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anti-Dieu n.m. PHILOS.  RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «A nous, gens d'Occident, [...]quel choix nous offre-t-on ? Quel lot ? Ou le monothéisme judéo-chrétien et coranique, ou l'anti-Dieu Raison, ce parent ennemi qui a beau le renier : il est de la famille. Famille MonosR. RollandLe Royaume du T, 30 (Genève, éd. du Mont Blanc, 1945) - J.S.
appel à Dieu loc. nom. m. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Appel à Dieu : Cette idée est consolante, grande et belle ; mais elle est encore plus vraie. [...] à qui pouvaient-elles en appeler, ces victimes infortunées, qui subissaient mille morts avant de subir la dernière ? Dieu seul pouvait entendre leurs plaintes, puisque toute la nature était sourde pour eux. L'innocent opprimé peut en appeler à Dieu, sans crainte d'être rejeté ; il est sûr d'obtenir justice et d'être vengé tôt ou tard.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
bon dieu loc. nom. m. non conv. 
• bonguieu
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1944 - «Pourquoi le bonguieu a-t-il créé tout ça ? [...] Pourquoi diable le bonguieu a-t-il créé ça.» R. QueneauLoin de Rueil , 19 et 62 (Gallimard, Folio) - K.G.
bon Dieu de bois ! interj.  non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Mais c'est égal, je m'suis-t'i amusé, bon Dieu de bois E. CorbièreLa Mer et les marins, part. IV, ch. 9, 184 - R.R.
bonté de Dieu loc. interj. non conv. JURON - L, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1928 ; GR[85], ø d.
1596 - «M. [...] ie n'y entendray que le haut Allemand, et diray que toy-mesme tu radottes au plus creux de ton savoir. Sa. Bonté de Dieu, tu me fais mourir de rire ; ma joue s'en fend, et n'entends-tu pas autrement le turelutuautem ?» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 101 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
brebis du bon Dieu loc. nom. f. CARACT. "personne douce et inoffensive" - FEW (14, 337b), 1835, Acad. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1748 - «Skoutache est bien La brebis du bon dieu... il ne sçauroit dire non.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 116 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
capoun de bon Dieu ! loc. interj. rég.  Midi JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Des portes battent : - Les haches, petit ? Pas trouvées. - Sous l'établi, je te dis, capoun de bon Dieu...» GionoColline, 142 (Grasset) - TGLF
croque-Dieu n.m. plais. RELIG. "prêtre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1759 - «Le petit Croque-Dieu est le poussatin de Mme de Sussi. Il dit la messe le dimanche, et le reste de la semaine il fait le boufon. Il avoit été de la promenade ; il devoit être du souper ; mais il ne vint qu'après [...] Le Croque-Dieu ne hait pas les femmes.» DiderotLet. à Sophie Volland, t.1, 30 oct., 83 (Gallimard, 1950) - TGLF
damner : Dieu me damne loc. interj. JURON - L, GLLF, GR[85], cit. Mol. ; DEL, 18e ; TLF, cit. Proust, 1922.
1637 - «TAILLEBRAS. Je sçay bien qu'elle m'aime, et qu'elle me revere ; / Elle rit, (Dieu me damne), en faisant la severe ; / Elle me tâte, et veut dessous un feint mal-heur / Voir si ma patience égale ma valeur [...]» A. MareschalLe Railleur, 129 (Patron) - P.E.
1661 - «L'insensibilité d'vne ame independante, / De perir à ses yeux ne se croit pas exempte, / Dieu me damne beaux yeux, ie perds la liberté [...]» DorimondLa Femme industrieuse, 16 (Quinet) - P.E.
dieu (comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "augmentatif" - L, ø d ; TLF, cit. Triolet, 1945 ; GLLF (beau -), DELF, GR[85] (beau -), ø d.
1805 - «Eh de par tous les diables, dit Jean-Pierre à Simon Javelle, écarrisseur, tu as une femme si gentille, sage comme un Dieu, douce comme un mouton...» [L.M. Henriquez]Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
dieu (il n'y a pas de bon -) loc. phrast. non conv.  ÉVÉN. - TLF, cit. Vidocq, 1828-29 ; GLLF, Lex.[75], ø d.
1808 - «'O ciel ! je suis perdue !' / Dit la Vestale émue ; / 'Gn'a pas d' bon dieu'. / Et v'là qu' la pauvre amante / Tomb' glacée et tremblante / Au coin du feu.» DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 155 (Capelle et Renand) - P.E.
*1835 - «LE POSTILLON. Je n' vous voyions pas v'ni, j' disions, y a pas d' bon Dieu, faut qui z'y soye arrivé quet' chose.» H. MonnierScènes populaires, II, 119 (Dumont) - P.E.
Dieu de Dieu loc. interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
*1840 - «Oh ! dieux de dieux, quel guignon !» Carmouche et Laloue, Les Invalides, x, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
*av. 1850 - «Dieu de Dieu, tu n'es qu'un gueux, tu n'as pas soutenu l'empereur !» Balzac, in Lar. GDU (1870) - T.W.
Dieu de Dieu ! loc. interj. JURON - DDL 3 (dieux de dieux), 1840 ; GLLF, TLF, PR[77], ø d.
1800 - «DUBUIS. Ah ! Dieu de Dieu ! quoiqu' all' a ?» Gouffé et DuvalCri-Cri, 30 (Barba) - P.E.
1820 - «PLONGEON. [...] j'ai couru les masques. Ah ! qu' c'était beau ! dieu de dieu ! qu' c'était beau !» Brazier et MélesvilleLes Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
1822 - «Dieu de dieu ! nous quitter déjà ! / Moi qu'avais à t'en dir' long d' ça....» DésaugiersCadet Buteux à la première représentation du Paria, 7 (Barba) - P.E.
1824 - «MADELEINE. [...] Dieu de dieu ! y a-t-y des cancans à faire s'us c'te rue là !» Villeneuve, Dupeuty, Delestre-PoirsonLes Modistes, 3 (Duvernois) - P.E.
1825 - «FLORENCE. [...] Dieu de Dieu ! est-elle belle en mariée...» Désaugiers, Lafontaine, VanderburchLe Marchand de parapluies, 13 (Brunet) - P.E.
1826 - «RICHARD. Dieu de dieu que c'est beau la justice ! quand elle est juste.» Théaulon et EtienneLe Chiffonnier, 24 (Barba) - P.E.
1828 - «LA VOISINE. Dieu de Dieu ! il l'a bien gagné. Faut-il que ça soye des hommes ! Les bêtes féroces sont pas si monstres [...]» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, 211 (Canel) - P.E.
1830 - «DEUXIEME PAVEUR. [...] c'est pour ça qu'on a fait des barricades ... Ah ! jour de Dieu, si je t'nais c'te graine-la sous la d'moiselle ! Dieu de Dieu ! ... s' fair' tuer pour changer Charles en Philippe.» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
dieu possible (c'est-il/y -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "/dans une formule exclamative ou interrogative/" - GLLF, 1962 ; TLF, DELF, ø d.
1798 - «La mère CLOUTIER. C'est-y dieu possible AudeCadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 3 (Barba) - P.E.
1799 - «ROCH. Qu'est-ce que c'est que ça ? C'est-y dieu possible ? un rouleau.» [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 24 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1801 - «NINON. Ne levez plus les yeux sur moi. MANON. C'est-y dieu possible AudeCadet Roussel aux Champs Elysées, 29 (Fages) - P.E.
1807 - «URIEB. C'est-y dieu possible Goldmann et AudeBedéno, 15 (L'Auteur) - P.E.
1810 - «ANDRE. Eh ! ben mes enfans, me v'là, parce que M. Carré m'a donné ma démission. GENEVIEVE. C'est-y dieu possible DésaugiersIl arrive ! il arrive !, 31 (Barba) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Maître. S'rait-i dieu possible ! j'aurais oublié l'escalier ! en v'là ben d'une autre ! t'as, ma foi, raison... eh bien, voilà mon plan en plan ! (Il le roule.)» SewrinJocrisse-maître et Jocrisse-valet, 11 (Masson) - P.E.
1837 - «FLAMBART, consterné. Demain ! comment est-il Dieu possible que nous partons demain. BOUCHARD. Il n'y a pas de temps à perdre si vous voulez boucler la ceinture et dire adieu aux payses.» Antier et SandrinA quoi ça tient !, 16 (Morain) - P.E.
dieu-gendarme n.m. PHILOS.  RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Il [Roger Martin du Gard] n'admet pas que rien puisse arrêter l'homme sur la pente de ses instincts, sinon la crainte d'un Dieu-gendarme ; auquel il ne croit pas.» GideJourn. 1889-1939, 832 (Pléiade, 1948) - A.Ré.
fête-Dieu (petite -) loc. nom. f. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «J'arrive à l'heure convenue, l'après-midi de la petite Fête-Dieu. La bonne Geneviève était à prendre l'air sur le pas de la porte, à demi-ouverte, parce que c'était une demi-fête.» P.J.B. DesforgesLe Poète ou Mém. d'un homme de lettres, III, 262 (Babeuf, 1819) - J.C.
homme-dieu n.m. RELIG.  "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «Connoissez-vous, Gilles, l'homme-dieu, américain ?» J. Leveux, Déposition, in Conseil des Cinq-centsMessage, Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif, 14 ventôse-4 mars, 5 - R.R.
homme-dieu n.m. RELIG.  "au Tibet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.1797, dans DDL 13, correspond à un autre emploi
1901 - «La doctrine de la réincarnation [...] avait déjà provoqué au Thibet l'institution de deux papes, hommes-dieux, de sainteté égale [...]» A. Ular, in R. blanche, numéro 200, 1er oct., 200 - P.E.
ivrognes (il y a un dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DG, TLF, DELF, GR[85], ø d.
1803 - «Vive la joie, mes amis, nous sommes encore une fois sauvés : on nous dit qu'il y a un Dieu pour les ivrognes et les catins, et moi je soutiens qu'il y en a aussi un pour les comédiens [...]» A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 102 (Lepetit) - P.E.
ivrognes (il y a un Dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DDL 32, 1803, Beaufort ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
1766 - «On joua effectivement, ensuite, ce proverbe qui est intitulé : Il y a un Dieu pour les ivrognes ColléJourn. et mém., III, 94 (Didot) - P.E.
1777 - «Je me suis trouvé une fois en ma vie dans cette mêlée-là, et si je suis encore existant, c'est qu'il y a un Dieu pour les pauvres auteurs dramatiques, comme pour les fiacres et les ivrognes Poinsinet de Sivry, let., 17 juill., in BeaumarchaisCorresp., III, 155 (Nizet) - P.E.
jour de dieu loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1669, Mol. ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], ø d jour de guieu : DDL 19, 1649
1649 - «En as-tu tanstost assez dit ? replique l'harengère les mains sur les roignons ; jour de Dieu ! tu t'es bien adressé, guieble de receleur !» Les Contens et mescontens, in VHL, V, 343 (Jannet) - P.E.
1661 - «Jour-de-Dieu, vous pourriez, beau-sire, / Vous repentir et trouver mal [...]» J. LoretLa Muze hist., III, 387b (Daffis) - P.E.
1662 - «CATIN. Y alon, y alon, Godeluriau ! / Jour de Dieu, je le trovon biau / Ce Crispin ; il a de quoy frire. / Et si je l'auron, c'est tout dire.» R. PoissonLe Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 95 (Nizet, STFM) - P.E.
jour de Dieu ! loc. interj. JURON - L, DG, cit. Molière [1668] ; R, GLLF, TLF, ø d.
• jour de guieu
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «Car iour de guieu ie luy montrons / Que nos mary ne son poltrons [...]» La Gazette des Halles, 4 (Metayer) - P.E.
1649 - «Dame Barbe. Adieu, adieu mary graillon / Tronez moy le dos au plus viste / Car iour de guieu cy tu mirite / Tu veras que paise ma main / Peste à poux chesne de putain / Voyez moy se beau masqu'arade [...]» Suitte de la Gazette de la place Maubert, 6 (Mettayer) - P.E.
jours (tous les - que le (bon) Dieu fait) loc. phrast. PHRASÉOL.  TEMPS - DEL, cit. Proust ; GLLF, TLF, ø d.
• chaque jour que Dieu fait
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1891 - «La conversation était tombée, comme il arrive à toutes les tables d'hôtel de Nice, chaque jour que Dieu fait, sur le fameux tremblement de terre de 1886.» A. AllaisÀ se tordre, 92 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
juste Dieu, justes Dieux loc. interj. non conv. EXCLAM. - TLF, cit. Daudet, 1872 ; GR[85], cit. Rostand, 1898 ; L, ø d.
1661 - «LEANDRE. Iuste Dieux la voicy, cher object de mes voeux, / Vn peu de vostre absence a fait vn malheureux.» DorimondL'Amant de sa femme, 34 (Ribou) - P.E.
1661 - «HILAS A IZABELLE. De plus puis-je l'aimer si vous auez mon coeur. / Elle a quelque agrément, mais il faut qu'il vous cede, / Et puis auprès de vous elle passe pour l'aide. FANCHON l'appellant. Hilas ? HILAS. Ah justes dieux DorimondL'Inconstance punie, 40 (Quinet) - P.E.
1713 - «MEZZETIN [...] Que viens-je d'entendre ! / Quel coup, justes Dieux Lesage, Arlequin roi de Serendib, in D'AuriacThéâtre de la foire, 81 (Garnier) - P.E.
maison du bon Dieu (la -) loc. nom. f. non conv. FAMILLE  VIE SOC. "maison accueillante" - L, GLLF, GR[85], 1867 ; DELF, TLF, cit. Zola, 1885 ; DG, Lex.[79], ø d.
1797 - «Les peigneurs de chanvre ont dit à Claudine que c'était la maison du Bon Dieu, que la maman et le fils étaient si bons, si bons, que c'était plaisir chez eux !» E. Carron, let., in A.-M. AmpèreJourn. et corresp., 55 (Hetzel) - P.E.
1845 - «VALENTIN, seul. Il faut avouer que je suis tombé dans la maison du bon Dieu !... c'est charmant ! une bonne table, du vin délicieux et une jolie femme [...]» Moléri et ChaufferUn Fils, s'il vous plaît, 6a (Magasin théâtral) - P.E.
mère de mon Dieu ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] Ils avont aboli la féodalité. Manon l'écailleuse. Mere de mon Dieu ! queu mot c'est-il encore ça ?» Le Goûter de la Courtille, 7 (s.l.n.d.) - P.E.
nom d'un dieu (sacré - !) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] ce particulier déguisé, répondit, en mettant ses poingts sur ses côtés : Sacré nom d'un dieu, s'ils n'y sont pas, nous foutons le château de Versailles en canelle [...]» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris, déposition CCXXXVII d'Antoine Flamion, 105 (Baudouin) - P.E.
1792 - «[...] et il y a de foutus animaux de Parisiens, qui donnent dans le panneau ? Il y auroit sacre nom d'un dieu, là, de quoi se manger le cul.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 6Le Comité autrichien déniché par le père Duchêne, 4 - P.E.
1796 - «Triple nom d'un dieu, coquin, est-ce que cette canaille, toi et tes pareils, vous vous régalerez encore long tems à nos dépens, tandis que nous battrons le job, et que nous fouterons la faim comme des sots. Nous verrons, sacrénom d'un dieu, quest ce qui mangera le lard [...] Tout jeune qu'il est, il a déjà perdu un bras et une jambe au service. Cela vaut bien la peine, je crois, d'avoir la gobaille.» L'Ami du peuple, n° 220, 11 brumaire an V, 2 - P.E.
nom de dieu loc. nom. m. non conv. "désignant un animé" - TLF, cit. Zola, 1887.
• nom d'un dieu
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] ils disent cependant qu'ils sont devenus honnêtes gens, mais je t'en fous, ces noms d'un dieu la seront toujours les mêmes.» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre, 13 (Impr. du compère Matthieu) - P.E.
nom de dieu loc. nom. m. non conv. "désignant un animé" - TLF, cit. Zola, 1887.
1790 - «Ce sont là des sacrés noms de Dieu qui ne boudent pas, et mille foutre ! vous n'en ferez pas tous autant.» L'Intrépide et véritable père Duchesne, aux soldats de l'armée paris., 3 - P.E.
nom de dieu ! loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1874, Lar. ; GR[85], cit. Maupassant, 1888 ; DG, ø d ; FEW (3, 58b), 19e ; Lex.[79], cit. Vian ; TLF, DELF, ø d nom de Dieu de nom de Dieu, de nom de Dieu : TLF, cit. Flaubert, 1842
1790 - «On me dira peut-être que ce sont les aristocrates qui en sont la cause ; mais soit disant, ces foutus aristocrates ainsi qu'on les appelle, sont foutus le camp et nom de dieu, c'est vous qui êtes comme le dit, le compere, je m'en contre-fouts les couillons de la farce.» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre, 14 (Impr. du compère Matthieu) - P.E.
1790 - «LE PERE DUCHESNE [...] Nom-de-dieu, n'auroient-ils pas joué un assé beau rôle, s'ils se fussent contenté de défendre nos droits et de nous juger en honnêtes gens.» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 4 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «Comment, mes amis, vous commandans s'assembleront pour rédiger une adresse de remercîmens à cet infâme Bouillé, lui, nom de dieu, qui est la cause du carnage arrivé à Nancy. Mais cela seul vous devroit faire sauter comme des cabrits [...] Nom de Dieu, foutre, mes amis, faut voir les arrêtés de ces braves districts, comme ils sont sages.» L'Intrépide et véritable père Duchesne, aux soldats de l'armée paris., 3 - P.E.
nom de dieu (sacré - !) loc. interj. non conv. JURON - TLF, cit. Flaubert, 1842 ; GLLF, 1874, Lar. ; GR[85], cit. Queneau, 1952.
1790 - «Sacré nom de dieu, mes Amis, tout est foutu si vous n'y prenez garde. [...] Foutre ! je ne propose sacré nom de Dieu pas d'égorger personne [...]» L'Intrépide et véritable père Duchesne, aux soldats de l'armée paris. , 1 et 6 - P.E.
1790 - «Mais, sacré nom de dieu, mes amis, vous le tenez, ne le lâchez foutre pas [...]» Pendez-moi ce jean-foutre-là, puisque vous le tenez, ou let. du père Duchesne, 2 - P.E.
nom de dieu (sacré - !) loc. interj. non conv. JURON - TLF, cit. Flaubert, 1842 ; GLLF, 1874, Lar. ; GR[85], cit. Queneau, 1952.
• s.n.d.d. !
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1792 - «Discours de Vadebon coeur [...] S. N. D. D. Le Club des Halles, du règne de la loi, n° 10, 137 - P.E.
portion (la - de Dieu) loc. nom. f. US ET COUT. "à comparer avec : la part du pauvre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Il avoit envie de manger sa portion de gasteau et celle de Dieu. Me de Montglat luy dict : "Si vous voulez manger celle de Dieu, il fault donner de l'argent".» J. HéroardJourn., 1, 1146 (Fayard) - P.R.
prêche-bon-dieu n.m. péjor.  RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• prêche-bon-diou
 
1914 - «La Torine : Quoi ? Vous allez toujours point me dire que c'est à ce prêche-bon-diou que vous avez dessein de léguer votre maison [...]»R. Martin du Gard, Le Testament du père Leleu, I, in R. Martin du GardOeuvres complètes, vol. 2, 1143 (Gallimard, 1959) - J.S.
sans-dieu n.m. HIST.  RELIG.  U.R.S.S.- TLF, cit. Sherwood, 1930 (même texte) ; GLLF, ø d.
1930 - «La Ligue des sans-Dieu militants de l'U.R.S.S. s'est attiré la haine particulière du pape. - Voilà cinq ans qu'existe cette organisation publique volontaire.»M. SherwoodLa Vérité sur les "persécutions" religieuses en U.R.S.S., 63 (Bureau d'éd.) - J.S.
*1936 - In titre : J. KologrivofEssai d'une somme catholique contre les sans-dieu (Spes) - J.S.
sans-dieu n.m. HIST.  RELIG.  U.R.S.S.- DDL 7, TLF, 1930, Sherwood.
1930 - «Des conflits sanglants ont constamment lieu entre les paysans et les groupes des 'sans-Dieu' renforcés par les mauvais sujets des villages et des usines [...]» E. PiccardLet. de Moscou 1928-1933, 16 janv., 83 et passim (Paris et Neuchâtel, Attinger, 1963) - J.S.
*1932 - «Vous citez triomphalement cet 'aveu' d'un journal du parti [communiste] (le Sans-Dieu) [...]» GidePages de journ., 30 janv., 129 (Gallimard, 1934) - J.S.
sans-Dieu, sans Dieu n.m. RELIG. "athée" - GR[85], cit. F. Boyer, 1947 ; absent TLF.
"en U.R.S.S." - DDL 26, 1930, E. Piccard [repris in GR[85], TLF].
1927 - «Vous voudriez que votre petit garçon fît sa première communion ?.. Mais votre petit garçon, fidèle lecteur du journal Bezbajnick [le Sans Dieu], que lui fournit régulièrement son maître, vous répond par un "Non !" sans réplique.» G. LondonElle a dix ans, la Russie rouge !, 204 (Fayard) - J.S.
1929 - «Le 5 mai, Pâque orthodoxe, la "Fête des fêtes" fut célébrée dans les églises bondées de croyants avec une grande solennité malgré la campagne antireligieuse des "sans-Dieu".» E. PiccardLet. de Moscou, 2e let., 17 mai, 50 (Attinger, 1963) - J.S.
1930 - «Mais les "sans-Dieu" veillaient. De nombreux groupes de jeunes gens et d'adolescents, dont beaucoup travestis en prêtres, parcouraient la ville en chantant à tue-tête des chansons blasphématoires.» E. PiccardLet. de Moscou, 6e let., 16 janv. (Attinger, 1963) - J.S.
sans-Dieu, sans Dieu adj. RELIG. "athée" - GR[85], cit. F. Boyer, 1947 ; absent TLF.
adj.invar. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1938 - «YAROSLAVSKY : Comment les dieux naissent, vivent et meurent [...]. Essai d'histoire des religions au point de vue sans-dieu Russie et Chrétienté, n° 1, 140 (éd. "Istina") - J.S.
seigneur dieu ! loc. interj. JURON - L, PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1840 - «Aie ! seigneur Dieu ! vous me piquez !»Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, vi, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
seigneur Dieu ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - DDL 6, 1840 [repris in TLF] ; L, GLLF, 1871 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1792 - «La mère Duchesne. Seigneur Dieu ! c'est ben vrai tout ça.» Etrennes de la mère Duchesne, 26 (Crapart) - P.E.
seigneur mon Dieu ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «La Verdure. [...] il y a quelques années, t'en souviens-tu père Réo ? comme nous buvions ; foutre ! le vin n'étoit pas cher, l'argent rouloit, on le gagnoit vîte, un chacun trouvoit à travailler tant qu'i vouloit, on s'en tapoit le Dimanche... Réo, à demi-ivre, ... et le lundi don, M. La Verdure ? Seigneur mon Dieu donc, queu plaisir dans ce temps-là... !» La Guinguette patriotique, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1792 - «La mère Duchesne. C'est pourtant à tout ça qu' faut obéir. Seigneur, mon Dieu ! quand donc que j'en serons débarrassés.» Etrennes de la mère Duchesne, 31 (Crapart) - P.E.
tonnerre de Dieu ! loc. interj. non conv.  JURON - GLLF, 1829, Balzac ; R, PR[77], cit. Balzac ; FEW (13/II, 28a), Balzac ; TLF, cit. Benjamin, 1915 ; DELF, ø d.
1790 - « Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ? [...] Triple million de tous les cinq cens milliards des tonnerres de Dieu [...] Ca vous prend les titres de comédiens de la Nation, de comédiens du Roi ! On vous en foutra ! ah oui, tonnerre de dieu ! [...] Foutre, foutre, voilà-t-il pas qu'on va réveiller une sacrée gabgie, à présent !... Tonnerre de Dieu, c'est le diable ! tu te rappelles, Duchesne mon ami, de tout le sacré boucan que fit il y a quelques années dans le public, la fameuse histore du collier ?» Jean Bart , numéro 31, 6, numéro 67, 6, numéro 77, 6 et numéro 93, 3 - P.E.
1790 - «Ah ! puissent les sentimens qui m'animent passer dans l'ame de tous les soldats ; ils se diroient, tonnerre de Dieu, camarades, aimons la paix et l'union.» [Lemaire]1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
tonnerre de Dieu (... comme un -) loc. adv. non conv.  JURON  MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu Jean Bart , numéro 57, 3 - P.E.
tonnerre de Dieu (de -), tonnerres de Dieu (de tous les -) loc. adv. non conv.  JURON  MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.du tonnerre de Dieu : GLLF, 1877, Zola ; Lex.[75], PR[77], ø d
1790 - « [...] il y aurait eu un boucan de tous les tonnerres de dieu, et ils l'auraient bien mérité...» Jean Bart , numéro 78, 7 - P.E.
tonnerre de Dieu (du -) loc. adj. non conv.  VALEUR - TLF, 1873, Zola (même texte) ; FEW (13/II, 28b), mention isolée en 1949, Lar. ; GLLF, cit. Aragon et Pagnol ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1873 - «Il fait un froid du tonnerre de Dieu ZolaLe Ventre de Paris, ch. III, 150 (Charpentier) - M.C.E.
vingt dieu !, vingt dieux ! loc. interj. non conv. JURON - TLF, cit. Richepin, 1894 ; FEW (14, 442b), GLLF, 1920, Bauche ; GR[85], cit. J. Laurent.
1790 - «[...] l'assemblée [...] ordonnera de le laisser aller à sa destination. Sacré vingt dieux, mes amis, savez-vous quel est le lieu de sa destination, c'est à son château de Genêve [...]» Pendez-moi ce jean-foutre-là, puisque vous le tenez, ou let. du père Duchesne, 4 - P.E.
1879 - «Et i gueule ! Vingt-dieux !» Le Père Duchêne illustré, n° 6, 22 nivôse an 88 [sic : 87], 2 - P.E.
vingt dieu de ... (le/ce/mon, etc. -), vingt dieux de ... (le/ce/mon, etc. -) loc. adj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «JEANBAR. A la tienne, mon vieux... ces vingt dieu de parlementaires sont comme les jolies filles, le cul chez eux a emporté la tête.» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
vivant (Dieu -) loc. nom. m. RELIG. "dans la religion chrétienne, le vrai Dieu, principe de toute vie" - FEW (14, 578b), GLLF, DHR, 1553, Bible Gérard ; TLF, ø d.
1541 - «[...] nous mettons nostre esperance en Dieu vivant [...].» J. CalvinInstitution de la religion chrestienne, XIV (Champion, 1911) - P.E.
vérité (en - de Dieu) loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1749 - «Maneselle, En vérté d' Dieu, vote doutance fait tort à un garçon comme moi, dont la façon que je pense naïbelment est aussi ben du vray comme vous avez d' lhonneur [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in VadéPoésies et let. facétieuses, 103 (Quantin) - P.E.
1749 - «Te souviens-tu, Manon, / D'avoir vû danser dans c'te Place / S'te gueuse à qui Charlot avoit mis sous l' menton / Un grand desespoir de filasse ? / C'étoit sa mere ; envreté d' Dieu !...» VadéLes Quatre bouquets poissards, 16 (Duchesne) - P.E.
1760-63 - «[...] la mere fanchette qu'est moi z'et la commere Chaplu que v'la n'auront z'en verte d' dieu pas fait six bonn' lieues sans r'proche [...]» BeaumarchaisParades, 111 (SEDES) - P.E.
1773 - «La Mere ROGOME. Et en vérité de Dieu, vous me croirez si vous voulez, mais c'est vrai comme il faut mourir un jour, je n'ai encore bû d'aujourd'hui qu'un demi-septier de rogome [...]» [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VI, 85 (Lejay) - P.E.
1797 - «Ecoutez-donc, monsieu, avec vos mules de v'lours, nakarat, vous n' donn'rez point dans l'oeil. - Eh ! qui t' l'a dit, Manon ? en v'reté d' dieu ! Dis donc pas ça toi, ça le fâche. Parlez donc, p'tit jésus d' cire Le Mot à l'oreille, n° 1, 10 vendémiaire an 6, 3 - P.E.