLLF, ø d.
1627 - «P. [...] Voyons qui fera. C. La plus basse donnera. C'est à vous à faire. P. Mettons au jeu. Voilà mon enjeu.» D. MartinLes Colloques françois et allemands, 126 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
faire (aller se faire -) loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf.aller se faire foutre : GLLF, déb. 18e ; TLF, cit. Delécluze, 1825 ; Lex.[75], ø d
1652 - «Latin, le désordre entendu, / Leur répondit lanturelu / (Ce mot, en langage vulgaire, / Veut dire allez vous faire faire ... / Je ne saurois honnêtement / Vous l'expliquer plus clairement).» ScarronLe Virgile travesti, 286 (Garnier) - P.E.
1790 - «Un Officier de la Garde Nationale a envoyé faire faire, un autre Officier comme lui, et lui a donné un coup de poing : grand tumulte. [...] Il a commencé par analyser l'injure : allez vous faire faire Les Bêtises, numéro 4, 1-2 - P.E.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de ChantalCorresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
faire (envoyer se faire -) loc. verb. non conv.  RELAT. - FEW (4, 797a ; rég.), ø d aller se faire foutre : GLLF, déb. 18e ; TLF, cit. Delécluze, 1825 ; Lex.[75], ø d
1790 - «Un Officier de la Garde Nationale a envoyé faire faire, un autre Officier comme lui, et lui a donné un coup de poing : grand tumulte. [...] Il a commencé par analyser l'injure : allez vous faire faire Les Bêtises, numéro 4, 1-2 - P.E.
faire (faut pas s'en -) loc. phrast. non conv.  AFFECT. - DELF, cit. M. Chevalier ; TLF, GR[85], cit. Sartre, 1949.
1917 - «Voyant mon air contrit, les matelots me disent : 'Faut pas s'en faire, ce sera pour demain.' Braves gens qui, depuis des mois et des années, attendent [...]» L'Illustration, numéro 3855, 20 janv., 51b - P.E.
faire (se -) v.pron.intr. TRANSF. "s'adapter [d'une chose]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1864 - «CORDENBOIS. - Oui... ils se sont mis à deux pour me sangler... ça [une ceinture de maintien] me gêne... mais le marchand m'a dit que ça se ferait Labiche, La Cagnotte, in LabicheThéâtre, 259 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
faire : c'est fait de qqn loc. phrast. ÉVÉN. - L, cit. Fénelon ; Gc, DG, Lex.[75], ø d ; absent TLF.c'en est fait de qqn : GLLF, cit. Chateaub. ; R, PR[77], TLF, ø d
1609 - «Un grand nombre de rodomons, / Desireux d'esbranler les mons / Pour une beauté si divine, / Tesmoignent soudain à leur mine / Que ce sera tost faict de moy, / Quand ils la voyent en esmoy, / Dont Dieu me gard', et saincte Luce !» Berthelot, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 16 (Garnier) - P.E.
1640 - «c'est Fait de luy .i. il est mort, ou expedié OudinCuriositez fr., 212 (Slatkine) - P.E.
faire : faites v. POLITESSE - GLLF (faites je vous en prie), 20e ; TLF et Lex.[79] (faites donc, je vous en prie), ø d.
1804 - «GARGOTIN. Si une fois vous avez le consentement de ma soeur, ça ira tout de go... Permettez que je serve mon monde. CENTIME. Faites, faites. (à part.) Faut me dépêcher d'empaumer la petite, car si on venait à apprendre...» MartainvilleUne Demi-heure de cabaret, 5 (Barba) - P.E.
faire : faites comme chez vous loc. phrast. iron. , non conv. ACTION - BEI, 19e ; DEL, cit. Prévert ; TLF, GR[85], ø d.
1836 - «FRITZ [...] Quel mauvais genre ! C'est qu'il l'aurait fait... Le plus souvent que je vais me faire éborgner pour les beaux yeux de cette dame !... (On entend sonner à droite.) Bon ! le voilà qui sonne... Ne vous gênez pas, faites comme chez vous... brutal !» Léonce et de BernardUne Position délicate, 2b (Impr. Didot) - P.E.
faire : que ça me fait-il ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «FIRMIN. Eh bien ! une bouteille de cidre. Que ça me fait-il ? Et je la paye.» Aude et TissotCadet Roussell', 8 (Clément) - P.E.
faire dans v. non conv.  VIE PROF.  "avoir une activité déterminée dans un secteur" - GLLF, av. 1850, Balzac ; L, TLF, GR[85], ø d.
1820 - «Entr'autres fripiers littéraires, de ces compositeurs affamés [...] plusieurs faisaient dans l'opuscule, c'est-à-dire bâclaient, sans étude ni maturité, de ces petites brochures in-18, qu'on appelle en littérature de la matelotte, et auxquelles on n'a besoin que de flanquer une gravure un peu leste et un titre original afin de dérober au public un succès de scandale.» [J.P.R. Cuisin]L'Amour au grand trot, ou la gaudriole en diligence, 108 - J.Hé.
1843 - «FAIRE, v.a. [...] (- dans les draps, les cotons) t. de comm. (vicieux).» BoisteDict. - TGLF
faire dans ... loc. verb. non conv. VIE PROF. "faire le commerce de" - DDL 28, 1820, Cuisin ; GLLF, av.1850, Balzac ; TLF, GR[85], ø d.
1816 - «Cet officier, connaissant M. Tarrin, commerçant dans la même partie, comme lui il faisait dans les draps [H. Guillot]L'Indiscret conteur des aventures de la Garde Nationale de Paris, 49 (L'Auteur) - P.E.
*1832 - «faire veut dire, dans toutes les boutiques et magasins, faire le commerce de, faire des affaires dans. Napoléon se trouvant un jour à Rouen, à un bal, prenait plaisir à interroger les plus jolies danseuses sur la profession de leurs maris [...] Mon mari fait dans le coton, dit l'une ; le mien dans les draps, dit l'autre, et le mien dans la porcelaine, ajouta une troisième. - C'est plus propre, répliqua le vainqueur d'Austerlitz.» A. JeancourtCrac ! Pchcht !! Baounhd !, II, 122 (Renduel) - P.E.
faire de l'argent loc. verb. non conv.  FIN.  "être de bon rapport" - L, PR[67], GLLF, TLF, ø d.
1837 - «On a accueilli Duprez parce que Duprez est un grand talent et qu'il fait de l'argent Mme de GirardinLet. parisiennes, I, 158 (Plon, 1860-61) - P.W.
1848 - «/ces pièces de Musset/ font même de l'argent comme on dit en style de caissier.» Th. GautierHist. art dram., V, 294 (Hetzel) - P.W.
faire le / la + nom d'animal loc. verb. JEUX ENFANTS "dans les comportements ou les jeux d'enfants : imiter, jouer le rôle de" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «A deux heures, vient en ma chambre, faict le perroquet pour avoir du sucre rosat.» J. HéroardJourn., 1, 552 (Fayard) - P.R.
1605 - «Se joue, faict le loup avec Mr le Chevallier [...]. [...] il court après Mautailler qui faisoit le loup J. HéroardJourn. , 582 et 599 - P.R.
faire part (lettre de -) loc. nom. f. VIE SOC. - DDL 30, 1818 ; GR[85], 1819, Gosse [d'ap. DDL 18] ; FEW (7, 670a), 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. Goncourt, 1889.
1817 - «Cet entretien [...] fut coupé plutôt qu'interrompu par une lettre de faire part, qui m'invitait à assister aux convoi et enter rement [de X].» JouyL'Hermite de la Guiane, 2, 271-2 - P.W.
faire sa/son ... loc. verb. non conv.  CARACT. - TLF, cit. Maupassant, 1883 ; PR[72], ø d.
*1903 - «Voyez-vous ça ! La môme Pétasse qui fait sa jalouse !»J. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, iv - B.T.
faire sa/son ... loc. verb. non conv.  CARACT. - R, cit. Barbey d'Aurevilly ; TLF, cit. Maupassant, 1883 ; DDL 6, 1903 ; PR[77], cit. S. de Beauvoir ; GLLF, ø d.
v. 1340 - «Ce sont orguilloux naturalx / Qui vont faisant leur mirebealx / Et n'ont de quoy tenir estaige.» J. Dupin, Les Mélancolies, in V. Väänänen, 'Faire le malin', in R. de linguistique romane, XXXI, 358 - P.E.
1791 - «Millions de galeres ! ne voilà-t-il pas cet abbé de Bernis, de galante mémoire, qui fait aussi son bougre à l'huile, qui refuse de jurer ?» Jean Bart, n° 121, 4 - P.E.
1859 - «ERNEST. - Dame ! on ne crache pas sur la consommation. A quoi ça m'aurait avancé de faire ma Sophie3 ? /Note/ 3 Faire des façons.» MonseletLe Musée secret de Paris, 79 (M. Lévy) - P.E.
faire sa/son ... loc. verb. non conv.  CARACT. - R, cit. Barbey d'Aurevilly ; TLF, cit. Maupassant, 1883 ; DDL 6, 1903 ; PR[77], cit. S. de Beauvoir ; GLLF, ø d.
• faire de sa/son
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «J'en conte la dessus, je parle autant que quatre ; / Je leur sonne des vers, je fay de mon folastre ; / Je donne des brocards, je m'appelle coquin [...] Cependant, ceste putain sale / Faisoit de sa vierge vestale, / Et a plus brinbalé de coups / Que tous les gueux de l'Alemagne, / De France, Italie, et d'Espagne, / A l'hospital n'ont pris de poux.» C. d'EsternodL'Espadon satyrique , 45 et 86 (J. Fort) - P.E.
faire-parisme n.m. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1957 - «Ce faire-part, ou faire-parisme, est une des plus hautes formes de cri de détresse chez l'homme, un signal désespéré d'une rive vers quelque navire [...]» CocteauLa Corrida du premier mai, 16 (Grasset) - J.S.
faire-part (billet de -) loc. nom. m. VIE SOC. - TLF, 1819, Gosse [d'apr. DDL 18] ; PR[67], déb. 20e ; ND1, 20e.
*1830 - «Pour leur commerce épistolaire, les beaux fils, comme les élégantes, se servent de papier, dit anglais, azuré. La différence consiste en ce que, pliées, les lettres des premiers ont presque la longueur d'un billet de faire-part Journ. des Dames et des Modes, 30 avr., 187 - Fr. mod., 15, 134.
*1836 - «billet de faire part, ou seulement billet de part [...]» LandaisDict. , (s.v. billet)figure dans : Gattel, 1841 ; Bescherelle, 1848 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892
faire-part (billet de -) loc. nom. m. VIE SOC. - DDL 1, 1830 ; FEW (7, 670a), GLLF, ND4, 1835, Acad. ; L, ø d la date de 1830, dans PR[77], concerne cette forme
Add.DDL
Compl.TLF (1819, E. Gosse)
*1819 - «[...] ce mari qui, pour se délivrer des questions qu'on lui adresse sur sa femme, en prend le deuil et inonde la ville de billets de faire part [...]» E. GosseProverbes dramatiques, I, 101 (Ladvocat) - P.E.
faire-part (billet de -) loc. nom. m. VIE SOC. - DDL 18, TLF, 1819, E. Gosse ; FEW (7, 670a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, GR[85], ø d. faire-part, n.m. : GR[85], 1830 ; L, GLLF, Lex.[79], 1866 ; FEW, 1868 ; TLF, cit. Rolland, 1910.
1818 - «Enregistrons au moins ici les deux billets de faire-part qui nous ont appris la naissance de Jeanne d'Arc et d'Adelaïs Petite chronique de Paris, année 1818, 354 (Eymery) - P.E.
faire-part (lettre de -) loc. nom. f. VIE SOC. - FEW (7, 670a), 1874, Lar. ; DG, GLLF, PR[77], ø d.
Add.DDL
*1819 - «Mes domestiques ont déjà pris le deuil ; mes lettres de faire part sont écrites [...]» E. GosseProverbes dramatiques, I, 113 (Ladvocat) - P.E.
faire-part (lettre de -) loc. nom. f. VIE SOC. - DDL 18, 1819, E. Gosse ; FEW (7, 670a), 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. Goncourt, 1889 ; GR[85], ø d. faire-part, n.m. : GR[85], 1830 ; L, GLLF, Lex.[79], 1866 ; FEW, 1868 ; TLF, cit. Rolland, 1910.
1818 - «Un bon médecin de province marie sa fille, rien de plus simple ; et cependant l'Esculape, dans la lettre de faire part prend autant de qualités (titres) que pourrait le faire un seigneur de fraîche date.» Petite chronique de Paris, année 1818, 25-26 (Eymery) - P.E.
faire-semblant n.m. ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Que reste-t-il aux minorités ? Le folklore [...] Parfaitement louable en soi, le folklore, dans le système colonialiste provincial, devient une création arrêtée, un portrait figé de la région. Un faire-semblant : comédien en costume, le danseur folklorique remplace l'Histoire par la représentation [...]» M. Lebesque, in Le Nouv. Observateur, 6 mars, 21 - AFC
1978 - «Tenter d'arracher ce faire-semblant m'aura été foutu labeur.» G. Perros, Notes, in Le Nouv. commerce, n° 39-40, 9 - J.S.
faisant-valoir n.m. ÊTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - « - Et puis, vous aimez le faisant-valoir L. Delarue-MardrusGraine au vent, 63 (Ferenczi) - A.Ré.
farces (faire ses -) loc. verb. non conv. CARACT. - TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], cit. Balzac, 1842 ; L, DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1792 - «Elle commence donc à faire ses farces, cette Convention, qui devoit défendre la liberté et l'égalité avec tant de courage [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 177, 1 (EDHIS) - P.E.
*1807 - «Faire ses farces. Se divertir, faire ses fredaines, s'amuser aux dépens de quelqu'un.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 376 (Slatkine) - P.E.
*1809 - «ANDRE, à part. Dieu me pardonne ! c'est notre sorgnambule qui fait ses farces DésaugiersLe Départ pour St-Malo, 27 (Masson) - P.E.
*1815 - In titre : Désaugiers, Gentil, BrazierJe fais mes farces - P.E.
farces (faire ses -) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 32, 1792, Hébert ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], cit. Balzac, 1842 ; GLLF, cit. Gavarni ; L, ø d.
1781 - «THOMAS. Eh pardine ! c'est tout simple. Dans ste Halle, y a là z'un tas de garçons qui font leux farces, qui agacent les filles, qui sont drôles, enfin ; ça n'est pas riche, mais ça gagne sa vie ben gentiment. V'là ce qu'il te falloit, à toi.» [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 9 (Cailleau) - P.E.
fenêtre (faire la -) loc. verb. arg. ARG. PROSTIT. "raccoler en se montrant à la fenêtre" - TLF, cit. Lorrain, 1895 ; FEW (3, 452b), 1897, Daudet ; GLLF, cit. Daudet.
1789 - Cah. des plaintes et doléances, 28 - Butler, 161.
1872 - LarcheyDict. de l'arg. - Butler, 161.
1881 - RigaudDict. d'arg. mod. - Butler, 161.
1887 - MaupassantLe Horla, 141 - Butler, 161.
fers (ne pas valoir les quatre - d'un chien) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans intérêt" - DDL 32, 1791, Hébert [repris in DEL] ; GLLF, TLF, cit. Maupassant, 1883 ; GR[85], ø d.
1750 - «"[...] C'était un enjôleur de filles [...] : il s'enivrait fréquemment et devait tout à son voisinage. [...] ma foi, il ne valait pas les quatre fers d'un chien."» L.-Ch. Fougeret de MonbronMargot la ravaudeuse, 700 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
feston (faire du -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "marcher en zigzag" - L (- des festons), GR[85], ø d ; absent TLF. feston, n.m. : L, ø d ; FEW (3, 484a ; au pl.), 1872, Lar. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1837 - «La fille Coupot. - [...] Mais en voyant arriver mon oncle, vous avez pris votre course en faisant un peu de feston ; mais assez vite pour n'être arrêtée que dans la grande salle des Bas-Perdus, ici tout près.» Le Cabinet de lecture, n° 254, 30 sept., 14a - P.E.
1865 - «Faire du feston, - c'est, en style bachique, vaciller sur ses jambes et dessiner avec icelles de bizarres arabesques sur le pavé des rues.» MonseletLes Femmes qui font des scènes, 195 (M. Lévy) - P.E.
feu (faire - des deux pieds de devant) loc. verb. non conv.  ACTION  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Ah bah ! vous pouvez des fois rencontrer des petites actrices gentilles, des jeunes lapins ferrés sur la chose du mélodrame, qui feront feu des deux pieds de devant et qui mèneront la voiture au pas de course... hop !» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, ii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv.  ACTION  "fig." - FEW, 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1819 - «[...] employer tous les moyens de succès.» BoisteDict. , (s.v. feu.)
*1840 - «Crac ! le chemin de fer d'Orléans me tombe comme une tuile... Je veux faire feu des quatre pieds Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, iv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv.  ACTION  "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
1793 - Hébert, Le Père Duchesne, n° 325, 2, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, Lexique de la langue d'Hébert (Janin) - P.E.
1815 - «Cirque olympique. - Les directeurs de ce théatre font feu des quatre pieds pour appeler le public.» Le Nain jaune, n° 30, 155 - P.E.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv.  ACTION  "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
• faire feu des quatre pattes
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1805 - «Est-ce qu'on vient faire feu des quattre pattes chez un homme dont la femme est sur la paille ?» Le Père Lantimèche, 41 (Basset et Martin) - P.E.
feu (ne pas faire long -) loc. verb. non conv.  TEMPS - TLF, cit. Augier, 1876 ; GLLF, 1901 ; PR[72], ø d.
*1892 - GuérinDict. des Dict.
*1904 - «Vous ne l'avez pas entendue ? Elle achète son dessert, elle-même !... Ça dit tout. Elle doit en changer souvent de cuisinière ; je ne ferai pas long feu à son fourneau [...]»P. Berton et C. SimonZaza, III, ii - E.S.
filet (faire le -) loc. verb. JOURN. - absent TLFfilet : ND2, ø d.
1880 - «Indépendamment de variétés littéraires & des études sur les ateliers & les prisons /, je peux m'occuper de la politique extérieure [...] ou des Chambres, ou des théâtres, etc. ; je fais aussi le filet ; bref, je tiens les divers 'articles' qu'un journaliste en quête de pain quotidien doit pouvoir offrir au public.» P. Heusy, let. à Vallès, 25 juin, 343 (Delfau) - J.Q.
finesse (faire -) loc. verb. ACTION  CARACT.  "par antiphrase, faire un mauvais coup" - G, DG, 15e, Greban ; absent TLF.
1440 - «Sy je vous empongne a la gorge, / Sangbieu ! je vous feray finesse. / Paix, paillars ! Mais a quel fin esse / De parler tousjours mal contens ?» Mestier et marchandise, in FournierLe Théâtre fr. avant la Renaissance, 49 (Laplace, Sanchez) - P.E.
Flandre (faire -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fuir, disparaître" - BEI, 1842 ; absent TLF.
1641 - «Le sieur de Vaucelles a fuit [sic] Flandres. J'en tesmoyne un grand deplaisir. Le monde est bien plus sot que je ne croyois, car au diable l'un qui se doute de l'afaire et cella va bien car l'homme est sauvé et bouté.» Gaston d'Orléans, let., mai, in R. d'hist. du théâtre, n° 4, 417 (1972) - P.E.
1649 - «Car vostre Troupe Théatine, / Qui fait voeu d'estre peu mutine, / Ne croyant point de suereté / En nostre Ville et Vicomté, / A fait Flandre et dans des cachettes / A serré les Marionettes, / Qu'elle faisoit voir cy-deuant / Dans les derniers iours de l'Auant [...]» Let. à Monsieur le Cardinal, in C. MoreauChoix de mazarinades, I, 300 (Johnson) - P.E.
1652 - «[...] on peut sans difficultez / Conioindre ces deux qualitez / Auecque vne bonne abbaye, / Portant tiltre de Baronnye, / Comme fait celle de Berné / Dont on luy bailla par le né, / Lorsque feu son oncle fit flandre / Pour en l'autre monde se rendre, / Et là voir si le Cardinal / Fait loger les siens bien ou mal.» Satyre du parlement de Pontoise, in C. MoreauChoix de mazarinades, II, 441 (Johnson) - P.E.
1735 - «Faire Flandre. Pour dire, faire banqueroute, s'enfuir.» Le RouxDict. comique, 290b (Beringos) - P.E.
foin (faire du -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "faire du scandale" - TLF, cit. Courteline, 1888 ; FEW (3, 455a), 1920, Sainéan ; GLLF, 1920, Bauche ; PR[72], ø d.
*1903 - «Quelle crâneuse, c'te Mérine ! Ça fait du foin, de la jactance... Ça tient le rad à soi toute seule...»J. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, iii - B.T.
fortune (faire contre (mauvaise) - bon coeur) loc. verb. CARACT. - FEW (2, 1175a), GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Baron ; TLF, cit. Sand, 1855 ; R, cit. Madelin ; DG, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1643 - «Mais n'importe (cher amy) faictes contre fortune bon coeur et ne gemissez pas dans la crainte [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 42 (Claudin) - P.E.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb. 18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; Lex.[79], ø d.
1651 - «Allez-vous faire f... / Monsieur de Mazarin ! / Quoi ! pour un peu de f..., / Qui sort de votre engin, / Vous embarbouillez la France.» C. de Chouvigny, chanson citée in G. BretonHist. d'amour de l'hist. de France, t.4, ch. 3, 39 (Ed. Noir et Blanc, 1958) - R.R.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb.18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; DFNC, ø d.
Add.DDL :
*1661 - «Sur quoy, ledict portier luy auroit respondu : 'Venez donc parler à Monsieur de Moliere'. Il luy auroit respondu 'Que Monsieur de Moliere et toy s'aille faire foutre'. [...] Ledict Champagne luy auroit dict : 'Mordieu, va te faire foutre, je veux celle-là.'» Information par le commissaire Le Munyer, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière , 364 et 365 (Impr. nat.) - P.E.
*1722 - «Allez vous faire foutre avec le ton tragique dont vous m'écrivez.» VoltaireCorresp., I, 74 (Gallimard) - P.E.
foutre (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] l'ancien régime qui ne valoit pas un foutre [...]» [Lemaire]10e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1790 - «[...] il y a toujours quelques mauvaises bougresses qui veulent vous faire la nique et attraper les achetteurs ; elles gueulent comme des sacrenoms 'ne prenez rien à celle-là ; son poisson ne vaut pas un foutre, ses légumes sont pourris'. On s'y laisse quelquefois gourrer, mais on finit toujours par revenir à vous...» Jean Bart, n° 90, 4 - P.E.
1791 - «Quand la tête est malade, le coeur ne vaut pas un foutre, tout languit et périt.» [Lemaire]232e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
1791 - «La mère Duchesne. [...] quand i nous auront ben sangsuré jusqu'à la moëlle des os, i foutront l' camp avec not' argent, et nous laisseront leux mâtins de chiffons, qui n' vaudront pas un foutre [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 6 (Crapart) - P.E.
foutre (s'envoyer faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "/dans un échange d'insultes/" - DHR, déb. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1845 ; FEW (4, 797a), v. 1948 ; DEL, ø d.
1731 - «Mme de Rupelmonde l'arrêta par le bras, et la dispute alla si loin qu'elles se traitèrent de p..., et s'envoyèrent faire f... en propres termes.» E.J.F. BarbierJourn. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, avr., 112 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
foutre (va te faire -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  RELAT. "sans s'adresser à qqn de particulier" - TLF, GR[85], cit. Flaubert, 1850 ; DFNC, ø d.
1790 - «M. Dubois de Crancé : Toutes les punitions pour faute de discipline, doivent attaquer le morale et non pas le physique, et j'insiste pour qu'on ne mette point au pain et à l'eau, et que le piquet ait au moins deux pouces de diametre. Va te faire foutre, voilà mes bougres qui se fâchent et qui crient comme des aveugles à ne pouvoir s'entendre [...]» Le Postillon, n° 2, 7 - P.E.
1791 - «[...] il en viendra un plus fin que les autres, qui foutra une gouaille : la bougre de gouaille fera rire ; et va te faire foutre ! Quand on fait rire le peuple, après l'avoir trompé, laze me foute si les gens sérieux le détrompent après.» Conseil pacifique du père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1791 - «Pour du travail et de l'ouvrage, vas te faire foutre ! il n'en étoit pas plus question, que d'une pipe.» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 2 - P.E.
foutée de chat (ne pas valoir une -) loc. verb. non conv. VALEUR - DFNC (hapax), cit. Blessebois, 1676 ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d)
v. 1610 - «Il est vray, si vous le prenez selon vostre folle fantaisie, qui ne vaut pas une foutée de chat ; aussi je controlle vos sotises, et condamne vos impudences.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 246 (CMMC) - P.E.
franc-maçonne (faire la -) loc. verb. RELAT.  "garder le secret" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Vous ne serez pas longtemps à Oneille quoique tu fasses la dessus la francmaçonne, l'on prétend que tu seras obligée de revenir dans ce séjour d'horreur /Genève/.» Arch. de la famille Rivier, let. de J.P. Vieusseux, de Genève, 7 mars - J.Hé.
fête (faire - à qqn) loc. verb. AFFECT. "d'un animal" - GLLF, 13e, Rutebeuf ; TLF, ø d.
Aux 16e et 17e - L, cit. Voiture ; FEW (3, 482b), DEL, GR[85], BEI, 1680, Rich. ; absent TLF.
1559 - «Ploton couroit, Ploton saultoit, / Ploton iamais ne s'arrestoit / Lors que son maistre estoit bien ayse : / Mais s'vne nouuelle mauuaise, / Où si quelque autre empeschement, / Luy occupoit l'entendement, / Ploton comme vne sage beste, / Iamais à nul ne faisoit feste [...]» O. de MagnyLes Odes, 256 (Scheuring) - P.E.
galine (faire la -) loc. verb. AFFECT.  "agir peureusement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «[...] l'capitaine d'armes et moi, j'sommes une paire d'amis, et on s'rend d'petits services à la mer, comme de raison ; et il ne sera pas dit qu'un Breton comme moi, un enfant de Brest, aura fait la galine à bord d'un vaisseau où c'que maître Lestume a été contremaftre du gaillard d'avant, et dans un combat où il y a des coups, Dieu merci, à recevoir pour tout l'équipage.» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. V, ch. 3, 226-7 - R.R.
galipettes (faire des -) loc. verb. non conv. ÉROT. "se livrer à des ébats amoureux" - DArg., 1931, Chautard ; BEI, déb. 20e ; FEW (17, 478b ; rég. Anjou ; virer -), GLLF, TLF, DEL, DHR, ø d.
1889 - «Les gigolos, les gigolettes / S'tenant par la main, / S'en vont faire des galipettes / Loin du chemin (...).» V. Meusy, "Sur les fortifs", in V. MeusyChansons d'hier et d'aujourd'hui, 23 (Libr. documentaire) - Ch.G.
gazo (faire chauffer le -) loc. verb.  arg.  ARG. SPORTS  CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1978 - «[...] s'échauffer (longuement) les muscles avant de produire un gros effort [...]» Dico-Plus, numéro 7, 11 - K.G.
George (laissez faire à -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - FEW (4, 118a), 1690, Fur. ; absent TLF.
1633 - «[...] mais c'est assez dit, laissez faire à George. Il me dit adieu [...]» La Geneste, trad. : QuevedoL'Avanturier Buscon, 300 (Billaine) - P.E.
1649 - «Il faut le pendre, ce dit Mome, / Ie connois bien le pelerin, / C'est vn terrible Goulfarin ; / Mars est d'aduis que l'on l'égorge ; / Iuppin dit, laissez faire à George, / Et vous verrez joüer beau jeu [...]» [L. Richer]L'Ovide bouffon, I, 23 (Quinet) - P.E.
George (laissez faire à -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - FEW (4, 118a), 1690, Fur. ; absent TLF.
• laissez faire à George, il est homme d'âge
  - absent TLF.
Add.DDL :
*1640 - «laissez faire à George il est homme d'aage .i. ne doutez point, ne vous mettez point en peine, nous viendrons bien a bout de nos desseins OudinCuriositez fr., 250 (Slatkine) - P.E.
George (laissez faire à -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1633 ; FEW (4, 118a), 1690, Fur. ; absent TLF.
• laissez faire à George, il est homme d'âge
  - DDL 19, BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1561 - «MARION. Laissez faire à George ; il est homme / D'aage ; j'en feray ainsi comme / Si c'estoit pour moy. MADALENE. Mais aussi / Depeschez-vous.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 189 (Garnier) - P.E.
gigot (faire haut le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - FEW (24, 369b), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1623 - «[...] le ruffien cependant et celle qui l'accompagnoit, firent hault le gigot cependant, craignans la touche ; la femme voyant que le gentilhomme qui estoit chez elle y desiroit disner, s'en alla à la cuisine [...]» SorelHist. comique de Francion, 353 (Garnier-Flammarion) - P.E.
Gillette (faire la reine -) loc. verb. CARACT.  "se donner des airs" - absent TLF.- reine Gillette : FEW (10, 211a), 1690, Fur. ; L, ø d
1624 - «La Depisieux / Faict la Reyne Gillette Le Passe par tout des ponts-bretons. Corrigé et augmenté de toutes les plus belles pieces, n° 13 - F.N.
glacier (faire du -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1897 - «Si vous voulez faire du rocher ayez l'expérience, la sûreté, l'agilité, la souplesse d'un guide des Dolomites ; si vous faites du glacier et du rocher, ayez les qualités précieuses des meilleurs guides de la Suisse.» R. alpine, numéro 7, juill., 225 - C.T.
gliron (faire le -) loc. verb. non conv.  SANTÉ  "dormir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1604 - «Fermerez vous donc les yeux SIRE ? Tout le monde fera le gliron : Esloignerez vous tant soit peu le trauail ? quand et quand tous vos subiects croizeront les bras ils s'enyureront de luxe et de dissolutions, et se mollifieront dans vn profond repos.» [P. de Lostal]Le Soldat fr., 20 (s.l.) - P.E.
gorge (faire (une) - chaude de) loc. verb. US. ALIM. "fig. : avaler, dévorer" - L, 16e, Amyot ; GR[85], cit. La Fontaine ; FEW (4, 332a), 1690, Fur. ; absent TLF. gorge chaude "goulu" : BEI, 1640, Oudin
Compl.Hu (même texte, ø d)
1595 - «[...] retiré dans une caverne, nous fusmes contraincts de reprendre haleine, n'osants pas si inconsiderement entrer en ces lieux soubsterrains, crainte que quelque meschante beste ne fist une gorge chaude de nous.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 313 (Charpentier) - P.E.
grenouille (faire danser la -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1860 - «Mon cher ami, je reçois votre lettre. Les bras m'en tombent /à la nouvelle que Walewski remplace Fould/. On aime la vie de famille à ce qu'il paraît. Comme on va faire danser la grenouille MériméeCorresp. gén., 10, 83 - P.W.
grillade (faire - de qqch.) loc. verb. CUIS. - DDL 15, TLF, 1623 ; R, BW6, Lex.[75], PR[77], 1628 ; ND4, déb. 17e ; FEW (2, 1288a), GLLF, 1644, Scarron ; L, cit. Deshoulières ; DG, ø d.
1605 - «[...] ie vy encor vne fois le siege de Paris, auec quelques badaux de dedans sur la deffaite d'vn rat en capirottade, et d'autres qui faisoyent grillade de la cuisse d'vn vieil mulet en guise d'vn hutaudeau [...]» Discours faict au Roy par Mathault, n'aguieres venu de Paradis, 31 (s.l.) - P.E.
1612 - «Regardez seulement ceste belle compagnie, voila Monsieur Delbeuf qui fait grillades. Le Mareschal de Biron qui fait carrousses auec Bassompierre. Le Connestable sainct Paul fait l'Escuyer tranchant [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde, 37 (Paris) - P.E.
grimace (faire faire la -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "fig. : tuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Vous entendez bien qu'on leur a fait faire la grimace tout de même.» BalzacLe Médecin de campagne, VIII, 456 (Pléiade, 1949)
grimace (faire la - au pont rouge) loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «[...] c'est pourtant, entre nous, com' qui dirait une permission du diable que c'te putain d' Polignac n'ait pas fait la grimace au pont rouge. Ah si pour ses péchés la bougresse pouvoit tant seulement être abbesse du grand couvent qu'est vis-à-vis la rapée !» Harangue des dames de la Halle, 4 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «Le jean-foutre de Necker, si les choses eussent été ainsi, feroit aujourd'hui la grimace au Pont-Rouge. Je m'en étois toujours douté que ce sacredieu là nous tourneroit casaque, et qu'il n'étoit si brave homme que pour la frime, et pour mieux nous mettre dedans.» Colère du père Duchesne, sur le départ de monsieur Necker, 2 - P.E.
1791 - «S'il ne tenoit qu'à lui, le pere Duchesne feroit dans peu de jours la grimace au pont rouge HébertLe Père Duchesne, n° 100, 6 (EDHIS) - P.E.
1792 - «[...] s'ils avaient été de pauvres bougres, ils seroient morts pour la plûpart en faisant la grimace au Pont-rouge. [...] Tu aurois regrinpé dans ton grenier, d'où le ci-devant roi ne t'auroit jamais tirer que pour t'envoyer faire la grimace au pont-rouge HébertLe Père Duchesne , n° 167, 3 et n° 184, 5 - P.E.
1793 - «Un Brissot qui, depuis plus de vingt ans, auroit du faire la grimace au pont rouge [...]» Le Père Duchesne, n° 235, 3 - P.E.
grimper (faire - qqn) loc. verb. AFFECT.  "fig. : faire enrager" - FEW (16, 76a), GLLF, 1920, Bauche ; TLF, cit. Mauriac, 1927.
1894 - « - Si on a attaqué Napoléon... - Oui... tu sais bien que c'est ça qui me fait le plus grimper... [...]» GypLe Mariage de Chiffon, 262 - P.W.
grippe chenille (faire -) loc. verb. non conv. CRIMES "voler des hardes" - absent TLF
Compl.G (même texte, ø d)
1633 - «PHILIPPIN. Je crois qu'on nous a fait grippe chenille. Monsieur ! Monsieur ! levez-vous ! Aux voleurs ! on nous a couppé la gorge ! Aux voleurs ! aux voleurs ! on nous a devalisez !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 214a (Laplace, Sanchez) - P.E.
grue (faire la -) loc. verb. rég. JEUX ENFANTS - FEW (4, 296b), ø d ; absent TLF.
1900 - «Pour me dégourdir les idées, j'organise une grande partie de 'grue' avec mes camarades, et les 'gobettes' de la deuxième division, qui deviennent assez grandes personnes pour que nous les admettions à jouer avec nous. Je trace deux raies distantes de trois mètres, on me place au milieu pour faire la grue, et la partie commence, semée de cris pointus et de quelques chutes que je favorise.» ColetteClaudine à l'école, 87 ; cf. 272, 305 (A. Michel, 1929) - TGLF
gueule (en faire une -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Sartre, 1947 ; GLLF, Mauriac.
1898 - «Ah ! C'est toi, mon petit loup... ben, tu en fais une gueuleG. de TéramondLa Petite Zaza, I, v - B.T.
guérilla (se faire -) loc. verb. RELAT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «[...] le journal littéraire n'est qu'un pis-aller : on ne se fait guerilla que quand on manque d'artillerie.»E. Gautier, let. à Vallès, 23 oct., 196 (Delfau) - J.Q.
herbes (faire toutes les - de la Saint-Jean) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : employer tous les moyens" - BEI, mil.16e (?) ; absent TLF.
1640 - «[...] on y a fait toutes les Herbes de la S. Iean .i. on y a fait ou employé tous les remedes & toutes les inuentions possibles. vulg.» OudinCuriositez fr., 270 (Slatkine) - P.E.
holà (faire le -) loc. verb. RELAT.  "commandement" - FEW, 1593 ; L, Hu, d'Aub. ; absent TLFholà : G. Pasquier.
*1632 - «[...] desia ils estoient entrez dans nos Canots, ie fis le hola ! et les en fis sortir [...]» F. G. Sagard TheodatLe Grand voy. du pays des Hurons, 252 (Tross, 1865) - E.Se.
horaire (faire un -) loc. verb. SPORTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «Et si nous allions vite, ce n'était nullement pour tenter de 'faire un horaire' [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 72, avr., 40 - C.T.
humainement (faire tout ce qui est - possible) loc. verb. ACTION - TLF, cit. Stendhal, 1830 ; DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1634 - «Quelqu'un luy a mis en l'esprit que depuis la signification de l'Indult de Mr de Thou, il estoit arrivé une aultre vacance cappable de le remplir. Je luy ay dict que je le croyois bien et que je vouldroys bien qu'il eust esté en vostre pouvoir de l'y employer, comme vous y avez faict tout ce qui estoit humainement possible, mais que l'advis avoit esté donné trop tard [...]» PeirescLet., III, 5 (Impr. nat.) - P.E.
jabot (faire -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "être triomphant" - TLF, 1862, Hugo (même texte).
1862 - «être fier, être triomphant, faire jabot ; voilà le but de la vie. Voilà, ne vous en déplaise, ce que nous pensions [...]» HugoLes Misérables, I, 721 (Garnier) - CRTLF
jabot (faire -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : se pavaner" - FEW (4, 3b), GLLF, 1829, Boiste ; DDL 5, 1862, Hugo [repris in TLF, GR] ; L, ø d.
1773 - «On fait jabot, on fait manchette, / On a chemise blanche et nette, / Petit chapeau, grand bourdalou, / Mouchoir à flot autour du cou [...]» Les Porcherons, 8 (Jouaust) - P.E.
1807 - «Faire jabot. Pour se glorifier, faire le vaniteux [...]» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 57 (Slatkine) - P.E.
jabot (se faire du -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig. : se pavaner" - absent TLF.
Add.DDL :
*1843 - «Vous rincez les verres, voilà la différence... moi, je les vide, voilà la récompense. Je me fais du jabot ! Oh ! mon état... je t'idole... [...]» Dupeuty et CormonLes Cuisines parisiennes, II, ix - B.W.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle
 - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» OudinCuriositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» DelvauDict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» WillyClaudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in LarcheyDict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jeanfoutre (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.jean-foutre, n.m. : Lex.[75], ND4, PR[77], TLF (janfoutre), 1661 ; FEW (5, 46a), GLLF, 1792 ; R, BW6, 18e
1790 - «Quelqu'un bougrement bête s'avise de dire qu'il craint bien qu'il y ait des traîtres parmi eux, et qu'il pourrait fort bien y avoir boucan. [...] Dernièrement une ancienne laveuse de viande [...] fait un boucan de diable, parce que ce vin n'est pas pour MARMINIAC [...] il y aurait eu un boucan de tous les tonnerres de dieu, et ils l'auraient bien mérité... [...] L'on en découvre tous les jours... et ce monsieur d'Estaing, ce marin qui fit tant de boucan dans les dernières guerres pour la France, il change les voiles... Ca me fout malheur... Mais d'Estaing ! d'Estaing ! que t'en reviendra-t-il de faire le jeanfoutre Jean Bart , numéro 63, 4-5 et numéro 71, 6 et numéro 78, 7 et numéro 79, 5 - P.E.
jeu (faire le grand -) loc. verb. OCCULT. "prédire l'avenir selon la disposition des cartes du tarot" - TLF, cit. Green, 1942 ; GR[85], cit. Aragon ; GLLF, cit. E. Rod.
1825 - «BEAUSOLEIL. Du tout, j' veux pas me marier ; j' suis comme Nicolette moi, quand on est joli garçon, n'y a pas à se presser... Ainsi, changez-moi ça... JOLIBOIS. Volontiers ; je vais vous faire le grand jeu, mais c'est six sous. (Il lui donne des cartes).» Mélesville et CarmoucheLa Vieille de seize ans, 10 (Bouquin de La Souche) - P.E.
1936 - «Carmen reprit donc les cartes en les brouillant : "Tiens, dit-elle, je vais te faire le grand jeu [...]."» L. AragonLes Beaux quartiers, 356 - FXT
joint (faire le -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "permettre d'aller jusqu'au terme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «En Frimaire, les mois [...] sont les plus courts de l'année. [...] Encore quelques tours de cadran, et voici la fin de l'année crétine : un brin d'empiètement sur Nivôse, et ça fera le joint Almanach du Père Peinard, 29 (Papyrus éd.) - P.R.
joli coeur (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT. - FEW (2, 1174a), 1863 ; L, ø d ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, cit. Mérimée ; DG, ø d ; DELF, 19e ; GR[85], cit. Léautaud.
1840 - «J'attends qui me plaît ! Faites le joli-coeur !» Burat de Gurgy et GastaldyLes Deux Filles de l'air, I, x - P.W.
1842 - «JOLI, IE. adj. [...] Joli coeur, se dit familièrement et subst. d'Un homme qui fait l'agréable, qui a de l'afféterie. Faire le joli coeur Complément Acad.aussi dans La Châtre, 1854 - TGLF
joli garçon (se faire -) loc. verb. US. ALIM.  "s'enivrer" - FEW (16, 286a), 1690, Fur. ; GLLF, 1694, Acad. ; L (être -), ø d ; absent TLF.
1657-59 - «On conte de luy qu'ayant traitté à Fontainebleau tous les princes lorrains, ils se firent tous jolys garçons Tallemant des RéauxHistoriettes, II, 114 (Gallimard, 1961) - F.N.
jubilé (faire son -) loc. verb. RELIG. - FEW (5, 52a), GLLF, 1680, Rich. ; DG, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1671 - «Si j'avais autant pleuré mes péchés que j'ai pleuré pour vous depuis que je suis ici, je serois fort bien disposée pour faire mes pâques et mon jubilé [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 26 mars, I, 236 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
la la la (faire -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «Les filles aiment l'Isabelle, / Ventre de biche, ou de pucelle, / Voulant inferer par cela / Qui n'ont jamais fait la la la La Petite bourgeoise, in SigogneOeuvres satyriques, 264 (Bibl. des curieux) - P.E.
1631 - «Ils faisoient par amourettes / Tic tic ticque, la la la, / Ils faisoient par amourettes / Ce qu'on appelle cela.» Chansons de Gaultier Garguille, 66 (Jannet) - P.E.
1640 - «Allez vous faire La la la, c'est vne saleté sous-entenduë .i. allez au bordel : allez vous faire, &c.» OudinCuriositez fr., 292 (Slatkine) - P.E.
Landerneau (faire du bruit dans -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - absent TLF
Corr.DELF (1798, Duval) et compl. Ls (1796, Duval), GR[85] (Duval)
1796 - «ALAIN. Sa mort a fait du bruit dans Landerneau. [...] ALAIN. Antoine ! Oh ! le bon tour ! Je ne dirai rien ; mais cela fera du bruit dans Landerneau A. DuvalLes Héritiers , 351b et 364b (Impr. Didot) - P.E.
lard (faire trembler le - au charnier) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "faire ripaille" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1604 - «[...] s'efforçants de m'oster la vie, alors que j'auois moins dequoy la deffendre, et tirant le fer sur vne personne, qui non seulement n'en auoit point, mais qui estoit encore seule au milieu de force gens, qui faisoient, comme on dit, trembler le lard au charnier V. d'AudiguierLa Philosophie soldade, 195 (Du Bray) - P.E.
lard (faire trembler le - au charnier) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "être grand mangeur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1640 - «faire trembler le Lard au charnier .i. estre grand mangeur OudinCuriositez fr., 297 (Slatkine) - P.E.
leçon (faire la - à qqn) loc. verb. RELAT. "chapitrer qqn, lui dicter sa conduite" - BEI (- sa -), 1640 ; GLLF, 1669, Bossuet ; L, cit. Bossuet ; TLF (- sa -), 1690, Fur. faire leçon à qqn : TLF, 1588, Mont. ; DEL, Mont. ; L, GR[85], cit. Mol.
1558 - «Mais le tailleur fit bien la leçon à l'apprentis, qu'il fust une autre fois plus sage.» B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 191 (Champion, STFM) - P.E.
lit (faire le - à/de) loc. verb. ORGANISATION/RELATION "fig." - TLF, cit. Green, 1945 ; DEL, cit. l'Humanité, 1958 ; GLLF, cit. Camus ; GR[85], ø d.
1906 - «[...] en dehors de toutes les causes banales capables de faire le lit aux névroses, il semble bien que l'hystéro-neurasthénie post-traumatique apparaisse surtout chez les sujets qui l'ont depuis longtemps redoutée.» E. Perpère, c.r. : Dabout, in R. de psychiatrie, 10e année, 522 - M.C.
livres (faire de 100 sous 4 -, et de 4 - rien) loc. verb. ARGENT  "dissiper son bien" - L, ø d ; absent TLF.
1683 - «Boucard me propose un receveur : il me semble que de cette manière on fait de cent sous quatre livres, et de quatre livres rien ; ne connoissez-vous point cette manière de parler ?» Mme de SévignéLet., à M., Mme de Guitaut , 30 mars, II, 930 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «On dit proverbialement en ce sens, qu'un homme fait de cent sous quatre livres, et de quatre livres rien, lorsqu'il perd sur les ventes et achats de ses marchandises, ou qu'il se ruine en pensant faire le bon mesnager.» FuretièreDict.
longue (ne pas la faire -) loc. verb. non conv. TEMPS "ne plus en avoir pour longtemps" - FEW (5, 415a), 1479 et 1873 ; L, ø d ; absent TLF.
Au 18e :
Add.DDL :
*1790 - «[...] ils ont ouvert la portière de ma voiture en m'ordonnant de descendre, je n'ai pas voulu et leur ai ordonné de fermer ma portière : ils m'ont dit : Descends : je ne descendrai pas, je suis député, je vous ordonne de fermer ma portière vous-mêmes. Ils l'ont fermée en me disant que si je n'étois pas député, je ne la ferois pas longue [...]» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris, 10 (déposition CLXXVI, marquis d'Ambly) (Baudouin) - P.E.
longue (ne pas la faire -) loc. verb. non conv. TEMPS "ne plus en avoir pour longtemps" - FEW (5, 415a), 1479 et 1873 ; L, ø d ; absent TLF.
Au 18e - DDL 32, 1790.
1718 - LerouxDict. comique - R. L. rom., 53, 551.
loucher (faire - qqn) loc. verb. non conv.  RELAT.  "déranger" - FEW (5, 474a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1867, Delv.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «UGENE. - Qué que tu fais-là ? ERNEST. - J'attends Milie. UGENE. - T'es donc toujours avec elle ? ERNEST. - Avec qui que tu veux que je soye, donc ? Est-ce que ça te fait loucher ? Faut le dire.» MonseletLe Musée secret de Paris, 75 (M. Lévy) - P.E.
loup (faire le -) loc. verb. JEUX SOC. - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
"Fig. :" 
1794 - «A votre bon plaisir messieurs, j'aime le jeu de Colin-Maillard ; et comme la moitié de la France, fait le loup dans ce moment ci ; en bon homme social, j'en passerez par où vous voudrez.» L.A. PitouTableau de Paris, en vaudeville, n° 1, 6 - P.E.
luge (faire de la -) loc. verb. JEUX - PR[67], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1910 - «Nous sommes presque tous sortis après le dîner, faire de la luge ou du ski [...]» J.-B. CharcotLe 'Pourquoi-Pas ?' dans l'Antarctique, II, 157 - R.R.
lundi (faire le -) loc. verb. non conv. VIE PROF. "ne pas travailler" - FEW (5, 450b), GLLF, 1829, Boiste ; L, DG, TLF, ø d.
Add.DDL :
*1791 - «Mon mari ne manque jamais de faire le lundi : pourquoi est-il si voisin du dimanche, me dit-il ? quand on a une fois foutu le nez dans le pot, on a bien de la peine à le quitter. Quelquefois même le bougre de gourmand est en déroute toute la semaine ; et puis après ça travaille, pauvre bougresse, pour amasser quelques sous à tes chiens d'enfans.»14e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 2 - P.E.
*1791 - «Comme il n'y a point de bonne fête sans lendemain, je compte bien faire le lundi. Quand une fois le pere duchêne sera en déroute, ce sera pour la semaine, et je crois qu'il aura bien des compagnons.» 17e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 6 - P.E.
lundi (faire le -) loc. verb. non conv. VIE PROF. "ne pas travailler" - DDL 32, 1791 ; BEI (- la Saint-Lundi), déb.19e ; FEW (5, 450b), GLLF, 1829, Boiste ; L, TLF, ø d.
• faire le lundi de Paris
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1733 - «[...] quand on travaille le jour de carnaval, les rats mangent l'ouvrage / parce qu'il est gras. Voilà ce que disent les Ouvriers. Ils font le lundi de Paris & quelquefois le mardi, ils dépensent le Dimanche tout ce qu'ils ont gagné pendant la semaine.» [J.-B. Arnoult]Traité de la prudence, 323 (s.l.) - P.E.
lundi (faire le -) loc. verb. non conv. VIE PROF. "ne pas travailler" - DDL 32, 1791 ; BEI (- la Saint-Lundi), déb.19e ; FEW (5, 450b), GLLF, 1829, Boiste ; L, TLF, ø d.
1781 - «Il n'y a plus que les ouvriers, qui connoissent les fêtes & Dimanches [...] le peuple s'égaye, ou plutôt s'étourdit sur son sort ; & ordinairement, l'ouvrier fait le lundi, c'est-à-dire, s'enivre encore pour peu qu'il soit entrain.» [L.-S. Mercier]Tableau de Paris, II, 307-8 (Hambourg et Neuchâtel) - P.E.
lèche-vitrine (faire du -), lèche-vitrines (faire du -) loc. verb. non conv. LOISIRS "flâner en regardant les étalages, les vitrines" - TLF, 1959, Rob. ; GLLF, GR[85], mil. 20e.
1950 - «Je me serais bien arrêté devant les magasins pour faire du lèche-vitrine, mais mon compagnon aurait peut-être pensé que je voulais me faire offrir quelque chose, ce qui l'aurait mis dans une situation délicate vu qu'il n'a certainement pas beaucoup d'argent de poche : il n'y a qu'à le regarder.» R. QueneauLes Oeuvres complètes de Sally Mara, 48 (Gallimard) - P.R.
magasin (faire -) loc. verb. MÉD. VÉTÉR. - FEW (19, 114b), 1873, Lar. ; L, ø d ; TLF, cit. Dict. 19e.
1835 - «Ces pointes, ces aspérités, que l'on rencontre assez souvent chez les vieux animaux herbivores, blessent pendant l'action de mâcher, la face interne des joues, ou les côtés de la langue, ce qui occasionne des douleurs qui portent l'animal à ne mâcher que par intervalles, à laisser tomber les alimens de la bouche, si même ils ne demeurent en pelote allongée entre la joue et la mâchoire supérieure ; c'est ce qui s'appelle en termes vulgaires, faire grenier ou magasinJ. BeugnotDict. usuel de chir. et de méd. vétér., I, 283a (s.v. dents) - C.H.
magnes (faire des -) loc. verb. abrév.  de faire des manièresnon conv.  CARACT. - E (s.v. magnuce), 1878 ; DFNC, GR[92], 1880 ; FEW (6/I, 281b), 1881, Rigaud ; TLF, cit. Toulet, 1905.
• prendre des magnes
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1960 - «Des curieuses magnes elle prend Madame de mes deux !» SimoninDu Mouron pour les petits oiseaux, 169 (Livre de Poche) - K.G.
mal faire loc. nom. m. CRIMES - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «Maintenant, cette ignominie, il [Costals] l'aimait : 'C'est ma matière.' Le gorille latin, l'ouistiti parisien, la pétroleuse à teint de limande, le sans-culotte à la bouche cloaqueuse et à la voix de fille, tous ces gens gris tendus vers le mal faire - tromper, voler, b..., resquiller, se défiler, - tout ce débraillé judéo-latin (extérieur) qui horrifie et fascine le décent Nordique, parce qu'il témoigne du débraillé intérieur et promet qu'ici tout est possible [...]» Montherlant, Les Lépreuses, in MontherlantRomans, 1507 (Gallimard, 1962) - TGLF
malin (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT. - FEW, 1923, Lar. ; PR[67], ø d.
Add.DDL :
Compl. TLF (mêmes réf., ø texte) :
*1854 - «[...] ceux qui veulle faire les malin il leur en coûte la vie.» Le zouave Chantaume cité in Fr. mod., 23, 51.
*av. 1873 - «Je crois que tu fais le malin G. Sand, in Lar. GDU , (s.v. malin)
malin (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 1, 1854 [repris in TLF, GR] ; E, GLLF, 1855 ; DG, ø d ; FEW (6/I, 107b), 1923, Lar. ; Lex.[79], ø d.
1807 - «Approch' donc un brin, / Tu fais l' malin, / T'as du bagout, / Et puis v'là tout. / Moi, j' t'apprendrai, / J' te montrerai / D' queu pied j' me mouche [...]» Moreau et FrancisUne Journée chez Bancelin, 25 (Barba) - P.E.
1832 - «Et de plus, je vous l'annonce, / Ce rival qui fait l' malin, / J' vais l' chercher... et je l' défonce / Comme un' pièc' de mauvais vin !...» Carmouche et de CourcyLes Deux Grivet, 21 (Marchant) - P.E.
malle (faire sa -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - DFNC, v.1880 ; GLLF, TLF, DArg., 1883, Larch. ; FEW (16, 508a), 1931, Lar.
• plier sa malle
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1668 - «Enfin voyant l'heure fatale / Qu'il luy falloit plier sa malle, / Regardant tristement les Cieux / Il en cria vangeance aux Dieux, / Et fit en ce triste accessoire / Mainte oraison jaculatoire [...]» Guerre comique, 11 (Barbin) - P.E.
mariolle (faire le -) loc. verb. CARACT. - PR[67], ø d-ol : FEW, ND1, 1888
Compl. TLF (mêmes réf., ø texte) :
1878 - «Je m' fais pas pus marioll' qu'un autre.» A. Gill, in La Petite lune, 5 - Fr. mod., 23, 51.
*1888 - «Mariolle (faire le ). Poser pour le torse, ne pas frayer avec les camarades.» MerlinLangue verte du troupier - Fr. mod., 23, 51.
mentir (faire - qqn) loc. verb. RELAT.  "faire se contredire" - FEW (6/I, 743a), 1696, Mme de Sév. ; DG, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Je me fais un bonheur de faire mentir M. de la Trousse, et je crains quelquefois de n'y pas réussir.» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 29 déc., II, 549 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mesure (faire bonne -) loc. verb. COMM. - DLMF 1 (de -), Martin Le Franc [1442] ; FEW (6/I, 719b), GLLF, TLF, DHR, 1550, Bible Louvain ; DEL, mil.16e.
1531 - «Auctarium auctarij, n.g. Ce que on donne franchement par dessus la iuste mesure, ce quon baille dauantage pour faire la bonne mesure, ou le bon pois.» R. EstienneDictionarium, 56 v° - P.E.
miailles (se faire péter les -) loc. verb. non conv. AFFECT. "s'embrasser bruyamment" - FEW (6/II, 72a ; au sing., Lyon), 1865 ; absent TLF.
Au 20e :
1978 - «La veillée est terminée. On se sépare avec de bons gros rires et en se faisant péter les miailles (1) [...] [Note] donner des baisers qui claquent sur les joues.» ExbrayatLe Château vert, 202 (A. Michel, J'ai lu, 1987) - J.Hé.
miché (faire un -) loc. verb. arg.  ARG. PROSTIT.  "client d'une fille" - DFNC, 1836 ; absent TLF.miché : FEW (6/II, 78a), E, Rs, GLLF, Lex.[75], TLF, 1764, Mérard de Saint-Just ; L, ø d.
1789 - «Moresquin, en se levant, voyant l'annonce d'un beau jour, me dit : - Habille-toi : c'est aujourd'hui la dernière promenade des Catins de Paris ; si tu ne l'es pas, tu le seras bientôt ; allons-y : Tu ne reviendras pas sans avoir fait un Miché Restif de la BretonneIngénue Saxancour, 286 (10/18) - P.E.
1793 - «[...] ce jour là je fis un bon miché Hébert, Le Père Duchesne, n° 284, 5, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 385 (Janin) - P.E.
midi (faire son -) loc. verb. rég.  Ardennes SANTÉ "faire la sieste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Après déjeuner, je fis mon midi, comme de juste. En été, tout le monde a cette habitude-là, par chez nous.» Ch. BraibantLe Roi dort, 373 (Denoël et Steele) - J.C.
mieux-faire n.m. ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1555 - «E ici metrè quelque nombre de poinz, léquez Virgile n'à pas trouuèz bons an Homere, e dont il s'èt gardè : afin que mon Poëte connoesse, qu'un mieus fere èt possible a l'homme bien nè [...]»Peletier du MansL'Art poétique, ch. 5 - J.S.
mine de rien (sans faire -) loc. phrast. non conv.  CARACT. - FEW (20, 13a), GLLF, 1949, Lar. ; DELF, 20e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1619 - «[...] bien que pour marcher à grands pas il eust aduantage sur moy, ie courus apres neantmoins sans faire mie [sic] de rien que ie n'eusse l'occasion telle que ie la demandois.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman]Le Gueux, I, 269 (De la Mare) - P.E.
*1774 - «FRANCOEUR. [...] tout en vuidant mon sac sous les fourneaux, j'écoute sans faire mine de rien [...]» Le Cri du coeur, 9 (Cailleau) - P.E.
monstre (faire un effet -) loc. verb. non conv.  VALEUR  - monstre : FEW (6/III, 100a), 1842, Mozin ; PR[72], 1846 ; L, ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1841 - «Mme. Jabutot : Oui, mon coeur... Comme les fleurs sont hors de prix, j'ai fait suspendre partout des guirlandes de papier vert et rose.. ça fera un effet monstreDumersan et DupeutyLa Descente de la Courtille, I, i - M.P.
mort (faire un -) loc. verb. JEUX CARTES - FEW (6/III, 134a), 1845, Besch. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1845 - «M. d'Ajuda ... proposa d'aller faire un mort chez le duc de Grandlieu [...]» BalzacBéatrix, 2, 589 (Pléiade) - P.W.
motte (faire la -) loc. verb. abrév.  de [faire la] moitiéarg.  ARG.  ARGENT  "partager les frais" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92]. mot' : E, 1921.
1977 - «Faire la motte, partager des frais.» CaradecDict. du fr. arg. et pop. (Larousse) - K.G.
moule à faire des chenets loc. nom. m. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1802 - «LA SELETTE. C'est donc toi, vilain moule à faire des chenets, qui pense à m' couper l'herbe sous l' menton.» Henrion et ServièreDrelindindin, 9 (Barba) - P.E.
1803 - «Disparois, vilain moule à faire les chenets [...]» [Henrion et Ragueneau]Amours de Manon la ravaudeuse et de Michel Zéphyr, 81 (Barba) - P.E.
moulinet (faire le -) loc. verb. ARME  MOUV. "faire un mouvement circulaire et rapide avec une arme qu'on tient à la main" - GR[85], 1594 ; GLLF, 1622, Sorel ; TLF, DHR, 1623, Sorel ; FEW (6/III, 39b), 1650.
1548 - «Voylà (disoit il), la levee du bouclier de l'espee seule, et de l'espee baise mon cul à deux mains ; voylà le moulinet qu'on a accoustumé de faire ; et tout cela.» N. Du Fail, Les Propos rustiques, in N. Du FailOeuvres facétieuses, I, 98 (Daffis, 1874) - P.E.
moumours (faire des -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «Une catin faisait des moumours au valet du bourreau.» VallèsLe Bachelier, 165 (Ed. fr. réunis, 1955) - B.N.
mousser (faire -) loc. verb. AFFECT.  "mettre en colère" - FEW (16, 568b), 1888, Villatte ; DG, E, PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1844 - «J'espère que je le fais mousserLabicheDeux papas très-bien, I, v - P.S.
mousser (se faire - le créateur) loc. verb. arg. ÉROT. "prendre du plaisir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• se faire mousser le pied de veau
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1901 - «SE MASTURBER. [...] Chez l'homme : [...] Se faire mousser le créateur A. BruantL'Argot au XXe siècle, 311 - Ch.Be.
1951 - «Vêtue uniquement d'une ficelle autour des nichons et d'un paréo de tissu imprimé, elle souriait de toutes ses dents éblouissantes et répétait son offre : - Tu viens, beau môme... On va aller se faire mousser le pied de veau M. GrancherDouze souris et un Auvergnat, 117 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
musique (faire de la -) loc. verb. arg.  ARG.  CRIMES  "frauder" - absent TLF.
Compl.E (1783)
1783 - «C'est en faisant de la musique de cette sorte (c'est à dire en trichant) qu'ils parviennent à aller à l'opéra.» MercierTableau de Paris, VIII, 203 - F.R.-R.S.
musique (faire la - à qqn) loc. verb. non conv.  RELAT.  "fig. : protester" - FEW (6/III, 264b), 1907, Lar. ; absent TLF.
1902 - «Qu'elle apprenne ça et tu verras 1a musique qu'elle te fera P. VeberLoute, 1, xii - E.S.
mutu (faire une -) loc. verb. par méton. , abrév.  de [salle de la] Mutualiténon conv.  SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1978 - «[...] faire une réunion, tenir un meeting à la Mutualité [...] groupes extrémistes [...]» Dico-Plus, numéro 6, 16 - K.G.
mère (être/faire la -) loc. verb. rég.  Afrique Nord RELAT.  "être le chef d'une bande" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Allez ! Qui c'est la mère ? Tous y disent : toi. Bon. Marchons, rue Bablouette place de l'arsenal [...]» MusetteCagayous, pochades algériennes, 132 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Moi, je fais la mère, pourquoi je me connais toutes les magatailles d'Alger et, marche la route !» MusetteCagayous antijuif, 158 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
méli-mélo (faire -) loc. verb. non conv. ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF méli-mélo : TLF, 1851, Goncourt ; GLLF, GR[85], 1861, Larchey ; FEW (6/II, 163a), 1867 ; L, ø d ; DG (néol.) 1878, Acad.
• faire mêli-mêlot
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1805 - «[...] nous monterons à l'Arc-en-ciel avec votre femme et nos enfans, chacun de notre côté, comme si de rien n'était ; nous nous trouvons comme un accident ; ça n'a pas du tout la physionomie d'un rendez-vous : on se rapproche, on fait mêli-mêlot des deux écots et puis on se parlera...» [L.M. Henriquez]Le Père Lantimèche, 23 (Basset et Martin) - P.E.
même (faire qqn au -) loc. verb. non conv. RELAT. "attraper, tromper" - GLLF, cit. Balzac ; L, FEW (4, 807b ; rég.), ø d ; absent TLF.
Au passif 
1835 - «L'AGENT DE POLICE, montrant les papiers. Voici les preuves du délit. MACAIRE, à part. Allons ! plus de doute ! je suis fait au même ; mais c'est le cas plus que jamais de laver son linge sale en famille... (Haut.) Dites donc, vous, monsieur l'agent, ces papiers ne sont pas en règle...» Saint-Amand, Antier, LemaîtreRobert Macaire, 300b (Impr. Didot) - P.E.
1846 - «MADAME DUFOURNEL. Vous, mon pauvre frère !... dans cette ville de perdition... que vous ne connaissez pas !... CHAUFFARD. Qui est si funesse pour la jeunesse ! MADAME DUFOURNEL. Songez donc aux dangers de toute nature... CHAUFFARD. Vous serez fait au même, not' maître ! BERTHAUT. Ta ta ta... Bon pour un blanc bec comme toi... si tu y allais !» Mélesville et CarmoucheLe Bonhomme Richard, 14 (M. Lévy) - P.E.
nez (faire son -) loc. verb. non conv. AFFECT. "bouder, être désappointé" - TLF, 1858, Larch. ; FEW (7, 32a), 1867, Delv.
1852 - «MARGUERITE, elle entre gaîment donnant le bras à Armand. Qu'as-tu donc, Armand... on dirait que tu fais ton nez ? ARMAND, à part. Cachons-lui que mon père me rogne ma pension.» Guénée, Delacour, ThiboustLes Variétés de 1852, 76 (M. Lévy) - P.E.
noir (faire du -) loc. verb. AFFECT. "broyer du noir" - FEW (7, 131a), Rousseau ; TLF, 1798, Acad. ; GR[85], ø d.
1754 - «Adieu, ma reine, ne faites point de noir, j'espère que dans le courant du mois de mai, nous serons contentes l'une et l'autre, et l'une de l'autre.» Mme du Deffand, let. à J. de Lespinasse, 29 mars, in Letters to and from Madame du Deffand and Julie de Lespinasse, 25 (Ed. W. Hunting Smith, New Haven, Yale University Press., 1938) - M.C.
oeil : faire les doux yeux à qqn loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (7, 312a), GLLF, TLF, GR[85], 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, DEL, ø d.
Absol. - GR[85], cit. Régnier ; L, cit. Mol. ; GLLF, TLF, ø d.
1605 - «[...] pour vous piper & seduire ilz font les doux yeux, & se font appeler peres, pour signe de leur orgueïl [...]» L'Anti-Thersite, 72 (s.l.) - P.E.
oiseau (faire l'-) loc. verb. ALP.  "dévisser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1961 - «Parti depuis une heure, tapant de toutes ses forces sur le marteau à dépitonner, gémissant, pestant contre les pitons trop solidement enfoncés, mon deuxième compagnon monte malgré tout régulièrement, quand brusquement, sans dire ouf, il fait l'oiseau : un piton sur lequel étaient fixés ses étriers, s'est arraché.» La Montagne et alpinisme, numéro 35, déc., 141 - C.T.
olivettes (faire danser les - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "malmener qqn" - FEW (7, 347b), 1808, D'Hautel ; absent TLF.
1790 - «Viens-y, mon petit choux, viens, et je te jure par toutes les lanternes, que je te ferons danser les olivettes [...]» Journ. des Halles, n° 1, 3 - P.E.
1791 - «S'il vous arrive encore de faire les mutines, c'est que je vous ferai danser les olivetes d'un grand goût.» 14e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 5 - P.E.
ongles (faire les -) loc. verb. HYG. CORPS "couper les ongles" - L (se faire -, s.v. faire), Mont. ; GR[85], cit. Beaum., 1775 ; GLLF, TLF, ø d.
1593 - «[...] Le Gâ avoit comté à ses vallets de chambre que l'un d'iceux, qu'il nommoit, en luy faisant les ongles des pieds, la luy avoit coupée si profondément qu'il perdoit tout son sang [...].» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 48 (Genève, Droz, 1963) - P.E.
oreille (se faire tirer l'-) loc. verb. RELAT. "fig." - FEW (6/I, 398a), GLLF, DEL, BEI, 1611, Cotgr. ; Gc, Larivey ; L, cit. Scarron ; GR[85], cit. Diderot ; TLF, cit. Balzac.
v. 1562 - «Que les seigneurz tant souuerains que subalternes scachent ce que leurz subiectz leur doiuent & ne demandent pas plus. Que les subiectz aussy le scachent & ne se facent tirer laureille pour le paier.» F. BonivardAdvis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 357 (Impr. Fick) - P.E.
1587 - «Le bon compagnon se fist un peu tirer l'aureille pour faire trouver la saulce meilleure.» Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 217 (Jouaust) - P.E.
pain (faire du -) loc. verb. NATURE "d'un chat" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Mes idées sont dans une telle salade que je t'avais un instant oubliée, Fanchette ! Viens dans mes bras, dans mon lit, colle à mon menton ton nez humide et tes dents froides, si émue de me revoir que tes pattes "font du pain" sur mon bras nu, toutes griffes dehors.» Colette, Claudine en ménage, in ColetteOeuvres, vol. 1, 379 (Flammarion, 1960) - M.C.
pain (faire perdre le goût du -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "fig. : tuer" - FEW (4, 342a), GLLF, 1656, Oudin ; R, cit. Jouhandeau ; DELF, ø d faire passer - : FEW (7, 546a), 1640, Oudin ; L, GLLF, 1866 ; DELF, cit. Zola ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1640 - «faire perdre le Goust du pain .i. tuer. vulg.» OudinCuriositez fr., 253 (Slatkine) - P.E.
pain (faire perdre le goût du -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : tuer" - DDL 19, 1640, Oudin [repris in TLF] ; FEW (4, 342a), GLLF, GR[85], 1656, Oudin ; BEI, 17e ; L, ø d.
1633 - «THESAURUS [...] Si faut-il sçavoir le court et le long de cette affaire. Je crains qu'ils n'ayent fait perdre le goust du pain à Philippin et qu'ils ne l'ayent envoyé en paradis en poste.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 202a (Laplace, Sanchez) - P.E.
panser (aller se faire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «ARISTEUS. Ouy dea, il y a masle et femelle du vin ; le blanc est masle. (MAROT). Va te faire panser à mon barbier ; il ne te coustera rien. Tu y entends comme un boeuf à jouer de l'espinette.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 241 (CMMC) - P.E.
1639 - «Je vous demande, en cette affaire, / Pardon de vous estre contraire, / Un autre s'en contenteroit ; / Cependant vous faites le froit, / Ma foy c'est trop, allez vous faire / Penser VoiturePoésies, II, 153 (Didier, STFM) - P.E.
*1671 - «CRISPIN. Votre mere... Ah ce sont des angoisses mortelles. / Votre mere... Ah je vais me faire déchausser. FLAVIO. Rends-moi réponse ; & puis va te faire panser Poisson, Les Femmes coquettes, in PoissonLes Oeuvres, II, 22 (Compagnie des libraires) - P.E.
*1686 - «Mr. DE LA SERRE. Hé bien ! morbleu, je veux être malade. PIMANDRE. Et moi, je veux faire mon possible pour vous guérir. Mr. DE LA SERRE. Va toi-même te faire panser N. Desmares, La Dragone, in Théâtre fr., VIII, 15 (Gandouin) - P.E.
part (faire la - de) loc. verb. ORGANISATION/RELATION "tenir compte de" - FEW (7, 669b), GLLF, TLF, 1835, Acad. ; L, DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
1808 - «Il faut qu'il [l'amphitryon] fasse la part de ses domestiques, comme les voyageurs font dans la Grande-Bretagne celle des voleurs. Bien au courant du prix de toutes les denrées, de toutes les fournitures, il faut qu'il alloue les comptes à son Maître-d'hôtel et à son cuisinier, lorsqu'il n'y trouve, par exemple, qu'un excédent d'un dixième, car c'est l'impôt qu'il doit payer à leur industrie ; mais aussi, pour un tel sacrifice, il a droit d'exiger qu'on lui fournisse d'excellentes choses, et qu'on le serve parfaitement bien.» Grimod de La ReynièreMan. des amphitryons, part. 3, ch. 9, 318-9 (Métailié) - R.R.
partie de skis (faire une -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Le 2e courant [décembre], avec quelques collègues, je suis monté tout près du refuge Cézanne pour faire une partie de skis R. alpine, 21 - M.J.
passer (faire - qqn pour) loc. verb. ACTION - TLF (passer pour), 1604, Montchrestien ; R, cit. Racine [1668] ; GLLF, 1766, Rousseau ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1633 - «[...] je suis le plus estonné du monde de voir que n'ayant jamais faict estat des divinations, mais ayant plustost tousjours desclamé au contraire, cependant on me veuille ainsy faire passer pour prophète !» GassendiLet. familières à François Luillier, 64-65 (Vrin) - P.E.
patiapatia (faire -) loc. verb. EXPRESS. "bavarder" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Comme la chouette Barmann et l'antilope cypriote font patiapatia ensemble, l'une autoritaire, et l'autre d'une souplesse contre laquelle s'émoussent toutes les pointes [...]» Colette, Claudine à Paris, in ColetteOeuvres, vol.1, 197 (Flammarion, 1960) - M.C.
1902 - «Hier, mon mari me demande : - Claudine, tu prendras un jour ? - Pourquoi faire, grand Dieu ! - Pour bavarder, pour "faire patiapatia", comme tu dis. - Avec qui ? - Avec des femmes du monde. - Je n'aime pas beaucoup les femmes du monde.» Colette, Claudine en ménage, in ColetteOeuvres, 313 (Flammarion, 1960) - M.C.
pausette (faire la -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pausette : Hu, FEW (9, 62b), Des Périers ; au 20e : DDL 17, 1926
• faire la posette
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Je dis : - Hé là, les amoureux ! Et de rire là devant. Ils ne s'étaient pas même rendu compte qu'ils marchaient depuis un bout de temps appréciable. - Si on faisait la 'posette ?' Autant qu'on peut voir au frais de l'air ça doit être dans les trois, quatre heures de la matinée ? Une fois assis dans une combe douce tapissée de thym sec ça tirait tellement souci de se lever qu'on resta.» GionoUn de Baumugnes, 200 (Grasset) - TGLF
peau neuve (faire -) loc. verb. TRANSF. "fig." - TLF, DHR, 1831, Hugo ; GLLF, av.1850, Balzac ; FEW (8, 166a), DEL, Balzac.
1826 - «[...] malgré tous ces efforts, il ne parviendra jamais à faire peau neuve, et la postérité ne prononcera jamais le mot de camelotte, sans qu'une réminiscence ne le signale comme un de ses coryphées les plus chauds.» [Cuisin et Brismontier]Dict. des gens de lettres vivants, 79 (Marchands de nouveautés) - P.E.
pelote (faire la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Nous ne pouvons distinguer dans l'obscurité tous les accidents du glacier ; le premier glisse souvent malgré lui, la corde se tend violemment, et nous allons tous 'faire la pelote' quelques mètres plus loin.» R. alpine, numéro 9, sept., 281 - C.T.
pelote (faire la -) loc. verb. ALP. 
Add.DDL 27 (1903)
*1904 - «Nous ne pouvons distinguer dans l'obscurité tous les accidents du glacier ; le premier glisse souvent malgré lui, la corde se tend violemment et nous allons tous 'faire la pelote' quelques mètres plus loin.» R. alpine, 281 - M.J.
pelote (faire sa -) loc. verb. ARGENT - L, ø d ; absent TLF.
Corr.FEW (8, 480b), GLLF, GR[85], DEL, BEI (1808, D'Hautel)
1807 - «Elle a fait sa pelote. Se dit en mauvaise part d'une personne qui s'est enrichie d'une manière illicite ; et familièrement d'un homme qui à force d'économie, est parvenu à se composer une petite fortune.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 214 (Slatkine) - P.E.
pendant (faire - à) loc. verb. ORGANISATION/RELATION "être symétrique à" - L, ø d ; TLF, cit. Romains, 1913 ; GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1825 - «Des arcades cintrées sont pratiquées au-dessous de ce corps-de-logis ; elles font pendant aux arcades gothiques qui décorent l'autre côté du préau, et fournissent également une promenade couverte aux prisonniers.» Prisons de Paris, in B. AppertJourn. des prisons, hospices, écoles primaires et établissements de bienfaisance, t.1, 86 - R.R.
*1875 - Lar. GDU - R.R.
pendant (faire - à) loc. verb. ESPACE/LIEU/FORME "être symétrique à" - DDL 34, 1825 ; TLF, cit. Romains, 1913 ; GLLF, GR[85], ø d.
1763 - «Cette piece a deux ou trois portes. L'une entre dans un joli petit cabinet faisant pendant au boudoir ; l'autre dans une salle à manger, précédée d'un buffet, qui dégage dans le vestibule.» J.-F. de Bastide, Contes de monsieur de Bastide, La Petite-maison, in A. MartinAnthologie du conte en France 1750-1799, 172 (Coll. 10/18, 1981) - R.R.
1814 - «Ce petit vase faisait pendant à un autre dédié à la mémoire de Jean-Jacques et de Fénelon, et dont j'ai rapporté l'inscription dans mes études de la nature.» Bernardin de Saint-PierreHarmonies de la nature, 310 - FXT
pendant (faire - à) loc. verb. ORGANISATION/RELATION "fig. : correspondre, être comparable à" - TLF, cit. Hugo, 1876 ; GR[85], cit. Gide ; GLLF, ø d.
1808 - «La science gastronomique est devenue à la mode, chacun a voulu s'en mêler ; elle a passé des cuisines et des boutiques, dans les salons, dans les bibliothèques, jusques sur les théâtres ; et nous ne désespérons pas de voir bientôt une chaire de Gastronomie s'établir dans nos Lycées, et faire pendant à celle de Mnémonique du célèbre M. Finaigle, si plaisamment nommé M. Fin-Merle sur le charmant Théâtre du Vaudeville, par l'ingénieux M. Dieu-la-Foi.» Grimod de la ReynièreMan. des amphitryons, Préf., 20-21 - R.R.
1837 - «Une idée assez bizarre fit présumer à Luizzi que ce pavillon qui, dans le parc, faisait pendant au premier qu'il avait vu, devait avoir un secret qui, dans l'histoire de la famille, fît pendant à celui de M. De Labitte.» F. SouliéLes Mémoires du diable, 210 - FXT
pendre (aller se faire - ailleurs) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fig." - TLF, cit. Hugo, 1862 ; DEL, cit. Vallès ; BEI, fin 19e ; GLLF, 1962 ; GR[85], ø d.
1840 - «M. DE MONNERAIS. Oh ! je me vengerai ! AUGUSTE, à Roussillon. Et toi, file dans la bagarre, et va te faire pendre ailleurs F. SouliéL'Ouvrier, 37b (Magasin théâtral) - P.E.
persil (faire son -) loc. verb. arg.  ARG. PROSTIT.  "racoler" - TLF, 1840, Halbert d'Angers ; E, 1864 ; FEW (8, 328a), GLLF, 1865, Larchey ; DFNC, cit. Darien, 1898 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• faire le persil
 - TLF, 1840.
*1881 - «La grisette n'est pas encore devenue lakiste, mais alors qu'elle fera, au bois de Boulogne, le persil dans sa victoria, autour de la cascade et des flots menus, elle gardera toujours un tantinet de bonne folie et un tantinet d'amour qui n'aura pas encore servi.» F. Champsaur, Albert Robida, in Les Contemporains, numéro 24, 1 - J.Hé.
pet (ne pas valoir le - d'un âne mort) loc. verb. non conv. VALEUR "ne rien valoir" - DEL, ø d ; absent TLF.
1735 - «On dit, d'une chose qu'on méprise, qu'elle ne vaut pas le pet d'un âne mort Le RouxDict. comique, 20a (Beringos) - P.E.
1756 - «FESSARIDE [...] Il me dit mille horreurs à travers la serrure. / O désespoir affreux ! fatal revers du sort ! / Je ne vaux pas, dit-il, le pet d'un âne mort [Grandval]Le Tempérament, 27 (Au Grand Caire) - P.E.
1807 - «Elle ne vaut pas le pet d'un âne mort. Se dit d'une personne [...] et d'une chose [...]» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 32 (Slatkine) - P.E.
pet (ne pas valoir un - de ...) loc. verb. non conv. VALEUR - ne pas valoir un pet de lapin : FEW (8, 132a), GLLF, 1896, Delesalle ; DELF, fin 19e ; TLF, GR[85], cit. Giono, 1930 ; Lex.[79], ø d.
1791 - «[...] le bourgeois soldat [...] une fois hors de ses murs ne vaut pas un pet de coucou [...]» Entretiens naïfs du jardinier Hubert, 46 (s.l.) - P.E.
petits (faire des -) loc. verb. non conv. ARGENT "rapporter des intérêts" - BEI, mil.19e ; FEW (8, 345a), 1868 ; L, GLLF, DEL, 1869 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Goncourt.
1837 - «L'AVOCAT DE LA PLAIGNANTE. - Il ne s'agit pas au procès de 50 fr. de nourriture, mais de coups que vous avez portés à ma cliente et par suite desquels un traitement a été nécessaire, dont la dépense s'est élevée à 50 fr. que nous réclamons comme partie civile. LA FEMME GIBOUREAU. - Alors, ça fait 100 fr. ; bon, ça pousse, v'là que ça fait des petits Le Cabinet de lecture, n° 240, 20 juill., 14b - P.E.
1840 - «ROUSSILLON. Cinquante écus ! c'est donné ! AUGUSTE. C'est possible, car c'est d'un fameux goût et ça irait à Julienne comme un bijou que ça est... Mais j'aurai beau faire suer les soixante francs de ma quinzaine, ça n'ira jamais à cinquante écus, car malheureusement les pièces de cent sous ne font pas de petits...» F. SouliéL'Ouvrier, 3b (Magasin théâtral) - P.E.
1856 - «JANVIER. Hein ?... C'est pourtant bien que vingt mille francs qu'y a de déposés chez le notaire, à l'intention de Nicolette... à moins qu'ils n'aient fait des ptits. COLOMBE. Ils en feront...» Brisebarre et BoisselotMadame J'Ordonne et Cie, 3b (Typographie Morris) - P.E.
pieds (faire des - et des mains) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - GR[85], cit. J. Romains, 1932 ; GLLF, 1934, J. Romains ; BEI, déb.20e ; TLF, cit. Capelle, 1966 ; DEL, 20e.
Add.DDL :
*1860 - «Enfin celle qui arrive en faisant sa tête, c'est Ernestine, autre femme dans l'aisance. - Elle a été longue à faire fortune ; mais elle a tellement fait des pieds et des mains, qu'aujourd'hui elle ne se ferait pas couper une mèche de cheveux pour dix mille francs.» Mém. de Rigolboche, 87 (Chez tous les libraires) - P.E.
1871 - «Mme PRIEURE. - Où est-ce déjà que j'en étais restée ? MANETTE. - A son médecin à mame Beaujency. Mme PRIEURE. - Quand nous avons éhu le malheur de le perdre, ce bon papa Reposoir, mon mari a fait des pieds et des mains pour me le faire prendre, ce médecin-là. MANETTE. - Et vous, pas bête, vous avez pas voulu ?» H. Monnier, Les Etrennes, in Almanach comique [...] pour 1871-1872, 32 (Pagnerre) - P.E.
pieds (faire des - et des mains) loc. verb. ACTION "faire tous ses efforts" - GR[85], cit. J. Romains, 1932 ; GLLF, 1934, J. Romains ; BEI, déb. 20e ; TLF, cit. Capelle, 1966.
1854 - «[...] Pierce le président et Douglas, un sénateur aspirant à la présidence [...] ont tant fait des pieds et des mains qu'ils sont parvenus à faire passer dans le Sénat et la Chambre un bill qui permet aux Slaveholders de s'établir dans tous les Territoires de l'Union avec leurs esclaves.» Th. Bost, in Ch.M. Bost (éd.)Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 35-36 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
pipe de tabac (ne pas valoir une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] le meilleur roi ne vaut pas une pipe de tabac HébertLe Père Duchesne, n° 111, 4 (EDHIS) - P.E.
1793 - «[...] un misérable ivrogne et une infâme guenon qui ne valoient pas une pipe de tabac [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 328, 2 - P.E.
1807 - «Il ne vaut pas une pipe de tabac. Se dit d'une personne médiocre en toutes choses, et pour laquelle on n'a aucune espèce de considération.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 235 (Slatkine) - P.E.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. ÉROT. - absent TLF
Compl.FEW (8, 450b) (Cholières)
1587 - «[...] ceste drolesse de Breloque peut se faire piquer par quelques jeunes et roides cavalcadours, puis faire acroire le tout à ce bon pere. Car, quoy qu'il die et qu'il advoue luy avoir frotté son lard, je ne me sçauroye persuader qu'il ait de la vigueur assez pour procreer.» Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 281 (Jouaust) - P.E.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "par ext. : aller se faire "foutre"" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1634 - «Du Pré, ce Basteleur infame, / Dit plein de colere à sa femme, / Qu'elle aille se faire piquer ; / Ie crains dit-elle qu'il me frape / Ie ne luy veux point repliquer, / Aportez moy viste ma cape.» La GiraudièreLes Joyeux épigrammes, 9 (Banqueteau) - P.E.
1651 - «Eole, que les plus habiles / N'ont iamais pû faire bouquer, / Qui se gabba cent fois d'Achilles, / Et l'envoya faire picquer ; / Qui (malgré l'effort de la guerre, / Qui mist Troye & Priam par terre,) / Ne peut iamais estre vaincu ; / Cette fois en a dans le cu.» C. Petit-JehanVirgile goguenard, 113 (Sommaville) - P.E.
pissette (faire -) loc. verb. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pissette : FEW (8, 588b ; rég.), ø d ; absent TLF.
v. 1635 - «Petite La Fayette, / Votre cas n'est pas net : / Vous avez fait pissette / Dedans le cabinet, / A la barbe royale. / Et vous, aux yeux de tous, / Vous avez fait la sale, / Ayant pissé sous vous.» Chanson contre Louise de La Fayette, in G. BretonHist. d'amour de l'hist. de France, t.3, ch. 23, 276 (Ed. Noir et Blanc, 1957) - R.R.
piste (faire de la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «[...] ce fameux 'pont' de trois jours, attendu depuis plusieurs mois, ne servira-t-il donc qu'à 'faire de la piste' ?» La Montagne, n° 231, mars-avr., 89 - C.T.
1947 - «Nous avons encore une heure à dépenser ; et allons faire de la piste Y. LacroixSki de week-ends, 57 (Chiron) - M.J.
plaisir (se faire le / un - de) loc. verb. AFFECT. "se réjouir de" - TLF, cit. Fiévée, 1798 ; DEL, GR[85], ø d.
1675 - «[...] je me suis fait un plaisir de dîner ici, et je m'en fais un de vous écrire hors de propos.» Mme de SévignéCorrespondance, t. 1, 174 - FXT
1740 - «LEANDRE. Et bien, mon garçon, garde ton argent et mène moy vers cette aimable personne, je me feray un vray plaisir de lui présenter mon andouille.» T.-S. GueulletteLes Fausses envies, 50 (Librairie des bibliophiles, 1878) - P.E.
planche (faire la -) loc. verb. NATATION - FEW (8, 352a), GLLF, Lex.[79], PR[82], 1808, D'Hautel ; DELF, déb. 19e ; L, DG, ø d ; RSp., 1898.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1794 - «DANIERE. [...] Moi, tel que vous me voyez, je nage comme le poisson dans l'eau ; Je vais à brasse, je fais la planche ; ah! je suis fort...» DesforgesLe Sourd, 6 (Toubon) - P.E.
platine (faire un coup de -) n.f.  non conv.  EXPRESS.  "bavarder" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- FEW (9, 50a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; L, DG, PR[73], ø d.
1833 - «Tu n'étais donc pas là, quand il a fait un coup d'platine avec l'équipage ? 'Enfants ! qu'il a dit, l'pavillon d'Henri IV a-t-été blasphémé et molesté, et j'compte sur vous pour aller le laver dans le sang des Barbaresses !'» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. V, ch. 3, 224 - R.R.
pleurer (bête à faire -) loc. adj. non conv. CARACT.  VALEUR - TLF (bête à pleurer), cit. R. Rolland, 1904. [adj.] à faire pleurer : DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Mauclair, 1905 ; GR[85], ø d.
1804 - «CADET. J'en étais fou, mon ami ; imaginez-vous que la première fois que je la vis, je lui parla ; elle me réponda ; elle me plut, je lui plus, nous nous plûmes ; elle m'enflamma ; je l'adora, au point que j'en avais perdu le boire et le manger, et que la langueur d'un coeur brûlé me glaçit, me séchit, m'entraînit à la soif de la posséder. GRIGNARDET. Il n' voyait q' par les yeux de c'te femme là ; enfin il était devenu d'un bête... mais d'un bête à vous faire pleurer Bosquier-GavaudanCadet Roussel chez Achmet, 5 (Cavanagh-Barba) - P.E.
pleuvoir (tu vas faire -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à qqn qui chante faux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1900-13 - «Ou quand j'voulais en pousser une / (car dans les temps j'ai eu d'la voix), / ah ! qu'est-c'que j'prenais pour mon rhume. / - Assez ! Chierie ! Dégueulando ! / Tu vas fair' pleuvoir, y fait beau.» J. RictusLe Coeur populaire, 160-1 (E. Rey) - P.R.
plongeon (faire le -) loc. verb. ÉVÉN. - L, cit. Scarron ; FEW (9, 94a), 1680, Rich. ; GR[85], 17e ; TLF, cit. Mérimée, 1825.
1576 - «Chef d'oeuvre de Nature, et plus audacieux, / Que d'avoir esbranlé par les cercles des cieux / De gros ballons ardans et dans les eaux sallées / Fait faire le plongeon aux troupes écaillées !» R. BelleauLes Amours et nouveaux eschanges des pierres précieuses, 69 (Droz-Minard) - P.E.
1596 - «[...] si-avant que parfois ilz se trouuent en un labyrinthe de dangers, d'aller quelque iour faire le plongeon dessoubz.» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 108 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
poids (faire bon -) loc. verb. COMM. - FEW (8, 204b), GLLF, DHR, 1680, Rich. ; TLF, ø d.
1531 - «Auctarium auctarij, n.g. Ce que on donne franchement par dessus la iuste mesure, ce quon baille dauantage pour faire la bonne mesure, ou le bon pois R. EstienneDictionarium, 56 v° - P.E.
poil (faire - de) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «FOUTRE ! et moi aussi, MESDAMES, je suis un des conspirateurs en plein jour, et y a gros que j'étais foutu pour faire poil d'un gros corps d'un tas de bons bougres qui ne cherchent qu'à foutre malheur à toutes ces sacrées infernales chiennes de gabgies aristocrates.» Jean Bart, n° 90, 3 - P.E.
point (faire le -) loc. verb. INTELL.  "faire le bilan" - FEW (9, 585b), 1935, Acad. ; GLLF, av. 1951, Gide ; PR[73], Bazin.
• point (faire -)
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
av. 1799 - «J'avais dans mon magasin quatre cents pièces d'étoffes peintes, et il n'y avait pas apparence de les vendre avant la paix, et cette paix tant désirée ne se faisant pas je devais faire point CasanovaUn Vénitien à Paris, 283 (1960) - R.R.
pont (faire le -) loc. verb. LUTTE  "arquer le dos en arrière" - TLF, ø d.
1933 - «Dès le début, ils se claquent, se jettent sur le sol, matelas inégal sur lequel ils roulent ; les épaules s'affaissent sous les pesées, tandis que les minutes s'écoulent monotones ; les adversaires s'écrasent le cou entre les cuisses ; lorsqu'ils font le pont, on voit une bouche à l'envers happer l'air, tandis que le visage devient violet.» P. MorandLondres, II, 149 - R.R.
pont (faire le -) loc. verb. GYMN.  "arquer le dos en arrière" - TLF, cit. Piard, 1971 ; Lex.[75], ø d.
1963 - «En athlétisme, exercice de souplesse, fréquent en acrobatie au sol, le corps arqué en arrière reposant sur les pieds et sur les mains.» Grand Lar. encycl. - R.R.
pose (le faire à la -) loc. verb. non conv.  ACTION  CARACT.  "- à l'esbroufe" - TLF (à la pose), cit. Gyp, 1890 ; R, PR[77], DELF, ø d.
1891 - «Ma recommandation était pour, seulement, éviter que le typo ne serrât trop mes vers multiples - sans vouloir le faire à la pose, n'est-ce pas ?... Trop carcanés, on s'y perd.» Saint-Pol Roux, let. à Vallette, in Mercure de France, n° 999-1000, 245 (1er déc. 1946) - P.E.
pot à deux anses (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. "prendre une attitude de défi, de colère" - FEW (24, 633b), 1552, Est. ; L, ø d ; GR[85], cit. Zola ; TLF, 19e faire le panier - : BEI, déb.17e
Compl.DEL (même texte, ø d)
*1623 - «Là dessus il luy deduisit les fraudes et les usures du defunct Sire, ce qui la mit en colere davantage. Comment, vilain, dit elle en faisant le pot à deux anses, tu es donc si audacieux que de medire [...]» SorelHist. comique de Francion, 98 (Garnier-Flammarion) - P.E.
pouf (faire un -) loc. verb. non conv.  ARGENT  "ne pas payer" - TLF, cit. Kock, 1835 ; L, DG, ø d.
*1836 - «[...] ne pas payer ce qu'on a acheté, ou pris en consommation, à crédit, chez quelque marchand. Pop. et trivial.» LandaisDict.
*1839 - «Et vois-tu, un lyrique, un élève de Balochard est incapable de faire un pouf pour le liquide et la consommation.» Dupeuty et VanderbuchBalochard, II, iv - B.W.
*1842 - «faire des poufs [...]» DumersanLes Noceurs, 4-5 - Dagneaud, 165.
*1854 - La ChâtreDict.
*1863 - «J'ai fait un pouff, - boire et manger sans payer - [...]» Antoine CamusLes Bohêmes du drapeau, 40 (Brunet) - IGLF
poule (faire la -) loc. verb. BILLARD - L (faire une poule), ø d ; absent TLF.
1840 - «Ces messieurs font-ils la poule ? - A outrance !» Anicet-Bourgeois et Brisebarre, Quatre-vingt-six moins un !, iii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
poussière (faire sa -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "faire l'important" - TLF (faire de la -), 1790, Jean de Domfront ; FEW (9, 568a ; rég.), ø d.
1840 - «J'ai le droit de faire mes embarras, ma poussière Carmouche et Laloue, Les Invalides, i, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
1858 - «Parader ... 'Maris Uchard est à Blois, et il paraît faire un peu trop sa poussière.'» Aur. Scholl, in LarcheyDict., Suppl., 128 (1883) - IGLF
pouvoir : si faire se peut loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.autant que faire se peut : R, cit. Nerval ; PR[77], DELF, TLF, ø d.
1633 - «Je vous supplie de faire que quelqu'un de vos gens la donne incontinent à Mr Dupont, aumosnier de Monsieur de Digne, et en main propre sy faire ce peut affin de le solliciter qu'il en accuse à tout le moins la réception [...]» GassendiLet. familières à François Luillier, 91 (Vrin) - P.E.
première (faire une -) loc. verb. ALP. - RSp., 1927, Coste ; absent TLF.
1906 - «Seul sur ce sommet, je m'imprègne délicieusement de la grande paix du soir [...] le crépuscule dure encore lorsque j'atteins notre tente. Martin [...] m'ébahit en soutenant que je viens de faire une 'première touristique'.» La Montagne, numéro 12, déc., 567 - C.T.
quart (faire le -) loc. verb. MAR. - GR[85] (être au quart), v. 1600 ; GLLF (être de [sic] quart), D'Aub. ; TLF (estre au quart), D'Aub. ; DEL (être au quart), fin 16e.
av. 1627 - «[...] l'on sépara le tout en deux bandes, dont l'une se nomme tribord et l'autre bâbord, qui sont termes de mer, desquelles deux il y en a toujours une qui veille trois heures d'horloge et, cependant, l'autre dort et appellent veille faire le quart Un Flibustier, 247 (Seghers) - P.R.
quart de M. l'abbé (faire le -) loc. verb. ARG. MAR.  SANTÉ "dormir toute la nuit" - absent TLF.
Compl.E (1833)
1833 - «Un commis aux vivres, un de ces hommes qui à bord font le quart de M. l'abbé, comme disent les matelots, s'avise de quitter sa fameuse cambuse pour monter sur le pont, en amateur.» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. 2, ch. 1, 46 (Bréauté) - R.R.
quartier (ne pas/point faire de -) loc. verb. ACT. OBJET "fig. : traiter sans ménagement" - GR[85], cit. La Bruyère, 1686 ; DEL, BEI, 17e ; L, cit. D'Alembert, 1765 ; absent TLF.
1654 - «[...] ie me promettois [...] qu'elle se pourroit deffendre de la vehemente critique de ceux qui ne font iamais de quartier, & qui auec tout leur grand sçauoir, ne voudroient peut-estre pas y auoir touché du bout du doigt [...]» M. de Marolles, Préf., in ProperceLes Oeuvres, f° 7 v° (De Luyne) - P.E.
queue (faire la -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "duper" - TLF (- coe à qqn), 13e et cit. Balzac, 1842 (même texte).
Add.DDL
*1841 - «Il faut se contraindre, et vous avez un fameux toupet si vous parvenez à faire la queue au père Lahire.» Phys. de la chaumière, in LarcheyDict. (1881)
*1842 - «[...] dans ses commencements, l'impôt sur les voitures, assis avec une sorte de timidité, permit aux messagers ces petites tromperies qui les rendaient assez contents de faire la queue aux employés, selon un mot de leur vocabulaire.» BalzacUn Début dans la vie, I, 607 (Pléiade, 1951)
*1848 - «[...] prendre pour jouet ou pour dupe.» BescherelleDict. , (s.v. queue)figure dans : Lar. GDU, 1875 ; Guérin, 1892.
queue (faire la -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "duper" - DDL 2, 1841 ; TLF, cit. Balzac, 1842.
1808 - «Faire la queue. Duper, fripponner sur un marché [...]»D'HautelDict., II, 276 - R. L. rom., 36, 229.
1828-29 - «De cette façon, il n'y a pas mèche à me faire la queueVidocqMém. de Vidocq, III, 162 (Tenon) - IGLF
1833 - «C'est un véritable juif que ce drôle-là ; il nous fait la queue [...] dans la deuxième on paie le lard deux sous meilleur marché.»Vidal et DelmartLa Caserne, moeurs militaires, 171 (Mme Ch. Béchet) - IGLF
queue (faire la -) loc. verb. ESPACE/LIEU/FORME  "se ranger en file" - FEW (2, 528b), TLF, 1798, Acad. ; DG, ø d ; R, cit. Proust ; PR[77], cit. Sartre ; Lex.[75], cit. Le Clézio.
• faire queue
 - GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; R, cit. Camus ; absent TLF.
*1885 - «Il y a des équipages arrêtés à sa porte et on fait queue devant la taverne comme devant un contrôle de théâtre.» L'Illustration, 31 oct., 283b - G.S.
rage (faire - avec/de ses pieds tortus) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : ne faire rien qui vaille" - FEW (8, 295a), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1596 - «M. L'autre est : Que plusieurs Peres Iesuites (dont ils font rage des pieds tortus, comme de gens d'un autre monde) soubz le manteau d'un passeport, et autrement se callent dans leur terroir. Et voy-là le pot aux roses de par-bieu, c'est icy (mon coeur) ou gist le lieure [...]» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 110 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
rebecca (faire le -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "répliquer" - DFNC, 18e ; E (faire sa Rébecca), 1807 ; E, GLLF et DFNC (faire du -), 1880 ; absent TLF.rebecca : Hu, Anc. poésies ; absent TLF.
1781 - «THOMAS. Ne vas pas trop faire le rebecca, portant. T'es son fils à ste femme. Faut li faire patte de velours ; mais dis li qu'alle a tort [...]» [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 8 (Cailleau) - P.E.
regippe (faire -) loc. verb. rég.  Sologne ACTION "faire ressort" - TLF, cit. Genevoix, 1925 (même texte) ; FEW (4, 131b), 1932 faire regipper : Rh. 1, TLF, cit. Colette, 1900
1925 - «On enfonçait une tige flexible en terre [...] La perdrix se prenait par les pattes, la tige faisait regippe et te l'enlevait en l'air [...]» GenevoixRaboliot, 83 (Ferenczi, 1927) - A.Ré.
relais (faire -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1972 - «Je fais relais un peu au-dessus ; mais quel terrible relais ! Complètement pendue sur les étriers qui m'entament la chair, à demi-étranglée par ma corde, je n'ai plus qu'une idée : quitter au plus vite ce lieu de supplice.» La Montagne et alpinisme, numéro 89, 4, 322 - C.T.
relâche (faire -) loc. verb. THÉÂTRE "suspendre momentanément les représentations [d'un théâtre]" - GLLF, TLF, DHR, ø d.
• jouer relâche
  plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1897 - «Petite actrice dans un théâtre où l'on joue Relâche, cette enfant tenait pour le moment, chez ledit Duraluyr, l'emploi de grande amoureuse, rôle mal joué par elle, étant donné le partenaire.» A. AllaisLe Bec en l'air, 750 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
rempart (faire -) loc. verb. RELAT.  "protéger" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «Ou ils devaient, se plaçant au point de vue de la solidarité qu'a articlé aujourd'hui Mr Gautier, mettre l'homme au milieu d'eux et lui faire rempart ; ou, regardant de plus haut, bien indiquer qu'ils se séparaient de lui, sans réticences.» Cortepon, let. à Vallès, 27 janv., 164 (Delfau) - J.Q.
ressort (faire -) loc. verb. PHYS. - FEW (12, 130a), GLLF, TLF, 1694, Acad. ; L, cit. Bonnet ; GR[85], ø d.
1647 - «Au reste le verre peut estre plié quelque peu sans se casser, comme on voit clairement lors qu'il est tiré en filets fort deliez, car quand il est ainsi plié il fait ressort, comme un arc, & tend à reprendre sa premiere figure.» Abbé Picot, trad. : DescartesLes Principes de la philos., 395 (H. Le Gras, Impr. P. Des-Hayes) - P.P.
revivre (faire - un mort) loc. verb. non conv. PERCEP. US. ALIM. "pour une boisson alcoolisée" - L, GLLF, 1870 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1768 - «TIRE-PIED, d'un air affairé. Retirez-vous. j'ai là du sacré chien tout pur qui feroit revivre un mort La Bourbonnoise à la guinguette, 23 (Robustel) - P.E.
ribote (faire -) loc. verb. non conv.  LOISIRS - GLLF, 1803, Boiste ; BW6, 1804 ; FEW (16, 702b), 1807 ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1936 ; R, ND4, PR[77], ø d.
• faire la ribotte
 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1782 - «BASTIEN [bègue]. Un un écu de six francs ! [...] JEROME. Ah ! ça, Messieurs, vous savez bien notre convention ; il ne faut pas mettre ce frusquin-là dans la plotte. JEAN-LOUIS. Ah ! oui, c'est juste, ça, c'est pour pitancher. BASTIEN. C'est est convenu comme ça. JEROME. A moins qu'on en partage la moitié, et puis avec le reste, nous ferons la ribotte [Goullinet]Les Trois aveugles, 22-23 (Cailleau) - P.E.
ribote (faire -) loc. verb. non conv.  LOISIRS - GLLF, 1803, Boiste ; BW6, 1804 ; FEW (16, 702b), 1807 ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1936 ; R, ND4, PR[77], ø d.
1791 - «[...] comme ces hommes qui font ribotte, qui, sans y penser, prennent, quand ils n'ont plus d'argent, queuques brocs de vin à pouf, qui vont se coucher bien en joie, mais qui le lendemain matin sont encore plus malheureux [...]» Le Véritable P. Duchesne f., Second avis du père Duchesne aux bons citoyens, 4 - P.E.
rien pour rien (ne faire -) loc. verb. ARGENT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «L'on ne fait rien pour rien, et, pour l'odeur du gain, / Le manoeuvre subtil prend l'outil en la main.» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 7 (Fort) - P.E.
1644 - «Les gueux mesmes qui n'ont rien ne font rien pour rien Le Vagabond, 114 (Villery) - P.E.
ririboulliette (faire -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1648 - «Et jouez /ma muse/ avec Son Altesse / Au pied-de-boeuf, aux osselets ; / Ou, si ces jeux vous semblent laids, / Faites-lui ririboulliette : / La façon en est joliette.»Saint-JulienLe Courrier burlesque /de la Fronde, en vers/, vol. 1, 4 (Jannet, 1857) - J.S.
rocher (faire du -) loc. verb. ALP. - GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1897 - «Si vous voulez faire du rocher ayez l'expérience, la sûreté, l'agilité, la souplesse d'un guide des Dolomites ; si vous faites du glacier et du rocher, ayez les qualités précieuses des meilleurs guides de la Suisse.» R. alpine, numéro 7, juill., 225 - C.T.
Rodrigue (faire le Dom -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1624 - «Toutes leurs actions au hazard sont livrées ; / De qui tout le sçavoir est un vain entregent ; / Qui n'apprirent jamais l'usage de l'argent, / Mais bien, dedans Paris faisans les Doms Rodrigues, / Au lieu de liberaux se monstrer des prodigues ; / Faineans, inutils, brutaux, fols de sejour, / Petits fils de Caïn, tournoyans tout le jour [...]» J. DulorensPremières satires, 23 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
Rois (faire les -) loc. verb. US ET COUT. - FEW (10, 368a), GLLF, DEL, DHR, 1680, Rich. ; TLF, cit. Flaubert, 1857.
• faire ses Rois
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «GOTARD. Qu'elle y aille ou n'y aille pas, elle ira pour le moins soupper chez le sire Augustin, où je sçay qu'ils font leurs Rois. [...] JHEROSME [...] Ce soir, nous allons faire nos Rois chez le sire Augustin, où il y aura fort bonne compagnie ; elle y sera.» P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr. , VI, 23 et 43 (Jannet) - P.E.
rois (faire les -) loc. verb. US ET COUT. "tirer les rois" - DDL 42 (faire ses Rois), 1579, Larivey ; FEW (10, 368a), GLLF, DEL, DHR, 1680, Rich. ; TLF, cit. Flaubert, 1857.
1610 - «Soupé [...] et faict les Rois. Il est le Roy, seul en sa table et en l'autre ce fust Mr de la Luzerne.» J. HéroardJourn., 2, 1713 (Fayard) - P.R.
ronron (faire -) loc. verb. PERCEP. - GR[85], TLF, ø d. ronron : GLLF, TLF, DHR, 1842, Balzac ; FEW (10, 462b), v.1850.
1834 - «ARIEL. Elle me flatte... elle me flatte comme un angora... pauvre petit mamour... Prenez garde, je vas faire ronron De Forges, Leuven, CharlesLa Tempête, 10a (Magasin théâtral) - P.E.
roue (faire la -) loc. verb. GYMN. "tourner latéralement sur soi-même en s'appuyant alternativement sur les mains et les pieds" - FEW (10, 490b), GLLF, DHR (roue), 1802, Flick ; TLF, RSp., 1870, Littré ; DEL, ø d.
1547 - «Mistoudin l'offensé, voyant le poinct commode, commence à soy lever peu à peu, faisant la roue à ce requise, et, pour le froid qu'il avoit, naquettant des dents, qui donnoit à la farce une couleur merveilleuse, tant que ces gentils messieurs le pouvoyent facilement appercevoir.» N. Du FailLes Propos rustiques, 648 - FXT
v. 1610 - «Signole est une pièce d'or vallant moins d'un esceu, et signole aussi est ce que appelons la roue que font les jeunes garçons.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 179 (Nice, CMMC, 1985) - P.E.
s (faire des -) loc. verb. DÉPLAC. "zigzaguer" - FEW (11, 1a), 1640, Oudin ; L, cit. Scarron ; GR[85], cit. C. de Bergerac ; absent TLF.
• faire des esses
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1646 - «Mes jambes & mes pieds tombent dans des foiblesses, / Sans escrire je fay des y grecs & des esses [...]» BrosseLes Songes des hommes esveillez, 110 (Nizet, STFM) - P.E.
1648 - «Il gaigna l'huis, faisant des esses, / Une quenouille entre les fesses.» ScarronPoésies diverses, I, 173-4 (Didier, STFM) - P.E.
1690 - «On dit proverbialement, qu'un homme qui a trop bu fait des esses, pour dire, qu'il va en serpentant à la manière d'une esse, qu'il ne se peut soustenir, ni marcher droit.» FuretièreDict. univ. , (s.v. s) - TGLF
sabot (faire -) loc. verb. ALP.  "botter" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «La neige étant excessivement molle, les crampons font sabot et deviennent dangereux.» La Montagne, numéro 7, janv.-févr., 8 - C.T.
sac (faire un -) loc. verb. non conv. ARGENT "gagner de l'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - son - : GR[85], cit. Aymé, 1943
1882 - « - Et quels gens habitent ces taudis, demandons-nous à l'hôtesse. Un peu de toutes les sortes. Des mendiants, des vagabonds, des lipètes et des bigorniaux, c'est-à-dire des Limousins et des Auvergnats ; ces derniers, quelquefois par économie, pour faire 'un sac' qui leur permette de s'établir marchands de ferraille, brocanteurs et charbonniers.» L. Barron, Paris étrange : les garnis, in La Vie pop., 16 avr., 117 - R.R.
salon (faire -) loc. verb. VIE SOC. - TLF, 1850, Balzac.
*1862 - «Cette mère /de Favourite/, [...] descendait faire salon chez le portier, où elle disait du mal de sa fille.» HugoLes Misérables, I, 127 (Impr. Nat.) - P.W.
samedi (faire son -) loc. verb. non conv. ÉCON. DOM. "faire le ménage du samedi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «C'était un privilège de ces grandes maisons que leurs servantes fussent qualifiées demoiselles ; elles me semblaient des personnes notables en comparaison de Catherine, la femme de journée qui venait aider ma mère à faire "son samedi".» E. LavisseSouvenirs, 65 (Calmann-Lévy) - J.C.
sang (faire du -) loc. verb. ACT. OBJET "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «Je n'avais cependant pas, me dit Nino en interrompant son récit, l'idée de faire du sang [...]» Mme Adam [J. Lamber]Mes Premières armes littéraires et politiques, 243 (4e éd., Lemerre) - J.C.
saut (faire le - de chèvre) loc. verb. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1595 - «[...] nostre petit diable [...] nous toucha d'une verge qu'il tenoit, par trois fois, et soudain fit le saut de chèvre commandant d'aller.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 320 (Charpentier) - P.E.
saut (faire le -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : mourir" - Hu, Bouchet [1584] ; TLF, cit. Maupassant, 1882 ; FEW (11, 123b), 1896 ; DEL, cit. Zola. faire le saut naturel : TLF, 1585, Cholières.
*1586 - «[...] ilz s'embarquent encor plus aysément en la croyance de ces advertissements magiques, et sont tousjours à l'aguet que le Roy puisse fayre le sault, afin de pouvoyr mieux conduire toutes leurs entreprises à chef, sans l'opposition de la personne du Roy.» R. de LucingeLet. sur la cour d'Henri III en 1586, 31 (Droz) - P.E.
saut (faire le/un - de mouton) loc. verb. MOUV. - TLF, cit. Morand, 1932.
1668 - «La Grenoüille vit vn Serpent / Long de six pieds & d'vn empant / Qui s'en venoit la gueule ouuerte / La gober comme vne huistre verte. / Aussi-tost baissant le menton / Elle fit vn saut de mouton, / Moyennant quoy la malle beste / Ietta le Rat le cu sur teste [...]» Guerre comique, 10 (Barbin) - P.E.
1761 - «[...] mon pere qui allongeait le cou pour mieux nous écouter, le reçut à califourchon sur les épaules : D*** picquait des deux sans trop savoir où il était ; mais mon pere qui ne se souciait pas autrement d'être cheval de poste, fit le saut de mouton et démonta son cavalier.» [Desboulmiers]Honny soit qui mal y pense, 50 (A Londres) - P.E.
1812 - «BOISSEC. C'est ma petite jument doucette qui a fait un saut de mouton ; cette jolie petite bête est d'une vivacité ! elle m'a jeté à cinquante pas dans le fourré.» Merle et BrazierLe Ci-devant jeune homme, 31 (Masson) - P.E.
saut (faire un - à ...) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "aller quelque part sans y rester" - TLF, 1803, Chateaubriand (même texte) ; GLLF, GR[85] (cit.), 1936, Montherlant ; Lex.[79], ø d.
1803 - «Au bout de cette année, si je ne suis placé d'une manière indépendante, je fais un saut à Athènes, puis je reviens au mois d'octobre (1804) m'ensevelir dans une chaumière aux environs de Paris [...]» ChateaubriandCorresp. gén., let. de Rome, I, 239 (Gallimard) - P.E.
saut de l'Allemand (faire le -) loc. verb. US. ALIM. - FEW (11, 123b), 1640, Oudin ; absent TLF.
1623 - «faire le saut de l'Allemand, du lit à la table, et de la table au lit.» F. GarasseLa Doctrine curieuse des beaux esprits, 726 (Chappilet) - P.E.
1624 - «Je m'habillay, faisant le saut de l'Allemand, du lict à la table, car j'avois reservé la veille quasi demy-septier de vin.» Le Pont-breton des procureurs, in VHL, VI, 277 (Jannet) - P.E.
sautage (faire le -) loc. verb. ARG. PRISONS  DÉPLAC. - absent TLF.
Compl.E
1821 - «Voler et sauter à terre. Ils font le Sautage sur le grand Trimard pendant la Sorgue.» AnsiaumeArg. du bagne de Brest, f°15 r°, § 432 - IGLF-Fr. mod., 12, 201.
sauter (faire - la banque) loc. verb. JEUX HASARD - FEW (11, 112a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GR[85], cit. Madelin, 1944 ; TLF, Lex.[79], ø d.
1813 - «Treize rouges de suite ! sans toi, je faisais sauter la banque. - Je craignais un refait ; songe que tu avais deux cents napoléons à rouge. - Si je trouvais quelqu'un qui voulût mettre avec moi quinze mille fr., nous aurions cent mille écus au bout du mois : cette martingale est infaillible.» [Jouy]L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 102 (Pillet) - P.E.
sauter (faire -) loc. verb. CUIS. - FEW (11, 113a), 1845, Besch. ; PR[72], 1846 ; L, DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1767 - «Ragoût bien chaud où l'on met de l'huile et qu'on fait sauter dans la casserole, par le mouvement du bras, jusqu'à ce qu'elle soit liée.» Dict. portatif de cuisine, XIII - Rouvier, 392.
sauver les mille millions du diable (à faire -) loc. verb. non conv.  VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Arrivons à la fête ... était un bachanal [sic] à faire sauver les mille millions du diable G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 678 (s.l.n.d.) - G.S.
scène (faire une - à qqn) loc. verb. RELAT. - FEW (11, 294b), GLLF, DEL, TLF, DHR, 1782, Mme de Genlis ; DDM, fin 18e.
1764 - «La MARQUISE, l'interrompant avec fureur. Continuez, Monsieur, je ne vous interromprai plus... Voilà une Scène charmante que vous me faites-là ! Le MARQUIS. Mais, ne prenez donc pas cela.... pour une Scène... je vous parle de sang froid.... c'est en ami...» ColléLe Bouquet de Thalie, 44 (Gueffier) - P.E.
siennes (faire des -) loc. verb. non conv. CARACT. "commettre des maladresses, des bêtises" - GLLF, GR[85], 1601, Charron ; BEI, 1640, Oudin ; L, Charron ; FEW (12, 481b), DEL, 1644, Scarron ; TLF, cit. Stendhal, 1839.
1558 - «Il pensoit que la femme se deust garder par un respect de la vertu, et par crainte de son deshonneur : autrement toutes les murailles de ce monde ne la sçauroyent tenir qu'elle ne fist une fois des siennes B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 41 (Champion, STFM) - P.E.
1579 - «GOTARD [...] de fortune elle a rencontré mon maistre qui venoit de souper de la ville. JHEROSME. Il fera tousjours des siennes. Il est heure revenir de soupper !» P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr., VI, 66 (Jannet) - P.E.
siennes (faire des -) loc. verb. non conv. CARACT. "commettre des maladresses, des bêtises" - GLLF, GR[85], 1601, Charron ; BEI, 1640, Oudin ; L, Charron ; FEW (12, 481b), DEL, 1644, Scarron ; TLF, cit. Stendhal, 1839.
• faire des leurs
  "Avec un sujet au pl." - TLF, cit. Béranger, 1829.
1596 - «[...] ces seigneurs les Estatz en feront encor tant des leurs, et saleront si bien auant leurs passeportz au broüet a muire, que personne ne s'en leschera beaucoup les doigts [...]» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 118 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
siennes (faire des -) loc. verb. non conv. CARACT. "commettre des maladresses, des bêtises" - GLLF, GR[85], 1601, Charron ; BEI, 1640, Oudin ; L, Charron ; FEW (12, 481b), DEL, 1644, Scarron ; TLF, cit. Stendhal, 1839.
• jouer des siennes
  - FEW (5, 36b), Molin ; absent TLF.
1596 - «Que diray-ie de plus ? la folie ioüera encore tant des siennes en vertu de ce maistre Edict, principalement en ce qui touche le faict des estudes et escoles, que le nombre des sages sera plus aisé à conter qu'iceluy des fols [...]» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 102 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
Cf. vôtres (faire des -)
six (faire un -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «La voie Solleder-Lettenbauer de la Civetta, gravie avec une douzaine de pitons, est sans conteste une voie de sixième degré. Mais celui qui répète cette même voie avec cinquante pitons ne doit pas s'imaginer qu'il a fait un 'six'. Quand Franz Nieberl prétend que les anciennes voies sont généralement surcotées, il veut dire par là qu'elles sont surcotées actuellement, parce qu'elles ont été remplies de pitons.» La Montagne et alpinisme, numéro 66, févr., 215 - C.T.
ski (faire du -) loc. verb. SKI - RSp. (s.v. faire), 1935, Ducia-Reinl ; GLLF, déb.20e ; TLF, GR[85], ø d.
1904 - «Hier, une compagnie de cent hommes est venue faire du ski en face du village. Aujourd'hui brouillard, la neige commence à tomber.» R. alpine, n° 2, févr., 53 - M.J.-C.T.
1905 - «Le mardi 24 janvier, accompagnés des fils Petitgax, Bareux, Ollier, qui, eux aussi, font du ski, nous quittons Courmayeur à 4 heures du matin.» R. alpine, n° 4, avr., 114 - C.T.
1907 - «En faisant faire du ski à la jeunesse, vous ferez de braves et vaillants citoyens.» La Montagne, n° 3, mars, 140 - C.T.
sommets (faire des -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1915 - «[...] l'étude de la nature, dont l'entomologie est l'un des plus intéressants chapitres, ne doit-elle pas captiver tout alpiniste vraiment digne de ce nom ? Je n'entends pas par là celui qui va à la montagne pour le seul plaisir de grimper, de faire des sommets, mais bien celui qui sait goûter toutes les jouissances que l'Alpe est susceptible de procurer à ses fidèles, et pour qui la moindre bestiole, la moindre fleurette a un langage charmeur.» Echo des Alpes, numéro 5, mai, 175 - C.T.
Sophie (faire sa -) loc. verb. non conv.  CARACT. - FEW (12, 104a), 1861, Larchey ; L, R, TLF, ø d.
1859 - «ERNEST. - Dame ! on ne crache pas sur la consommation. A quoi ça m'aurait avancé de faire ma Sophie3 ? /Note/ 3 Faire des façons.» MonseletLe Musée secret de Paris, 79 (M. Lévy) - P.E.
sort (faire un - à qqch.) loc. verb. non conv. POUVOIR "en finir de manière radicale avec qqch." - FEW (12, 119b), GLLF, BEI, DEL, DHR, 1896 ; TLF, cit. dict. 20e.
• faire un sort à une bouteille
  US. ALIM. - GLLF, DEL, TLF, DHR, ø d.
1895 - «Comme toutes les Américaines, Minnie adore le champagne, mais pas tant que son institutrice. La vieille outarde se chargea, à elle seule, de faire un sort aux trois quarts de la bouteille A. AllaisDeux et deux font cinq, 454 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
sorte (faire en - que) loc. verb. ACTION "agir de manière à" - TLF, 1668, La Fontaine ; GLLF, DHR, 1678, La Fontaine ; TLF, DEL, ø d.
1579 - «[...] ton compagnon me vint hier trouver pour me prier parler en sa faveur au sire Nicaise, et faire en sorte qu'il lui baille à femme sa fille Renée.» P. de Larivey, Les Jaloux, in Ancien théâtre français, VI, 10 (Jannet, 1855-57) - P.E.
souffrir comme les cinq cents diables (faire -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Un' vieille blessure reçue en Afrique l'faisait souffrir comme les cinq cents diables, vu qu'elle s'était réouverte par suite d'la chose d'la fatigue.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 585 (s.l.n.d.) - G.S.
sous-ventrière (à se faire péter la -) loc. verb. non conv.  MESURE  "fig." - TLF (s'en faire -), 1907, France.manger à s'en - : GLLF, déb. 20e ; PR[77], ø d.
*1953 - «Je tournais la manivelle, 'à me faire péter la sous-ventrière', comme disait mon père.» P. GuthMém. d'un naïf, V, 120 - R.R.
sport (faire le -) loc. verb. JOURN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1853 - «Le père De Terrien, qui fait le sport anglais au Paris, était le commandant [...]» GoncourtJourn., I, févr., 102 (Flammarion) - CRTLF
1876 - «Votre argent est parti hier et vous sera remis par M. Ryan, frère de celui qui fait le sport à l'Evénement A. Scholl, let. à Vallès, déb. sept., 88 (Delfau) - J.Q.
suer (faire - le kilomètre) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  MILIT.  "majorer la solde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «[...] un système d'inspections et de tournées - entre deux trains rapides qui permet d'enfler leur solde, par des 'indemnités de route, manoeuvres, etc.' jusqu'à 80.000 francs. Ils disent qu'ils font suer le kilomètre. [...] depuis le sergent qui falsifie les comptes de l'ordinaire jusqu'au général d'armée qui fait suer le kilomètre U. GohierL'Armée contre la nation , 88 et 189 (Ed. de la Revue blanche) - P.E.
suer (faire - qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "effrayer" - FEW (12, 392a), 1690, Fur. ; absent TLF.
1688 - «M. de Grignan a raison de triompher, de vous insulter sur cette première campagne de son fils : la pensée du contraire me fait suer Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 6 déc., III, 264 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
suivre (faire -) loc. verb. POSTES - TLF, cit. Daudet, 1876 ; GLLF, 1904, Lar. ; FEW (11, 489a), 1907, Lar. ; Lex.[79], GR[85], ø d.
*1883 - «EXPEDITION D'UNE DEPECHE PAR 'FAIRE SUIVRE' [...] Transmission d'une dépêche dans une localité dont l'indication a été donnée à une première destination où elle a été expédiée et où l'on n'a pas trouvé le destinataire.» JacquezDict. d'électricité et de magnétisme, 185 (Klincksieck) - P.E.
*1892 - «SUIVRE. v.a. [...] Suivre ou faire suivre, Mots que l'on met sur une lettre pour indiquer que, si le destinataire n'est pas chez lui, la lettre doit le suivre à son autre résidence.» GuérinDict. des Dict. - TGLF
surplomb (faire -) loc. verb. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Une partie de la descente de ce mur de glace fait surplomb La Montagne et alpinisme, numéro 22, avr., 43 - C.T.
Suède (faire un voyage en -) loc. verb. non conv.  SANTÉ  "soigner une syphilis" - FEW (12, 392a), 1690, Fur. ; absent TLF.
1618 - «[...] il n'est pas que quelqu'une n'est fait quelque voyage au royaume de Suede, et pourront avoir passé la forêt de la Pellade [...]» La Descouverture du style impudique des courtisannes de Normandie, in VHL, I, 335 (Jannet) - P.E.
tailing (faire du -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1943 - «Je tenais beaucoup à terminer mon voyage à ski ; aussi, avec une déplorable recherche de grands effets, je fis du 'tailing' derrière le traîneau.» C.-E. Engel, trad. : A. LunnLes Montagnes de ma jeunesse, 83 (Attinger) - M.J.
tambouille (faire la/sa -) loc. verb. non conv. CUIS. "faire la cuisine" - GLLF, DHR, 1919, Dorgelès ; FEW (1, 623b ; rég. Ouest), ø d ; absent TLF.
1896 - «Faire sa tambouille, faire sa cuisine.» DelesalleDict. arg.-fr., 279 (Ollendorff) - P.E.
tamponne-fesses (faire du -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "circuler dans un endroit bondé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1981 - «Ah ! tu es là ! Je me demandais où tu étais passée ! Cours à ton piano ! T'as vu l'arrivage ? Déjà on fait de l'écrase-seins et du tamponne-fesses ; je me glisse entre les dames soyeuses et les messieurs rêches [...] quelle musique jouer pour canaliser tous ces bruits de ruches ?» V. ThérameStaboulkash, 173 (Ed. des Femmes) - K.G.
tant qu'à faire loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (13/I, 88b), 1933, Lar. ; PR[77], déb. 20e ; GLLF, 1953 ; R, Lex.[75], TLF, ø d.
Add.DDL :
*1906 - «Tant qu'à faire. - Cette locution est-elle française ? [...] Je la trouve dans Les Désenchantées, de Loti, p. 85.» C. de la Benotte, in L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 30 oct., 616 - P.E.
*1906 - «Tant à faire et tant que faire ont contre eux qu'ils ne sont pas plus français [...] La véritable locution est 'à tant faire que de...' ou 'si l'on fait tant que de...' [...] 'A tant faire que d'aller à Etampes, on peut pousser jusqu'à Paris'. Tant qu'à faire est évidemment une ellipse, gauche et boiteuse, de 'A tant faire que de...'.» E. Faguet, in L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 10 nov., 700 - P.E.
*1906 - «J'ai souvent entendu dire, et par des gens se piquant de bien parler, à tant faire. Or cette locution me paraît assez correcte et préférable à celles de : tant à faire, ou tant qu'à faire. Cette dernière est très usitée.» Oroel, in L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 20 nov., 764 - P.E.
*1910 - «TANT A FAIRE, TANT QU'A FAIRE, TANT QUE FAIRE, pour : A TANT FAIRE.» C. VincentLe Péril de la langue fr., 174 (De Gigord) - P.E.
*1911 - «[...] c'est la panne continuelle ; on ne voit qu'eux d'arrêtés dans le pays. Elle est aménagée comme un salon... mais tant qu'à faire que d'avoir un salon qui ne marche pas, autant rester chez soi dans son salon.» T. BernardSur les grands chemins, 190 (Ollendorff) - P.E.
tant qu'à faire loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 21, 1906 ; FEW (13/I, 88b), 1933, Lar. ; TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1953 ; DEL, GR[85], ø d.
"Suivi d'un complément :" 
1827 - «MADAME DURET. Tant qu'à faire les choses, il faut les bien faire : alors, si ce monsieur veut du bien à ta fille, qu'il lui assure cent écus de rente.» A. RomieuProverbes romantiques, 144 (Ladvocat) - P.E.
tant qu'à faire loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 21, 1906 ; FEW (13/I, 88b), 1933, Lar. ; TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1953 ; DEL, GR[85], ø d.
1847 - «Vous me ferez donc beaucoup de plaisir, si vous voulez bien me chercher une voiture et un cheval. Je voudrais une voiture solide, bien close et pas trop étroite. Je subordonne la forme de ces qualités. Cependant les petits coupés taillés carrément me plaisent peu. Quant au cheval il faut, tant qu'à faire, qu'il soit fort et bon. Je vous demanderai aussi un cocher, afin de vous devoir tout.» LamennaisCorresp. gén., 1er nov., VIII, 520 (A. Colin) - P.E.
tchin-tchin (faire -) loc. verb. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. tchin-tchin ! : E, GLLF, GR[85], TLF, 1935 ; Lex.[79], ø d.
1829 - «[...] on porte la santé de quelqu'un en prenant la tasse avec les deux mains et en faisant tchin-tchin, c'est-à-dire, en restant quelque tems vis-à-vis l'un de l'autre en branlant la tête [...]» Esquisses chinoises, in Le Pirate, numéro 14, 29 nov., 177 - P.E.
tif taf (faire -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "avoir peur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.le cul lui fait - : FEW (13/I, 31b), E, GLLF, 1640, Oudin.
1605 - «Il le faudroit vne fois enuoyer en ambassade au Roy d'Espagne, pour voir s'il ferait point tif et taf, comme le cordonnier, et si on feroit point d'esguillettes de sa peau [...]» La Response faite a maistre Guillaume, in Le Soldat françois, ensemble M. Guillaume, 195 (s.l.) - P.E.
tour (faire un -) loc. verb. non conv.  DÉPLAC.  "faire une sortie brève" - FEW (13/II, 50a), GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, 1660 ; L, cit. Bossuet ; R, cit. Maupassant.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1609 - «Mais passons jusqu'apres souper, / Qui parest un beau clair de Lune, / Ou au jour faillant, sus la brune, / Pour aller faire un tour de quay.» La Petite bourgeoise, in SigogneOeuvres satyriques, 266 (Bibl. des curieux) - P.E.
*1627 - «Il fault que j'aille faire un petit tour à Marseille. J'iray voir dans les archives de l'hostel de ville [...]» PeirescLet., I, 296 (Impr. nat.) - P.E.
*1627 - «Monsieur N. que vous cognoissez comme le pain, y ayant desja fait un tour, desire y retourner [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 24 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
tourner (faire -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «[...] au bout de trois quarts d'heure nous sommes au haut, sans autres inconvénients que d'avoir dû un peu souvent changer de direction brusquement, en lançant la jambe pour faire tourner complètement les skis, l'un après l'autre.» L'Echo des Alpes, 266 - M.J.
tout (homme à - faire) loc. nom. m. CARACT.  "être adroit en toutes choses" - L (personne -), ø d ; absent TLF.
1606 - «Vn homme à tout faire, Vertumnus.» NicotThresor, 637a (Picard) - P.E.
tout (être à - faire) loc. verb. CARACT.  "adroit en toutes choses" - Gc, Desparron ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
*1604 - «[...] et moy qui suis à tout faire, comme la Chambriere d'vn Ministre, m'auez posturé à vostre Noble fantasie [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
*1640 - «[...] il est à tout Faire .i. il s'acccommode à tout. Item, il est adroit à tout OudinCuriositez fr., 210 (Slatkine) - P.E.
tout-outre (se faire -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Dans les prez bondissoit vne gaillarde Poutre / A qui l'oestre d'Amour aiguillonnoit la peau, / Qui brûloit d'vn desir de se faire tout-outre / Par vn franc Cheualier de l'ordre du cordeau.» J. AuvrayLe Banquet des muses, 38 (Ferrand) - P.E.
trace (faire la -) loc. verb. ALP.  "marcher le premier dans la neige" - [RSp. : s.v. trace, in cit., 1927, Coste] ; GLLF, 1941, Frison-Roche ; in Ga [1970].
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1887 - «Aux beaux jours le col d'Hérens est assez fréquenté des alpinistes et n'offre pas, la trace faite, de grandes difficultés.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1886, 100 (Paris) - C.T.
*1899 - «Nous n'avions allumé qu'une lanterne pour économiser notre luminaire et chacun de nous, à tour de rôle, passait devant pour faire la trace et pour éclairer le suivant.» R. alpine, numéro 4, avr., 101 - C.T.
*1925 - «A partir de là, la montée devient fatigante ; nous faisons la trace à tour de rôle, de la neige jusqu'à mi-cuisse.» La Montagne, numéro 186, nov., 282 - C.T.
trace (faire la -) loc. verb. SKI - RSp., ø d ; in Ga [1969] ; absent TLF.
1905 - «En plaine et en montant, celui qui marche en tête a la mission souvent pénible de 'faire la trace'.» F. Achard, trad. : PaulckeMan. de ski, 130 (Berger-Levrault) - M.J.
1910 - «Aux Eaux-Bonnes, l'équipe norvégienne, partie en tête sous une abondante chute de neige, deux heures après les jalonneurs, a dû recommencer pour les Italiens et les Français la pénible tâche de faire la trace La Montagne, n° 3, mars, 155 - C.T.
trace (faire la -) loc. verb. ALP. "marcher le premier dans la neige" - DDL 27, 1887, Ann. du Club alpin fr. ; RSp. (s.v. trace), 1927, Coste ; GLLF, 1941, Frison-Roche ; TLF, cit. Franco, 1967.
• frayer la trace
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «La marche sur le glacier était plus difficile qu'à la première ascension, on enfonçait à chaque pas dans la neige nouvelle ; le guide qui frayait la trace se fatiguait promptement, surtout à partir des Grands-Mulets.» R. des deux mondes, 35e année, 396 - C.T.
train (faire du / un -) loc. verb. non conv. "faire du tapage" - TLF, 1739-47, Caylus ; FEW, GLLF, 1779, Mme de Genlis ; GR[85], ø d.
1721 - «Comme il ne faisait pas clair ils ne virent pas cela, et malheureusement pour eux il y avait dans la boutique un chien qui fit un train de tous les diables.» E.J.F. BarbierJourn. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, 15 oct., 50 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
trente et un (faire une mine de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «[...] il fait une mine de trente et un [...] er macht ein Dreybatzengesicht [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 161 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
trimer (faire -) loc. verb. non conv.  ACTION - L, ø d ; TLF, cit. Tharaud, 1912.
1846 - «[...] c'est ce qu'on lui disait quand elle se comportait mal avec lui qu'était la douceur même, pauvre vieux ! Ah ! le faisait-elle trimer BalzacLa Cousine Bette, VI, 456 (Dijon, Pléiade, 1950)
trombone (faire -) loc. verb. arg. ARGENT  COMM. "faire semblant de vouloir payer" - FEW (17, 380a), 1889, Larch. ; absent TLF.
1881 - «Trombone (Faire). Mettre la main au gousset et la retirer à plusieurs reprises sans en sortir de l'argent. Faire semblant d'avoir envie de payer. Les doigts qui vont et viennent dans la poche du gilet simulent le mouvement du trombone - dans le jargon des troupiers.» L. RigaudDict. d'arg. mod. - K.G.
trottoir (faire le -) loc. nom. m. PROSTIT.  loc. verb. : FEW (17, 373b), 1861, Larchey ; DG, GLLF, PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1852 - «Les maisons publiques et leurs fenêtres sont fermées, la sortie et le faire le trottoir ne sont tolérés qu'à la nuit tombante jusqu'à une heure après minuit.» Dr H. MedingParis médical, 127 (Baillière) - J.Hé.
tête (faire sa -) loc. verb. non conv.  CARACT. - DG, ø d ; absent TLF.
Compl.FEW (1833)
1833 - «Tu y gagnes d'avoir l'exercice une fois de plus par jour pour apprendre à faire ta tête Vidal, La Caserne, in LarcheyDict. (1881)
1836 - «[...] pop. : faire sa tête, faire l'homme d'importance.» LandaisDict. , (s.v. tête.)
1847 - «- Fait-elle sa tête ! s'écria madame du Val-Noble en se servant d'une admirable expression du vocabulaire des filles.» BalzacSplendeurs et Misères des courtisanes, V, 840 (Pléiade, 1948)
têtes d'expression (faire des -) loc. verb. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1867 - «Une espèce de bouffon physionomane... courait les guinguettes ... Il faisait des têtes d'expression, et entre deux bougies il illuminait successivement sa figure de toutes les passions.» Baudelaire, in GuérinDict. des Dict., Suppl. (1895) - TGLF
une (ne faire ni - ni deux) loc. verb. non conv.  ACTION - FEW (14, 54b), 1864 ; DELF, mil. 19e ; L, DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], ø d.
• n'en faire ni une ni deux
 - TLF, cit. Balzac, 1837 ; PR[77], cit. Balzac.
1786 - «[...] le voilà, qui n'en fait ni une, ni deux, et qui m'applique un coup de canne sur l'épaule gauche [...]» Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 8, janv., 12 - P.E.
1792 - «A ces mots je n'en fis ni une ni deux : tandis qu'on le poussait par les pieds, je le tirai par la tête, et quand je l'eus campé sur ses ergots, je lui donnai du pied au cul.» [F. Nogaret]Strangulo et Coroebus, 9 (Impr. Cosson) - P.E.
1807 - «Quand la Toralva sut qu'il était déniché, elle n'en fit ni une ni deux, elle se mit à ses trousses [...]» H. Bouchon Dubournial, trad. : CervantèsOeuvres choisies, Don Quichotte, II, 148 (Impr. des Sciences et des arts) - P.E.
valoir : cela vaut fait loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - Hu, D'Aub. ; FEW (14, 131a), 1611, Cotgr. ; L, Corn. ; absent TLF.
• voilà qui vaut fait
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «FLEURIE. Vous avez bien raison : car, pour mes trois fillettes, / Je les habilleray comme des bavolettes, / Tandis que le tailleur nous fera des habits. M. KAROLU. Voilà donc qui vaut fait : priez tous vos amis, / Mettez bon ordre à tout.» L.C. Discret, Alizon, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 410b (Laplace, Sanchez) - P.E.
valoir un peu plus que de la bouse de vache loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Si le savoir consigné dans les livres, si les profondes connaissances lui ont ouvert le chemin jusqu'à nous, les moins-que-rien, et s'ils lui ont appris que nous valons un peu plus que de la bouse de vache, nous pouvons avoir confiance.» Mohammed DibL'Incendie, 80 (Seuil) - J.C.
valser (faire -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rouer de coups" - FEW (17, 497a), GLLF, 1838.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1806 - «SANS-QUARTIER [...] N'est-ce pas, sergent ? Il peut vous le dire, car c'est lui qui m'a montré la manière de faire walser [sic] l'ennemi. LA VALEUR, impatient. C'est vrai : il s'est battu comme un diable.» J.B. W......rLa Bataille d'Austerlitz, 26 (Leroy-Berger) - P.E.
veau (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. "rester bêtement en attente" - absent TLF. "faire le nigaud" : L, FEW (14, 546b), Sat. Mén. ; BEI, 1640, Oudin ; "s'étendre nonchalamment" : FEW, GLLF, DEL (cit.), GR[85] (cit.), 1668, La Fontaine.
1567 - «TAILLEBRAS. Faudra-il qu'icy je demeure / Cependant à faire le veau, / Moy, qui suis si brave et si beau ? / Me donnes-tu cette cassade ?» BaïfLe Brave, 169 (Droz) - P.E.
venir (faire -) loc. verb. ACTION "donner, entraîner [une affection]" - GLLF, 1672, Sacy ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1605 - «Me de Montglat luy demande : "Mr, voulés-vous ung peu de conserve ?" D. "Non je n'en veu poin, e (elle) fai veni (venir) le den (les dents) jaunes".» J. HéroardJourn., 1, 608 (Fayard) - P.R.
violence (faire - à [un texte, à une loi]) loc. verb. DR. "interpréter d'une manière forcée, tendancieuse" - TLF (d'une doctrine), 1625, Naudé ; FEW (14, 487a), GLLF, DHR, 1670, d'apr. Rich.
1566 - «A quoy si quelquesfois je vien mesler ensemble / Quelque poinct circonstant, cela (comme il me semble, / Si l'Escriture saincte on confere de faict) / Ne tort ne violence à l'histoire ne fait L. Des MasuresTragédies saintes, 9 (Cornély, STFM, 1907) - P.E.
visage (faire mauvais - à qqn) loc. verb. RELAT. - TLF, fin 15e, Ph. de Commynes (autre texte) ; DEL, 17e.
Compl.FEW (6/I, 97a) (Commynes)
v. 1496 - «[...] et fit le roy mauvais visaige audit general trois ou quatre jours, puis il se revint en train.» CommynesMém., III, 35 (Champion) - P.E.
visite (faire -) loc. verb. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Je m'assieds et je "fais visite". Mon mari m'offre du thé comme à la dernière arrivée, et c'est la jolie Cypriote au nom paradoxal, Mme Van Langendonck, qui m'apporte de la crème. A la bonne heure !» Colette, Claudine en ménage, in ColetteOeuvres, vol. 1, 320 (Flammarion, 1960) - M.C.
volte-ventre (faire -) loc. verb. sur faire volte-faceplais.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Il s'est trouvé cent ventrus de samedi qui, à vingt-quatre heures de distance, ont fait volte-ventre [...] ils ont accablé d'invectives sanglantes le misérable aux bottes duquel ils léchaient, hier encore, la boue du Tonkin et de Formose.» Le Triboulet, 5 avr., 3a - G.S.
volumes (faire des -) loc. verb. EXPRESS.  "écrire beaucoup" volume : TLF, 1672, Mme de Sév. ; FEW (14, 612a), 1676 ; L, 1689, Mme de Sév. ; DG, PR[73], ø d.
1664 - «Il sait tous les jours ce qui se passe, et tous les jours il faudrait faire des volumes à sa louange.» Mme de SévignéLet., à Pomponne , 17 déc., I, 77 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
voyage (faire bon -!) loc. verb. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1529 - «Dieu éternel aura tant pour toy faict / que tu feras bon voyage en bon heur [...] dont à Dieu soit la gloire / qui nous conduict et conduira encore, / comme j'espere, en faisant bon voyage [...]» J. ParmentierOeuvres poétiques , 102 et 113 (Droz-Minard) - P.E.
vécu (faire -) loc. verb. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «[...] les écrivains qui veulent 'faire vécu', comme on dit à l'heure actuelle. - Pauvre langue française, sur quel chevalet achèverons-nous de te déformer ?» BourgetPhysiologie de l'amour moderne, 301 (1917) - P.W.
vôtres (faire des -) loc. verb. non conv. CARACT. "commettre vos fredaines habituelles" - L (cit.), GLLF, TLF, 1760, Volt. ; GR[85], ø d.
1548 - «Han, han, qui ne vous congnoistroyt, vous feriez bien des vostres. Mais voyez, hau, bonnes gens, comment il taille de l'historiographe !» RabelaisLe Quart livre, 54 (Droz) - P.E.
1579 - «ANASTASE [...] Qu'est-ce à dire, cela ? Et bien ! Lisette, vous ferez tousjours des vostres ! Est-il temps de revenir quand on ne void quasi plus goutte ? LISETTE. Oy, je fais des miennes.» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 143 (Jannet) - P.E.
1595 - «[...] si vous le sçaviez, vous feriez bien des vostres ; le roy ne seroit pas vostre amy [...]» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 343 (Charpentier) - P.E.
Cf. siennes (faire des -)
zigoto (faire le -) loc. verb. non conv.  CARACT. - E (-eau), 1908 ; FEW (16, 36a), GLLF, 1933, Lar. ; PR[77], cit. Romains.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1900 - «Oh là là ! Il y en a qui restent des mois en correction. Ils ne bouffent pas souvent, allez ! Surtout que, lorsqu'ils veulent faire les zigotos, on ne leur donne plus rien du tout.» G. Dubois-Desaulle, Le Bagne militaire d'Oléron, in R. blanche, numéro 188, 1er avr. 1901, 501 - P.E.
à part (faire étable -) loc. verb. FAMILLE "fig. : se séparer de qqn" - FEW (12, 223b), 16e ; absent TLF. étable à part : TLF, 1690 ; L, ø d.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1587 - «à ceste heure un enfant ne sçauroit estre huit jours marié, qu'il ne vueille incontinent faire estable à part, & sortir de la maison paternelle, pour aller bastir, comme il imagine, quelque nouvelle monarchie ailleurs.» F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 64 (Droz) - P.E.
échelle de perroquet (faire de l'-) loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Walter ne veut pas tricher, pas question pour 15 m à 80 de faire de l'échelle de perroquet La Montagne et alpinisme, numéro 97, 2, 261 - C.T.
école d'escalade (faire de l'-) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «F.S. SMYTHE [...] a parcouru de nombreux massifs alpins, fait de l'école d'escalade en Angleterre, ascensionné en Corse [...]» La Montagne, numéro 11, sept.-oct., 326 - C.T.
écrase-seins (faire de l'-) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "circuler dans un endroit bondé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1981 - «Ah ! tu es là ! Je me demandais où tu étais passée ! Cours à ton piano ! T'as vu l'arrivage ? Déjà on fait de l'écrase-seins et du tamponne-fesses ; je me glisse entre les dames soyeuses et les messieurs rêches [...] quelle musique jouer pour canaliser tous ces bruits de ruches ?» V. ThérameStaboulkash, 173 (Ed. des Femmes) - K.G.
éléphant (faire d'une mouche un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig. : exagérer" - Hu, FEW (6/III, 248b), GLLF, GR[85], 1588 ; BEI, 1690, Fur. ; L, DEL, TLF (vx), ø d.
Formule d'approche :
1554 - «Onques je n'égalay d'une menteuse bouche / Au plus grand Elephant la plus petite Mousche : / Je n'ay point dit un More autant que neige blanc, / Ne l'ignare debvoyr tenir le premier ranc.» J. TahureauPoésies, I, 146 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
éléphant (faire d'une mouche un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig. : exagérer" - Hu, FEW (6/III, 248b), GLLF, GR[85], 1588 ; BEI, 1690, Fur. ; L, DEL, TLF (vx), ø d.
1587 - «Aucuns pourront dire que je fay d'une mousche un elephant [...]» F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 166 (Droz) - P.E.
émeute (faire de l'-) loc. verb. ACTION  PERCEP.  "faire du bruit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - «Dans la chambre d'un ami du peuple, j'en ai trouvé une [grisette] gentille, qui faisait de l'émeute en fumant une écume de mer.» Baudin, let., in Une Soirée au cabinet Baudin, 24 (1880) - J.Hé.
émeute (faire de l'-) loc. verb. ACTION  PERCEP.  "faire du bruit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• faire émeute
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1852 - «EMEUTE, s.f. [...] Faire émeute. Faire du bruit. Mettre en émoi.» La ChâtreDict.aussi dans : Lar. GDU, 1872 ; Guérin, 1892 - TGLF
épate (faire de l'-) loc. verb. non conv.  CARACT. - FEW, 1860 ; TLF, ø d.
1853 - «Ecris-nous si tu as fait de l'épate avec ton costume.» G. Sand, let. à son fils, 16 févr.à l'Arsenal, ms 9237 bis - Fr. mod., 14, 58.