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embêter v.tr. non conv. RELAT. "embobiner" - L, ø d ; absent TLF.
1790 - «Vous me paroissez bon patriote, et de la meilleure foi du monde, mais il vous sera arrivé comme à beaucoup de braves gens que je connois ; vous vous serez laissé étourdir et embêter par les grossiers sophismes des chiens de ministériels du tripot de quatrevingt-neuf, et des patriotes de la rue Vivienne.» Baillio, Let. d'un franc patriote au père Duchêne, sur nos nouveaux assignats, 1 (Impr. Laillet et Garnéry) - P.E.
1791 - «Que veux-tu ! on nous embête avec tant de monstruosités, que c'est en vérité un travail bougrement difficile quelquefois de démêler le foutu brouillamini dans lequel on jette un pauvre griffonneur public, qui lit blanc aujourd'hui, demain noir.» [Lemaire], 206e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1791 - «On ne négligeoit, foutre, rien autrefois pour embêter, pour enjoler les pauvres bougres de citoyens, c'est pourquoi on en tiroit le parti qu'on vouloit.» [Lemaire], 244e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1792 - «[...] un tas de prêtres enragés qui [...] voudroient les embêter et leur faire croire que des citrouilles sont des pommes.» [Lemaire], 299e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1792 - «[...] ces sacrées vieilles marchandes de chair humaine, qui se foutent le soir comme des bornes sur la porte des allées pour attirer des michés dans leur boucan, vous foutent dedans, même une tête à perruque, en lui disant mon petit rat, mon choux, mon coeur, petit fanfan, veux-tu monter, j'ai une vénus là-haut, qui arrive de son village, c'est un bijou, montés-donc, la montre n'en coute rien, etc. Le pauvre bougre se laisse embêter par ces belles promesses, il entre, et au lieu de vénus, il ne trouve que la galle, la vérole et tous les poisons [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Le Père Duchêne nommé président du club des Jacobins, 2 - P.E.
1792 - «On nous embetoit avec de grands mots [...] Vous croyiez encore nous embêter, en nous faisant cette belle annonce.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 169, 3 et n° 171, 4 (EDHIS) - P.E.
1794 - «Dans la Vendée ils embêtoient les fanatiques / Avec des couillonnades appelées reliques [...]» L'Arrière-petit-fils du père Duchesne, n° 2, 4 - P.E.
1807 - «EMBETER, EMBOBINER pour Embabouiner, emboiser ; enjoler, empaumer.» J.F. Michel, Dict. des expressions vicieuses, 77 (Nancy) - P.E.
Corr.FEW (1, 342b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Embêter quelqu'un. Signifie aussi le cajoler ; l'entraîner par des paroles séduisantes et trompeuses à faire ce que l'on désire.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 337 (Slatkine) - P.E.
embêter v.tr. non conv. RELAT. "contrarier" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1794, Hébert ; FEW (1, 342b), 1808 ; DG, ø d.
1793 - «Mamzelle Javotte. Encore une fois, Mesdames, laissez-moi tranquille, je ne vous dis rien, le chemin est libre. D'ailleurs chacun a son opinion, mais je dirai toujours qu'il est affreux de traiter sa majesté d'une manière aussi impertinente. Margueritte. Sais-tu ben, mon ptit ange à faire une canule de seringue, que tu commence à nous embêter avec ta majesté qui est aussi majestueuse que l' crapaud qui crie viv' le roi dans les marais d' l'Hôpital.» Grande motion des citoyennes de divers marchés, 3 (Impr. des citoyennes du marché Saint-Jean) - P.E.
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